[Greenpeace] Qu'est ce que vous en pensez ?

El comandante dit:Par contre la dégradation des déchets radioactifs, c'est un petit peu long.

Effectivement. Ceci dit, les déchets sont maintenant mélangés avec du verre (ça fait un bloc marron tout moche) et sont purement inertes. Après, si on les enfouis ou jette à la mer, ça ne change rien: ils sont inertes. Mais bon, on va pas être super cracra non plus.
L'avantage qu'à la stabilisation des déchets est que le jour où l'on aura trouvé un moyen de les réutiliser, ils seront toujours dispo.
Kouynemum dit:les accidents d'exploitation sont aussi plus délicats à gérer.


Effectivement mais là aussi les nouvelles centrales sont de plus en plus performantes. Après, c'est comme tout: si l'on entretien pas du matériel, il tombe en panne.

Ceci dit, un incident avec une bonne vieille centrale à charbon à des conséquences néfastes sur l'environnement (moins qu'une centrale nucléaire mais pour l'instant, un seul cas et encore, elle était très très mal entretenue).

pour les centrales nuclaires, il y a eu des soucis pendant l’été de canicule : elles sont refroidies à l’eau qui est rejeté dans les rivières.
ce qui n’est pas un pb la plupart du temps, mais en periode de forte chaleur rechauffe encore plus l’eau de la rivière

Scoubi dit: Ceci dit, un incident avec une bonne vieille centrale à charbon à des conséquences néfastes sur l'environnement (moins qu'une centrale nucléaire mais pour l'instant, un seul cas et encore, elle était très très mal entretenue).


:shock: un seul cas ?
j'ai fait une recherche pour vérifier, c'est encore plus que ce que je ne pensais :
liste des accidents nucléaires : militaire, recherche et exploitation civile :arrow:
Fadest dit:il manque une organisation internationale forte, reconnue et non violente sur l'écologie (simplement peut-être parce qu'il n'y a pas qu'une seule vision correcte).

Il y a le WWF dont les travaux sont beaucoup plus etayés sur le plan scientifique (et donc respectés), mais peut-être sont-ils trop discrets ou "mainstream" ?

et pour greenpeace, les voir entre une baleine et un lance-harpon ou sous les zones de largage de dejets à la mer, bin, dans ma jeunesse, ça en faisait des heros… et ça a joué dans mon ecologisme…

maintenant les voir embaucher des jeunes pour qu’ils te harcellent pour du fric (et à qui, si tu commences à parler stratégie ecolo, te zappe pour aller trouver un autre client), ils me font l’effet d’une marque… (dans ce genre d’idée lire “en direct” de Norman Spinrad)

Kouynemum dit: :shock: un seul cas ?
j'ai fait une recherche pour vérifier, c'est encore plus que ce que je ne pensais :
liste des accidents nucléaires : militaire, recherche et exploitation civile :arrow:


Effectivement, mais il faut faire la part des choses entre accident et incident, surtout si ce dernier n'a aucune conséquence sur l'environnement.

Pour ce qui est de la desinformation…
par exemple, pour la bouffe, le bio n’est pas particulierement meilleur pour ta santé directement, ni les ogms dangereux… par contre, l’interet est pour l’état de la planete, mais cela ne semble pas preoccuper du monde…
Alors tant pis si certains font les bons choix pour des mauvaises raisons…

bigsam dit:
Fadest dit:il manque une organisation internationale forte, reconnue et non violente sur l'écologie (simplement peut-être parce qu'il n'y a pas qu'une seule vision correcte).

Il y a le WWF dont les travaux sont beaucoup plus etayés sur le plan scientifique (et donc respectés), mais peut-être sont-ils trop discrets ou "mainstream" ?

Absolument. IUCN fait aussi du bon boulot dans son registre.
Sinon au niveau international, la crédibilité des preuves du changement climatique global et accéléré doit beaucoup aux travaux du GIEC / IPCC constitué par l'ONU (PNUD / OMM).
Et en attendant la constitution d'une ONU pour l'environnement...
Scoubi dit:
Kouynemum dit: :shock: un seul cas ?
j'ai fait une recherche pour vérifier, c'est encore plus que ce que je ne pensais :
liste des accidents nucléaires : militaire, recherche et exploitation civile :arrow:

Effectivement, mais il faut faire la part des choses entre accident et incident, surtout si ce dernier n'a aucune conséquence sur l'environnement.


exemple d'incident sans conséquence sur l'environnement puisque de gravité 2
25 juillet 2006, Suède, incident classé de niveau 2 sur l'échelle INES : défaillance d’un système de secours de la tranche 1 de la centrale de Forsmark ;
par précaution, deux réacteurs de la centrale d'Oskarshamn sont fermés[7]. « C'est le hasard qui a évité qu’une fusion du cœur ne se produise », affirme, dans le quotidien allemand TAZ du 3 août, Lars-Olov Höglund, qui a dirigé la construction de la centrale. « C’est l’évènement le plus dangereux depuis Three Mile Island et Tchernobyl », déclare-t-il le 2 août au quotidien suédois Svenska Dagbladet. Ole Reistad, directeur de l’institut norvégien de protection contre les rayonnements ionisants, déclare au TAZ que l'on est « passé près de la catastrophe » et près de la défaillance de la dernière barrière de sécurité ; « une telle chose n’aurait jamais dû se produire ».
Suite à cet incident, le ministère allemand de l'Environnement va vérifier « le plus rapidement possible » si cet incident survenu sur un réacteur nucléaire en Suède pourrait également se produire dans les centrales allemandes

ce n'est pas parce qu'un "incident" et non un "accident" se produit que ce n'est pas préoccuppant. :?
je crois qu'il faut garder à l'esprit qu'on ne peut pas traiter l'énergie nucléaire comme n'importe quelle énergie, en raison de réactions en chaîne et des cq ultimes que cela peut entraîner.

Tout à fait, il faut faire attention. Mais ça n’est pas pour autant la pire énergie qui soit. Brûler à tout va du charbon me paraît à l’heure actuelle irresponsable.

A propos du retraitement des déchets et des conséquences sur l’environnement :


POLLUTIONS…DECHETS: Retraiter n’est pas recycler

Après avoir pratiqué la politique de l’autruche pendant des décennies, la France dispose depuis 1991 d’une loi sur la gestion des déchets radioactifs. A ce jour, c’est la seule loi adoptée en France pour encadrer le nucléaire. Cette loi, dite «Bataille», définit les pistes de recherche actuelles : la séparation des radioéléments, la transmutation (qui permettrait théoriquement de faire chuter la radioactivité des éléments), et enfin l’incinération (dans des réacteurs spéciaux à construire). Ces solutions, si elles aboutissent un jour, ne seront pas disponibles avant des dizaines d’années. Sans parler des sommes astronomiques qu’elles engagent.

En attendant ces hypothétiques solutions, la loi Bataille prévoit d’entreposer (provisoirement) ou de stocker (définitivement) les déchets en fonction de leur dangerosité : soit en surface, soit en grande profondeur (entre 600 et 800 mètres), soit, idée plus récente, en « sub-surface » à 15 ou 20 mètres de profondeur.

A l’heure actuelle, les déchets les moins radioactifs, à vie dite « courte » (de 30 à 300 ans environ), sont entreposés et stockés sur deux sites. Le premier à La Hague, le Centre de Stockage de la Manche (CSM), est déjà plein et a été définitivement fermé. Un deuxième site a pris le relais à Soulaines, dans l’Aube. Leur sûreté est toute relative : ainsi, le CSM disposait d’une « garantie de non-fuite » pour trois cents ans, mais la nappe phréatique est déjà contaminée.

Claude Allègre, ancien président du Bureau de recherche géologique minière, estime quant à lui que « géologiquement, le sous-sol est le plus mauvais endroit pour stocker les déchets à long terme. Pourquoi ? Il contient de l’eau qui circule et pénètre tout ». Sur d’aussi longues périodes, personne ne peut garantir la fiabilité des conteneurs, ni la stabilité des roches.

Le problème des déchets haute activité et vie longue, à cause de la masse critique, est qu’ils doivent être maintenus séparés en petits volumes sous-critiques (volume insuffisant pour engendrer un auto-emballement de la réaction en chaîne).

Selon une estimation effectuée à partir des chiffres d’un numéro spécial du mensuel “La Recherche” consacré aux déchets radioactifs :

Un an de production d’électricité française engendre 3 077 conteneurs de déchets de haute activité de 520 kg chacun ; leur stockage à La Hague nécessite le forage de 236 puits, contenant chacun 13 conteneurs.

Nous sommes bien loin de la thèse d’EDF ou de l’ANDRA, pour qui la totalité de ces déchets depuis 15 ans d’exploitation serait contenue dans l’équivalent d’une piscine olympique, estimation officielle au demeurant subitement augmentée, courant août 2003, de deux piscines supplémentaires. En Allemagne, des gouttes d’eau ont été découvertes sur des gaines de joints à l’intérieur du couvercle de conteneurs de transport et de stockage de déchets nucléaires ; la chose a surpris les experts, car ces conteneurs étaient séchés après chargement. Le ministère allemand de l’industrie a indiqué que cela pouvait "signifier une corrosion dans un délai de 30 à 40 ans ".

L’ANDRA et le CEA affirment pour leur part que la découverte de l’instabilité du dioxyde de plutonium ne remet pas en cause le concept de stockage en profondeur. Tout cela renforce néanmoins les craintes relatives au stockage des déchets en profondeur et au devenir des sites en général. Les conteneurs où sont placés les déchets de haute activité sont censés garantir la séparation des masses sous critiques pour éviter la formation d’une masse critique engendrant un auto emballement de la réaction en chaîne, soit une masse de métal radioactif qui atteint des températures phénoménales et qui auto entretient son réchauffement et sa radioactivité. Ces emballements pourraient créer autant de syndromes chinois, descentes directes dans la terre, totalement ingérables, et donc contaminer les sols et les eaux à très long terme et de plus en plus profondément.

Stockage : Il ne sera pas possible de récupérer les fûts une fois enfouis, surtout après plusieurs siècles. Certains veulent laisser la possibilité aux générations futures de récupérer les déchets. Cela dans l’hypothèse où des solutions d’élimination seraient découvertes. De toutes façon, comment garantir la mémoire de tels sites ?


Une autre diffusion est liée à la production d’électricité issue des réacteurs à travers leurs rejets chroniques et gazeux dans la biosphère. Les limites de ces rejets n’ont pas été fixées en fonction de leur toxicité pour le vivant mais en fonction des possibilités de la technologie retenue en France.

A titre d’exemple, l’eau borée de refroidissement du circuit primaire produit du tritium (hydrogène radioactif de 12 ans de demi-vie) en grande quantité : EDF reconnaît ne pouvoir stocker les quantités générées par ses réacteurs, le tritium est donc tout simplement rejeté dans le fleuve ou la mer (22000 milliards de Bq ont été rejetés en 1996 dans la Garonne par les deux réacteurs de Golfech). On peut mesurer dans le fleuve une activité de plusieurs dizaines de becquerels par litre. Des centaines de millions de becquerels de Cobalt, de Césium…sont également rejetés en toute " légalité ".

L’atmosphère n’est pas épargnée : 23 mille milliards de becquerels de tritium et 1500 milliards de Bq de gaz rares et halogènes ont été rejetés dans l’air en un an (iode 131 de 8 jours de ½ vie, iode 133, krypton 85 de 10,7ans de ½ vie). Pourtant le tritium aux caractéristiques chimiques proche de l’hydrogène est traité par l’organisme vivant récepteur comme tel et l’on ignore aujourd’hui à peu près tout de sa toxicité. Toujours pour ce qui concerne la production d’énergie, l’irradiation dans les réacteurs dure 3 ans et lorsque s’arrêtent les réactions en chaîne, le combustible usé, déchargé du réacteur, génère le plus gros des déchets de forte activité. Ces déchets comprennent - des résidus de fission d’uranium et de plutonium (désignés par P.F.) - de corps plus lourds que l’uranium (les transuraniens). Après un an de fonctionnement le cœur d’un réacteur contient l’équivalent de 1000 bombes d’Hiroshima. Après 3 à 5 ans de refroidissement en piscine, les P.F. présents dans le combustible sont essentiellement constitués de Césium 137 (demi-vie 30 ans), de strontium 90 (demi-vie 28 ans ), de technétium 99 (demi-vie 213 000 ans) d’iode 129 (période 16 000 millions d’années)…

Les déclarations de Roselyne Bachelot et Nicole Fontaine dénotent tout autant un grand écart entre un discours grandiloquent et des gestes pour le moins contradictoires, glorifiant le nucléaire, sacralisant la science qui trouvera (forcement!) une solution à l’entreposage pour des millénaires de déchets hautement radioactifs.

[…]

Depuis 1945, une soixantaine d’accidents de criticité sont survenus dans le monde : Pour les installations électronucléaires, nous avons déjà évoqué l’accident de Tchernobyl pour lequel aucune information n’est disponible sur le devenir médical des 800 000 liquidateurs.

Il y a eu Windscale en Grande Bretagne survenu en 1957, Three Misle Island en 1979, Saint-Laurent-des-eaux en 1980 et plus récemment, le 30 septembre 1999 l’accident de criticité de Tokaï-mura au Japon ou il fallut attendre 17 h pour arrêter définitivement la réaction en chaîne et ou trois ouvriers ont reçus des doses importantes (jusqu’à 340 fois la limite de dose annuelle pour les travailleurs ). Deux des ouvriers de l’usine sont morts et 439 personnes ont été irradiées.

[…]

Autre problème aigu : le devenir des déchets hautement radioactifs issus du combustible nucléaire. Il existe deux grandes options pour leur gestion. La première, adoptée par une majorité de pays, consiste à les entreposer en l’état. La seconde, suivie notamment par la France, est le retraitement des combustibles : cela consiste à séparer les matières valorisables (uranium et plutonium) des déchets finaux qui, eux, se retrouvent conditionnés sous forme vitrifiée avant d’être stockés.

Conçu dans un autre but (la séparation du plutonium militaire), le retraitement présente un bilan contesté. À partir d’un colis unique, le combustible usé, il engendre une grande variété de déchets radioactifs (déchets vitrifiés, mais aussi structures métalliques, boues de traitement, etc…) dont le stockage n’est pas moins problématique.

Au bout du compte, tout s’accumule : les stocks d’uranium, de plutonium (voir encadré suivant) et de combustible irradié s’entassent dans l’attente d’une réutilisation officiellement “différée”, en réalité trop coûteuse aux yeux de leurs propriétaires…


lien:

http://www.sortirdunucleaire.org/index. … ge=dechets

Scoubi dit:Tout à fait, il faut faire attention. Mais ça n'est pas pour autant la pire énergie qui soit. Brûler à tout va du charbon me paraît à l'heure actuelle irresponsable.


Pourquoi alors ne pas trouver des alternatives, comme le fait si bien l'Allemagne, la Norvège, l'Islande...

Parce qu’un concessionnaire automobile qui se déplace à vélo, c’est pas très vendeur ! :roll:

Sigurd dit:
Scoubi dit:Tout à fait, il faut faire attention. Mais ça n'est pas pour autant la pire énergie qui soit. Brûler à tout va du charbon me paraît à l'heure actuelle irresponsable.

Pourquoi alors ne pas trouver des alternatives, comme le fait si bien l'Allemagne, la Norvège, l'Islande...


Je ne suis pas sûr que l'Allemagne soit un exemple à suivre en matière de production électrique.
bigsam dit:Je ne suis pas sûr que l'Allemagne soit un exemple à suivre en matière de production électrique.

C'est clair. Avec notre nucléaire, on fait partie des plus propres du monde.
Enfin, jusqu'à ce que ca pète.

Je crois qu'à ce jour le plus gros consommateur de charbon pour produire l'électricité, ce sont les EU. Et la conso d'énergies fossiles ne va certainement pas diminuer dans les vingt prochaines années.... Les projections font état d'une conso des pays émergents équivalente à celle des pays dits développés aux alentours de 2020. Un petit effort, on est bien partis pour péter les prévisions du GIEC en terme de réchauffement global en 2100.

Je croyais que les US étaient le pays le plus consomateur de charbon.

Sigurd: quand je rentre, je te trouve le texte qui démonte ce que dit “sortir du nucléaire”. On avait eu de vives discussions à propos de ce texte ci justement.

bigsam dit:
Sigurd dit:
Scoubi dit:Tout à fait, il faut faire attention. Mais ça n'est pas pour autant la pire énergie qui soit. Brûler à tout va du charbon me paraît à l'heure actuelle irresponsable.

Pourquoi alors ne pas trouver des alternatives, comme le fait si bien l'Allemagne, la Norvège, l'Islande...


Je ne suis pas sûr que l'Allemagne soit un exemple à suivre en matière de production électrique.


L'Allemagne a décidé de sortir du nucléaire et investit à l'heure actuelle énormément dans les énergies renouvelables solaires, éoliennes...
En ce qui concerne la France, on est trèèèèès loin de cette politique puisque l'on va sur le tout nucléaire.
Scoubi dit:Je croyais que les US étaient le pays le plus consomateur de charbon.

C'est bien ca, mais en francais les US on dit les EU. Mais bon, who cares ?

au temps pour moi, je croyais que EU = europe :)

Merci pour cette remise sur le droit chemin compadre! :china:

Scoubi dit:au temps pour moi, je croyais que EU = europe :)
Merci pour cette remise sur le droit chemin compadre! :china:


Ben EU pour European Union, UE quoi. :)
Sinon on peut s'hispaniser EU en EEUU, comme ca il n'y a pas de doute... ;)