Samedi après-midi, nous sommes accueillis, en famille, par l’association des Ludophiles de Saint Just d’Avray (69) pour une exploration des jeux d’Essen.
Nous découvrons Expo 1906 qui nous propulse dans le temps lors de l’exposition universelle de Milan. L’illustration de la boite donne envie de se plonger dans les grandes découvertes de l’époque, et le matériel est sobre et fonctionnel, bien qu’un peu moins réussi à mon goût. Les règles du jeu sont simples, mais la gestion de l’achat de pièces détachées, la réalisation des plans de nos futures inventions, le dépôt de brevets, l’utilisation de technologies modernes, et l’optimisation de l’espace disponible dans son atelier sont autant de casse-têtes!
L’ensemble tourne bien, mais incite à l’analysis paralysis. Nous sommes 4 joueurs à découvrir toute la complexité de l’exercice, et la partie traîne un peu en longueur.
Au final, les scores sont très serrés (26-26-23-15 si je me souviens bien) malgré les différentes stratégies employées (optimisation de l’espace de son atelier pour maximiser ses inventions, et course aux brevets afin de profiter des bonus d’objectifs, pour ma femme et moi-même qui domineront les débats). A noter qu’il faut surveiller de près le rythme de la partie, sous peine de ne pas pouvoir finaliser ses actions (ça peut faire couiner quand on perd bêtement 3 points de victoire sur l’objectif des dollars :-)).
Un bon jeu de gestion qui donne envie d’y revenir.
On enchaine sur un 7 Wonders duel, un des jeux du moment.
Ne connaissant pas du tout son grand frère, difficile d’anticiper l’arrivée des cartes, et ce même au sein de la même ère. La partie se déroule comme je l’avais craint… Je me trouve très tôt privé de ressources, et suis contraint de subir la partie. Je décide de tenter ma chance sur le scientifique, puis sur le militaire, et à force de trop papillonner, je ne fais, au final, pas grand chose.
S’en suivra un long calvaire et une défaite aux points (67-41 environ) avec l’impression de ne rien avoir contrôlé (trop de hasard?), et sans avoir ressenti le côté “montée en puissance de sa civilisation”.
Avis négatif pour ma part donc, ou tout du moins sceptique et à confirmer: le jeu a cependant beaucoup plu à mon épouse.
Nous quittons les ludophiles après avoir passé un excellent moment: ils auront très probablement à nous supporter à de nombreuses reprises dans un futur proche
(d’autant plus que je laisse de côté Taverna, Antarctica, et l’Auberge sanglante!).
Nous finirons la soirée avec un Yspahan à deux contre mon fils, qui videra la pioche de cartes, me laissant le contrôle absolu de la ville: grand écart en fin de partie 154-99.
C’est reparti dimanche pour quelques jeux familiaux!
On débute par Carcassonne et son extension Auberge et Cathédrale (notre jeu de l’année, sans aucun doute), où mes enfants joueront de manière étrange, laissant ma femme et moi-même prendre le large au score. La différence se fera sur les champs (comme souvent) et mon épouse l’emportera 94-86-59-54.
On ressort Kingdom Builder à trois joueurs avec des objectifs Mineurs, Paysans, et Seigneurs.
Je me retrouve premier joueur, position que je n’affectionne pas du tout dans le cas où l’objectif sur les majorités dans les cadrans soit en place… Ma femme, en dernière position dans le tour de jeu, met fin à la partie, me privant de 12 points potentiels sur la pose de ma carte suivante. Elle l’emporte une nouvelle fois (grrrrrrrrrrr!) 57-46-40.
Toujours un plaisir que de ressortir ce jeu controversé.
En soirée, mon jeune fils réclame un The City et j’accepte volontiers.
Progressivement, ma progéniture creuse l’écart aux points, sans que je parvienne réellement à prendre l’ascendant sur le nombre de cartes piochées. Je me rends compte que je rate le train et qu’il faut à tout prix que je trouve des cartes à valoriser. Le dernier tirage me sera fatal, mon fils construisant la carte valorisant les symboles de voitures chez soi et chez son adversaire, alors que j’avais beaucoup misé sur ces voitures.
Une défaite logique 67-52 pour un jeu rapide où l’on sent vraiment la montée en puissance.
On termine sur un Welcome to the Dungeon, jeu qui n’aura pas bien pris chez nous. Nous tenons à lui redonner sa chance, toujours à deux joueurs. Je gère la première manche, mon fils se montrant beaucoup trop frileux (difficile chez les enfants de savoir quand s’arrêter, et surtout de savoir bluffer) et marque un premier point. Je me montre trop optimiste sur la deuxième manche, me prenant une blessure à quelques PVs près. Cela me calme un peu et je laisse mon fils affronter le donjon à son tour: il ressort victorieux. La quatrième manche peut donc être décisive, et je me retrouve dans les couloirs ténébreux, rassuré par la qualité de l’équipement que j’ai eu la présence d’esprit de garder à mon côté! Tout se passe bien, et je l’emporte donc.
Un très bon week-end ludique au final!