Francis Drake, à 4 joueurs. Un jeu où l’on envoie un bateau partir en expédition, afin d’échanger des ressources, attaquer des pirates ou prendre possession de villes. La partie se joue en 3 expéditions, mais avant de partir, il faut se préparer.
La première phase consiste ainsi en une file d’actions, que l’on va choisir successivement, avec la contrainte intéressante qu’on ne peut effectuer les actions qu’en avançant dans la file. En d’autres termes, effectuer une action “bloque” toutes celles qui sont situées avant. D’où un choix entre aller vite pour avoir ce qu’on veut, ou prendre son temps et ramasser les miettes.
Donc on récupère des hommes et des canons, utiles dans les attaques. Des biens à échanger contre des ressources “locales”. Des réserves pour pouvoir naviguer plus loin. On peut améliorer son navire, nécessaire pour pouvoir attaquer des navires pirates. Et il y a bien sûr des personnages, aux effets variés et intéressants.
Puis vient l’expédition en elle-même. Qui consiste basiquement à placer secrètement des disques numérotés de 1 à 4 sur les emplacements qui nous intéressent, sachant que le nombre le plus faible aura la priorité lors de la résolution, et qu’il peut ne plus rien rester pour les derniers si trop de monde visent la même chose.
Au niveau du scorage, et c’est à mes yeux un point négatif, j’ai l’impression que le jeu récompense surtout les joueurs qui font “un peu de tout”. Je peux me tromper, mais se concentrer sur une ou deux choses uniquement, se “spécialiser”, semble pénalisant, ainsi, les 3 premiers se tiennent en moins de 10 points, autour de 100 (je fais 2e avec 96), quand le 4e se retrouve largué à 76.
M’enfin c’est un jeu sympa malgré tout, avec ses deux phases aux sensations très différentes.
Isle of Skye, avec les même, un jeu illustré par Klemens Franz. Bah oui, quand Klemens Franz est l’illustrateur d’un jeu ça se voit tout de suite ! Surtout quand il y a des moutons.
Enfin bref, il s’agit d’un bon jeu de tuiles au hasard sympathiquement maîtrisé, et aux conditions de scorage originales. Comme dans Glen More, chacun construit son petit domaine devant soi. Comme dans Carcassonne, l’adjacence des terrains doit être cohérente pour former un paysage sympathique. Oui parcequ’à Glen More on s’en fout un peu du paysage !
Le scorage : 4 tuiles objectifs (parmi une bonne multitude) sont révélées en début de partie. A la fin de chaque tour de jeu une combinaison différente de ces tuiles sera évaluée. Ainsi, la première sera évalué au premier tour, la 2e au 2e, au 3e tour ce sera par exemple la première et la 3e, etc… En tout cas chacun de ces objectifs sera évalué 3 fois, mais à différents moments donc. Par exemple dans notre partie nous avions : des points pour les tours dans les montagnes, des points pour les régions “fermées” (si l’on complète un lac, une montagne, un champ), des points pour les colonnes de plus de 3 cartes, et des points pour les tuiles liées à notre chateau par une route. Il y a aussi quelques tuiles à points, qui ne scorent qu’à la fin du jeu et uniquement pour celui qui les possède.
Le système de jeu : Chaque tour, on pioche trois cartes. On définit un prix de vente pour deux d’entre-elles en plaçant de l’argent dessus, on discarde la troisième. Puis chaque joueur aura l’opportunité d’acheter une tuile chez ses adversaires. En cas d’achat, le “vendeur” récupère donc à la fois l’argent de l’acheteur, et l’argent qu’il a placé sur sa tuile. Les tuiles non achetées peuvent ensuite être placées par leur propriétaire, mais l’argent placé dessus est perdu.
Mi guessing, mi enchères, une belle découverte que ce jeu, une bien belle surprise ! Encore une fois, je finis 2e (grâce aux routes, aux régions fermées et à quelques tuiles de scorage additionnelles) et suis plutôt content de moi.