Petite fin de semaine entre amis.
Nous étions seize avec plus d’une cinquantaine de jeux à notre disposition.
On en a usé 54 & joué 34 parties … mais moi je n’en ai joué “que” 19 avec 17 jeux différents.
Tout d’abord, Le lièvre & la tortue, à 5, configuration maximale.
Le jeu est assez sympathique, j’ai beaucoup aimé, même si cinq joueurs ne me paraît pas être la meilleure des configurations possible. Quatre serait plus approprié je pense.
Je gagne la première à égalité avec une autre joueuse. Nous avions les mêmes objectifs, ça a aidé & notre lapin à fini premier devant notre tortue.
Je perds la seconde, totalement à la ramasse, j’avais misé sur le loup & la tortue. Seule la tortue à finie troisième.
Après presque une dizaine de parties de ce jeu durant le week-end, on a relevé que le renard n’est jamais monté sur le podium & que le loup n’y est arrivé qu’une seule fois & encore sur la troisième marche & juste parce qu’il joue avant l’agneau. Conclusion, on s’est posé quelques questions sur l’équilibrage.
On a poursuivi avec un Pickpocket, à 5.
Les gardes sont sortis très tardivement. Etant un peu plus expérimenté, j’ai tiré mon épingle du jeu, mais de justesse puisque je fini à 56 points, devant les deuxièmes à égalité à 54 points. Les derniers ont finis bien plus loin entre 20 & 30 points.
Ce jeu de stop ou encore est toujours aussi sympathique, malgré la part de hasard (qui a valu la défaite d’une joueuse qui a toujours perdu en cassant la corde). Comme il y a toujours des joueurs qui découvrent, on ne met jamais la variante avec les pouvoirs, mais à force, tout mon entourage connaîtra le jeu & on pourra passer aux choses sérieuses.
Après cela, c’est parti pour un Colt express, à 6, configuration maximale.
J’explique à tous l’extension de la diligence & c’est parti.
J’ai le sentiment que cette extension diminue l’usage du tir, personne n’a vidé son barillet, mais la multiplication des actions possible & la facilitation des déplacements rend la chose plus intéressante. Certains n’ont d’ailleurs tiré qu’une seule fois ou deux … dont le vainqueur.
Pour ma part, tout allait bien, très bien même, jusqu’à la dernière manche. Une joueuse, un peu “gauche”, a joué de façon totalement incompréhensible durant cette ultime manche, laissant à son compagnon la soin d’emporter la mallette pour filer à l’anglaise avec son otage … le prêtre au lieu de s’en emparer avant. Non pas qu’elle l’ait fait exprès, elle est plutôt du genre à zapper les actions évidentes au profit de choix très étranges, mais cette “étourderie” me coûtera la victoire 
Le vainqueur, Doc, s’en sortira magistralement grâce à l’usage d’un vieux whisky sur les deux derniers coups. Au final, il gagnera avec plus de 3.000$, juste devant moi, Belle, & sa compagne, Tuco, à 2.700$ & 2.600$. Les autres finissant bien loin à force de se taper dessus.
Bref, encore une bien belle attaque de train.
On patiente avec un petit Crossing, à 4.
J’étais parti pour ne faire qu’expliquer les règles & on s’est finalement retrouvé à y jouer.
Je n’ai pas vraiment suivi comment cela s’est fait, j’ai du bien rester discret probablement, mais je finis premier avec près de 25 points, avec deux ou trois points d’avance sur le second.
En tout cas, c’est un bon petit jeu simple & rapide comme je les aime.
On change de table & on monte à bord du Libertalia, à 4.
C’est enfin la première fois que j’y joue en vrai … & je comprends enfin certains détails de règles.
Du coup, effectivement, je comprends mieux certains coups. J’ai même réussi à filouter sur les cartes au trésor grâce à une discrétion qui ne me ressemble pas. Ils avaient tous jugé l’entreprise impossible & l’avait zappé. J’en ai profité, mais malheureusement, cela n’aura pas été suffisant. Mes choix suivants auront été plus qu’approximatifs, sans toutefois être ridicule.
C’est un jeu bien agréable en tout cas.
Nouvel univers, on se met à Trader, à 4.
Je joue avec “celle qui m’a fait perdre à Colt express” comme partenaire.
On joue sans communication. D’entrée de jeu, elle ouvre la voix à nos adversaires sans même se coordonner avec moi. Prenant avec elle les 5 & 6 vert
… On arrive à refaire petit à petit notre retard, je pensais même pouvoir gagner … jusqu’à un dernier tour catastrophique où elle choisi de revendre une paire à faible rendement, nous privant du même coup de faire une ultime vente à 12.000.000 à la fin de la partie. Au final, on perd 50.000.000 à 56.000.000 
Je prends alors ma revanche à Set !, à 4.
Là, mis à part ma femme qui se débrouille bien, mais qui a eu un démarrage poussif, je n’ai pas eu de concurrence. Je fini avec plus de 30 points, devant ma femme qui n’en a pas fait 20.
Excellent pour entretenir les petites cellules grises.
On se pose un peu & on s’engage dans un Petits meurtres & faits divers, à 7, la configuration maximale.
Je connaissais depuis très longtemps & avait fortement envie d’y jouer … c’est enfin fait.
Avec le bruits des joueurs aux autres tables, il était assez difficile de se concentrer … sachant que ce n’est pas mon fort, autant dire que j’ai été assez mauvais & que je n’ai pas trouvé mon coupable lorsque vint mon tour de jouer l’inspecteur … je fini d’ailleurs bon dernier avec 2 ou 3 points.
Toutefois, j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer, même si du coup, la partie a été assez longue.
On découvre comment certains joueurs fonctionnent, souvent, ils balancent leurs trois mots dès les trois premières phrases. On découvrent des talents d’orateurs insoupçonnés chez certaines personnes … mais pour moi, je partais tellement dans mes délires de vouloir raconter une histoire & incarner mon personnage qu’il m’arrivait un peu trop souvent d’utiliser un ou deux sablier de plus, ma lenteur à la réflexion & à la concentration n’aidant pas.
Au final, mon personnage fan de rugby aura été mêlé (
) à bien des enquêtes policière, sans jamais être coupable.
On revient à du rapide & un Bazar bizarre, à 6.
Comme pour Set !, je n’ai pas trouvé de concurrence. Je finirai avec plus de la moitié des cartes en poche.
Par contre, d’autres auront quitté la table avec quelques égratignures en plus & quelques globules rouges en moins 
On décide donc d’être moins matérialistes & réglons ça virtuellement à Bang!, à 7, configuration maximale encore une fois.
Je me retrouve renégat, à gauche du shérif.
Très rapidement je gagne sa confiance & joue donc en conséquence. Les hors-la-loi tombent comme des mouches, mais je mettrai plus de la moitié de la partie à récupérer une arme. Dès la mort d’un adjoint, l’étau se resserre & le shérif commence à trembler. Jusqu’à ce que cela se joue entre le hors-le-loi & moi, la vie du shérif ne tenant qu’à un fil que son dernier adjoint ne saurait sauver.
Mais après avoir mis à mal le hors-la-loi, à l’article de la mort, les deux justiciers s’en sont pris à moi me laissant pour mort avec mon dernier point de vie, je n’ai pu que regarder impuissant à la mise à mort du shérif, également mal en point, par le hors-la-loi. Me privant ainsi de victoire. Seul l’adjoint a fini avec tous ses points de vie … pour rien.
Le jeu est bien sympathique, mais quelques détails de règles inexpliqués nous aura un peu dérangé durant la partie.
On change d’univers, mais pas de type de jeu avec Shadow hunters, à 7.
Un jeu que j’avais bien apprécié il y a 10 ans.
Comme toujours, je démarre en mode bourrin, sans me soucier des cartes visions, & je tape sur tout ce qui est à ma portée. On réfléchira plus tard.
Tout va très bien pendant trois-quatre tours … jusqu’à ce qu’une shadow s’acharne sur moi & me fasse perdre en deux tours, grâce à ses armes & des lancers chanceux mes 10 points de vie 
Défaite vite expédiée. Elle s’en prendra ensuite magistralement à son partenaire avant de se faire elle-même zigouiller. Tout cela dans le même tour. La fin sera plus serrée & verra la victoire de mon compère & de deux joueurs neutres.
Le jeu reste plaisant, mais le souvenir que j’en avais était bien meilleur … peut-être faut-il être moins nombreux, genre 5 ou 6 ?
Plus léger, on se dirige vers un Coloretto, à 5, configuration maximale toujours.
Autant le dire tout de suite, j’ai fait n’importe quoi.
J’aime beaucoup le jeu, mais comme on avait oublié de mélanger les cartes, nous avons eu droit à quelques séries de couleurs & l’absence de joker, rendant la partie quelque peu étrange. Je finis bon dernier avec 12 points … loin du premier avec ses 30 points.
Malgré ma défaite, ce jeu reste un classique.
Avec ma femme, nous ne pouvions pas passer à côté d’un Dixit, à 6, encore en configuration maximale.
Comme toujours, je me sens exclu des allusions entre joueurs. J’avais pourtant bien commencé en marquant rapidement quelques points … mais la machine s’est emballée, j’avais perdu l’inspiration. Seule une référence aux années ‘80 m’aura valu pas mal de points … mais pas assez pour m’éviter la dernière place. Le premier finira avec 31 points … loin devant moi & mes 12 points.
Malgré ma nullité à ce jeu, ça m’amuse toujours de chercher des titres bizarres …
Cette fois, je ne joue pas, mais je surveille ceux qui joue à mon proto 13 X 1307, à 6, configuration maximale.
Seulement deux joueurs y avait déjà joué une fois. A la lecture de la mission, ils palissent. Ils se voient déjà perdants. C’est un coop’.
Les deux premiers tours semblent limpides, ils tâtonnent un peu & après un quart d’heure de jeu, ils commencent à bien s’organiser, je les laisse donc gérer la situation tranquille. Ils ne viennent vers moi qu’à deux ou trois reprises pour confirmer certains points de règles & quand je reviens vers eux, après une heure de jeu, je constate horrifié qu’il n’en sont qu’à la moitié de la partie. Effectivement, je constate que, la tension augmentant, ils analysent chaque action à faire. Effectivement, dans le groupe, deux ou trois d’entre eux sont réputés pour leurs tendances “paralysites-analitiques”. Ils sentent vraiment que le jeu leur en veut, mais ils tiennent bon.
Finalement, je reviens une heure après pour le dénouement.
Après de longues minutes de discussions, de réflexions poussées à l’extrême, ils iront jusqu’au bout de l’ultime action pour arriver au bout de leur quête & sortir victorieux, à la carte près, de cette partie. Je les félicite, car pour une première partie (pour certains), réussir une mission “moyenne” du premier coup est super rare.
Au final, ils ont tous super bien apprécié, avec toutefois une ou deux petites remarques sur un pouvoir & un évènement que je devrais pouvoir arranger.
Bref, encore une satisfaction pour mon jeu.
Pendant ce temps, je filais sur deux parties de Nosferatu, à 8, configuration maximale, toujours.
Depuis le temps que je le voyais, je me disais qu’il serait dommage de ne pas le découvrir.
Bref, même si le jeu est original & bien pensé, je dois avouer que je me suis un peu ennuyé. J’ai vraiment eu le sentiment de toujours faire la même chose & de tourner en rond.
Je commence par être le vampire. Evidemment, première partie pour moi, je fais quelques erreurs … pourtant, j’arrive à rattraper le coup & à détourner les soupçons. Mais la partie traîne en longueur & je décide donc de forcer le destin. Une morsure d’entrée de tour & la victoire pourrait être toute proche … seulement, le lever du jour arrive aussitôt après. Pas de bol, je suis fais … c’est la défaite qui arrivera dès le tour suivant.
Deuxième partie, je décide de pimenter le jeu de mes partenaire, je ne suis plus vampire & pourtant, je joue comme tel. Dès qu’il a pris un peu d’avance & de confiance, je me mets à jouer normalement. Bien sûr, je suis suspecté, mais dès que la victoire du vampire se fait toute proche, à l’heure où nous n’avons plus d’autre choix que de tenter un coup de pieu, j’arrive à convaincre mes partenaire de mon innocence, réduisant la liste des suspects à deux joueurs. Mieux, j’arrive à mettre tout le monde d’accord sur l’un d’eux, le vrai vampire … tout le monde, sauf le possesseur du pieu qui, contre l’avis de la majorité, se plantera & plantera son pieu sur la mauvaise personne. Nouvelle défaite pour moi.
Bref, tout ceci fut sympathique, mais un peu trop long & redondant à mon goût, l’analyse des actions étant la seule chose intéressante, le reste n’étant que piochage sans réels choix.
La fin approche, histoire de ne pas déprimer, on se fait un petit Perudo, à 4.
Je ne suis généralement pas très fort à ce jeu, mais je débute très bien. Jusqu’à ce que mon esprit joueur s’en mêle & que je me retrouve à la rue suite à des “calzas” plus qu’hasardeux. Je finirai, comme souvent à ce jeu, bon dernier.
Malgré tout, c’est toujours un régal.
Enfin, changement de décor, on sort un jeu que j’avais demandé expressément pour le tester & le faire tester à ma femme & un ami à elle qui font du théâtre : Shakespeare, à 4, configuration maximale.
C’est la première ou deuxième partie pour tout le monde, les règles ne sont pas toutes assimilées (& même après la partie certaines règles seront encore floues) mais on comprend vite la base.
Notre amie “un peu étourdie” fera quelques erreurs, activant un personnage, trop tôt ou trop tard, pas dans le bon ordre, ou oubliant parfois certains “bonus” ou faisant quelques mauvais choix, ce qui nous sera parfois profitable.
D’entrée de jeu, je décide que le décor ne me servira à rien. Que je serai pauvre toute la partie & que l’échelle d’ambiance ne sera pas mon souci. Je ne voulais pas non plus m’occuper des costumes, mais finalement, je les aurai tous fait malgré moi suite au piochage de trois missions que j’ai très vite récupéré & sur lesquelles je m’étais concentré.
D’entrée, je me retrouve à perdre des points & je me retrouve avec plusieurs points de retard. La lourde défaite me guette.
Mais au bout de quelques tours, grâce à l’écriture des actes, je reprends le dessus & arrive même à prendre de l’avance !
Au final, alors que tout le monde s’acharne à finir son décor, moi je m’envole dans l’écriture d’une pièce magistrale & avec de beaux costumes. Comme je n’ai aucun décor, on jouera la pièce dans la rue 
A la fin de la partie, je finis avec 28 points … mais comme je ne suis pas bien riche, je retombe à 20 points, juste devant ma femme à 18. Derrière, ils finiront péniblement à 11 & 14 points.
A noter que les derniers sont ceux qui se sont évertués à chercher à être premier joueur tout le long de la partie, ne jouant jamais plus de trois actions par tour (ou rarement quatre) pendant que moi j’activais systématiquement toutes mes actions … ou presque. A mi-partie, ma femme, voyant qu’elle perdait toujours au jeu de la première place fit alors comme moi, me rattrapant sur la piste de score.
Bref, j’ai bien aimé cette première expérience. Toutefois, cela ne m’a pas transcendé & je me demande si ce n’est pas, comme sur certains autres jeux (tel que 7 wonders), un jeu sur lequel je jouerai toujours, mécaniquement & intuitivement, de la même façon, rendant le plaisir du jeu un peu monotone ?
L’avis de ma femme, qui fait du théâtre m’a un peu refroidi, je pensais qu’elle apprécierai, mais, comme moi, cela ne l’a pas transcendé, même si elle a apprécié les deux parties qu’elle a faite. Quant à son ami, qui fait lui aussi du théâtre, c’est pire, il n’a pas détesté y jouer certes, mais il n’a pas apprécié le jeu, n’arrivant pas à y rentrer dedans & trouvant les manipulations trop fastidieuses. Il n’y a pas du tout retrouvé l’esprit du théâtre & se demande si en fait, il a bien saisi la tactique du jeu, estimant qu’il s’y prenait mal & que ce jeu n’était pas fait pour lui.
On se change alors les idées & on finit par un I know, à 6.
Culture générale, on aime ça. On rigole bien, on s’amuse.
On s’impressionne & c’est tout bon. Seulement voilà, on s’aperçoit que ce n’est pas forcément le plus cultivé qui gagne.
Ma femme avait quasi toujours la réponse … mais elle ne gagnera pas. Par contre, je ne pense pas être mauvais, mais je ne suis pas non plus une bête de culture, & pourtant, je l’emporterai avec 21 points, 4 d’avance sur le suivant.
Au final, on a quand même trouvé que la difficulté des questions & des indices étaient très inégaux & que la place où l’ont se trouvait pouvait énormément influer sur le marquage final des points lors du comptage.
Malgré ce petit bémol, on s’est quand même bien amusé.
Voilà mon petit week-end ludique, mais pendant ce temps, mes amis ont aussi joué à Bohnanza, Welcome to the dungeon, Room 25, Smallworld, Diamant, L’île interdite, Panic station, Robinson Crusoé, Flip-flop, Concept, Patchwork, 7 wonders duel, Shazamm, Medieval academy, Complots, Dead of winter.
Ah ! Vivent les bons gros week-ends ludiques qui font du bien comme ça … même si on dort peu, mange peu, s’épuise peu t-être beaucoup trop. Mais que c’est bon !