Pour Cottage garden : voilà qui justifie le côté V1.1 que j’évoque plus haut, un fond et une forme un peu moins minimalistes et effectivement la possibilité de jouer à 4 joueurs. On est d’accord, mais ça ne me suffit pas et ne mérite donc pas, de mon humble point de vue, que je possède à terme les 2 jeux. Si tu préfères que je formule comme ça : si un jour j’achète Cottage Garden, je n’aurai plus besoin de jouer à Patchwork et vice versa, mais comme j’ai déjà Patchwork… Et formidable transition…
Ein fest für Odin :
Franchement, ce coup-ci, on ne parle pas de V1.2, mais de V2. Il n’empèche que les reproches énoncés précédemment ne peuvent s’estomper devant ce nouveau jeu centré, encore une fois, sur le principe du tétris. Combien va-t-il nous en faire avant que ses derniers défenseurs ne baissent la garde ? Moi, je n’ai rien contre Rosenberg, vraiment. Mais pendant qu’un auteur part sur une mécanique, imagine 3 voies de développement et choisit celle qu’il estime être la plus prometteuse, Rosenberg exploite les 3 voies sans retenue. Bon, parlons quand même du jeu… C’est bien plus complexe, riche et condensé que les 2 précédents jeux. Au niveau mécanique pur, c’est bien imbriqué, rien à dire. Je n’ai pas une seconde le sentiment d’être un viking, mais je vis bien sans. Autant, je comprenais le patchwork avec les bouts de tissus, autant je comprends les plans de fleurs, les pots et les chats, autant je comprends un peu moins le tétris à coups de carrés de veau, de corbeilles de fruits, manteaux et autres tas d’os. Mais ça fait le boulot, comme on dit, d’ailleurs ce jeu semble bien marcher, donc c’est moi qui ait tort.
Fields of Green :
Un bon petit jeu de gestion d’exploitation agricole avec des cartes de forme carrée. C’est sympa, on monte en puissance, il y a de la gestion, du placement, un peu de combos, des effets immédiats et d’autres ultérieurs (période de récolte). Le seul truc que je ne comprends vraiment pas, c’est la mécanique de draft du jeu. Il y a un draft, chacun joue sa carte simultanément, draft suivant avec les cartes restantes, chacun joue sa carte simultanément, etc. Bref, l’intérêt du draft complet est saccadé, haché, maltraité. En draft complet avant la pose de cartes, tu pourrais bien planifier jouer les synergies, et au moment de la pose, tu aurais tes éléments en main et dans la tête pour optimiser tes placements et combos. Là, en l’état actuel, tu draftes / joues, au coup suivant, tu te dis zut, j’ai la bonne carte mais si j’avais su j’aurais précédemment joué différemment. Bref, tu es un peu livré, en réaction court terme, et tu perds en planification / stratégie. Dommage.
Martians : A Story of Civilization :
Un bon jeu, assurément et ce n’est pas le seul sur le thème de la conquète spatiale, cette année. Sur le stand, ils proposaient un set de batiments en plastique pour donner du volume au plateau. Une fois peints, c’était du plus bel effet. On a affaire à un bon gros jeu de gestion, attention, au début on peut vite mourir par manque d’énergie (vitale). J’aime beaucoup les scénarii, l’option du solo n’est pas pour me déplaire. J’aime un peu moins les événements qu’on apprend juste au début du tour pour ce même tour. Il peut alors être très difficile de s’adapter, mais les cosmonautes en herbe me répondront que la vie sur Mars, c’est exactement comme ça. N’empèche que sur un petit jeu, ça ne me dérange pas du tout, pan dans ta face. Mias sur un plus gros jeu (de gestion), on veut pouvoir bien plus et mieux planifier, mettre ses stratégies en place.
Inis :
Partie à quatre joueurs. Les plaques du plateau ont des formes originales, à titre personnel quand je vois ça, j’ai peur des bords cornés ou rapés, mais le carton est épais, il reste l’aspect peu pratique pour juxtaposer les plaques. Je ne vois pas, encore à titre personnel, de corrélation stylistique entre les illustrations des tuiles et celles des personnages sur les cartes. Bref, venons au jeu. Si je dis qu’on a là une sorte de risk card-driven, je me vais me faire tapper sur les doigts, mais c’est un peu mon ressenti, sans mauvaise intention de ma part et sans que ça ait une connotation forcément négative pour moi. J’ai bien aimé les effets complémentaires des cartes correspondant aux terrains des plateaux, même si ce n’est pas toujours évident à gérer quand le plateau s’aggrandit. J’aime un peu moins la petite main de cartes (après le draft), je me sens alors un peu ligoté en termes de liberté. Là encore, ce jeu semble vraiment plaire en j’en suis très heureux, j’en conclus que ce n’est juste pas pour moi, sans non plus parler de déception.
À bientôt pour la suite…