Ce n’était pas hier mais le week-end dernier.
Excellent Week-end ludique avec des jeux auxquels je ne suis pas habitué contrairement à mes camarades.
Au menu :
- Scythe : pouah, je suis maudit à ce jeu… avec la faction Saxony, je me suis obstiné à faire tous mes upgrades, gagné un ou deux combats et quand je commençais à enclencher un rouleau compresseur de Popularité, la faction Rusviets l’a remarqué et a déclenché la fin du jeu… pour la victoire de la Crimée… La Crimée a d’ailleurs très bien joué son plateau grâce à ses recrutements massifs et en avance de phase : le joueur débordait d’argent en cours de partie…
Toujours aussi fabuleux, j’ai encore du mal, tactiquement, à entrer dans un rythme de jeu convenable (ma moyenne de victoires est encore faible) et je me fais encore trop facilement surprendre par le déclenchement de fin de partie mais ne désespérons pas… 
- Imperial 2030 (découverte) : C’est du Mac Gerdts donc ça ne peut que me plaire et j’ai pas été déçu, il est excellent ! J’aime déjà beaucoup Navegador et Concordia, du même auteur, ainsi que le système de roue d’action. Encore une fessée… décidément c’était pas mon jour… J’ai commis l’erreur de m’attacher le monopole de la Russie et des Etats-Unis alors que leur taxation ne ramenait pas un rond… j’en ai donc pas fait beaucoup et résultat : ces deux pays n’intéressaient personne… il m’a fallu les 3/4 du jeu pour comprendre ça…
Ce jeu est incroyablement immoral : essorer les finances des pays via l’Investor et commettre de véritables génocides pour jouer ensuite les vautours sur ceux de ces pays qui commencent à renflouer leur caisse via la Taxation. En ce qui concerne le roleplay, les joueurs, dont moi, se lâchaient bien…

- Secret Hitler (découverte). On continue dans du très moral…ement répréhensible… 
Dans ce party game, l’action se situe dans l’Allemagne d’avant 1933 avec la montée du nazisme. les joueurs se partagent en deux factions : les libéraux (6 joueurs) et les fascistes (4 joueurs dont Hitler) avec un mécanisme d’attribution de faction caché à la Loups-Garous de Thiercelieux mais avec une différence notable : les fascistes, sauf Hitler, sont les seuls qui savent qui est qui. Le plateau de jeu se partage en deux parties contenant des emplacements pour des cartes représentant des textes de loi, bleues pour les lois libérales, rouges pour les lois fascistes. Il y a aussi deux rôles, le président et le chancelier : le président change de main à chaque tour (on passe le titre à son voisin de gauche) et choisit son chancelier (ce choix revient au président mais les autres joueurs peuvent discuter ce choix avec lui pour l’influencer). Le président pioche trois cartes lois, en défausse une, qui reste cachée, puis passe les deux restantes à son chancelier qui en défausse une aussi (reste cachée aussi ). Ensuite les joueurs débattent pour voter pour ou contre la loi restante qui reste cachée jusqu’au moment du dépouillement ! Et le moins que l’on puisse dire c’est que les débats sont houleux : mais si, je te jure que X est fasciste !!! X : mais non je ne suis pas fasciste !!! Je trouve d’ailleurs tes soupçons injustes et suspects… 
En effet, il faut obligatoirement la majorité absolue pour faire passer une loi… ou la rejeter…
les fascistes sont donc obligés de faire profil bas pour intoxiquer les libéraux et faire passer des lois fascistes…
Dès que 5 lois libérales sont votées, les libéraux gagnent. Les libéraux ont une possibilité de victoire supplémentaire, ils peuvent tenter de débusquer Hitler et l’assassiner.
Dès que 5 lois fascistes sont votées, les fascistes gagnent. Les fascistes ont une possibilité de victoire supplémentaire si Hitler est choisi comme chancelier à l’issue d’un vote positif et que trois lois fascistes au moins sont votées, il se révèle et les fascistes gagnent sur-le-champ.
Dans notre partie, j’étais l’un des fascistes…
Les libéraux sont assez vite parvenus à faire voter 4 lois. Les facistes avaient trois lois votées. Puis je suis devenu président, j’ai donc décidé de choisir le joueur Hitler comme chancelier… la tension était à son comble… La loi est passée, il s’est révélé être Hitler et les trois fascistes ont bondi de leur chaise pour crier leur victoire !
Moi : les fascistes ont gagné YESSSS !!!.. retour sur terre brutal : et je suis en train de dire quoi là ??? 

On a dû nous entendre trois pâtés de maison plus loin… mémorable !!! 

En tout cas, ce jeu a fait führer… (très mauvais jeu de mots assumé) 
- Panique à Wall Street ! (découverte) à 9 joueurs
Encore un party game où les joueurs vont vivre la folie d’une salle de marché.
Le jeu répartit les joueurs en deux groupes : les gérants et les investisseurs.
Les gérants vont acquérir des entreprises via des enchères et les investisseurs vont acheter le contrôle de ces entreprises aux gérants en faisant attention au cours du marché : plateau contenant 5 pistes, une par couleur d’entreprise avec un marqueur indiquant l’argent récupérés par les investisseurs avant de payer aux gérants les contrôles qu’il ont réussi à obtenir d’eux.
Sur les neuf joueurs, nous avions 4 gérants et 5 investisseurs. J’étais l’un des gérants.
L’ambiance de jeu reflète bien le contexte survolté d’une salle de marché en pleine ébullition spéculative…
La loi de l’offre et de la demande est ici poussé à son paroxysme de violence : les joueurs investisseurs sont debout et harcèlent les gérants qui doivent suivre les propositions tout en veillant à rester à un prix supérieur aux autres gérants.
A la fin du jeu il y a un gagnant parmi les investisseurs et un gagnant parmi les gérants… on devine, c’est à chaque fois le plus riche.
En tant que gérant sur notre partie, je confirme être juste un négociateur passable… 
Partie excellente avec une ambiance de fou aussi !! 
- Rex : Final Days of an Empire (découverte)
Dune transposé dans l’univers de Twilight Imperium.
N’étant un spécialiste ni de l’un, ni de l’autre… pas de problème pour moi… vous pouvez envoyer, je suis une éponge… 
C’est un jeu de conquête de territoire, diplomatie et de bluff.
Avis mitigé…
Je suis automatiquement sur la défensive dès qu’on me propose un jeu avec une grosse part de négociation puisque je déteste cordialement Fief, que Founding Fathers chez The Game Crafter (qu’il ne faut pas confondre avec le jeu de même nom chez Jolly Roger Games) ne m’a pas convaincu ni même Game of Thrones de chez FFG. Cette catégorie de jeu n’est clairement pas pour moi. 
Déjà, Rex n’est pas accessible aux débutants, parce que les décisions à prendre demandent de connaitre et d’avoir du recul sur le jeu. Par exemple, le bluff et la dissuasion lors des négociations ne fonctionnent que si les joueurs ont pleine connaissance des avantages de leur faction (et des faiblesses des autres) pour instiller le doute.
Ensuite, je suis pas fan de ces jeux où un gros effort fourni en ressources et temps de jeu pour se monter une armée peut être balayé en un instant parce qu’un autre joueur dispose, par le hasard de la distribution de mise en place, de la carte traitre qui va bien lors d’un combat : typiquement le syndrome du “ma partie qui a déjà duré 3h se joue maintenant sur un vulgaire jet de 5 dés…”
Dans ce genre de jeu, je préfère nettement Horreur à Arkham : étant coopératif, le poissard aux dés que je suis peut être compensé par un autre joueur, ça lisse sur le long terme et on reste dans la course…
Pourtant… malgré tout, je ne refuserai pas de retenter une partie de ce Rex (ou Médor…) si elle m’est proposée: l’aspect bluff doit être intéressant à vivre quand on connait le jeu… En tout cas, contrairement à Fief et consort, j’ai compris pourquoi mes camarades apprécient ce jeu-ci. Notre taulier nous l’a bien vendu 
a++
Manubis.