Salut à tous,
J’inaugure ma participation sur le forum avec le récit de mes aventures ludiques du week-end. Un week-end aux tonalités belges, puisqu’avec ma partenaire de vie et de jeu, nous nous sommes adonnée à deux titres de chez Pearl Games.
Deus, 2 joueurs : Récente acquisition, ce jeu est rapidement devenu notre favori du moment. Je suspecte même que nous avons trouvé un remplaçant à Settlers, notre jeu de cartes à combo fétiche jusqu’alors. Oui mais voilà, à mes yeux, Deus a deux qualités majeures comparé à Settlers: plus d’interaction du fait du plateau commun, et surtout plus de souplesse. C’est d’ailleurs cette souplesse qui le rend si agréable à jouer. On ne se sent jamais coincé. Avec une mauvaise main, on peut au pire tout défausser en offrande pour récolter diverses ressources et repiocher avec en bonus le frisson de peut-être tomber sur la carte qu’il nous faut, celle qu’on cherche depuis 3 tours ! Mais c’est aussi tout le sel du jeu: savoir s’adapter à ce qu’on pioche au lieu de s’entêter à trouver la carte parfaite.
En effet, il ne faut pas, comme moi samedi dernier, perdre de vue qu’une partie de Deus se joue comme une course. Je commence avec un départ canon à coups de déplacements militaires me permettant de poser rapidement une option sur tous les villages barbares. Et là, ça se gâte. Je me mets à la recherche des cartes qui me permettraient d’exploiter au mieux mes positions. Pendant que je stagne, mon adversaire progresse avec constance, et soudain elle déclenche la fin de partie! J’ai juste le temps de poser mon deuxième temple pour sauver l’honneur. Je suis vaincu, mais comme d’habitude, la partie fut un plaisir.
Ginkgopolis, 2 joueurs : Encore un jeu qui a rejoint notre étagère il y a peu. Alors que je l‘avais longtemps dédaigné à cause de son univers graphique insipide et son apparente froideur, j’ai recouvré toute ma raison dès ma première partie. Quel jeu ingénieux! Certes, il n’est pas très élégant ergonomiquement parlant, mais il me confronte toujours à des choix prenants. J’aime quand dans un jeu, les actions agissent sur plusieurs leviers mécaniques, de préférence de manière contradictoire. Ici, il y a tellement de paramètres qui s’entrechoquent lors de la prise de décision, qu’il est souvent difficile de juger quelle option est objectivement meilleure. Si à 3 ou 4 joueurs les enjeux stratégiques sont difficiles à cerner, à 2 les choix sur le long terme me paraissent déterminants, sans jamais être évidents.
Comme pour Deus, je tire les enseignements de ma défaite 105 à 132, malgré un beau match. J’ai fait l’erreur d’accumuler dans mon tableau de jeu les cartes d’exploitation, alors que dans les faits, j’ai surtout construit pour parer mon adversaire, qui elle avait beaucoup misé sur les cartes construction. J’aurais sans doute dû moins construire, mais de manière plus stratégique.
Mais aussi,
Amyitis, 2 joueurs : Oui. Moi aussi j’ai été touché par la lumière divine d’Amyitis grâce à l’apôtre beri, qui m’y a initié avec bienveillance sur BGA il y a quelques jours. Je ne peux que le remercier à nouveau, car même si ma défaite était certaine, l’expérience fut molletonnée de précieux conseils et diverses astuces. Du coup, pas dégouté pour un sou, je me suis remis en selle dès le jour suivant, puis encore le jour d’après, face à des adversaires moins chevronnés cette fois. Deux parties couronnées de succès, qui m’ont fait entrevoir les possibilités offertes par le jeu, et l’importance de gérer au mieux ce fameux tempo de partie. J’aime beaucoup la façon dont tous les mécanismes sont simples, mais que la manière qu’ils ont de s’imbriquer et de se répondre les uns aux autres leur donne toute leur profondeur. Il ne me reste plus qu’à trouver d’autres partenaires de jeu virtuels, en attendant de mettre la main sur une boite.