Hier, retour aux choses sérieuses avec un gros Imperial à deux joueurs : à l’investissement initial, je mets 4 ou 6 millions sur chaque nation en tentant d’équilibrer. Mon adversaire, lui, alterne 9 et 2 millions et délaisse même l’Angleterre. Nations : moi, France, Angleterre, Russie avec 6,4 et 6 millions et mon adversaire : Italie, Allemagne, Autriche-Hongrie (La Triplice, au passage, face à la Triple-Entente, mais c’est un hasard complet) avec respectivement 6, 9 et 6 millions.
Début de partie tranquille où mon adversaire consolide ses positions en Allemagne et part tout de suite sur un programme expansionniste en ne construisant aucun usine pour aller à la conquête des territoires neutres. Bien entendu, côté russe, j’avais pris soin d’investir six millions de sorte à pouvoir ensuite payer sans mettre de ma poche un arsenal qui me permette d’accéder à la mer du nord et aux colonies qu’elle induit. Même départ pour la France, l’Angleterre traîne un peu du pied et commence sur une taxation pour pouvoir construire directement derrière son usine, un bon compromis en fait.
Le premier remous est au bout de trois tour de jeu sur un investor. J’ai la carte et peux donc toucher des intérêts sur mes “emprunts russes” + deux millions, ce qui me permet ainsi d’acheter la 9 millions austro-hongroise. Je m’empare ainsi du gouvernement et contrôle ainsi quatre pays contre deux. Comme mon coup était calculé, l’Autriche-Hongrie, qui était puissante sur la carte et à une case de taxation, va taxer et ouvre le bal des points de victoire, me rapportant au passage deux millions dans ma poche.
Fort de mes revenus croissants, je m’empare ensuite de l’Italie et contrôle ainsi cinq nations avec une majorité pus ou moins forte, l’Allemagne étant (pour l’instant) indétrônable. Je m’acharne maintenant à détruire complètement cette dernière, aidée de mes cinq pays. D’ici jusqu’à la fin de la partie, il y aura toujours au moins deux usines occupées en Allemagne… J’engrange taxation sur taxation, revenu sur revenu, et mon adversaire s’ennuie ferme, je suis d’ailleurs désolé pour lui, pendant que l’Autriche-Hongrie construit une nouvelle usine et que les Anglais se chargent de détruire les derniers résidus d’Allemagne, négligeant leur propre développement.
Mon adversaire parvient tout de même à mettre 16 millions sur l’Italie, reprenant ainsi nettement ses rênes (j’étais à quelques millions de plus que lui seulement), ce qui ne m’empêche pas de poursuivre mes manœuvres… Il tente ensuite un putsch sur le gouvernement austro-hongrois, mais son visage se décompose quand je sort, au tour suivant, vingt-cinq millions pour m’adjuger autoritairement le contrôle de cette nation !
Mon plan est maintenant clair : même si c’est l’Autriche-Hongrie qui semble se détacher à plusieurs encablures de ses poursuivants, c’est sur la Russie que je mise : je viens de finir ma cinquième usine, et je vais tenter de conquérir progressivement les territoires des Balkans jusqu’ici contrôlés par les Habsbourgs, mes alliés, qui n’opposent aucune résistance. Dans le même temps, l’Angleterre déblaie la mer du nord et quitte la Norvège tandis que l’Autriche-Hongrie se place en barrage dans la Posnanie.
Ne laissant rien paraître du coup qui se prépare (la Russie est alors troisième sur la piste des scores, derrière la France qui contrôle fermement le Benelux et le Portugal), je peaufine pendant ce temps mes majorités en France (31.000), en Russie (42.000) et dans la perfide Albion qui fut pendant… un tour ! la possession de mon adversaire, retardant d’ailleurs l’avancée des Français en Allemagne.
La Russie taxe une première fois à 17, ce qui me permet de prendre cinq millions dans mes poches et surtout dix points sur la piste de prestige où la Russie pointe maintenant à 19. Sur un nouvel Investor, je reprends d’abord le contrôle de l’Autriche-Hongrie qui m’avait une nouvelle fois trahi (mais sans pouvoir joueur entretemps…), puis quelques tours plus tard, c’est à la Russie aux caisses bien remplies d’investir : au prix de deux millions, je passe directement de taxation à investor et je touche vingt-huit millions, mon adversaire un, et j’achète la dernière “grosse” action restante, c’est-à-dire la douze millions.
Sans surprise, alors que je taxe autant que possible pour faire avancer mes nations sur la piste des scores, je clos la partie avec la Russie qui arrive à vingt-neuf points sur la piste des scores…
L’issue de la partie ne fait aucun doute, et je remporte la partie avec 286 points qui consistent en : 33 d’intérêts russes qui donnent donc 165 points, 19 * 3 en Autriche-Hongrie = 57 points, 113 en France = 33 points, 81 au Royaume-Uni comme en Italie qui me donnent donc 16 points et aucun points pour l’Allemagne qui est restée à *0, étouffée comme elle l’était ! Mon adversaire, lui, prend 5 points russes, 48 austros-hongrois, 20 italiens, 0 allemands (alors qu’il avait 20 millions d’investissement, résidus du début de partie…), 5 anglais et 9 français. En rajoutant l’argent, on obtient un score de 286à 94 en ma faveur, ce qui constitue donc ma plus large victoire à ce jour en termes d’écart. Les scores relativement faibles sont liés à la percée de la Russie qui clôt la partie après 2h de jeu acharné, mon adversaire est fair-play mais légitimement déçu.
En tout cas, magnifique partie d’Imperial, mon excellent impression se confirme encore !