Hier j'ai vu au cinéma...

Le loup de wall street: faire un film de 3h00 sur le monde des courtiers, avec des putes du sexe et de la drogue, sans qu’on s’ennuie une minute et sans (trop) tomber dans le vulvaire, j’ai trouvé que c’était une sacrée performance !!! Un excellent film !!!
Je vous trouve dur avec Shutter Island quand même, c’est un sacré film çà aussi, ou alors j’ai aussi des goûts de chiotte :mrgreen:

et sans (trop) tomber dans le vulvaire

:D
rugal dit:Hier, j'ai vu Don Jon
Et yavais une sale connasse d'emmerdeuse devant moi qui m'a gaché les 20 premières minutes

Ah ca ...
Depuis que je regardes Californication, j'appliques la technique Hank Moody :
Je pique le téléphone, je dis à la personne à l'autre bout "Il/elle vous rappelle", je raccroche, et je lui rend le téléphone.
Fait 3 fois : la première fois la personne s'est rassise sans rien dire et je l'ai plus entendu.
La deuxième fois, trois quatre personnes m'ont applaudi, donc la personne a fermé sa gueule.
La troisième fois ca a terminé en pugilat.
M'en fou je continuerais. na !
dardar dit:
Mirmo dit:
viking dit:Non, non, les infiltrés c'est excellent. Mais certains n'aiment pas parce que c'est un remake très moyen d'un très bon film.
:mrgreen: :mrgreen:

Tu avais du te tromper, j'ai corrigé pour toi :mrgreen:

Je vais vous aider à trancher: c'est un remake bof de l'excellent 1er épisode d'une excellente trilogie! :mrgreen:

J'ai corrigé :mrgreen:

Le loup de Wall Street
L’apocalypse selon Saint Martin.
On n’y croyait plus, le voilà, enfin ! Le grand chef d’œuvre de Martin Scorsese qu’on osait plus espérer, le film somme d’une carrière géniale, et la vrai grande réussite de la collaboration Dicaprio/Scorsese.
En effet, après s’être essayé avec plus ou moins de succès à divers genres populaires : la reconstitution historique, le biopic, le remake de polar yum-yum, le conte pour enfant, le mindfuck twist etc… le tout sans réel échec il faut bien l’admettre, (Le plus médiocre des Scorsese vaut bien mieux que 90% de la production cinématographique occidentale, sans forcer…) Maestro Scorsese revient à New-York et à son domaine de prédilection : l’autopsie sociétale au travers du portrait d’un truand et de son milieu…
Mais pour retrouver cette saveur, ce frisson, cette folie, il fallait un écrin neuf à la mesure du talent de son réalisateur. Et cet écrin, c’est Terrence Winter, peut-être la plus belle plume de l’écurie HBO qui va l’offrir. Le Monsieur étant l’un des principaux scénaristes de la meilleure série du monde : Les Soprano, ainsi que de la très brillante Boardwalk Empire qui utilisent toutes deux fortement le matériau Les affranchis/Casino, on peut dire qu’il connait sa grammaire scorsesienne sur le bout des doigts. Et l’on sent parfaitement que ce dernier brûle de rendre à César ce qui lui appartient, d’où une succession de voix off anthologiques et de dialogues ciselés à la perfection dans la plus pur tradition fuckesque des caïds du New-Jersey.
Et c’est donc avec grande joie que l’on retrouve la petite musique scorsesienne, (Voix off, narration éclatée, ralentis baignés de musique rock, cadrages scientifiques…) et pourtant quelque chose a changé. Le réalisateur de Casino filme toujours l’outrance et le mauvais goût avec autant de classe, mais le lyrisme hollywoodien cher à Scorsese se fait ici malmené par une vulgarité et une régression de tous les instants. Et surtout il filme cette fois ses personnages sans aucune empathie. Terminés les personnages christiques. Terminée la rédemption, élément pourtant central de la filmo de Scorsese. Jordan Belfort est un bouffon, un connard intégral que rien ni personne ne viendra sauver ni damner.
En cassant ce schéma classique de la dramaturgie Scorsesienne, Le réalisateur parvient à insuffler une énergie destructrice qui emmène le film où ne l’attendait pas, dans la satire nihiliste, cynique et totalement dénuée d’espoir. Et si l’on rit énormément durant les presque 3 heures de métrages, il s’agit pourtant là du film le plus dépressif de la carrière de Scorsese depuis Taxi Driver.
Et si Casino était une histoire d’amour, celle d’un homme qui bâtit un monde pour l’offrir à une femme (qui n’en veut évidemment pas) , Le loup de Wall Street est le portait grotesque d’un pathétique maitre de notre monde tombé plus bas que terre.

air dit:Le loup de Wall Street
L'apocalypse selon Saint Martin.
On n'y croyait plus, le voilà, enfin ! Le grand chef d’œuvre de Martin Scorsese qu'on osait plus espérer, le film somme d'une carrière géniale, et la vrai grande réussite de la collaboration Dicaprio/Scorsese.
En effet, après s'être essayé avec plus ou moins de succès à divers genres populaires : la reconstitution historique, le biopic, le remake de polar yum-yum, le conte pour enfant, le mindfuck twist etc... le tout sans réel échec il faut bien l'admettre, (Le plus médiocre des Scorsese vaut bien mieux que 90% de la production cinématographique occidentale, sans forcer...) Maestro Scorsese revient à New-York et à son domaine de prédilection : l'autopsie sociétale au travers du portrait d'un truand et de son milieu...
Mais pour retrouver cette saveur, ce frisson, cette folie, il fallait un écrin neuf à la mesure du talent de son réalisateur. Et cet écrin, c'est Terrence Winter, peut-être la plus belle plume de l'écurie HBO qui va l'offrir. Le Monsieur étant l'un des principaux scénaristes de la meilleure série du monde : Les Soprano, ainsi que de la très brillante Boardwalk Empire qui utilisent toutes deux fortement le matériau Les affranchis/Casino, on peut dire qu'il connait sa grammaire scorsesienne sur le bout des doigts. Et l'on sent parfaitement que ce dernier brûle de rendre à César ce qui lui appartient, d'où une succession de voix off anthologiques et de dialogues ciselés à la perfection dans la plus pur tradition fuckesque des caïds du New-Jersey.
Et c'est donc avec grande joie que l'on retrouve la petite musique scorsesienne, (Voix off, narration éclatée, ralentis baignés de musique rock, cadrages scientifiques...) et pourtant quelque chose a changé. Le réalisateur de Casino filme toujours l'outrance et le mauvais goût avec autant de classe, mais le lyrisme hollywoodien cher à Scorsese se fait ici malmené par une vulgarité et une régression de tous les instants. Et surtout il filme cette fois ses personnages sans aucune empathie. Terminés les personnages christiques. Terminée la rédemption, élément pourtant central de la filmo de Scorsese. Jordan Belfort est un bouffon, un connard intégral que rien ni personne ne viendra sauver ni damner.
En cassant ce schéma classique de la dramaturgie Scorsesienne, Le réalisateur parvient à insuffler une énergie destructrice qui emmène le film où ne l'attendait pas, dans la satire nihiliste, cynique et totalement dénuée d'espoir. Et si l'on rit énormément durant les presque 3 heures de métrages, il s'agit pourtant là du film le plus dépressif de la carrière de Scorsese depuis Taxi Driver.
Et si Casino était une histoire d'amour, celle d’un homme qui bâtit un monde pour l’offrir à une femme (qui n’en veut évidemment pas) , Le loup de Wall Street est le portait grotesque d'un pathétique maitre de notre monde tombé plus bas que terre.

J'aimais beaucoup, jusqu'à ce que tu utilises le mot "métrage" sans l'associer à "long". Là, tu as perdu 2 points. Sinon je trouve ça très juste.

excellente surprise que la vie rêvée de Walter Mitty
avis:
http://666mots.over-blog.com/2014/01/9- … mitty.html

Nymphomaniac de Lars Von Trier
Le dernier film du réalisateur Danois m’intriguait vraiment. Déjà, revoir Charlotte Gainsbourg dans un rôle proche de celui d’Antichrist (où elle interprétait déjà une femme sexuellement perturbée), était prometteur. Avec un peu de chance, ce nouveau film conserverait cette splendeur formelle (présente aussi dans Mélancholia), tout en étant peut-être moins radical dans sa violence visuelle et psychologique. La richesse du casting me laissait fantasmer sur la possibilité de voir l’Odyssée du sexe. Mais j’aurai du en demander plus…Alors certes cette 1ère partie se veut plus facile à appréhender qu’antichrist, l’humour faisant même son apparition à plusieurs moments, permettant au spectateur de respirer entre les scènes explicites. Pour autant, il m’a été bien difficile de trouver un véritable intérêt à ce Nymphomaniac - volume 1. J’irai même plus loin: je n’ai eu aucun plaisir à le regarder. Charlotte, allongée sur son lit/divan, raconte son évolution sexuelle (et amoureuse?) à un inconnu/psy. S’ensuivent des aller-retour entre cette conversation et les flashbacks sur différentes étapes de la vie de cette femme. Je n’en dirai pas davantage, si ce n’est que les transitions entre la métaphore et le récit sont d’une lourdeur et d’une redondance sans précédent dans la carrière du cinéaste. Le ton pédagogique du film est d’ailleurs à la limite du supportable (on a même droit à l’explication de la suite de Fibonacci…). A la fois scolaire et ennuyeux, filmant davantage le mouvement de corps asséchés que les rapports humains, je suis pour l’instant déçu. Il paraitrait que le film serait recousu grâce à sa 2è partie, je ne demande qu’à être convaincu. Si l’audace en 2014 se limite à montrer un sexe en noir et blanc sur fond de Rammstein…
2/5

dardar dit:Nymphomaniac de Lars Von Trier
[...]
2/5


Ah non mais alors là non ! Nymphomaniac ne pourra être jugé que dans sa version director's cut ! Là on nous pond 2 volumes de 2H alors que la copie originale c'est un seul bloc de 5H !! Hors de question que je découvre un Trier dans cet état :mrgreen:
Mirmo dit:
dardar dit:Nymphomaniac de Lars Von Trier
[...]
2/5


Ah non mais alors là non ! Nymphomaniac ne pourra être jugé que dans sa version director's cut ! Là on nous pond 2 volumes de 2H alors que la copie originale c'est un seul bloc de 5H !! Hors de question que je découvre un Trier dans cet état :mrgreen:



Apparemment le film a été lourdement censuré pour sa sortie en salles. Ça peut être une des raisons de mon profond ennui...mais je ne suis pas convaincu. :?

doublon

C’est drôle, autant la sortie du nouveau Von Trier me rend généralement, si ce n’est enthousiaste, au moins très curieux, autant celui-ci me laisse totalement indifférent…

air dit:C'est drôle, autant la sortie du nouveau Von Trier me rend généralement, si ce n'est enthousiaste, au moins très curieux, autant celui-ci me laisse totalement indifférent...

Moi ça me fait bander :mrgreen:
Mirmo dit:
air dit:C'est drôle, autant la sortie du nouveau Von Trier me rend généralement, si ce n'est enthousiaste, au moins très curieux, autant celui-ci me laisse totalement indifférent...

Moi ça me fait bander :mrgreen:

Y'a pas de quoi. Même la vie d'adele était plus bandant, c'est dire... :china:

Et merde, l’acteur Philip Seymour Hoffman est mort :(
C’était un des rares acteur contemporain qui pouvait me décider, par sa présence, à me faire voir un film qi à priori ne m’interessait pas…
fuck

Et merde !

:( :cry:
Du coup ce soir je remate et j’en profite pour recommander plus que chaudement :

Oh putain, la tristesse! J’ai revu The Master hier justement :shock:
Oui The Master c’est superbe… Et cet acteur est génial.

Etait, putain! Etait génial… :?

Le vent se lève, Hayao Miyazaki, 2014
Bon, alors ça risque d’être un peu décousu… Certains souvenirs du film me font encore monter les larmes aux yeux. Ah bordel…

Donc, ce film est splendide, voilà.
On peut le résumer à l’histoire d’un homme qui passe sa vie à poursuivre un rêve au lieu de la vivre. Quelqu’un sur Vodkaster a dit “splendide fresque du regret” ( http://www.vodkaster.com/Films/Le-vent-se-leve2#theocharriere, c’est exactement ça.
Evidemment, techniquement c’est très beau. Sur le plan purement narratif il faut passer un début de film au rythme assez erratique parce que troué par les rêveries de son personnage principal. Certains resteront sur le carreau, mais il faut tenir. D’abord parce que quand-même, Miyazaki ne fait rien comme tout le monde - une scène de tremblement de terre qui renvoie tous les blockbusters pleurer leurs mères; Ensuite, car le plus beau reste à venir.

Avec un avion en papier, deux balcons, et deux amoureux qui se retrouvent enfin, Miyazaki imagine une scène superbe, dans laquelle le rythme et les évènements sont vécus par le spectateur aussi fort qu’ils le sont par les personnages. Une scène très lyrique, succession d’émotions vives contradictoires, “filmée” (dessinée) comme une scène de suspense. A ce moment du film j’ai les yeux tout mouillés et ça durera jusqu’à la fin du film.

Son oeuvre “testament” Miyazaki, la termine avec ces mots : “vis ta vie”, et signe un film qui n’explore les territoires du rêve (son terrain de jeu habituel) que pour nous exhorter à ne pas nous y perdre.
Parce que le vent se lève, et qu’il faut tenter de vivre.
Et je chiale.