viking dit:Le vent se lève, Hayao Miyazaki, 2014 Bon, alors ça risque d’être un peu décousu… Certains souvenirs du film me font encore monter les larmes aux yeux. Ah bordel…
Donc, ce film est splendide, voilà. On peut le résumer à l’histoire d’un homme qui passe sa vie à poursuivre un rêve au lieu de la vivre. Quelqu’un sur Vodkaster a dit “splendide fresque du regret” ( http://www.vodkaster.com/Films/Le-vent-se-leve2#theocharriere, c’est exactement ça. Evidemment, techniquement c’est très beau. Sur le plan purement narratif il faut passer un début de film au rythme assez erratique parce que troué par les rêveries de son personnage principal. Certains resteront sur le carreau, mais il faut tenir. D’abord parce que quand-même, Miyazaki ne fait rien comme tout le monde - une scène de tremblement de terre qui renvoie tous les blockbusters pleurer leurs mères; Ensuite, car le plus beau reste à venir. Avec un avion en papier, deux balcons, et deux amoureux qui se retrouvent enfin, Miyazaki imagine une scène superbe, dans laquelle le rythme et les évènements sont vécus par le spectateur aussi fort qu’ils le sont par les personnages. Une scène très lyrique, succession d’émotions vives contradictoires, “filmée” (dessinée) comme une scène de suspense. A ce moment du film j’ai les yeux tout mouillés et ça durera jusqu’à la fin du film.
Son oeuvre “testament” Miyazaki, la termine avec ces mots : “vis ta vie”, et signe un film qui n’explore les territoires du rêve (son terrain de jeu habituel) que pour nous exhorter à ne pas nous y perdre. Parce que le vent se lève, et qu’il faut tenter de vivre. Et je chiale.
Vu hier, j'y retourne dimanche prochain, pour bien tout m'imprégner du film. Parce que merde, c'est le dernier du maître, et que c'est beau. Je retiens, là comme ça, le tremblement de terre et le mariage.
viking dit:Le vent se lève, Hayao Miyazaki, 2014 Et je chiale.
L'autre. Il fait des doigts au monde entier et il pleure devant un dessin animé. Cela dit, elle donne envie d'aller le voir ce Miyazaki ta critique. Avec des kleenex.
Mon fils de 7 ans me tanne pour voir “The Thing”, depuis qu’il a vu le dvd dans mes étagères et qu’il sait de quoi ça parle. Je lui ai dit d’attendre quelques années.
Hier soir j’ai enfin vu Gravity ! J’avais un gros aprioris sur ce film, j’avais peur de me faire chier. Verdict : et bien non ! J’ai été agréablement surpris. Le film est beau, l’ambiance est très bien rendue, les sentiments passent bien de l’acteur au spectateur. Malgré de minuscules incohérences, on passe un bon moment. J’ai adoré les 2 premières minutes du film : un silence absolue je me suis cru dans l’espace.
Je ne saurais que trop conseiller aux sympathiques trictraciens d’au moins jeter un oeil curieux au dernier film de Spike Jonze (Her), qui, s’il ne m’a qu’à moitié convaincu, soulève des discussions intéressantes.
viking dit:Je ne saurais que trop conseiller aux sympathiques trictraciens d'au moins jeter un oeil curieux au dernier film de Spike Jonze (Her), qui, s'il ne m'a qu'à moitié convaincu, soulève des discussions intéressantes.
Ah oui tiens, j'ai bien aimé.De bonnes idées, une bonne ambiance, belle mise en scène...
4 jours passés au BIFFF à Bruxelles. Ambiance étrange dans la salle avec un public belge qui sort des blagues éculées à la moindre occasion. Aura 2.5/5 Fable hongroise sur 4 gamins enfermés sous une bulle d’eau. Budget ultra serré mais quelques idées pas dégueu. Malheureusement desservi par des choix de mauvais goût (hideux plan final), bien que Douglas Adams ne soit pas loin, et une trop grande naïveté. The Zero Theorem 3.5/5 Le nouveau Gilliam. Amusant de le mettre en parallèle du dernier Jonze (Her), il y a pas mal de recoupements possibles et de thématiques communes (isolement, nouvelles technologies, perte des rapports humains). Le duo Waltz/Thierry fonctionne très bien, Waltz bouffant littéralement l’écran. Par contre le final est assez décevant et un peu expédié. Du coup je ressors du film sans en avoir compris la finalité et sans envie d’y réfléchir plus que ça. Cold Eyes 4/5 Thriller coréen avec un montage ultra léché. Un jeu du chat et la souris de 2H entre des super flics et un braqueur de banque super méticuleux. 2H de tension, aucune faute de rythme. Par contre les personnages manquent vraiment de background, ce qui rend le film un peu froid comme le titre l’indique. Return to Nuke’em High : Vol. 1 4/5 Le nouveau Lloyd Kaufman (monsieur Troma), suite indirecte de la série des Class of Nuke’em High. Tout ce qui a fait le succès du monsieur est présent et joliment mis dans la boîte. Sa production la plus ambitieuse et de qualité comme toujours. Je suis pressé de voir le 2ème volume qui conclura l’histoire. Once Upon a Time in Vietnam 3/5 Une grosse production Vietnamienne. Du western post apocalyptique. Visuellement bien fichu et généreux dans ses scènes d’action. Mais aussi très mou du genou le reste du temps. Young Detective Dee : Rise of The Sea Dragon 4/5 voire presque 4.5 Le prequel de Detective Dee. Moins d’enquête que dans le “précédent” et plus d’action à la sauce Pirate des Caraïbes. Le savoir faire est là, plus que jamais avec des séquences vraiment marquantes voire dantesques. Petite faute de goût sur l’histoire de la soupe (j’en dirai pas plus), c’est l’humour chinois quoi… Du bonheur et un vrai régal pour les yeux et les oreilles. Probablement le plus gros budget de Tsui Hark à ce jour. Et j’espère sincèrement qu’il nous pondra un nouveau volet. Halley 4.5/5 Kafka chez les zombies ou Cronenberg qui ferait un remake de Moi Zombie, Chronique de la Douleur. Un exercice de style sur la putréfaction. Effets spéciaux superbes (superbement dégueulasses) et mise en scène qui prend son temps. Du très grand cinéma pour un réalisateur mexicain dont on risque d’entendre parler bientôt. All Cheerleaders Die 3.5/5 Le nouveau Lucky McKee avec des cheerleaders lesbiennes ensorcelées et revanchardes. Plutôt rigolo et enlevé mais un peu faiblard quand on connaît ce qu’a fait le bonhomme avant. On était en droit d’en attendre un peu plus. Adventurer : The Curse of The Midas Box 2/5 Film d’aventure à la Benjamin Gates pour ados totalement raté. J’en ai profité pour piquer un petit somme. Rien de positif à en dire. Omnivores 3/5 Film espagnol sur le cannibalisme et la cuisine. Quelques idées mais le scénario ne paraît vraiment pas fini. Dommage parce qu’il y avait là un sujet en or dans d’autres mains. Le final inventif sauve un peu le film. Vite vu, vite oublié. Killers 3.5/5 Une petite dissertation japonaise/indonésienne sur ce qui peut bien se passer dans la tête d’un tueur en série. La mise en scène est très bonne et les acteurs convaincants. Par contre les réalisateurs ne savent pas vraiment comment conclure leur sujet et perdent un peu le spectateur avec eux sur la fin qui laisse sur sa faim. I’ll follow you down 3/5 Un film où on découvre que Halley Joel Osment a bien grossi et que Gillian Anderson n’est pas morte. Un drame familial sur fond de voyage dans le temps. On pense forcément à l’Effet Papillon mais en téléfilm à budget restreint. Quelques scènes intimistes restent plutôt réussies et l’ensemble se laisse regarder sans déplaisir.
Noé 3/5 Projet très très très (trop ? beaucoup trop ?) ambitieux et casse gueule. Le temps dira si Aronofsky a maîtrisé son sujet ou pas. A la première vision je reste sceptique et je mettrai ça en grande partie sur le dos du casting mal pensé. Russell Crowe fait du Russell “Maximus/Gladiator” Crowe, Jennifer Connelly (que j’adore d’habitude) est en roue libre et les gamins de Noé n’expriment pas grand chose. En clair, la direction d’acteur est à la ramasse. Seul Ray Winstone tire son épingle du jeu. Concernant le propos du film, je serais bien incapable d’en dire quelque chose comme ça à chaud, ce qui est en général plutôt un bon signe. Une 2ème vision sera nécessaire…
Gone Girl 5/5 Incroyablement sophistiqué dans sa forme, hallucinant de justesse dans son fond, Gone Girl est un grand film qui confirme, si besoin est, la grande forme de David Fincher, et son talent indéniable dans la manipulation du spectateur. Une œuvre intelligente, cruelle, exigeante et pourtant accessible, et ce sans jamais céder à la facilité. Tout est à sa place et tout sonne comme l’évidence même, une brillante leçon de cinéma dont il serait criminel de passer à côté ! https://www.youtube.com/watch?v=hbbDSxNgmOg
J’ai trouvé Gone Girl assez moyen perso,pas le meilleur Fincher. Le film ne distille guère de suspens-le spectateur n’a aucune surprise tant ce qui suit a chaque fois est “attendu” - ni de psychologie sur ses différentes parties,malheureusement. reste la petite critique des médias et les petites phrases rigolotes ici ou là (mais qu’on voit venir un peu beaucoup,la ficelle de Fincher est parfois un peu grosse,même si cela reste efficace),mais de là a en faire presque 2h30… A la fin je me suis dit “ben tout ça pour ça”… Le film n’est absolument pas crédible sur le fond dès que l’on s’y penche,il y a trop d’éléments invraisemblables au final. Reste une mise en scène sobre et maitrisée,et des acteurs plutôt bons dans l’ensemble.Malheureusement pour faire un thriller réussi,il manque un scénario qui se tient,et la ,c’est vraiment pas le cas.
Un solide 4/5 pour Gone Girl de mon côté et je rejoins totalement air sans pour autant lui accorder la note parfaite. Fincher est un fichu manipulateur et il nous fait vraiment aimer ça. Mais au final je n’ai pas envie de revoir le film, je doute qu’il supporte les visions à répétition, tout semblant dit ou éclairé.
J’ai pas vu le film (demain normalement), mais j’ai ce sentiment quasiment à chaque fois avec Fincher dernièrement (Disons Social Network et Millenium). C’est agréable et tout maîtrisé, je vois pas le temps passer mais 2 mois plus tard j’en ai plus grand chose à carrer. Par contre je trouve rarement le temps long avec lui.
viking dit:J'ai pas vu le film (demain normalement), mais j'ai ce sentiment quasiment à chaque fois avec Fincher dernièrement (Disons Social Network et Millenium). C'est agréable et tout maîtrisé, je vois pas le temps passer mais 2 mois plus tard j'en ai plus grand chose à carrer. Par contre je trouve rarement le temps long avec lui.
C'est ce que j'ai ressenti devant Gone Girl. Je doute qu'il traverse le temps.
Oui Fincher n’est pas un grand réalisateur, il a frappé un grand coup avec Seven (qui là comme ça, à froid, doit être son meilleur) mais sinon il déroule, c’est propre, parfois au dessus de sa moyenne (Seven, Social network), parfois au dessous (The game, panic room, B. Button). Ses films sont toujours trop longs, et il lorgne toujours vers le cliffhanger de fin, un peu poussif et systématique…
