Hier j'ai vu au cinéma...


Coucou!

J’ai vu Blade Runner 2049 aussi, et j’ai trouvé, n’en attendant pas grand chose (parce que je trouve Villeneuve limité, et l’idée d’une suite à Blade Runner aussi), que c’était pas mal.

Il y a d’abord ce parti-pris amusant d’expulser, dès la première séquence, la problématique du premier en balançant aux chiottes toute ambiguité sur la réplicanitude(ouais) du héros (même si, hum hum, heu, en fait, heu, hum hum eh bien heu).
Le film, il me semble, fait l’inverse de ce que font habituellement les remakes/reboots/prequels : copier-coller des thématiques en soi-disant “rajeunissant” une esthétique.
Villeneuve n’est pas si con, il sait que Blade Runner est un film-ambiance, dont les thématiques sont portées par cette ambiance, et il va donc pas mal puiser dans l’esthétique de Scott. Sa plus-value est, je trouve sur les thématiques, qui sur un plan méta (attention branlette d’apprenti critique de mes deux), sont très intéressantes. L’invention d’un personnage dont le métier est de créer les souvenirs des répliquants renvoie le spectateur à son souvenir du premier film : la bande VHS, matée en boucle avec mon frère, est-elle ce puissant chef-d’oeuvre? Ou bien la réhabilitation critique récente du film influe sur mon souvenir même? 
Plein d’autres questions.

Enfin bon, même si on reste sur le plan de l’ambiance, Villeneuve parvient aussi à tendre constamment son film, qui est très étrangement anxiogène, malgré sa langueur (qui rappelle le premier). Mais si le film de Scott trouvait dans son esthétique de film noir, le moyen d’immerger le spectateur dans un beau cocon presque confortable, ici Villeneuve parvient à nous stresser, de manière quasiment continue. Il en résulte pas mal d’émotion pour le destin de ses personnages, dont l’humanité est pourtant constamment rappelée comme étant artificielle.

C’est quand-même un film, aussi, assez énervant, parce que Villeneuve fait partie de ces réalisateurs qui gonflent chaque image, chaque son (ronflant Hans Zimmer ENCORE, PUTAIN), qui exploite sans retenue et systématiquement le talent de Deakins (contrairement aux frères Coen, qui de temps en temps, lui demandent un plan juste normal). Il en résulte que le climax du film tombe complètement à plat. Le CONTROLE permanent de Villeneuve a tendance à tout aplatir. Cette génération de cinéastes, ça devient vraiment gonflant.

M’enfin, sté pas mal.
Si j’ai le temps, je développerai un peu tout ça sur mon blogounet si fréquentey

Blade runner 2049… étant un fan du Blade runner de R. Scott (et je dois être un des rares ici à l’avoir vu à sa sortie), j’étais un peu anxieux de voir cette suite. 
Esthétiquement, je n’ai pas retrouvé la magie du premier. Question rythme par contre, le réalisateur a bien compris l’original, ainsi que l’univers et par exemple ses pubs omniprésentes (à l’origine, l’enjeu était aussi de financer le film).
N’ayant rien vu ni lu concernant ce nouveau Blade Runner avant d’aller le voir (et ce fut pas simple d’échapper au spoil sur le net ou ailleurs), j’ai donc eu la surprise d’y voir Robin Wright, le catcheur David Bautista assez convainquant dans son court rôle, l’utilisation de cette impressionnante technique vue dans Star wars pour nous redonner Rachel au même age, Edouard James Olmos reprenant son rôle de Gaff… bon évidemment, je savais qu’Harrison Ford était là. la seul inconnue pour moi étant le temps qu’il allait passer à l’écran… j’ignorais donc qu’il allait être l’un des rôles principaux. 
Je suis pas déçu par le scénario. La toute fin rappelle évidemment la mort de Roy, mais dans un tout autre contexte. L’idée que l’on pourrait se servir de réplicants pour chasser d’autres réplicants avait évidemment été suggérée et laissée en suspend par R. Scott (ralala ! elle avait suscité bien des commentaires cette fichue licorne !), et donc on se posait des questions sur Deckard…
Après réflexion, j’ai trouvé que la fausse piste sur l’enfant de Rachel était un peu téléphonée, mais je me suis volontairement laissé avoir, en évitant de trop réfléchir durant la projection, pour profiter à fond du film. 
Les réplicants apparaissent encore plus symptathiques, comme certains cylons dans Battlestar Galactica (dans la version des années 2000 bien sur), ces derniers étant aussi des répliques quasi-parfaites de l’être humain. 

Bon, il y aurait évidemment beaucoup de choses à dire, mais pour faire court ici, je suis heureux d’avoir pu voir cette suite de Blade runner car très franchement, j’avais jamais imaginé qu’un jour il y aurait eu une suite, tant Blade runner occupe une place à part parmi les films de SF : il est un vrai film culte, avec un vrai univers, des personnages marquants, avec un rythme bien à lui…  il a été souvent commenté, décortiqué et enfin il a inspiré d’autres films.

J’ai vu Blade Runner 2049 au Max Linder hier après midi.
Un peu le même sentiment que le Zeptien.
Ca n’atteint pas la magie et la profondeur du premier opus.
D’ailleurs, à la séance qui précédait, j’ai appris qu’ils ont projeté le film de 1982. Dégoûté je suis. J’espère qu’ils vont le reprojeter à l’avenir. :confused:

Un peu le même sentiment que le Zeptien.
Ca n'atteint pas la magie et la profondeur du premier opus.

Enfin, l'avis du Zeptien me paraît quand-même plutôt positif globalement, ou alors je me suis trompey

J’ai toujours trouvé que Blade Runner était un peu surcoté, c’est un film que j’aime bien (je l’ai encore revu l’autre jour) mais pas au point de lui donner autant d’importance.

Pas vu Blade Runner 2049, je me méfie un peu de Villeneuve (Premier contact, très intéressant sur le volet du langage, pour le reste bof par exemple)

Vu samedi : Lucky Logan pour le retour de Soderbergh.

Une sorte de Ocean Eleven chez les ploucs avec de gros trous dans le scénario mais c’est pas grave parce que c’est pur fun.

Default

Le retour de Soderbergh… je m’y suis précipité !
Et là, déception: ça manque sérieusement d’étincelle  :frowning:

Star Wars Episode VIII : The last Jedi (NO SPOIL)

C’était trop bien.
Pas parfait, il y a de gros problèmes de rythme, par moments une mise en scène brouillonne, certaines idées qui tombent un peu à plat.
Mais bordel, comme tout ça est vite oublié en regard de tout le reste.
Enfin Star Wars arrête de faire du pur fan-service et essaie des trucs, tente de prendre les attentes du spectateur à contrepied, refuse de se complaire dans une nostalgie morbide et renouvelle vraiment ses thématiques (sur ce dernier point j’aimerais développer mais impossible sans spoiler).
Plein de très très bonnes idées dans le développement des personnages, qui ont tous leur acte narratif, leur évolution, et qui parviennent à exister en quelques plans (coucou Rogue One, prends des notes). En particulier, quel plaisir de voir enfin Poe Dameron bien utilisé.
Et puis surtout, du cinéma, partout. Des moments où la magie du montage, de la mise en scène, du design sonore, font naître des scènes d’une intensité folle. Du épique au carré. Quelques plans iconiques qui resteront gravés dans ma rétine pour toujours, et en particulier un dernier plan fa-bu-leux qui mérite sans doute d’être au panthéon des meilleurs derniers plans de l’histoire du cinéma (vous savez, celui où il y a Le Parrain et The Searchers).

Foi dans la magie du cinéma : renouvelée.

(Ah et puis vous saviez que Mark Hamill était un excellent acteur, en fait ? Pourquoi ne l’a-t-on pas vu plus souvent ces dernières années… Je pensais qu’il faisait ces nouveaux Star Wars un peu à contrecoeur, et en fait non, il a l’air super heureux d’être là, ça fait plaisir à voir, je vous dis).

Wahow, ça donne envie à te lire, mais je crains qu’on n’ai pas vu le même film…heart

Ah oui j’aurais peut-être dû prévenir que j’ai parfois des goûts assez particuliers en matière de cinéma, et qu’en tout cas je ne suis sans doute pas du tout représentatif de la communauté des fans de Star Wars.
Et tant que spectateur qui n’idéalise pas du tout la trilogie d’origine, j’ai eu l’impression que ce film était fait pour moi. C’est même tout le thème du film, qui brûle les idoles à plus d’un titre. Tout ou presque m’a parlé dedans.

J’aimerais beaucoup en discuter davantage, mais j’ai toujours peur de spoiler (surtout avec la timeline TT qui affiche des messages non-sollicités). En écrivant en blanc sur blanc, peut-être. Qu’est-ce qui t’a dérangé, toi ?

Ne t’excuse pas, grand fan depuis mes 5ans et ayant lu presque tout les romans de l’univers étendu, j’avais déjà été très déçu par le réveil de la force, mais je ne veux empêcher personne d’aimer l’épisode 8. Avoir un différend d’opinion n’est pas la fin des haricots.
Je concède volontiers que c’est bien produit et que cela reste du très grand divertissement cinématographique qui va cartonner dans les salles, mais je suis déçu.


Il y a de vrai prises de risque dans ce Star Wars. Il y a de belle scène dans ce Star Wars. Il y de beaux retournements de situation dans ce Star Wars.

Mais tout ça pour finir par un statu quo qui finalement ne donnera rien de nouveau. Bref, bruler les idoles pour les remplacer par du vent… c’est un peu gâcher un beau matériel. Ce n’était pour moi, pas un star wars. Juste une parodie. un film bien réalisé mais il manquait de tension dramatique ou la tension dramatique n’a pas été jusqu’au bout des sacrifices qu’ils proposaient.

Ma fille de 12 ans a été très déçu… (et je ne l’ai pas influencé) c’est sa 1ère grosse déception de cinéma en allant voir un film (on va voir une bonne 20aine de film chaque année, français, dessin animé, blockbuster).

Est-ce que le méchant adolescent est plus charismatique dans cet épisode que dans le précédent ?
Je ne sais plus qui disait qu’au cinéma si on ratait le méchant on ratait le film.

Le méchant “raté” est voulu: impossible de toutes façons de surpasser DV (c.f. sa scène dans Rogue One), donc on nous montre quelqu’un forcément destiné à échouer.

Après, niveau “rien de nouveau”, “on ne progresse pas”, c’est (malheureusement) également souhaité.
Contrairement aux films Marvel (dont un fil rouge est prévu sur moults films), la trilogie n’en est pas vraiment une, comme l’a indiqué le réalisateur:
Rian Johnson On The Lack Of A Trilogy Plan:
http://www.darkhorizons.com/last-jedi-h … logy-plan/
=> Il a écrit son film sans ligne directrice et en laissant le réalisateur du 3ème film se débrouiller avec l’existant.
Il ne faudra donc pas s’attendre à grand chose non plus de ce film…
Les films sont clairement là uniquement pour générer du cashflow (pour payer les dizaines de billions pour la Fox par exemple). Les vieux fans, Disney s’en fiche totalement!
On notera d’ailleurs qu’avec son rachat de la Fox, Disney récupère les droits des films précédents…

el payo dit :
Je ne sais plus qui disait qu'au cinéma si on ratait le méchant on ratait le film.

Je ne sais plus qui a dit ça, mais c'était sûrement dans les années 50. Aujourd'hui, c'est has-been les méchants.
Je trouve justement que le traitement de Kylo Ren est un des meilleurs aspects du film. Ils ont eu le courage de se poser la question : "est qu'un Star Wars a forcément besoin d'un méchant ?"

Ça me fait penser aux Disney récents. Historiquement, il y a toujours eu des méchants d'anthologie chez Disney (Maléfique, Jafar, Frollo, tout ça...)
Mais si je vous demande qui est le méchant dans Moana, vous me dites... mmm ?
Et même dans la Reine des Neiges, on voit bien un changement de paradigme à ce niveau.
(au passage, c'est excellent, Moana)

Bref, j'aime beaucoup ce qui se passe autour de Kylo Ren.
Mon gros problème viendrait plutôt du Général Hux, qui était plutôt très bien dans l'épisode 7 et qui cabotine à mort dans le 8.

EDIT : "Plus réussi est le méchant, plus réussi sera le film" (Alfred Hitchcock, 1950)

7Tigers dit :
Rian Johnson On The Lack Of A Trilogy Plan:
http://www.darkhorizons.com/last-jedi-h ... logy-plan/
=> Il a écrit son film sans ligne directrice et en laissant le réalisateur du 3ème film se débrouiller avec l'existant.
 

Merci, c'est intéressant parce que c'est une question que je m'étais posée pendant le film.
Car sur bien des aspects, le scénario m'a rappelé un jeu que je faisais avec un pote de lycée en cours de français. On s'emmerdait pendant les cours, et pour avoir l'air de prendre des notes, on écrivait une histoire à deux. J'écrivais un chapitre (quelques paragraphes), puis je lui passais le manuscrit et il écrivait la suite, puis il me le repassait et je devais continuer etc.
Bien entendu on prenait un malin plaisir à embarrasser l'autre en amenant l'histoire dans une direction non prévue. Genre quand je vois qu'un personnage introduit par mon comparse est probablement destiné à être le méchant de l'histoire, j'essaie d'en faire complètement autre chose et je le regarde se débrouiller avec ça.
Mine de rien, ça peut donner des histoires intéressantes, car justement on se garde bien d'aller dans la direction la plus prévisible et on essaie de surprendre en permanence.

J'ai eu l'impression que JJ Abrams et Rian Johnson, c'était moi et mon pote.

Je suis peut-être le seul du coin à avoir été au cinéma pour voir autre chose que Star Wars, mais j’ai été voir le meurtre de l’orient express hier.
Je ne connais pas l’histoire du livre, donc je ne peux pas vraiment commenter là dessus, mais j’ai trouvé le film très agréable et bien fait.

Seul bémol : l’accent “belgo-français” de Kenneth Brannagh en VO. Un accent un peu plus subtil n’aurait pas fait de mal, là c’était un peu lourd…

Morgal dit :
Je ne connais pas l'histoire du livre,

Ah mais comment je t'envie de pouvoir aller voir un Agatha Christie sans connaître la solution !

Juste un petit mot pour vous dire que Coco c’est vraiment formidable.
Pourtant je ne suis plus autant assidu qu’avant sur les productions Pixar. J’y suis allé en essayant d’en savoir le moins possible sur le film (je savais juste que ça avait un rapport avec le Mexique et la tradition de la Fête des Morts).
Résultat j’en suis sorti dévasté, comme à l’époque des 15 premières minutes de Up. Sauf que là, j’ai chialé ma race pendant toute la dernière demi-heure du film.
Ça parle de famille, de transmission, du pouvoir de la musique, du rapport qu’on a à la mort, du rôle de nos ancêtres. C’est au moins aussi profond que Inside Out et c’est aussi un ride spectaculaire, d’une inventivité visuelle assez démentielle.
Et à la fin, même si on voit tout venir à 10km, oh là là mais quel hold-up émotionnel. Je ne vais pas m’en remettre.

Recuérdame
Hoy me tengo que ir mi amor
Recuérdame
No llores por favor…

Comme l’an dernier, voici mon récapitulatif des 52 films vus en 2017 (toujours en VO) :

King of the Belgians
Cigarettes et chocolat chaud
American Pastoral
Quelques minutes après minuit
La La Land
Manchester by the sea
Olli Maki
Les figures de l’ombre
Your name
(exceptionnellement en VF)
La nuit animée 2016 (films d’animation)
Rock 'n Roll
Patients
Paris pieds nus
Lion
Chez nous
La vallée des loups
Aurore
A United Kingdom
Et les mistrals gagnants
Mon ange
Their Finest
Qu’est-ce qu’on attend ?
Burning out
Sami Blood
Visages, villages
Marie-Francine
Paterson

Ce qui nous lie
Valerian
Embrasse-moi !
Crash test Aglae
Ete 93
The Big Sick
Elvis & Nixon
Certain women
Porto
Comme nos parents
Patti Cake$
Maudie
Hampstead
Otez-moi d’un doute
Les proies
Les grands esprits
The only living boy in New York
L’atelier
Faute d’amour
Le sens de la fête
Victoria et Abdul
Le crime de l’Orient-Express
Battle of the Sexes
Macadam popcorn
The Party


Et dans le cadre du Festival International du Film Francophone :

L’école buissonnière
Jeune femme
Le rire de ma mère
La place de l’homme
Carré 35
Wallay
Espèces menacées
Séance Talents Adami
(5 courts métrages)
Tadoussac
Ce qui nous lie
(en audiodescription)
Maryline
Petit paysan
L’économie du couple
M
Tuktuq
Ana, mon amour

 

J’ai donc conservé le rythme d’un film par semaine en moyenne
(plus ceux vus dans le cadre du FIFF, à raison de 16 en 8 jours).
L’année 2018 sera-t-elle aussi riche cinématographiquement ?..