Hier j'ai vu au cinéma...

O2 dit :Comme l'an dernier, voici mon récapitulatif des 52 films vus en 2017 (toujours en VO) :

King of the Belgians
Cigarettes et chocolat chaud
American Pastoral
Quelques minutes après minuit
La La Land
Manchester by the sea
Olli Maki
Les figures de l'ombre
Your name
(exceptionnellement en VF)
La nuit animée 2016 (films d'animation)
Rock 'n Roll
Patients
Paris pieds nus
Lion
Chez nous
La vallée des loups
Aurore
A United Kingdom
Et les mistrals gagnants
Mon ange
Their Finest
Qu'est-ce qu'on attend ?
Burning out
Sami Blood
Visages, villages
Marie-Francine
Paterson

Ce qui nous lie
Valerian
Embrasse-moi !
Crash test Aglae
Ete 93
The Big Sick
Elvis & Nixon
Certain women
Porto
Comme nos parents
Patti Cake$
Maudie
Hampstead
Otez-moi d'un doute
Les proies
Les grands esprits
The only living boy in New York
L'atelier
Faute d'amour
Le sens de la fête
Victoria et Abdul
Le crime de l'Orient-Express
Battle of the Sexes
Macadam popcorn
The Party


Et dans le cadre du Festival International du Film Francophone :

L'école buissonnière
Jeune femme
Le rire de ma mère
La place de l'homme
Carré 35
Wallay
Espèces menacées
Séance Talents Adami
(5 courts métrages)
Tadoussac
Ce qui nous lie
(en audiodescription)
Maryline
Petit paysan
L'économie du couple
M
Tuktuq
Ana, mon amour

 

J'ai donc conservé le rythme d'un film par semaine en moyenne
(plus ceux vus dans le cadre du FIFF, à raison de 16 en 8 jours).
L'année 2018 sera-t-elle aussi riche cinématographiquement ?...

Du coup tu as pensé quoi de Quelques minutes après minuit? J'étais très curieux à cause du nom "Bayona" (l'exceptionnel film de fantômes qui fait chialer : l'Orphelinat)

viking dit :

Du coup tu as pensé quoi de Quelques minutes après minuit? J'étais très curieux à cause du nom "Bayona" (l'exceptionnel film de fantômes qui fait chialer : l'Orphelinat)

Oula ça remonte sérieusement maintenant, mais il me semble que j'avais bien aimé. ;-)

Three billboards outside Ebbing, Missouri

J’aime énormément In Bruges, du même réalisateur. La tonalité de ce nouveau film est assez différente, mais on y retrouve un vrai attachement pour de sacrés salauds, une vague mélancolie générale, et décidément une passion pour les nains.
Le film n’est pas exempt de petits problèmes, mais il parvient à nous emmener dans des directions qu’on n’attend pas et nous réserve même quelques jolis morceaux de bravoure de mise en scène. Le casting est exceptionnel, mais bien sûr Frances McDormand déchire tout et mériterait bien une petite breloque (dans un rôle pourtant pas très sympathique sur le papier).

Pentagon Papers

Dans la lignée de Lincoln et du Pont des Espions, Spielberg continue sur sa lancée : faire du cinéma politique à la papa, maîtrisé, à l’aise, baigné de lumière kaminskienne, classique mais sans que ça sente trop la naphtaline quand même.
Là encore, on a un casting de fou, et on oublie trop souvent que Spielberg est aussi un merveilleux directeur d’acteur. Tom Hanks et Meryl Streep sont parfaits, mais le moindre second rôle parvient à briller également.
Le film déroule son histoire et nous captive sans problème, à défaut de complètement nous embarquer. Ça manque de puissance, ou de je ne sais quoi. Un très bon film, qui oublie d’être un grand film. Il a quand même pour lui de résonner merveilleusement avec l’actualité. Ça sort au bon moment. On verra ce qu’il en restera dans quelques années.

(ah et puis tiens, en parlant de casting, c’est quand même bizarre d’avoir un film qui se veut girl-power à fond, et qui donne des rôles aussi insignifiants à des actrices aussi exceptionnelles que Sarah Paulson (love), Carrie Coon (double love) et Alison Brie (triple love). Enorme sentiment de gâchis)

(et donc, le dernier film de Spielberg que j’ai réellement trouvé puissant, c’était Cheval de Guerre. C’est marrant, c’est celui qui se vautre avec le plus de délectation dans le classicisme absolu, le plus david-leanesque, et v’là comme ça dévaste tout, quoi).

The greatest showman

Berk.
J’adore les comédies musicales, mais là, non.
Passons rapidement sur l’histoire qui essaie de nous présenter comme génial un personnage que j’ai trouvé antipathique de bout en bout. Barnum est motivé uniquement par le mythe du self-made man, il veut accéder à la haute société, et son affection pour les “freaks” n’est qu’un moyen de parvenir à cette fin, jamais il ne se met sur un pied d’égalité avec eux.
Mais alors les chansons pop immondes filmées comme le dernier des clips de R’n’B, c’est pas possible (il y a pourtant de fort belles chorégraphies par-ci par-là). Le pire, c’est quand un personnage, qui nous a été présenté comme étant une chanteuse d’opéra qui subjugue toute l’Europe, donne son premier concert aux Etats-Unis, et la chanson résultante est une espèce de sous-Adèle… Une chanteuse d’opéra, quoi ! Je ne demandais pas forcément à entendre de l’opéra classique, on est dans une comédie musicale pop après tout, mais pitié, au moins un truc plus original que ça !

Bref, revoyez Freaks, ça date de 1932 et c’est mille fois plus moderne dans le propos que ce machin-là.

Hello Chakado,

J’ai trouvé le Spielberg très puissant, justement, très lyrique. Pour moi C’EST un grand Spielberg, justement parce qu’il est extrêmement divertissant (ça faisait un moment qu’il n’avait pas fait un film aussi drôle je trouve), et qu’il tape juste.
Spielberg, un des seuls à te dire que quelque chose est encore possible dans ce monde tout pourri! Et j’ai pleuré!

Si ce film pouvait créer des vocations…

Hello Viking,

Content de revoir ici. Ah mais j’ai bien conscience que la puissance d’un film, c’est quelque chose de très subjectif, et que je le ressentirai peut-être différemment si je le revoyais un autre jour, dans un autre état d’esprit…
En tout cas j’en suis ressorti non pas déçu, mais avec une sorte de semi-satisfaction.
D’autant qu’il y a bel et bien des scènes qui m’ont scotché, comme celle de la “conférence téléphonique” où Meryl Streep doit prendre la décision de publier ou non. Il n’y a rien de très spectaculaire, mais cette caméra qui tournoie, cette pression du chronomètre, la tempête qu’on devine dans le crâne de Katharine Graham, tout cela crée un suspense de ouf alors qu’on connaît la décision (et qu’on sait qu’elle a eu raison).
Comme tu dis, c’est très lyrique. Et c’est pour ça que j’aime toujours autant Spielberg, c’est un des derniers cinéastes qui ne tombe pas dans le cynisme facile ou le méta branché.

Yes, plaisir partagé :slight_smile:

Oui, toute la séquence aussi chez Tom Hanks, le jeu avec les pièces, les déplacements, la gamine avec la limonade. C’est du grand art même si, c’est vrai, on commence à connaître le style Spielberg avec ses courts plan-séquence (ou longs plans, au choix) très discrets, le côté toujours vivant du cadre. C’ey beauw!

Pour ceux qui connaissent pas, superbe vidéo de Tony Zhou : The Spielberg Oner

Sinon, sur les 3 films que j’ai vu cette année, j’ai détaché un top 3 que je commente rapidement là-bas

Bon, moi je suis allée voir le nouveau Jumanji avec Junior.
Sympathique et drôle, bien entendu ciblé jeunes ados.
On a passé un bon moment.

Un temps après tout le monde, j’ai aussi vu Star Wars 8 et j’ai, dans l’ensemble, bien aimé.

Assez intéressant ce ping pong entre Abrams, cinéaste de la vivacité, et Johnson, cinéaste par excellence du ralentissement, voire de la pause (voir comment il aime filmer les vaisseaux qui SORTENT de la vitesse lumière).
Johnson connecte cette science du ralenti au caractère mystique de la Force (c’est peut-être le seul à avoir réussi à la filmer, à la faire vibrer). C’est là qu’il brille le plus. S’il est le cinéaste de la lenteur, c’est aussi celui de la puissance, et la lente progression du film (qui peut être assez pénible), accouche d’un climax, il faut bien le dire, très puissant et beau. La dernière séquence, en effet, avec ses deux soleils qui renvoient à Tatouine (et qui, on peut le penser, explique le choix de cette planète par Luke), est très belle.
Il y a des vrais moments de cinéma et de mise en scène. Perso j’ai un peu jubilé aussi lors du combat avec ces putains de samouraï rouges, j’étais tout foufou.

Au rang des défauts, je trouve l’écriture du film très très brouillonne, il y a des arcs entiers dont on se fout un peu, mais ça tient à peu près et surtout, la fin est tellement réussie qu’elle balaye un peu mon esprit critique.

Maintenant, sur cette histoire de “brûlons les idoles” et tout ça, j’émettrais une réserve. Il y a un plan (discret) qui remet complètement en question cette belle idée, et c’est assez dommage. Il vaut mieux ne pas l’avoir vu (comme moi - c’est ma compagne qui me l’a signalé).

Mais c’était bien.

O2 dit :Comme l'an dernier, voici mon récapitulatif des 52 films vus en 2017 (toujours en VO) :
Cool :-)
Mais faudrait faire un top !

(Parmi les films que tu as vus, je plussoie grave Carré 35, un de mes films préférés de 2017)

Jusqu’à la garde, vous avez jeté un oeil?

C’est à voir, un basculement de l’ordinaire vers la terreur, incroyablement efficace.
J’ai un petit problème déontologique avec la mise en scène, mais c’est vraiment très réussi.

Ah tiens, celui-là je ne m’y étais pas du tout intéressé, parce que ça faisait très très “film français” quand même (ne serait-ce que la typographie sur l’affiche, tellement estampillée Cinéma).
Mais si tu dis que c’est intéressant…

Déjà que c’est grâce à toi que j’ai fini par voir Split. Et c’était très très bien. Des petits problèmes par-ci par-là, mais globalement ça faisait bien plaisir à voir.

Chakado dit :Ah tiens, celui-là je ne m'y étais pas du tout intéressé, parce que ça faisait très très "film français" quand même (ne serait-ce que la typographie sur l'affiche, tellement estampillée Cinéma).
Mais si tu dis que c'est intéressant....

Déjà que c'est grâce à toi que j'ai fini par voir Split. Et c'était très très bien. Des petits problèmes par-ci par-là, mais globalement ça faisait bien plaisir à voir.

Jusqu'à la garde, ça te met par terre, en position foetale. C'est plutôt du film d'horreur, mais qui s'appuierait, oui, sur un socle de cinéma français "de la vraie vie des gens" (pour faire TRES simple).
Le film est à mon avis discutable mais techniquement, il y a une énorme tension, c'est très impressionnant. Ca débouche sur un climax vraiment paralysant.

Je plussoie: JUSQU’A LA GARDE m’a scotché

Je recommande également THREE BILLBOARDS

Annihilation: vraiment mauvais et ridicule à tout point de vue. Et encore des pseudo-scientifiques au QI d’une huitre…

Je viens de voir 3 billboards également et j’ai beaucoup aimé avec de chouette personnages bien développés qui obéissent chacun à leur propre logique.

Vraiment pas mal du tout.

Un truc qui m’a épaté dans THREE BILLBOARDS, c’est que le moindre personnage du film, même le plus petit rôle, existe vraiment. Je ne sais pas si ça tient au scénario ou aux acteurs… les deux sans doute !

Ceux qui ont aimé Three Billboards (que je n’ai pas vu), je vous conseille In Bruges, du même auteur… Assez brillant.

Oui, oui, c’était vraiment pas mal !

7Tigers dit :Annihilation: vraiment mauvais et ridicule à tout point de vue. Et encore des pseudo-scientifiques au QI d'une huitre...

Moi j'ai bien ri. Ces nanas tentent de faire passer l'équipe scientifique de Prometheus pour des spécialistes de la survie en milieu hostile.