Alita Battle Angel
(oui, je remonte des topics si je veux)
Ah là là, je ne sais pas quoi faire de ce film.
Je ne peux pas passer outre les énormes problèmes d’écriture : en vrac, il y a plein de choses qui vont beaucoup trop vite, les dialogues sont lourdement explicatifs et servent davantage à décrire l’univers qu’à réellement faire vivre les personnages, quand ils ne paraphrasent pas stupidement ce qui est déjà montré à l’écran, et bon dieu que ça m’énerve.
On sait aussi que James Cameron adore revisiter les grands mythes, et donc souvent les personnages archétypaux qui vont avec : on a la Vierge Guerrière, on a Gepetto, on a Roméo, on a le méchant démiurge, le méchant lieutenant, le méchant repenti… Ce n’est pas forcément pour me déplaire, car j’adore les grands mythes moi aussi, mais il faut alors du talent pour réussir à donner du corps à ces personnages irréalistes par nature. Et malheureusement à part Alita et dans une certaine mesure Ido, les personnages ne nous font pas vraiment croire en eux (peu aidés par des dialogues assez désolants, voir paragraphe précédent).
Ajoutons que j’ai toujours trouvé que Robert Rodriguez était un cinéaste peu intéressant, tout juste bon à mettre en images, plus ou moins efficacement, les idées géniales des autres.
Et pourtant, qu’est-ce que c’était cool ! Qu’est-ce que c’était bonnard !
Déjà, le personnage d’Alita est vraiment une claque visuelle comme je m’en suis rarement pris. On a dépassé l’uncanny valley, elle est incroyablement “tangible” et bien plus vivante que tous les autres personnages du film. Et surtout, c’est une putain d’héroïne ULTRA BAD-ASS, qui passe dans une même scène d’une attitude d’ado sensible et touchante à une guerrière qui déboîte des rotules sans que ça paraisse forcé, et sans perdre sa cohérence. Elle déchire tout, et si j’étais une fillette de 10 ans qui va voir le film, ce serait mon idole instantanée.
Il y a tellement de trucs cools dans ce film (Alita, Iron City, le Motorball, Alita, les Centurions, Alita…) que je ne peux pas m’empêcher d’être enthousiaste malgré les nombreux moments embarrassants ou franchement ratés.
C’était über-cool et c’était terriblement crétin.
Je crois que j’ai adoré.
Punaise, la BA avait fini de m’enlever toute envie d’aller voir cette adaptation et là tu finirais presque par me convaincre !
Surtout ce que tu dis sur le personnage principal, parce qu’en ce qui me concerne, le peu que j’avais vu d’Alita, je trouvais justement le rendu visuel raté : un mélange entre proportion manga et réalisme qui avait le cul entre deux chaises et qui me faisait perdre toute envie de m’attacher au personnage, trop en décalage visuellement.
Je précise que je n’ai jamais lu Gunnm, donc je ne peux pas faire partie de ceux qui font des comparaisons et hurlent à la trahison du matériau d’origine. Quant à Alita, à partir du moment où on intègre bien qu’elle est un cyborg (ce que l’intro du film fait très bien en 1min30), on accepte assez facilement son décalage visuel. C’est assez particulier mais ça fonctionne, en tout cas ça a fonctionné sur moi. Il est possible que d’autres restent rétifs.
Ben moi j’avais eu envie d’aller voir Border (en vost, en plus). Et j’avais trop la crève pour y aller quand il est passé. Snif.
Dommage… Border, c’est d’la balle !
Chakado dit :Je précise que je n'ai jamais lu Gunnm, donc je ne peux pas faire partie de ceux qui font des comparaisons et hurlent à la trahison du matériau d'origine.Quant à Alita, à partir du moment où on intègre bien qu'elle est un cyborg (ce que l'intro du film fait très bien en 1min30), on accepte assez facilement son décalage visuel. C'est assez particulier mais ça fonctionne, en tout cas ça a fonctionné sur moi. Il est possible que d'autres restent rétifs.
Ok, je comprend mieux ! Merci pour ton retour.
Bon, je tenterai d'aller le voir avec l'esprit le plus ouvert possible mais ça va être dur pour moi je pense..
et un petit FACTEUR CHEVAL, parce che vaut bien…
Juste pour dire, parce que j’en reviens, et que je n’en attendais pas grand-chose (sous-marin + russe+ nucléaire, hum… mais le casting et des propos de sous-mariniers à la radio sur ce film m’ont donné envie d’aller le voir quand même) :
Le Chant du Loup, c’est vachement bien !
Bon casting, très belles images, atmosphère claustrophobe sans en faire des tonnes, un scénario qui pourrait sembler pas très crédible, mais en fait si, et une ambiance sonore remarquable.
Les joueurs de U-boot se doivent d’aller le voir !
+1
- 0.5
Un film militariste tout à fait sympathique. J’ai passé un bon moment.
Selon Wikipedia, le réalisateur, dont c’est le 1er film, est polytechnicien + Normale Sup lettre, scénariste de BD et il a été conseiller dans différentes ambassades et ministères
C’est une tête le réal, oula.
Pour un premier film, il est couillu en plus.
Je ne l’ai pas vu comme un film militaro-militariste, mais plutôt comme un thriller dramatique, ça ça m’a plu.
Ça ne sera pas le chef d’oeuvre de l’année, mais j’ai voulu lui faire un petit coup d’éclairage parce que les films français genre thriller-action, c’est pas mon truc et c’est souvent une purge (avis perso).
Là, dans son genre, je trouve que c’est une grosse réussite, bien mieux que L’Empereur de Paris par exemple.
Ça donnera peut-être de bonnes Idées à d’autres, je ne lui vois pas beaucoup de précédents.
Merci pour la participation.
Hier soir, donc, je suis allée voir Rosie Davis.
Il s’agit d’un film à propos de la pénurie des logements en Irlande, à Dublin notamment. L’histoire d’une famille avec quatre enfants qui se retrouve à la rue parce que leur proprio vend et qu’ils n’ont pas trouvé de nouvelle maison où habiter bien que le père ait un emploi fixe.
On passe donc un peu plus de 24 h avec cette famille, et c’est à la limite du reportage, même si ce sont bien des images cinéma, on a quand même beaucoup de gros plans sur le visage de Rosie lorsqu’elle téléphone, des effets caméra au poing lorsqu’elle marche vite, etc.
C’est assez impressionnant de voir à quel point on a l’impression d’être avec elle dans sa voiture, et d’y passer non pas 24 h mais au moins une semaine.
J’y étais allée avec l’idée que ça allait être un film très chargé émotionnellement, mais en fait il ne fait pas du tout dans le larmoyant et cerne très bien les problèmes auxquels est confrontée cette famille.
Et si le mot qui revient le plus souvent dans la bouche de Rosie c’est “Sorry” même pour tout un tas de trucs dont elle n’est absolument pas responsable, je trouve incroyable le calme dont elle fait preuve dans toutes les situations, même quand elle est près de péter un câble elle est calme, elle respire un coup et se reprend. Je ne sais pas si quelqu’un comme ça peut exister, c’est la maman parfaite (le père aussi, d’ailleurs, c’est un type assez parfait), je me suis dit que ça devait être le flegme britannique.
En tout cas, pour conclure, j’ai trouvé que le film nous mettait vraiment face à cette situation que certains vivent, avec beaucoup de simplicité et d’efficacité.
Je triche, parce que ce n’est pas au cinéma que je l’ai vu, mais dans mon salon.
Il s’agit d’Okja, un film d’un réalisateur sud-coréen.
J’avais vu il y a deux ans la BA au cinéma, et étais persuadée que c’était un film pour les enfants, donc c’est ce à quoi je m’attendais, et je l’ai regardé parce qu’il ne me restait plus que ça sur mon disque des films à voir (je l’avais pris pour mes enfants qui n’étaient pas intéressés du tout).
Eh bien quelle surprise ! Le film est complètement décalé, tout le monde ou presque y est complètement barré, les traits caractérisant les motivations de chacun étant grossis tant au premier degré que ça en fait un second degré très fort.
Le scénario est très simple, puisque le film est résumé sur le wikipédia anglophone en une petite trentaine de lignes sans qu’il n’y manque rien.
Attention, la suite de mon petit laïus vous divulgâchera quelques surprises.
C’est en fait un film sur le problème de la surpopulation et l’un des moyens imaginés pour nourrir tous ces carnistes envahissant la planète (oui, nous, l’humanité). Une petite fille éleveuse d’un seul animal, mais considérée néanmoins comme telle, est au centre de l’histoire, ce qui donne l’impression au premier degré qu’il y a des méchants et des gentils, mais pas du tout, il n’y a en fait ni méchant ni gentil (de toute façon ils sont tous complètement barrés), simplement des gens avec leurs motivations différentes les uns des autres.
Le film dénonce quand même le spécisme, les ratages découlant des expériences sur le vivant (même si là ils sont exposés de façon très naïve, car dans la réalité les choses ne sont pas si évidentes), l’insémination forcée, l’absence totale de connexion avec le vivant (les scènes dans le labo, notamment), la propagande via la publicité et des actions fortes qui éclipsent la réalité, l’élevage de masse, le stockage des bêtes avant abattage et l’abattage (très soft par rapport à une certaine réalité que l’on peut facilement connaître aujourd’hui) avec la chaîne de transformation qui en découle. Et la façon dont le réalisateur nous rappelle, dans ce cadre, que les espèces non humaines ont aussi leur sensibilité et leurs intérêts à vivre.
Sous tant de naïveté, le film peut faire réfléchir sur tous ces sujets à condition de quitter ses œillères voire se sortir la tête du sable pour les plus autruchiens.
Quant à moi, j’ai adoré.
Proute dit :Je triche, parce que ce n'est pas au cinéma que je l'ai vu, mais dans mon salon.
Il s'agit d'Okja, un film d'un réalisateur sud-coréen.
J'avais vu il y a deux ans la BA au cinéma, et étais persuadée que c'était un film pour les enfants, donc c'est ce à quoi je m'attendais, et je l'ai regardé parce qu'il ne me restait plus que ça sur mon disque des films à voir (je l'avais pris pour mes enfants qui n'étaient pas intéressés du tout).
Eh bien quelle surprise ! Le film est complètement décalé, tout le monde ou presque y est complètement barré, les traits caractérisant les motivations de chacun étant grossis tant au premier degré que ça en fait un second degré très fort.
Le scénario est très simple, puisque le film est résumé sur le wikipédia anglophone en une petite trentaine de lignes sans qu'il n'y manque rien.
Attention, la suite de mon petit laïus vous divulgâchera quelques surprises.
C'est en fait un film sur le problème de la surpopulation et l'un des moyens imaginés pour nourrir tous ces carnistes envahissant la planète (oui, nous, l'humanité). Une petite fille éleveuse d'un seul animal, mais considérée néanmoins comme telle, est au centre de l'histoire, ce qui donne l'impression au premier degré qu'il y a des méchants et des gentils, mais pas du tout, il n'y a en fait ni méchant ni gentil (de toute façon ils sont tous complètement barrés), simplement des gens avec leurs motivations différentes les uns des autres.
Le film dénonce quand même le spécisme, les ratages découlant des expériences sur le vivant (même si là ils sont exposés de façon très naïve, car dans la réalité les choses ne sont pas si évidentes), l'insémination forcée, l'absence totale de connexion avec le vivant (les scènes dans le labo, notamment), la propagande via la publicité et des actions fortes qui éclipsent la réalité, l'élevage de masse, le stockage des bêtes avant abattage et l'abattage (très soft par rapport à une certaine réalité que l'on peut facilement connaître aujourd'hui) avec la chaîne de transformation qui en découle. Et la façon dont le réalisateur nous rappelle, dans ce cadre, que les espèces non humaines ont aussi leur sensibilité et leurs intérêts à vivre.
Sous tant de naïveté, le film peut faire réfléchir sur tous ces sujets à condition de quitter ses œillères voire se sortir la tête du sable pour les plus autruchiens.
Quant à moi, j'ai adoré.
Du coup, si je puis me permettre, et si tu ne connais pas les autres films de Bong Joon-Ho, je ne peux que t'encourager à les voir (Okja est plutôt mineur à mes yeux par rapport à SnowPiercer et The Host, mais surtout ces deux chef-d'oeuvre que sont Mother et Memories of Murder). C'est, malheureusement, plus difficile à trouver (à part peut-être Snowpiercer, qui était même sur Netflix à une époque - et qui est, lui aussi, d'une merveilleuse fausse simplicité)
Avec un peu de retard : j’ai, à ma grande surprise, beaucoup aimé Grâce à Dieu, le film d’Ozon sur l’affaire Bernardin.
Breakfast at Winkie's: Grâce à Dieu, François Ozon, 2019
viking dit :Proute dit :Je triche, parce que ce n'est pas au cinéma que je l'ai vu, mais dans mon salon.
Il s'agit d'Okja, un film d'un réalisateur sud-coréen.
J'avais vu il y a deux ans la BA au cinéma, et étais persuadée que c'était un film pour les enfants, donc c'est ce à quoi je m'attendais, et je l'ai regardé parce qu'il ne me restait plus que ça sur mon disque des films à voir (je l'avais pris pour mes enfants qui n'étaient pas intéressés du tout).
Eh bien quelle surprise ! Le film est complètement décalé, tout le monde ou presque y est complètement barré, les traits caractérisant les motivations de chacun étant grossis tant au premier degré que ça en fait un second degré très fort.
Le scénario est très simple, puisque le film est résumé sur le wikipédia anglophone en une petite trentaine de lignes sans qu'il n'y manque rien.
Attention, la suite de mon petit laïus vous divulgâchera quelques surprises.
C'est en fait un film sur le problème de la surpopulation et l'un des moyens imaginés pour nourrir tous ces carnistes envahissant la planète (oui, nous, l'humanité). Une petite fille éleveuse d'un seul animal, mais considérée néanmoins comme telle, est au centre de l'histoire, ce qui donne l'impression au premier degré qu'il y a des méchants et des gentils, mais pas du tout, il n'y a en fait ni méchant ni gentil (de toute façon ils sont tous complètement barrés), simplement des gens avec leurs motivations différentes les uns des autres.
Le film dénonce quand même le spécisme, les ratages découlant des expériences sur le vivant (même si là ils sont exposés de façon très naïve, car dans la réalité les choses ne sont pas si évidentes), l'insémination forcée, l'absence totale de connexion avec le vivant (les scènes dans le labo, notamment), la propagande via la publicité et des actions fortes qui éclipsent la réalité, l'élevage de masse, le stockage des bêtes avant abattage et l'abattage (très soft par rapport à une certaine réalité que l'on peut facilement connaître aujourd'hui) avec la chaîne de transformation qui en découle. Et la façon dont le réalisateur nous rappelle, dans ce cadre, que les espèces non humaines ont aussi leur sensibilité et leurs intérêts à vivre.
Sous tant de naïveté, le film peut faire réfléchir sur tous ces sujets à condition de quitter ses œillères voire se sortir la tête du sable pour les plus autruchiens.
Quant à moi, j'ai adoré.Du coup, si je puis me permettre, et si tu ne connais pas les autres films de Bong Joon-Ho, je ne peux que t'encourager à les voir (Okja est plutôt mineur à mes yeux par rapport à SnowPiercer et The Host, mais surtout ces deux chef-d'oeuvre que sont Mother et Memories of Murder). C'est, malheureusement, plus difficile à trouver (à part peut-être Snowpiercer, qui était même sur Netflix à une époque - et qui est, lui aussi, d'une merveilleuse fausse simplicité)
En effet, je ne les connais pas puisque c'est avec ce film que j'ai découvert le réalisateur. Et donc un coup de cœur.
Merci pour tes conseils, je vais essayer de me les procurer.
The Host est cité comme un "monster movie", ce qui à priori ne m'attire pas forcément ; tu peux m'en dire plus sans trop divulgâcher (ce que je crains de faire toute seule si je vais lire des informations à son sujet) ?
Proute dit :viking dit :Proute dit :Je triche, parce que ce n'est pas au cinéma que je l'ai vu, mais dans mon salon.
Il s'agit d'Okja, un film d'un réalisateur sud-coréen.
J'avais vu il y a deux ans la BA au cinéma, et étais persuadée que c'était un film pour les enfants, donc c'est ce à quoi je m'attendais, et je l'ai regardé parce qu'il ne me restait plus que ça sur mon disque des films à voir (je l'avais pris pour mes enfants qui n'étaient pas intéressés du tout).
Eh bien quelle surprise ! Le film est complètement décalé, tout le monde ou presque y est complètement barré, les traits caractérisant les motivations de chacun étant grossis tant au premier degré que ça en fait un second degré très fort.
Le scénario est très simple, puisque le film est résumé sur le wikipédia anglophone en une petite trentaine de lignes sans qu'il n'y manque rien.
Attention, la suite de mon petit laïus vous divulgâchera quelques surprises.
C'est en fait un film sur le problème de la surpopulation et l'un des moyens imaginés pour nourrir tous ces carnistes envahissant la planète (oui, nous, l'humanité). Une petite fille éleveuse d'un seul animal, mais considérée néanmoins comme telle, est au centre de l'histoire, ce qui donne l'impression au premier degré qu'il y a des méchants et des gentils, mais pas du tout, il n'y a en fait ni méchant ni gentil (de toute façon ils sont tous complètement barrés), simplement des gens avec leurs motivations différentes les uns des autres.
Le film dénonce quand même le spécisme, les ratages découlant des expériences sur le vivant (même si là ils sont exposés de façon très naïve, car dans la réalité les choses ne sont pas si évidentes), l'insémination forcée, l'absence totale de connexion avec le vivant (les scènes dans le labo, notamment), la propagande via la publicité et des actions fortes qui éclipsent la réalité, l'élevage de masse, le stockage des bêtes avant abattage et l'abattage (très soft par rapport à une certaine réalité que l'on peut facilement connaître aujourd'hui) avec la chaîne de transformation qui en découle. Et la façon dont le réalisateur nous rappelle, dans ce cadre, que les espèces non humaines ont aussi leur sensibilité et leurs intérêts à vivre.
Sous tant de naïveté, le film peut faire réfléchir sur tous ces sujets à condition de quitter ses œillères voire se sortir la tête du sable pour les plus autruchiens.
Quant à moi, j'ai adoré.Du coup, si je puis me permettre, et si tu ne connais pas les autres films de Bong Joon-Ho, je ne peux que t'encourager à les voir (Okja est plutôt mineur à mes yeux par rapport à SnowPiercer et The Host, mais surtout ces deux chef-d'oeuvre que sont Mother et Memories of Murder). C'est, malheureusement, plus difficile à trouver (à part peut-être Snowpiercer, qui était même sur Netflix à une époque - et qui est, lui aussi, d'une merveilleuse fausse simplicité)
En effet, je ne les connais pas puisque c'est avec ce film que j'ai découvert le réalisateur. Et donc un coup de cœur.
Merci pour tes conseils, je vais essayer de me les procurer.
The Host est cité comme un "monster movie", ce qui à priori ne m'attire pas forcément ; tu peux m'en dire plus sans trop divulgâcher (ce que je crains de faire toute seule si je vais lire des informations à son sujet) ?
Il me semble que The Host est également sur Netflix (si cela peut aider)!
Memories Of Muder est , je trouve un petit joyau , malgré un sujet assez dur , il y a quelques scènes d une poésie incroyable , saupoudré de moment sur réaliste.Tout de la photo , au montage sert un récit fort et marquant
Proute dit :viking dit :Proute dit :Je triche, parce que ce n'est pas au cinéma que je l'ai vu, mais dans mon salon.
Il s'agit d'Okja, un film d'un réalisateur sud-coréen.
J'avais vu il y a deux ans la BA au cinéma, et étais persuadée que c'était un film pour les enfants, donc c'est ce à quoi je m'attendais, et je l'ai regardé parce qu'il ne me restait plus que ça sur mon disque des films à voir (je l'avais pris pour mes enfants qui n'étaient pas intéressés du tout).
Eh bien quelle surprise ! Le film est complètement décalé, tout le monde ou presque y est complètement barré, les traits caractérisant les motivations de chacun étant grossis tant au premier degré que ça en fait un second degré très fort.
Le scénario est très simple, puisque le film est résumé sur le wikipédia anglophone en une petite trentaine de lignes sans qu'il n'y manque rien.
Attention, la suite de mon petit laïus vous divulgâchera quelques surprises.
C'est en fait un film sur le problème de la surpopulation et l'un des moyens imaginés pour nourrir tous ces carnistes envahissant la planète (oui, nous, l'humanité). Une petite fille éleveuse d'un seul animal, mais considérée néanmoins comme telle, est au centre de l'histoire, ce qui donne l'impression au premier degré qu'il y a des méchants et des gentils, mais pas du tout, il n'y a en fait ni méchant ni gentil (de toute façon ils sont tous complètement barrés), simplement des gens avec leurs motivations différentes les uns des autres.
Le film dénonce quand même le spécisme, les ratages découlant des expériences sur le vivant (même si là ils sont exposés de façon très naïve, car dans la réalité les choses ne sont pas si évidentes), l'insémination forcée, l'absence totale de connexion avec le vivant (les scènes dans le labo, notamment), la propagande via la publicité et des actions fortes qui éclipsent la réalité, l'élevage de masse, le stockage des bêtes avant abattage et l'abattage (très soft par rapport à une certaine réalité que l'on peut facilement connaître aujourd'hui) avec la chaîne de transformation qui en découle. Et la façon dont le réalisateur nous rappelle, dans ce cadre, que les espèces non humaines ont aussi leur sensibilité et leurs intérêts à vivre.
Sous tant de naïveté, le film peut faire réfléchir sur tous ces sujets à condition de quitter ses œillères voire se sortir la tête du sable pour les plus autruchiens.
Quant à moi, j'ai adoré.Du coup, si je puis me permettre, et si tu ne connais pas les autres films de Bong Joon-Ho, je ne peux que t'encourager à les voir (Okja est plutôt mineur à mes yeux par rapport à SnowPiercer et The Host, mais surtout ces deux chef-d'oeuvre que sont Mother et Memories of Murder). C'est, malheureusement, plus difficile à trouver (à part peut-être Snowpiercer, qui était même sur Netflix à une époque - et qui est, lui aussi, d'une merveilleuse fausse simplicité)
En effet, je ne les connais pas puisque c'est avec ce film que j'ai découvert le réalisateur. Et donc un coup de cœur.
Merci pour tes conseils, je vais essayer de me les procurer.
The Host est cité comme un "monster movie", ce qui à priori ne m'attire pas forcément ; tu peux m'en dire plus sans trop divulgâcher (ce que je crains de faire toute seule si je vais lire des informations à son sujet) ?
The Host est un film de monstres qui ne ressemble à aucun autre, qui manie les ruptures de ton de manière impressionnante : la créature est à la fois burlesque et effrayante et il jongle avec ça de manière hyper intéressante.
Mais c'est surtout un très beau film sur la famille, avec cette manière toujours de commencer par nous dépeindre des personnages ridicules (ici une famille de losers), pour nous faire peu à peu épouser leur point de vue, jusqu'à ce qu'on soit finalement complètement impliqués et attachés à eux. C'est la même trajectoire dans Memories of Murder : un duo de flics (l'un, des campagnes, violent et bourrin, l'autre, flic des villes, condescendant) qui part de la caricature pour faire rire pour finalement accoucher d'une tragédie poignante...
Accessoirement il y a un peu de satire politique : dès qu'on fait comme disent les américains, dans le film, ça finit mal!
Ah oui, ah oui !
Personnellement je n’ai pas vu Snowpiercer ni Okja, mais je dirais que The Host est justement un film de monstre à voir surtout si on n’aime pas les films de monstre ! Ça ne ressemble vraiment à rien d’autre dans le style. Ça ne cherche pas être réellement spectaculaire (les effets spéciaux de la créature sont plutôt risibles), même s’il y a de beaux moments de tensions. C’est surtout ce funambulisme constant entre comédie parodique, suspense et portrait de famille qui marche très très bien et qui surprend vraiment.
Et Memories of Murder, oh là là quel chef-d’oeuvre. Mais pour le coup ça n’est vraiment pas marrant.