La Fièvre de Petrov est une vielle dinguerie. Ca ne plaira pas à tout le monde mais il y a une profusion d’idée de mise en scène, un vrai tourbillon très inventif et visuellement superbe! Réalisé avec des bouts de ficelles en plus!
West Side Story est une très bon remake, une vraie réinterprétation qui a tout à fait sa place. Il y a moins de grand moment scénographiques, mais l’histoire se resserre mieux et l’émotion fonctionne à mort. Un amour de film.
Pas vu au ciné mais il vient d’arriver sur Amazon:
The Green Knight
Réinterpétation d’un mythe Arthurien. Ambigu, étrange mais fascinant. J’étais en lévitation. J’avais adoré A Ghost Story du même réalisateur.
Très agréablement surpris par
Mes frères et moi
dont je n’attendais pas grand chose
Memoria
l’expérience a ses limites. J’étais ouvert et attentif au début…la deuxième moitié m’a laissé pantois. On peut bien m’expliquer ce qu’on veut mais pour moi c’est du gros foutage de gueule à la Juan Roumano Chucalescu (les vrais savent). Si au moins ces longs plans fixes étaient hyper travaillés picturalement…mais non, c’est juste interminable. Chaque changement de plan est une libération…je n’ai même pas réussi à dormir en m’accrochant à l’espoir que tout cela retombe sur ses pattes. Monumentale erreur.
Vu La Ruse, de John Madden (Shakespeare in Love, pour son film le plus notable).
Film britannico-américain adapté du livre de Ben Macintyre, Opération Mincemeat, qui revient en détail sur l’une des opérations de désinformation les plus célèbres de la seconde guerre mondiale. Au printemps 1943, alors qu’ils projettent de débarquer en Sicile, les alliés mettent au point une opération de renseignement destinée à faire croire qu’ils débarqueront dans les Balkans, et ce pour inciter les allemands à déplacer des troupes de Sicile vers cette zone. Pour ce faire, ils vont utiliser l’une des méthodes prescrites dans un mémorandum écrit dès 1939 par les services secrets britanniques, à savoir faire échouer sur les plages le corps d’un faux officiers anglais munis de faux documents soit-disant secrets. La mise en scène doit être suffisamment crédible pour que les allemands pensent que tout ceci est vrai.
Le film s’attarde donc sur la mise au point de cette opération, et notamment sur la création de la vie de ce militaire qui n’a jamais existé. Bien que l’issue soit connue et que l’histoire ne soit pas propice à l’action, on se laisse facilement embarquer dans les péripéties qui se mettent en travers du chemin des deux instigateurs de ce canular, dont l’enjeu est pourtant majeur; les deux acteurs principaux, Colin Firth (Ewen Montagu) et Matthew Macfadyen (Charles Cholmondeley), portent plutôt bien l’intrigue et les deux heures passent assez vite. Il y a bien évidemment quelques intrigues secondaires pour “épaissir” les personnages, notamment un triangle amoureux autour de Jean Leslie (incarnée par Kelly Macdonald), apportant un côté romanesque à cette aventure d’espionnage. J’ai apprécié également que le narrateur soit un officier du renseignement nommé Ian Fleming; un clin d’oeil que les fans de James Bond apprécieront, même si a priori son papa, agent du M.I.5 pendant la guerre, ne participa pas cette opération.
La reconstitution du Londres (et de l’Espagne) de 1943 est plutôt bien faite même si le film manque parfois de moyens, notamment sur les scènes en mer en images de synthèse (à l’origine, le film était prévu pour sortir directement sur Netflix), et que la vie nocturne londonienne m’a paru bien “agitée” pour une ville sous couvre-feu.
Pas un film qui scotche au siège donc, la réalisation est même plutôt convenue, mais un moment très sympa autour d’un épisode méconnu de la guerre de l’ombre.
En 1986, mon père m’emmenait voir Top Gun, film qui allait me donner le goût de l’aviation militaire et l’envie de devenir pilote de chasse (comme beaucoup je suppose !). Bon, les choses ne se sont pas vraiment passées comme prévues (recalé dès les premiers tests !). C’est la vie ! Mais c’est donc dans une optique (un peu) similaire que j’ai emmené mon fils voir Top Gun Maverick quelques 35 ans après.
On va le dire tout net ; l’effet nostalgie fonctionne à plein badin dès les premières notes du générique et les premières images. L’hommage au premier volet est présent à de nombreux moments et cela ne peut que flatter ceux qui, comme moi, ont rêvé devant les premières aventures de Maverick. Mais ce second film doit aussi vivre par lui-même, et c’est plutôt réussi avec une jeune génération de pilotes que Mav’ va devoir former pour une mission “impossible”. Amitié “virile”, compétition entre les meilleurs des meilleurs, dépassement de soi et harmonie entre l’homme et sa machine. Les thèmes sont connus et prennent aux tripes…
… notamment grâce à une réalisation parfaite et une photographie aérienne à couper le souffle ! Certaines scènes dans le cockpit sont juste incroyables, et le fait que les “cascades” aient été tournées en réel par les pilotes des Blue Angels et que les acteurs aient été embarqués en place arrière et aient subi véritablement les facteurs de charge associés aux manoeuvres renforcent en tout point l’immersion. Le déroulé de la mission finale, bien que prévisible, est ultra prenant et ce malgré quelques invraisemblances.
Car si elles sont peu nombreuses, il faut bien reconnaître que le film a parfois heurté violemment tant mes notions tactiques (honnêtement, vu la mission à réaliser, je vois une dizaine de possibilités stratégiques évitant de mettre en danger des avions et leur pilote tout en ayant plus de chance de succès) que ma suspension d’incrédulité en matière d’aéronautique (de manière globale, le pilotage façon Top Gun c’est à peu près tout ce que ne doit pas faire un pilote de chasse !).
Qu’importe, le spectacle est magnifique et les hommages à l’aérien nombreux (jusqu’à une séquence qui rappellera L’Etoffe des Héros). Difficile de ne pas ressortir de la salle avec l’envie de sauter dans un jet !
Edit: J’ai apprécié aussi l’hommage (oui, encore un !) rendu à Val Kilmer touché par la maladie, ce qui est exploité dans une scène que j’ai trouvé assez émouvante.
ça donne envie, merci !
Bobby encore en week-end, le panard ultime.
Vu La nuit du 12 de Dominik Moll
Une jeune fille se fait immoler, une enquête, des flics…
Scénario classique, mais une ambiance oppressante, une enquête réaliste et des flics a bout de nerf, pour un polar archi réussi. On y voit la détresse des proches, mais aussi celles des enquêteurs, l’influence d’une enquête dans leur vie. Les messages sur les conditions de travail, le féminisme, pas très subliminaux, passent aussi très bien
Le casting est au poil, les acteurs principaux sont parfaits (ahh Bouli…), et les seconds rôles archi justes
Bravo, j’ai adoré
ElGrillo dit :Vu La nuit du 12 de Dominik Moll
Une jeune fille se fait immoler, une enquête, des flics...
Scénario classique, mais une ambiance oppressante, une enquête réaliste et des flics a bout de nerf, pour un polar archi réussi. On y voit la détresse des proches, mais aussi celles des enquêteurs, l'influence d'une enquête dans leur vie. Les messages sur les conditions de travail, le féminisme, pas très subliminaux, passent aussi très bien
Le casting est au poil, les acteurs principaux sont parfaits (ahh Bouli...), et les seconds rôles archi justes
Bravo, j'ai adoré
Ceux de la profession qui l'ont vu confirment qu'il est réaliste, et particulièrement bien joué.
C’est un des films qui me fait le plus envie en ce moment, merci de me conforter dans cette impression.
(Faut juste que je trouve la motiv’ de bouger jusqu’au ciné…)
Govin dit :ElGrillo dit :Vu La nuit du 12 de Dominik Moll
Une jeune fille se fait immoler, une enquête, des flics...
Scénario classique, mais une ambiance oppressante, une enquête réaliste et des flics a bout de nerf, pour un polar archi réussi. On y voit la détresse des proches, mais aussi celles des enquêteurs, l'influence d'une enquête dans leur vie. Les messages sur les conditions de travail, le féminisme, pas très subliminaux, passent aussi très bien
Le casting est au poil, les acteurs principaux sont parfaits (ahh Bouli...), et les seconds rôles archi justes
Bravo, j'ai adoréCeux de la profession qui l'ont vu confirment qu'il est réaliste, et particulièrement bien joué.
Ah ? Pas vu un seul mec taper à l'ordinateur pendant les auditions durant la bande annonce. Rien que ça, ça me perturbe ! (et on ne tape pas des rapports mais des procès-verbaux !).
C’est la PJ. Ils ont utilisé leur budget propre pour des logiciels de translation vocale.
Je tente…
Tout comme ils ne semblent avoir qu’un seul dossier en portefeuille.
Quand je disais “réaliste”, je focalisais sur la dimension empathique, le dégoût et la lassitude, qui paraissent bien retranscrits.
J’entends bien !
Mais cela me fait sourire de voir des polars dont l’action se passe en France et de voir les enquêteurs mener des interrogatoires “à l’américaine”, sachant que les deux systèmes judiciaires n’ont quasi aucun point commun… notamment le principal étant que notre droit est un droit écrit et qu’au cours de sa carrière, un enquêteur passera beaucoup (beaucoup… beaucoup…) plus d’heures à taper à la “bécane” plutôt qu’à examiner une scène de crime !
A dire vrai, faire une enquête, c’est assez chiant (au delà du challenge intellectuel !), et pas du tout cinématographique.
Si vous voulez un film/documentaire plus “brut” : Le flic, la juge et l’assassin
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Decision to leave: j’ai vraiment beaucoup aimé ce film, qui est assez à contre courant de ce que l’auteur a fait avant. J’en suis ressorti assez triste, à regret, malgré le fait qu’il est assez long.
Rien que pour vos cheveux (Don’t mess with the Zohan) sur Netflix. Adam Sandler, ici dans ces jeunes années, est un acteur très plastique. Moi il me fait beaucoup rire à chaque fois, même dans des comédies vulgaires et mal tournées, très basses du front. Un film problématique avec un doublage français horrible mais qui est étrangement sympathique.
As bestas : j’ai toujours aimé les films de ce réalisateur. Et là y a un quatuor d’acteurs puissant. Tout à fait étonnant. Sombre. Puissant.
Carter (Netflix): C’est quoi cette dinguerie ? J’ai arrêté après qu’il ait changé d’immeuble. J’aime les films de zinzin mais là c’était un peu trop. J’insiste ?
Trainwreck - Woodstock 99. (Netflix). Un petit reportage en trois épisodes sur le fiasco de ce festival de rock. Un genre en soi pour Netflix après le Fyre festival.
Qu’en dire ? D’un côté, c’est très intéressant comme histoire, assez hallucinant par moment. Ensuite, ils ont beaucoup d’intervenants qui jouent leur partition (mention spéciale aux organisateurs, imperturbables) sans trop de surprise.
J’avais l’impression d’une relecture un peu biaisée d’événements des années 90 avec un regard contemporain. On aurait aussi pu donner plus de place a la musique. L’avant (l’échec commercial de Woodstock 94, les festival post Woodstock, dont Altamont, les morts, etc) et l’après (procès) est très éludé.
Il y a un côté très hypocrite de parler des comportements abusifs de certains festivaliers - harcèlement, agressions sexuelles et viols - quand tu insistes aussi lourdement tout au long des trois épisodes sur la nudité de personnes, beaucoup de jeunes femmes, qui pourraient avoir envie de voir ces images enterrées.
LA conclusion.
''Aujourdhui on les détruirait sur Instagram, à l’époque ils ont exprimé leur colère en détruisant tout sur le site ‘’.
Nope: too much…
Bullet train: du cinéma pop Netflix avec une super bande son et des caméos et des.morts droles. A imposer aux spécialistes qui pensent que Kill Bill est une œuvre creuse. Par contre, j’ai beaucoup apprécié ma séance, mais comme on aime le Big Mac du mois.