Hier j'ai vu au cinéma...

I’m your man : un film allemand qui suit une femme sensée tester un partenaire androïde avant mise sur le marché. J’ai trouvé la réalisation et la direction d’acteur d’une grande finesse. L’ensemble du casting joue très bien, et tout particulièrement Dan Stevens, qui interprète un androïde parfait : rien de robotique, tout est très naturel, et dans le même temps, son jeu a un rythme en très léger décalage par moment, ce qui suffit pour sentir la dimension IA.
La façon d’aborder les thématiques “classiques” liées aux androïdes (tout particulièrement la frontière de plus en plus fine de ce qui sépare l’humain de l’androïde) se double de réflexions sur le couple, les relations humaines et le caractère rassurant d’une relation “parfaite”.

Tempura : un film japonais autour du célibat, du vivre seul.e et de l’être en couple au Japon. Il n’y a finalement pas tant à voir en terme de gastronomie, par contre (la BA et le titre pouvait laisser imaginer une plus grand place à ce thème).
J’ai beaucoup aimé voir ce Japon anti-carte postale, très ancré dans le quotidien des personnages. Même le passage en Italie, pourtant présenté comme l’expédition touristico-romantique de la protagoniste, n’est pas filmé comme un spot d’agence de voyage, mais sert entièrement le propos du film.
Pas mal d’éléments du film sont emprunts de culture japonaise, je pense être passé à côté de quelques scènes pour cela, mais ce n’est pas dérangeant. Le rythme du film est un peu étrange, un peu contemplatif. Mais je ne me suis pas ennuyé.

Deux bons moments de cinéma !

Pas au cinéma, mais au home cinema, j’ai vu des plombes après tout le monde Ong Back. C’est un film de tatanes dans ta gueule, et j’ai un faible pour ce genre de choses, je me suis même tapé The Raid 2. Et bien dans Ong Back, il y avait tout ce qu’il me fallait: des acteurs qui ont du charisme, des chorégraphies super variées, des coups qui font mal quand tu les regardes, du rythme, des seconds rôles sympa, des scènes WTF, un scénario tout a fait cliché, mais avec des petits moments de spiritualité. Après le second degré continuel de Bullet train, ça fait du bien, beaucoup de bien.

Pas au cinéma, mais sur grand écran a la maison, Speed Racer, des Watchowskis. L’après-midi Matrix a été compliqué, si bien que j’étais passê complétement a côté de ce beau film. On pourrait le prendre pour une grosse daube Disney mais en fait c’est plus complexes. Je rattrape peu a peu l’avant (Bound, génial) et l’après (Jupiter) et je prend une grosse claque a chaque fois au niveau recit. Adaptation d’une animé japonaise en moitié cinéma réel et moitié effets numériques. Et le principe est amené tout a fait naturellement. Pour les enfants et les grands enfants. C’est un film sur la course, et j’aurais aimé des bonus DVD un peu plus riches pour comprendre comment ils ont monté ça. Une grosse claque de mise en scène. Je conseille de le voir au cinéma. 

Là où chantent les écrevisses : personnages caricaturaux au possible ( le redneck alcoloo, le gentil oncle Tom, le gars safe, le mec toxique, le vieux avocat cool, ), fin douteuse, imagerie des marais un peu étrange (On a l’impression de couvertures de Elle magazine qui titrerait ‘‘Été bucolique en Louisiane)’’, fin douteuse moralement. Pourtant, je me suis laissé prendre. La chanson du générique par Taylor Swift fonctionne tellement bien que je reverrai bien le film juste pour elle. Note pour plus tard: plutôt revoir Les bêtes du Sud Sauvage a la place.

Thirst, ceci est mon sang (Prime) de Park Chan Wook: Décision to leave a été un des grands moments de cinéma de cet été. Et globalement je kiffe son style. Je n’avais pas encore vu son film de ‘‘vampires’’. Prime vidéo me permet de rattraper le retard. Comme d’habitude, il arrive à mélanger dans un récit lascif de l’humour, du gore, du romantisme, du sexe cru, et des imageries fortes. 

Les seigneurs de Dogtown version longue (DVD): une histoire inspirée des skaters de Venice beach qui ont modelé la discipline. On n’échappe pas aux clichés, et a la réalisation un peu clip, aux structures convenues (formation, apogée, Split, retrouvailles) et éclipse narratives, mais il y a une vrai puissance de frappe. Et les acteurs sont tout mignons. 

Bonjour à tous,

Je lis souvent sur ce post mais n’écris pas moi-même. Aujourd’hui, je fais une exception pour un film qui m’a renversé et qui, je pense, ne peut pas laisser indifférent.

En tout cas, dans un paysage actuel de blockbuster que je ressent comme étant au mieux de plus en plus aseptisé, ce film est un vrai vent de fraicheur, de générosité, d’inventivité et d’envie de cinéma. Je parle de Everything everywhere all at once.

Ce film mérité certainement votre intention. Qu’il vous plaise ou non, il ne devrait pas vous laisser indifférent.

J’espère que ce petit message saura vous convaincre de vous déplacer pour le voir. Si cela ne suffit pas, il y a la grande Michelle Yeoh, l’immense Jamie Lee Curtis et Demi-Lune (Ke Huy Quan), et rien que pour lui, vous devriez être persuadé!^^!

Damien973 dit :l'immense Jamie Lee Curtis

Qui ne va pas être appréciée par l'administration fiscale. 

Everything Everywhere All at Once (VO)

Franchement, je ne sais pas ce que j’ai vu. Un Objet Cinématographique Non Identifié pour le moins.

Le film part dans tous les sens, mais le réalisateur sait où il va et la trame se fait jour au fur et à mesure, comme si les scènes qui défilaient étaient les couches d’un oignon qu’on épluchait.

Plusieurs fois, je me suis retrouvé complètement perdu dans cette narration stroboscopique et vertigineuse, un peu comme dans un film de Nolan où je souhaiterais une pause pour digérer et analyser ce que je viens de voir et de comprendre subrepticement plutôt que d’être emporté dans un torrent d’images qui tournoient devant mes yeux et qui font des noeuds à mon cerveau.

Le film n’est pas exempt de mièvrerie, et perd parfois le spectateur que je suis dans des scènes d’un ridicule aussi lourd et obscène qu’inutile. Graveleux est le qualificatif qui convient. C’est d’autant plus dommage que certaines scènes sont sidérantes et particulièrement bien trouvées dans le contexte: les poupées et les cailloux ont de loin ma préférence. Ces derniers m’ont même arraché un éclat de rire (être le seul à rire dans une sale à moitié vide: done).
Hélas, ces trouvailles d’une ingéniosité folle alternent avec des idées ou effets complètement débiles: ratontatouille et les yeux notamment.
Damien973 parle d’envie de cinéma, je rejoins cette analyse. Le réalisateur nous gâte et nous en met plein les mirettes.

A noter que le sous-titrage est peu satisfaisant et ne s’embarrasse pas toujours à traduire les phrases complètes quand il ne zappe pas des pans entiers d’une discussion. Fort heureusement, l’anglais est plutôt basique.

C’est tellement singulier, que je vous le conseille vivement, mais ne croyez pas voir un chef d’oeuvre.

Je ne vais pas lire pour l’instant vos post sur Everything, Everywhere… Car je pense que moins on en sait, moins on en attend, mieux c’est. Donc, je ne vous dirais rien en retour du film précédent des réalisateurs, Swiss Army Man, sinon qu’il peut être intéressant de le voir. Il se trouve en DVD. 

Govin dit :Everything Everywhere All at Once (VO)

 les cailloux ont de loin ma préférence. Ces derniers m'ont même arraché un éclat de rire (être le seul à rire dans une sale à moitié vide: done).
 

Rien que cette scène a suscité 3 types de réactions complètements opposées dans le public.

############### SPOIL #########################

Moi : je l'ai trouvé touchante car c'est le premier moment de complicité que l'on retrouve entre les 2 personnages ;
Ma femme : elle l'a trouvé triste car la scène parle de la futilité de nos actions, voire de notre existence ;
Un autre spectateur (peut-être toi !^^!) : lui il a rigolé

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Je trouve qu'elle résume bien le coté "il y en a de partout" de ce film!

Et certes, ce n'est peut être pas un chef d'oeuvre, mais la singularité d'un film qui se veut grand public me semble plutôt rare en ce moment et fait donc plaisir!

Nope de Jordan Peele.
en un mot: nullissime.

bon comme c’est un peu court et sévère, je vais développer: à chi.r.

bachibouzouk dit :Nope de Jordan Peele.
en un mot: nullissime.

bon comme c’est un peu court et sévère, je vais développer: à chi.r.

Non mais, c'est un peu de ta faute aussi, le titre lui-même te disait de ne pas y aller.

Des avis sur Eo ?

Pas vu mais très alléché. Skolimowski, c’est de la bombe

avatar 2, 3h10 au grand Rex en 3D

Bon, déjà je ne suis pas grand fan de la 3D, je trouve que souvent ça n’apporte pas grand chose et là en plus les lunettes assombrissent les images en faisant disparaître les tons rouges et orangés c’est dommage parce que la beauté des images était l’un des points forts de avatar 1 (je me le suis projeté récemment chez moi et franchement c’est une réussite, image, natation, tension, un film au top). Là avec les lunettes tout tire au bleu (un peu comme en plongée (ça évoquera quelque chose à certains).

l’histoire? Une redite avec le retour des méchants contre les Na’vis, sauf que l’on passe à la génération suivante (et d’ailleurs à la fin du film on ne sait toujours pas qui est le père de plusieurs enfants). On trouve aussi d’autres clichés attendus, comme l’enfant choisi par la « force » supérieure, la famille c’est sacrée et ce qu’il y a de plus fort, la planète et surtout la mer doivent être protégées (ce qui en soit n’est pas faux).

du coup le film ne se renouvelle pas, une suite pourquoi faire? Pour avoir de belles bastons avec quand même des arcs narratifs à répétition; où sont les enfants? laisse je vais les punir; ne vous séparez pas!; ok je vais vous chercher; où sont les enfants?; laisse je vais les punir moi même…

c’est dommage parce que les méchants humains font une arrivée badass sur Pandora (un peu comme Kylo Ren dans SW7) puis ça s’étiole un peu.

les plus cinéphiles verront des clichés d’autres films de Cameron,  Titanic (retiens ton souffle, suis-moi, l’eau monte), Aliens avec les exosquelettes, T2 à un moment avec le feu en arrière plan, abyss.

donc voilou, moins de magie pour le 2, mais véritable phénomène , je n’avais que rarement vu une file pareille.

le film laisse l’éventualité d’une suite et c’est dommage, on pourrait penser après la forêt et le peuple de l’eau, à avatar à la montagne avec les mêmes méchants qui les traque.

avis sans doute sévère pour un film grand spectacle; vous en aurez plein les yeux, et ça va donner sans doute à certains l’envie de se mettre à la plongée (ce qui est une très bonne chose), mais en dehors du message très ecolo, scénario un peu faible mais grand spectacle.

Le premier m’avait laissé un goût de Danse avec les loups dans un univers psychédélique New-Age où les indiens seraient des Schtroumpfs géants.

Pas certain donc d’être tenté par le second, sauf si vous souhaitez d’autres critiques aussi pertinentes que la première.

bachibouzouk dit :Nope de Jordan Peele.
en un mot: nullissime.

bon comme c’est un peu court et sévère, je vais développer: à chi.r.

C'est sûr que c'est lapidaire comme avis.
J'avais été épaté par "Get Out", film malin et bien foutu.
J'ai vu l'autre soir "Us", qui m'a laissé une bonne impression, surtout à cause de l'évocation de ce qui se passe sous terre.
J'ai à chaque fois eu l'impression de voir un gros épisode de la Quatrième dimension. D'ailleurs Peele est à l'origine de la reprise de cette série mythique, avec, pour ce que j'ai compris, un succès mitigé.

J'aimerais bien un peu plus d'informations sur Nope.
Est-ce que Peele n'est pas un peu enfermé dans un style et dans une manière de raconter une histoire ? Un peu comme M. Night Shyamalan ?
 

bachibouzouk dit :avatar 2, 3h10 au grand Rex en 3D

le film laisse l’éventualité d’une suite et c’est dommage, on pourrait penser après la forêt et le peuple de l’eau, à avatar à la montagne avec les mêmes méchants qui les traque.

5 films sont prévus au total : Avatar 3 est déjà tourné (sortie 2024), Avatar 4 est en cours (sortie 2026), Avatar 5 est scénarié (sorite 2028).

Quelle erreur.
ça va banaliser la série ces redondances.

Mon top 2022 : (sans classement)

Nope
Revu hier soir et c’est fabuleux !
Alors c’est sûr que si on a du mal avec le cinéma ultra référencé, et méta en mode “cinéma qui parle du cinéma”, ça va piquer un peu. Mais malgré l’avalanche de références (Spielberg, John Ford, Akira, Guy Debord…) Le film conserve une grande cohérence thématique tout du long, et surtout : Quel spectacle ! Mazette ! on en prend plein les mirettes.
Un grand film, à mon avis, on en cause encore dans 20 ans.

Everything everywhere all at once
Un film fou, bordélique, visuellement aussi foutraque que brillant, bien rythmé, bien monté, bien filmé, mais surtout un film beau, profondément bienveillant, touchant, optimiste et humain. Un antidote au pessimisme et au cynisme. Et oui, je parle d’un film avec des séquences dans lesquels les gens ont des saucisses au bout des doigts ou bien se battent avec des trucs dans le cul, et qui est malgré tout parvenu à me faire verser des larmes, tour de force supplémentaire. On en sort essoré, avec l’impression d’avoir vu 50 films en un seul, mais quel pied !

Pinocchio (Guillermo Del Toro)
Là où Zemeckis et Disney se sont honteusement plantés, Del Toro et Netflix (Quelle tristesse de ne pas pouvoir découvrir cette merveille en salle.) nous offre une œuvre forte portée par une magie visuelle impressionnante. C’est visuellement splendide, touchant, et surtout ça a le mérite, chose rare, de ne pas prendre les enfants pour des imbéciles. LE film à voir en famille en cette fin d’année.

The green Knight
Celui ci, il y a vraiment moyen de le détester : le rythme est lent, c’est contemplatif, introspectif. Donc si ce n’est pas votre tasse de thé vous pouvez, sans regret, passer votre chemin.
Mais ce serait dommage car vous passeriez à côté d’un récit mythologique vertigineux, lyrique, fascinant et d’une majesté esthétique peu commune.

À suivre. (ou pas)

Tu recommandes Pinocchio à partir de quelle âge ? Car j’hésite à me mettre devant avec mon fils!^^!

Et Everything everywhere all at once est en effet une merveille épuisante mais tellement généreuse!