Ce qui devait être une petite après-midi de jeux, hier, s’est transformée en une journée complète de jeu ! Nous avons débuté à 14h30 pour finir sur les coups de minuit…
Moi, à la base, je voulais juste mettre en place un rendez-vous régulier pour Wonderland’s War. Bah oui, le jeu demande quand même un peu de régularité si on veut s’améliorer et le poncer un peu. Surtout que les parties durent environ deux ou trois heures alors pas évident d’en recaler une derrière (pas avec mon groupe actuel qui a du mal à jouer plusieurs parties d’un même gros jeu dans un même session de jeu).
Mais finalement, on a joué, joué, et encore joué.
Bon, comme c’était l’objectif de cette session, c’est avec ce jeu que l’on a attaqué. Petite différence cependant, nous n’étions que 4 au lieu de 5 pour la première partie mais nous avions tous fait notre première partie ensemble. Pour le coup, on s’est mis d’accord pour tous garder notre personnage de la partie précédente ce qui me semblait plus évident pour s’améliorer. J’avais donc Alice, Madame le Chapelier Fou, mon frère le Jabberwocky et mon fidèle copain de jeu, la Reine de Coeur. L’avantage c’est que l’on connaissait tous les pouvoirs que l’on avait, on savait à peu près ce qui pouvait nous intéresser, etc.
Le départ a été plutôt explosif pour Madame et pour la Reine de Coeur. Ils avaient placé leurs partisans dans deux ou trois régions où ils n’étaient qu’entre eux pour l’affrontement. Madame n’a pas forcément chercher à gagner, seulement à prendre la seconde place pour gagner des points. Du coup, dès les deux ou trois premiers combats, moi et mon frère nous sommes fait devancer d’environ 12/15 points. Encourageant pour le reste de la partie.
De mon côté, ce que je visais, c’était de prendre des châteaux dès le premier tour. Bien sûr, pas évident d’en avoir quatre ou cinq dès le départ. Je me suis ainsi concentré sur deux régions sur lesquelles j’ai gagné les guerres, posé mes châteaux et repris quelques points mais pas suffisamment pour revenir sur les autres. De son côté, mon frère n’a pas su se positionner correctement et, malheureusement, est resté en retrait dès la première phase de guerre.
Deuxième phase de thé, on est très restreint niveau choix de jetons. Par contre je me suis gavé sur les habitants. Ce n’est pas ce qui intéresse forcément les autres joueurs, du coup, j’en profite pour augmenter ma présence dans certaines régions (je vise notamment les 10/12 points de victoire que m’offrent deux régions en cas de victoire à la troisième phase de guerre) et augmenter ma présence dans deux autres régions pour, comme au premier tour, venir installer des châteaux.
Niveau compétence, je ne suis qu’assez peu intéressé par celles proposées par Alice là où les joueurs pour le Chapelier Fou, Jabberwocky et la Reine de Coeur débloquent leurs capacités. Une seule m’intéresse, celle permettant d’obtenir un habitant par fin de phase de thé que je débloque au cours de la seconde phase de thé.
Deuxième phase de guerre, je pose encore des châteaux, trois cette fois-ci, et surtout, je commence à prendre la tête sur la piste de score même si, globalement, on se talonne tous à quelques points près. Et c’est ici que ça devient tendu, parce qu’on veut marquer la différence au score alors on est près à pousser au maximum pour obtenir le plus de points. Je veux prendre des points absolument et je suis dans une région intéressante, 8 points à la clé. Mes adversaires ont abandonné le combat. J’ai le champ libre mais je ne suis pas en tête. Il me faut trois points pour passer devant, prendre ces 8 points si convoités… Alors je fonce, bêtement, sans même faire attention au fait que je n’ai plus qu’une unité dans la région. Je pioche, je sors un jeton folie, c’est fini. Je perds les quatre points, les huit points et surtout, je pense même pas au fait que je pouvais me sauver en utilisant mon bouclier (chose que personne ne fera jamais, parce qu’on n’y pense jamais à ce fichu bouclier). Mais rien n’est perdu, il nous reste encore une phase. Cela dit, Madame est encore bien devant au score. Mon frère lui, est quasiment 30 pv derrière tout le monde…
Troisième phase de thé, je veux un max d’habitants (j’en ai déjà cinq ou six) et quelques jetons. JE DOIS remplir mon sac. J’ai quasiment rien forgé mais j’ai pas mal de folies et finalement assez peu de jetons. Je prends ce que je peux et je suis assez satisfait. Je récupère encore un habitant avec le pouvoir d’Alice et je sens que je suis prêt pour les derniers affrontements.
On se lance. La tension est palpable parce qu’on ne veut pas se faire avoir sur la dernière ligne droite. Finalement, Madame franchit les 50 pv en première. J’égalise ensuite son score. Reine de Coeur est dix points derrière et mon frère…n’a pas bougé. La partie est terminée et il faut faire les comptes.
Madame monte à 70 pv. Là, on n’est pas serein, on doute tous parvenir à ce score. Finalement, Reine de Coeur, avec ces châteaux monte aussi à 70 pv. Mon frère, lui, parvient tout juste au 19 ou 20 pv. Enfin, arrive mon tour. Je pense me placer troisième quand… 71 pv ! Je prends la tête et la victoire pour un seul point.
Une partie très plaisante. Je l’ai d’ailleurs plus appréciée que la première. Je commence à en comprendre un petit peu le fonctionnement. Malgré tout, je sens que les scores peuvent fortement variée d’une partie à une autre. On est tout de même soumis à un certain nombre de choix qui peuvent influer sur le déroulement de la partie. Bref, on est clairement sur une pépite qui va durer dans la ludothèque, je l’espère !
En tout cas, prochaine partie, il faut absolument que je me concentre aussi sur la forge et sur les compétences d’Alice pour tester un peu plus en profondeur.
Love Letter
Après une partie d’environ deux heures, et une petite pause-goûter, on enchaine sur un jeu léger mais que j’attendais de tester sur table avec impatience. Je suis tombé amoureux de Love Letter dès ma première partie sur BGA. J’ai le jeu très intelligent, bien conçu et passionnant. La partie déduction du jeu est folle. On est constamment en train d’essayer de trouver toutes les implications liées à tel ou tel choix fait par un joueur, à essayer de comprendre pourquoi cette carte est jouée, se demander si, étant donné les cartes déjà sur table, ce joueur n’aurait pas cette carte-ci, etc. L’aspect Take That donne aussi lieu à de bonnes tranches de rire quand on joue avec des bons copains. Et bien sûr, on a aussi une petite dose de chance qui permet d’ajouter un peu de fun à l’ensemble. J’ai vu, au cours des trois parties que nous avons pu faire, des coups de génie, notamment une majestueuse partie au cours de laquelle mon ami est parvenu à garder la princesse du début à la fin, sans sourciller. Parce que oui, il faut savoir rester de marbre et sortir sa meilleure poker face dans certaines situtations.
Mon frère a aussi beaucoup apprécié. Madame, elle, ne semble pas avoir été séduite. Je pense que c’est un jeu qui implique trop de réflexion, je dirai, sans fondement, à ces yeux.
Quickshot
Histoire de rester dans le thème, on a glissé vers Quickshot de Seiji Kanai (Love Letter) ! Sauf erreur, il s’agit d’une réimplémentation d’un autre jeu de Seiji Kanai, une sorte de print’n’play vendu moins de deux euros, Race Master. Le thème n’est pas le même mais surtout, il n’a pas vraiment d’importance.
En début de partie, on reçoit tous cinq cartes qui possèdent des pouvoirs. Un joueur est tiré au sort pour être premier joueur et il pioche une carte supplémentaire. Il choisit ensuite une carte qu’il joue face visible. Les autres joueurs choisissent une carte qu’il place devant eux face cachée. On révèle les cartes. Ceux ayant les mêmes cartes retournent leur carte. On applique ensuite les effets de cartes et celui ayant le plus grand numéro gagne la carte leader et on passe à la seconde manche. On fait cela pendant quatre manches au total. Le gagnant sera soit le dernier en lice (les autres ayant été éliminés par des effets de cartes ou une pénurie de carte en main) ou celui ayant la carte leader à la fin de la dernière manche.
C’est très fun et archi rapide. Les parties s’enchainent super bien et on a bien aimé (sauf Madame, toujours pas son style de jeu !).
Après avoir partagé un repas imprévu (des pizzas, c’est toujours bien, alors on ne se plaint pas même si ça va peser sur le budget ), on a continué de jouer. On devait partir sur Middle Ages mais, 2019 qui avait décidé semble-t-il de veiller un petit peu quand 2017 avait flanché devant le concert de la Star Academy, est venue me voir pour me demander si on pouvait faire un jeu avec elle. Alors on a sorti Bandido !
Bandido
C’est un jeu que l’on aime bien à la maison. Jusqu’à présent, nous n’avions joué qu’avec Madame, 2017 et 2019. C’est chouette mais ça manquait de profondeur. Forcément, les enfants manquent un petit peu de réflexion parfois alors ça peut sembler plat (mais pas déplaisant, le plaisir étant avant tout de jouer en famille et on voit l’amélioration partie après partie).
Là, pour le coup, il y avait davantage de coopération et de réflexion. On s’est tous bien creusé les méninges pour bloquer le vilain bandit. Sans succès. Une fois la fin de la partie arrivée, pioche épuisée et bandit échappé, nous avons compris que le jeu est un chouia plus profond que ce que l’on pourrait croire. La stratégie de mettre des lampes de partout ne suffit pas car il n’y en aura jamais assez si on s’en restreint à cela. Il faut briller d’inventivité pour mettre en place des chemins qui peuvent ensuite faire des formes que l’on peut réduire, bloquer, rejoindre entre elles pour limiter l’usage des lampes. C’est définitivement un jeu de placement plus technique qu’il n’y parait.
Retour aux jeux “pour grands” avec une 2019 satisfaite d’avoir partager ce moment avec nous
Middle Ages
Découverte de Middle Ages pour les deux joueurs nous accompagnant. Très bonne partie qui confirme tout ce que j’ai lu ici et l’avis que je me suis fait via mes parties BGA. C’est très plaisant, ça demande de la stratégie, de la réflexion et surtout une excellente planification grâce au draft ouvert à la Kingdomino.
On s’est en tout cas tous pris une belle claque par Madame qui a finit avec quasiment 150 pv !
Bon, il devait être environ 23h mais je voulais absolument leur faire tester un dernier jeu.
Age of Civilization
Pas le meilleur choix quand la fatigue est là. Mais cela a permis à Madame de gagner sa première partie sur le jeu grâce à des choix plutôt intelligents !
Pour les autres joueurs, pas forcément séduits je dirai. On en a vaguement parlé mais je n’ai pas retenu ce qui a été dit… Le jeu a une mécanique basée énormément sur les combos et donc forcément, après une seule partie, difficile d’avoir une vision claire du jeu et des possibilités qu’il offre.