Accepter une défaite est très difficile pour des enfants de moins de 10 ans - surtout s’ils ont un minimum d’esprit de compétition (j’ai un bon specimen à la maison.)
Je suis plutôt d’accord avec @bast92 , le risque de les dégoûter est fort, raison pour laquelle il vaut mieux privilégier des jeux où le hasard et la mémoire ont leur place.
Lucky Numbers (5 parties) : Un de ces jeux où Madame triomphe systématiquement.
Fishery (2 parties) : Je pense que nous sommes assez peu sur Terre à posséder ce jeu abstrait (jadis édité chez Nestor Games). C’est dommage car il est très efficace dans son genre (cérébral et rapide). J’y vois une sorte de Fendo en mode blitz.
Camping Life (1 partie) : Un titre qui ne casse pas trois pattes à un canard (qu’il soit qualifié d’OK game ne m’offusquerait pas outre mesure) mais pour lequel j’éprouve une certaine affection. J’apprécie sa nature simple et tranquille. Un côté reposant qui fait parfois du bien.
Medina (1 partie) : Je fais découvrir ce classique à ma fille (11 ans). C’est subtil, tendu et fourbasse aux entournures. Du grand Stefan Dorra.
Oui, il n’est pas simple effectivement. À moins de jouer contre quelqu’un d’encore + débutant que soi, c’est plutôt tendance match nul (aaah la colonne de blindés allemands qui poireaute toute la partie sans rien faire…).
Pour moi, c’est un wargame léger typé affrontement de figurines à grands coups de dés (presque un skirmish-warteau). Faut l’aborder avec une logique guerrière mais je m’imagine que ça peut être déroutant pour des joueurs plus habitués à des jeux de société plus classiques.
On a les moyens ou on ne les a pas (de prendre l’abonnement BGA + option dés pipés)
Mais oui ça reflète une certaine réalité : l’artillerie (et ce qui provoque des gros “boum” en général) est prépondérante. Filer des pétoires aux fantassins ça sert essentiellement à les rassurer.
C’est sûr que quand on a joué à Squad Leader dans sa jeunesse, ça change pas mal…
Mais bon, plus de temps, plus les gens près à s’ingurgiter toute la doc…Et puis maintenant, un jeu où il faut se rappeler toutes les unités qu’on a bougées dans le tour, ç’est bien trop compliqué
Et sinon en wargame un peu plus compliqué qui se joue en solo aussi et en français, ça existe?
Sur les derniers jours, pas mal de petits jeux à 6 pour ma dernière soirée de l’année.
Trio (partie chacun pour soit, puis en équipe :
Il n’y a pas à dire, c’est vraiment mieux à 6, et c’est vraiment mieux en équipe avec la variante pimentée.
Mille sabords (à 6):
Ce jeu n’a rien pour me plaire mais dans cette situation là, il a bien marché. On a bien rigolé de la poisse des personnes autour de la table.
Dire à quelqu’un lors de son premier tour, relance les 3 dés, tu n’as aucune tête de mort, il y a peu de risques, et voir qu’elle sort 3 têtes. Improbable !
Mystères (à 6):
Un jeu ancien qui a fait ces preuves mais que je ne connaissais pas. Je suis nul et j’en ferai pas 100 parties mais c’était quand même un bon moment.
Just One (à 6, puis à 7) :
Toujours efficace. Super de pouvoir ajouter/enlever un joueur en cours de parties.
Five tribes (à 2) :
La dernière partie datait de 2021, autant dire que le jeu prenait la poussière.
La partie se termine dans un mouchoir de poche (235 à 228).
Ma.derniere partie de Mystères a été un flop total.
J’ai l’impression que le temps d’attente est bien trop long en fonction des joueurs ça me fais penser a Mysterium et ça casse le rythme du jeu
Je trouve que c’est un équilibre à trouver. De mon côté, j’ai essayé de faire accepter la défaite à Krrro jr assez jeune (maternelle) et donc de ne pas faire exprès de perdre mais en mitigeant cela avec :
des jeux coopératifs, on gagne ou perd ensemble, notre enfant voit qu’on accepte de perdre et que ce n’est pas grave, je pense que ça aide à “passer le cap”
des règles maisons pour me filer des handicaps pour ne pas que je l’éclate à chaque fois sur les jeux où je suis avantagé en tant qu’adulte (il y a toute une période où je commençais à 40 Pvs et lui à 60 à Star Realms et où il démarrait avec 5 Pvs à Mindbug avec interdiction pour moi d’avoir des cartes qui montait les pvs, maintenant on joue en normal et il me bat régulièrement au 1er (le 2ème c’est encore un peu dur mais il veut me battre “à la loyal” ^^).
plus ou moins de conseils stratégiques de ma part pour lui donner des clés de compréhensions et l’aider à mieux jouer, autorisation de “rollback” pour reprendre des coups foireux, etc… En gros “accompagner”.
des jeux avec plus de hasards…
Ça a plutôt bien marché car de plutôt mauvais joueur à la base il accepte plutôt facilement ses défaites maintenant du haut de ses 9 ans, est très demandeur de jds de plus en plus complexes et me bat régulièrement à pas mal de jeux (je viens de me prendre une belle branlée à Dice Throne ^^)
Effectivement, on aura tous et toutes des réponses différentes en fonction de nos enfants et de nos techniques ^^
De mon côté, avec 2014 (E-11 ans), je l’ai poussé au jeu, donc j’ai toujours fait en sorte que ça se passe bien mais sans faire semblant (de perdre). Je suis notamment l’apôtre du conseil permanent sur les premières parties, càd indiquer les opportunités existantes et les choix qui s’offraient à lui (tout en le laissant la décision finale, bonne ou mauvaise ). De même, je n’ai jamais tenté des jeux qui me paraissaient hors de portée pour lui (typiquement même si je pense qu’il serait aujourd’hui “capable”, je ne le lance pas encore sur des Terraforming Mars et consorts ^^). Aujourd’hui, c’est un bon joueur (bon dans le sens bon gagnant et bon perdant) donc je suis content ^^. Et puis surtout, j’ai gardé le réflexe de lui donner des conseils, mais il s’avère que maintenant, il a parfois une vision plus pertinente que moi (et du coup c’est moi qui apprend ah ah ah).
Pour 2018 (Z-6 ans), c’est pas la même. Très facilement vexable, elle a du mal à finir un jeu sans être ronchonne (si on finit…). Du coup, je suis plus dans le mode jeu coopératif avec elle pour le moment, on verra si avec le temps et l’âge, cette frustration s’estompe un peu
Moi, je suis et resterais un éternel grand enfant.
Et personne ne me laisse gagner.
Du coup, je ne vois pas pourquoi je ferais gagner les autre enfants. Na !
Oui ça commence par moments à s’inverser de mon côté genre Krrro jr qui me rappelle un effet que j’avais zappé à Paleo… Et je pense qu’en grandissant ça va être de plus en plus le cas, il joue depuis qu’il est très jeune…
Tant mieux cela fera moins de pénible plus tard aux tables de jeux.
Plus sérieusement, s’il est important de dédramatiser le fait de perdre auprès des enfants et leur expliquer que le plus important c’est le plaisir du jeu.
Après le gamin qui ne comprends pas et pourri l’ambiance quand il perd, ben il ne joue plus tout simplement.
Soit il y reviendra lorsque qu’il sera capable de gérer sa frustration et de se comporter correctement en groupe. Soit il trouvera d’autres activités qui lui conviennent mieux. C’est pas grave.
Mais l’approche je le laisse gagner pour éviter une colère c’est la pire approche éducative.
Mais oui je sais parents c’est un métier difficile, mais penser à l’avenir de vos gamins et non un gamin c’est beaucoup moins chochotte que l’on croit.
L’accompagnement et l’explication oui à 100% mais pas le manque d’apprentissage du savoir vivre en société.
Je suis assez d’accord avec ce qui est partagé ici et là par les parents joueurs.
Le sujet de l’apprentissage n’est pas binaire et ne se réduit pas à apprendre à perdre ou non, et avoir un position de principe systématique, quel que soit l’âge, quel que soit le jeu, quel que soit l’enfant et son habitude à jouer, n’a pas vraiment de sens.
Il y a un temps pour tout.
Parfois c’est le temps d’apprendre à jouer, à tenir ses cartes, à attendre son tour, à regarder le jeu des autres, à réfléchir sur plusieurs coups, …
Quand on essaye de transmettre tout ça, alors peu importe que l’enfant accepte ou non perdre, ce n’est pas le sujet du jour, le laisser gagner ne pose donc aucun soucis philosophique.
Parfois c’est effectivement le temps d’apprendre à perdre ou à gagner, à essayer de bien jouer, à rencontrer des difficultés et un challenge. Et là aussi ça ne veut pas systématiquement dire tout faire pour gagner. Car il faut être confiant dans ses capacités pour progresser et pourtant il faut apprendre à perdre quand même.
Plein de jeux ont des systèmes de handicap, ça marche bien pour équilibrer les chances de gagner entre un débutant et un expert (et ça vaut aussi pour d’autres situations que parent/enfant).
Une autre astuce habituelle, (qui fonctionne seulement sur les jeux courts), c’est de dire que la partie se joue en 2 victoires sur 3. Dans ce cas on peut jouer sur le tempo, éventuellement laisser gagner une partie tout en jouant sérieusement une autre.
Adapter son jeu et ne pas jouer à fond est naturel et c’est ce qui se passe dans plein de sport. Je ne pense pas que Federer a joué à fond quand il a envoyé les premières balles à son fils Donc sans laisser gagner absolument, on peut aussi jouer léger, à l’instinct, sans analysis paralysis, et ainsi perdre royalement parfois. C’est même sympa de jouer ainsi, ou de tester des trucs risqués qu’on n’aurait pas fait avec des copains experts.
J’observe de mon côté qu’avec ces principes, mon fils accepte complètement de perdre tout en ayant vraiment envie de gagner. Et pourtant je l’ai laissé gagner un paquet de fois !
Alors pour ça, je ne saurais pas te répondre. Comme je l’ai dit ailleurs, alors que j’étais plutôt du genre attentif à ce que sortait What’s your game, le premier éditeur de Zanghuo, j’avais loupé ses sorties de cette année, là, je sais pas pourquoi… comme toi, j’ai donc fait plus tard l’acquisition de la réédition de SWAF.
Mais en cherchant dans le forum, tu peux trouver peut-être quelques réponses à tes questions, je me souviens vaguement d’échanges à ce sujet, notamment de @limp qui en avait parlé concernant le première édition.