Eric dit:Et si je prends en compte le nombre d'églises incendiés, sans vouloir jouer au complotiste, je crois plus à une belle manipulation des adversaires d'une liberté religieuse qu'à une manifestation spontanée (d'ailleurs, dans les pays concernés, la diffusion ne devait pas être interdite, à la base ?)
Toutes ces manifestations sont bien évidemment politiques. Voir celles qui ont eu lieu en Algérie, pilotées par des anciens du FIS qui y voient une occasion rêvée d'attirer une nouvelle génération désenchantée et de se redonner une légitimité nationale.
Du Niger au Pakistan, ces manifestations ne représentent que rarement une véritable indignation populaire, mais des récupérations partielles liées aux agendas des groupes les plus extrêmistes. Et, comme le souligne Eric, ces groupes ne se privent pas de manipuler leurs "ouailles" (aux caricatures danoises du Jylland-Posten, certains imams pakistanais avaient ajouté des photomontages d'un homme grimé en cochon, histoire de faire monter la sauce).
Les manifs ne sont que des démonstrations de force de groupes d'influence locaux, qui cherchent bien plus à peser sur leurs scènes nationales que rayonner à l'international. La une de Charlie, dans cette histoire, est presque anecdotique, quand bien même elle en serait le déclencheur (et ce n'est sûrement pas cette représentation ultra-soft et quasi-religieuse de Mahomet qui a mis le feu aux poudres, mais bien le meurtre de la rédaction de CHarlie et la réaction française qui a suivi)