Joueurs contre la mysogynie

fbruntz dit:
Même si l'on peut trouver les propos de Maldoror extrêmes, il me semble injuste de simplifier et de caricaturer son discours ainsi. Ou peut-être n'as-tu tout simplement aucun argument à lui opposer?

Quand un mec te dit qu'il le vivrait mal si la protection de son foyer repose sur une femme, tu peux pas vraiment argumenter contre lui.
Pour lui la place de la femme est "à sa place" et surtout pas à la sienne, ça doit faire peur à sa virilité.
Ses propos son rempli de préjugés et de mauvaise foi.
Maldoror dit:Qu'aurait-on à gagner à ce que les hommes et les femmes aient les mêmes goûts pour le sport, la cuisine, la mode, etc. ... ?

Qu'est-ce qu'on gagne à cloisonner les goûts?

J'ai l'impression que le cloisonnement des goûts a surtout pour intérêt de réserver aux femmes des loisirs liés à des activités domestiques, et donc de légitimer le fait que ces tâches domestiques leur soient dévolues.
A l'inverse, les homes ont comme part hasard un goût pour les activités plaisantes ou peu chronophages si ce sont des corvées.
Ta femme passe combien d'heures par semaine à faire du repassage?
Tu passes combien d'heures par semaine à défendre votre foyer?

Je ne doute pas que tu justifie ça historiquement, avec un temps où la femme restait cloitrée chez elle, pendant que l'homme trimait dur dehors pour assurer la subsistance du foyer.
Je ne suis pas sûr qu'à cette époque le concept de loisir ait été très répandu.
fbruntz dit:
lycisca dit:
Maldoror dit:environ un préjugé par ligne, mais on n'en attend pas moins de lui

Tu devrais appeler ça "le sexisme pour les nuls" ... :(

Même si l'on peut trouver les propos de Maldoror extrêmes, il me semble injuste de simplifier et de caricaturer son discours ainsi. Ou peut-être n'as-tu tout simplement aucun argument à lui opposer?

En fait on pourra toujours trouver des cas pour s'inventer un problème qui n'existe pas


Ben c'est à dire que voilà, discussion terminée. Le problème n'existe pas. Au revoir messieurs, dames, merci mon cul.

( bravo à Roswell qui prend la peine de répondre à ça )
Mauvais Karma dit:
fbruntz dit:
Même si l'on peut trouver les propos de Maldoror extrêmes, il me semble injuste de simplifier et de caricaturer son discours ainsi. Ou peut-être n'as-tu tout simplement aucun argument à lui opposer?

Quand un mec te dit qu'il le vivrait mal si la protection de son foyer repose sur une femme, tu peux pas vraiment argumenter contre lui.
Pour lui la place de la femme est "à sa place" et surtout pas à la sienne, ça doit faire peur à sa virilité.

Je ne juge pas le fond mais la forme de la réponse. Il est toujours plus constructif d'argumenter que d'insulter.
Ses propos son rempli de préjugés et de mauvaise foi.


Pourtant il argumente son propos et que l'on soit d'accord ou non (je ne le suis pas en l’occurrence) c'est justement à l'opposé des préjugés (pour la mauvaise foi tout se discute).
Maldoror dit:
Mais alors me diras-tu, pourquoi ne pas développer également chez les filles ce goût du combat? Tout simplement parce qu'il faut faire un choix, on ne peux pas tout faire, ou difficilement, et mal. J'ajoute que j'aurais honte en tant qu'homme, du fait de mes prédispositions naturelles, à devoir me reposer sur ma femme pour protéger son foyer.
Pour reprendre un exemple que j'avais déjà donné, on imagine mal l'homme dire à la femme: prend ma lance et va chasser le mammouth pendant que j'allaite le bébé.

Des choses qui n'ont plus lieu d'être à noter époque.
Et tu as parlé de traditions , donc les femmes veulent faire évoluer les traditions et à te lire tu ne veux pas que ca change à cause de ces même traditions qui elles même évoluent selon tes propres dire.
Donc de quoi tu te plains ?
Maldoror dit:Parce qu’en cas de besoin, c’est à l’homme de défendre sa famille plus que sa femme (masse musculaire 2 fois supérieure il me semble, résistance à la douleur supérieure).

:lol:
Maldoror dit:Je suis d'ailleurs très heureux d'avoir appris à me battre et à pouvoir défendre ma femme, même si cela s'est fait au détriment de l'apprentissage de tâches telles que le repassage.


En fait l'un n'empêche pas l'autre... T'as pas besoin de cours pour le repassage. Essaye un peu et tu devrais t'en sortir.

et pour mon information, tu as eu combien de fois à "la défendre" ta femme?
Riruma dit:
Maldoror dit:Parce qu’en cas de besoin, c’est à l’homme de défendre sa famille plus que sa femme (masse musculaire 2 fois supérieure il me semble, résistance à la douleur supérieure).

:lol:


Moi, je suis pourtant d'accord. Lors des 2 accouchements de ma femme, elle m'a serré la main relativement fort, et je n'ai même pas crié.
Maldoror dit:
Que ces distinctions n'aient plus forcément toutes lieu d'être, je le conçois parfaitement, mais c'est un autre sujet.
.


Ben c'est là que tu te trompes : c'est tout le sujet.
Pourquoi ces distinctions qui n'ont plus lieu d'être continuent à peser aussi lourd sur notre société, ainsi qu'un certain nombre d'autres sociétés?
Pourquoi cette difficulté à les faire changer quand nous avons bien plus facilement fait changer d'autres traditions tout aussi justifiée ? (exemple, nous sommes tellement passé du nomadisme au sédentarisme qu'aujourd'hui c'est le nomadisme qui parait être l'anomalie)
Je suis d'accord avec toi, il n'y a pas de complot ourdi par une amicale masculine pour tenir les femmes dans l'esclavage. En revanche, il y a une réticence réelle à changer une tradition qui nous arrange bien. J'aime beaucoup ton exemple du combat et du repassage. Dans une société ou tes chances de devoir te battre pour défendre ton foyer sont quand même minime (et ce, du aussi à un long poids de l'histoire des société), pourquoi éprouves tu le besoin de prendre des cours de combat plutôt que de repassage ? Ne serait-ce pas un petit peu parce que les cours de combat c'est quand même plus marrant que de repasser les chemises surtout quand à la clef, il n'y a aucun risque de combat réel ? La plupart des gens (hommes et femmes) que je connais qui pratiquent les arts martiaux le font pour leur plaisir (à part les militaires ou policier(e)s qui le font pour leur travail (ce qui n'exclut pas le plaisir) alors que la très grande majorité des gens (hommes et femmes)que je connais qui pratiquent le repassage le font parce qu'il faut bien le faire.
Une tradition ne se change pas du jour au lendemain, c'est sur, mais c'est encore plus long et difficile quand 50% de l'humanité n'a pas grand intérêt à ce que ça change... Il y a des excès dans les dénonciations de certains féministes mais il faut quand même reconnaître la réalité de certaines injustices qui sont dues plus à la nature humaine qu'à la nature tout court...

Personnellement, je ne crois pas qu'il existe des tâches réservées aux hommes et d'autres réservées au femmes, je ne crois même pas que ce soit une question de plus ou moins efficace.
En revanche, je me ferai taxer de sexisme par certain(e)s car je crois que les différences entre sexe sont telles qu'une femme ne fera pas les choses comme un homme. pas mieux, pas moins bien, juste différemment. A mes yeux, ça justifie d'ailleurs la nécessité de ne surtout pas réserver une tâche à tel ou tel sexe.
Bien sûr cela n'implique nullement que toutes les femmes feront de la même manière, pas plus que pour tous les hommes (pas plus que cela n'implique que ces tendances sont séparées par des frontières étanches)

Je vais me risquer à une ébauche de balbutiement d'hypothèse : c'est peut-être une des raisons pour lesquelles certains jeux auront d'avantage un public masculin et d'autres un public féminin. Dans un jeu, les possibilités sont fatalement plus restreintes que dans la vraie vie, ce sont les possibilités données par les règles, prévues par les auteurs du jeu. Du coup, la possibilité d'inventer de nouvelles manière de régler le problème est fortement limitée et toutes les manières de penser, de concevoir le monde ne peuvent pas y trouver leur place.
Je redis bien que ce n'est qu'une ébauche de réflexion et que je ne prétends pas qu'il est gravé dans le marbre que si on veut que les filles jouent à des jeux de guerre, il faut y mettre du rose et des poneys et ne pas dépasser les deux lignes de règles...
Riruma dit:
Maldoror dit:Parce qu’en cas de besoin, c’est à l’homme de défendre sa famille plus que sa femme (masse musculaire 2 fois supérieure il me semble, résistance à la douleur supérieure).

:lol:
..


Oui je l'avais pas relevé celle là, mais s'il y a une différence factuelle que je repère de manière unanime c'est que les hommes sont beaucoup plus douillets et moins endurants que les femmes...
Eric dit:
Je vais me risquer à une ébauche de balbutiement d'hypothèse : c'est peut-être une des raisons pour lesquelles certains jeux auront d'avantage un public masculin et d'autres un public féminin. Dans un jeu, les possibilités sont fatalement plus restreintes que dans la vraie vie, ce sont les possibilités données par les règles, prévues par les auteurs du jeu. Du coup, la possibilité d'inventer de nouvelles manière de régler le problème est fortement limitée et toutes les manières de penser, de concevoir le monde ne peuvent pas y trouver leur place.
Je redis bien que ce n'est qu'une ébauche de réflexion et que je ne prétends pas qu'il est gravé dans le marbre que si on veut que les filles jouent à des jeux de guerre, il faut y mettre du rose et des poneys et ne pas dépasser les deux lignes de règles...


C'est une piste intéressante.
Pourrait-on dire que les jeux conçu par des hommes remporteront plus de succès auprès des hommes? Parce qu'imaginé avec un esprit masculin traitant les problèmes d'une manière différente d'un esprit féminin.
Mauvais Karma dit:
Quand un mec te dit qu'il le vivrait mal si la protection de son foyer repose sur une femme, tu peux pas vraiment argumenter contre lui.

Je n’ai pas dit ça. J’ai dit simplement que j’assumais mes responsabilités en tant qu’homme (je suis un macho, je ne l’oublie pas).
Ce n’est pas, dans l’absolu, à ma femme de me protéger, car je n’ai pas besoin de la même protection qu’elle du fait de nos différences physiques.
Du reste ma femme a appris à se défendre et en est en principe capable, c’est pourquoi je dis, dans l’absolu.
On ne peut pas tout faire, si l’homme a des prédispositions naturelles pour le combat (masse musculaire, testostérone, etc. …), ça ne veut pas dire pour autant qu’il faut empêcher les femmes de s’y préparer (je reviens sur les jeux pour enfants là, on est bien dans le sujet).
Pourquoi on offre des armes aux petits garçons et des poupées aux petites filles ? J’ai répondu à tout ça en long et en large, je n’y reviens pas. Ce cloisonnement des rôles n’a peut-être plus autant lieu d’être aujourd’hui, mais cela répond à une réalité culturelle, biologique, qui n’a rien à voir avec une volonté d’asservissement d’une moitié de l’humanité par l’homme.
Mauvais Karma dit:
Pour lui la place de la femme est "à sa place" et surtout pas à la sienne, ça doit faire peur à sa virilité.
Ses propos son rempli de préjugés et de mauvaise foi.

Parler de la « place » de la femme et démonter l’argumentation d’un homme en invoquant une hypothétique peur castratrice est typique de l’argumentation féministe, mais ne repose, pour le coup, que sur des préjugés. La place de l’homme est aux côtés de sa femme. C’est un rôle que j’assume, tout comme mes qualités proprement masculines.
Roswell dit:
J'ai l'impression que le cloisonnement des goûts a surtout pour intérêt de réserver aux femmes des loisirs liés à des activités domestiques, et donc de légitimer le fait que ces tâches domestiques leur soient dévolues.
A l'inverse, les homes ont comme part hasard un goût pour les activités plaisantes ou peu chronophages si ce sont des corvées.
Ta femme passe combien d'heures par semaine à faire du repassage?
Tu passes combien d'heures par semaine à défendre votre foyer?
Je ne doute pas que tu justifie ça historiquement, avec un temps où la femme restait cloitrée chez elle, pendant que l'homme trimait dur dehors pour assurer la subsistance du foyer.
Je ne suis pas sûr qu'à cette époque le concept de loisir ait été très répandu.


Mais nous sommes bien d’accord. C’est pour cela que je pense, tout comme toi, que certaines distinctions n’ont plus lieu d’être. Je m’insurge juste contre ceux qui tentent de faire croire que cela a été mis en place de manière concerté par les hommes pour asservir les femmes, et j’ai expliqué pourquoi. Ces distinctions répondent à une réalité biologique et à un souci d’efficacité dans la répartition des rôles, rôles pour lesquels on se devait de prédisposer les individus dès leur plus jeune âge.
Le monde change, et les cultures évoluent. Je ne suis pas là pour dire que la femme doit rester à s’occuper de son foyer, juste qu’il ne faut pas stigmatiser les femmes qui font ce choix, ne pas sans arrêt mettre sur un piédestal les qualités et goûts masculins au détriment de leur penchant féminin, et arrêter de prendre de haut nos ancêtres, ces « arriérés », pour avoir perpétué un schéma qui avait parfaitement sa raison d’être (sans être «égalitaire » pour autant).
Mauvais Karma dit:
Et tu as parlé de traditions , donc les femmes veulent faire évoluer les traditions et à te lire tu ne veux pas que ca change à cause de ces même traditions qui elles même évoluent selon tes propres dire.
Donc de quoi tu te plains ?


Voir ci-dessus.
Eric dit:
Riruma dit:
Maldoror dit:Parce qu’en cas de besoin, c’est à l’homme de défendre sa famille plus que sa femme (masse musculaire 2 fois supérieure il me semble, résistance à la douleur supérieure).

:lol:
..

Oui je l'avais pas relevé celle là, mais s'il y a une différence factuelle que je repère de manière unanime c'est que les hommes sont beaucoup plus douillets et moins endurants que les femmes...


Non, j'ai été étonné de cela aussi, car je pensais que les femmes étaient plus résistantes à la douleur (en me référant notamment à l'accouchement).
Une amie biologiste m'a affirmé l'inverse, et il existe en effet des études qui le démontrent.

En fait j’ai des arguments mais ça prend du temps à mettre par écrit, alors je ne m’y colle que maintenant.
Les partisans d’une répartition des rôles suivant les différences biologiques sont caricaturaux, je ne nie pas les différences biologiques, mais à l’extrême elles conduisent à penser et dire que le fonctionnement du cerveau est différent pour expliquer ce qui doit être dévolu aux unes et aux autres.

La notion de la femme au foyer et l’homme qui survient aux besoins de la famille est un point de vue contredit par les historiens et les ethnologues.
La vision de la femme préhistorique qui allaite et donne les soins pendant que l’homme courageux va à la chasse et défend son foyer n’est déjà pas juste et doit être fortement nuancée. Les femmes participaient au la recherche de nourriture via le charognage et la collecte (baies, racines et autres) et souvent c’est elle qui nourrissait le clan au vu du caractère aléatoire de la réussite de la chasse. Ensuite les femmes, notamment pendant les périodes de soins aux jeunes, ont été les ingénieurs de la préhistoire en mettant au point le tissage, le façonnage de la terre et d’autres choses encore. Donc les femmes ont été depuis le début au coeur de l’économie des sociétés.

Et ça continue après : dans l’antiquité, le moyen-âge et après, que font les femmes de commerçants, d’artisans, de paysans? Et bien la même chose que leurs époux.
Finalement les seules qui ne travaillent pas, ce sont les femmes de la moyenne /haute bourgeoisie et les aristo, mais elles n’élèvent pas pour autant leurs enfants qui sont confiés aux nourrices, gouvernantes (jeunes filles au pair).

Donc si les femmes participent à l’économie des sociétés dans lesquelles elles vivent, que certaines ont eu de pouvoir (prêtresses, les mères abbesses, certaines favorites royales, etc), elles ont toujours assujetties à un ou plusieurs hommes au sommet de la hiérarchie.
Vous me direz, tout le monde, homme ou femme, était assujetti au roi ou au pape… donc homme ou femme en bas de l’échelle, même combat!
En même temps, le contexte politico-religieux a toujours placé l’homme au-dessus de la femme en invoquant que la femme n’était sans doute pas autant accomplie intellectuellement que l’homme, plus facilement influençable, moins responsable ou moins à même de juger avec la raison.

Donc pas de complot conscient des hommes contre les femmes, mais une attitude constante et inconsciente visant à bien marquer les différences pour reléguer les femmes à certains rôles et les tenir à l’écart de certaines sphères. Il suffit de s’intéresser aux débat sur la légalisation de la pilule contraceptive ou le droit à l’avortement et l’attitude ultra sexiste des parlementaires pour s’apercevoir que le débat n’est pas juste ancien et que cela peut faire des dégâts si on considère comme acquis qu’il n’y a pas de façonnage/ conditionnement culturel ou que celui ne fait pas de dégât.

Riruma dit:
Maldoror dit:Parce qu’en cas de besoin, c’est à l’homme de défendre sa famille plus que sa femme (masse musculaire 2 fois supérieure il me semble, résistance à la douleur supérieure).

:lol:
Maldoror dit:Je suis d'ailleurs très heureux d'avoir appris à me battre et à pouvoir défendre ma femme, même si cela s'est fait au détriment de l'apprentissage de tâches telles que le repassage.

En fait l'un n'empêche pas l'autre... T'as pas besoin de cours pour le repassage. Essaye un peu et tu devrais t'en sortir.
et pour mon information, tu as eu combien de fois à "la défendre" ta femme?


Tiens je n'avais pas lu ça.
Pour le premier point, il est assez difficile d'éveiller le goût pour l'enfant à toutes les activités possibles. Les loisirs étant encore assez cloisonnés entre les sexe (poupée / arme, danse / foot, etc. ...), tu te retrouves à devoir faire des choix. L'un n'empêche pas l'autre, mais le réduit fortement.
De même tu peux être un très bon médecin et un très bon charpentier, mais la spécialisation des tâches fait que c'est assez rare. Pour les jeux c'est semblable, le goût n’étant pas inné mais s’éduquant, et de nombreuses connexions neuronales se mettant en place très tôt.

Pour le second point, il suffit d'une fois pour éviter un drame. Mais se tenir près est aussi très important. Après si tu trouves des femmes qui aiment les mecs avec lesquelles elles ne sont pas en sécurité, grand bien t'en fasse. De ma modeste expérience, elles préfèrent souvent les mêmes qui s'assument et qui assurent. Mais on dévie un peu du sujet là.
lycisca dit:
Les partisans d'une répartition des rôles suivant les différences biologiques sont caricaturaux, je ne nie pas les différences biologiques, mais à l'extrême elles conduisent à penser et dire que le fonctionnement du cerveau est différent pour expliquer ce qui doit être dévolu aux unes et aux autres.

Je pense que nombre de ces différences sont créées dès le plus jeune âge. Tu prêches un convaincu là. La différence est que je ne pense pas que ce soit systématiquement « mal ».
lycisca dit:
La notion de la femme au foyer et l'homme qui survient aux besoins de la famille est un point de vue contredit par les historiens et les ethnologues.

Etonnant. Il me semblait que la presque totalité des peintures et restes de chasseurs ou guerriers qu’on ait retrouvé concernait des hommes.

lycisca dit:
Ensuite les femmes, notamment pendant les périodes de soins aux jeunes, ont été les ingénieurs de la préhistoire en mettant au point le tissage, le façonnage de la terre et d'autres choses encore. Donc les femmes ont été depuis le début au coeur de l'économie des sociétés.

Pure spéculation. Tu as la preuve que le tissage a été inventé par une femme à la préhistoire ?
Si oui, cela ne fait que prouver que les rôles propres au foyer étaient bien déjà dévolus aux femmes, perpétuant l’image d’Epinal de l’homme qui part chasser et de la femme qui tanne les peaux.
lycisca dit:
Et ça continue après : dans l'antiquité, le moyen-âge et après, que font les femmes de commerçants, d'artisans, de paysans? Et bien la même chose que leurs époux.
Finalement les seules qui ne travaillent pas, ce sont les femmes de la moyenne /haute bourgeoisie et les aristo, mais elles n'élèvent pas pour autant leurs enfants qui sont confiés aux nourrices, gouvernantes (jeunes filles au pair).

Un gros + 1 là-dessus, mais certaines responsabilités différaient néanmoins ; seuls les hommes étant astreints ou autorisés aux métiers des armes, à titre d’exemple (et non des moindres), dans la plupart des civilisations.
lycisca dit:
Donc si les femmes participent à l'économie des sociétés dans lesquelles elles vivent, que certaines ont eu de pouvoir (prêtresses, les mères abbesses, certaines favorites royales, etc), elles ont toujours assujetties à un ou plusieurs hommes au sommet de la hiérarchie.
Vous me direz, tout le monde, homme ou femme, était assujetti au roi ou au pape... donc homme ou femme en bas de l'échelle, même combat!
En même temps, le contexte politico-religieux a toujours placé l'homme au-dessus de la femme en invoquant que la femme n'était sans doute pas autant accomplie intellectuellement que l'homme, plus facilement influençable, moins responsable ou moins à même de juger avec la raison.


Très intéressant, tu as bien fait de développer ton point de vue.
Pendant longtemps la violence directe, propre aux hommes, à prévalue sur la violence indirecte, propre aux femmes (je schématise), et des hommes étaient aux commandes plus souvent que des femmes. A noter néanmoins les nombreux contre exemples (Catherine de Russie, Victoria, ou même Cléopâtre…).
La violence indirecte était perçue comme moins héroïque, moins noble.
Désormais que le pouvoir s’acquiert plus à coup de langue qu’à coup de lance, c’est amené à être de moins en moins vrai.

On aura je pense tous remarqué qu'en occident, à l'heure de Merkel, le mythe du roi guerrier est en phase d'être révolu.
Maldoror dit:Pour le premier point, il est assez difficile d'éveiller le goût pour l'enfant à toutes les activités possibles. Les loisirs étant encore assez cloisonnés entre les sexe (poupée / arme, danse / foot, etc. ...), tu te retrouves à devoir faire des choix. L'un n'empêche pas l'autre, mais le réduit fortement.
De même tu peux être un très bon médecin et un très bon charpentier, mais la spécialisation des tâches fait que c'est assez rare. Pour les jeux c'est semblable, le goût n’étant pas inné mais s’éduquant, et de nombreuses connexions neuronales se mettant en place très tôt.
Pour le second point, il suffit d'une fois pour éviter un drame. Mais se tenir près est aussi très important. Après si tu trouves des femmes qui aiment les mecs avec lesquelles elles ne sont pas en sécurité, grand bien t'en fasse. De ma modeste expérience, elles préfèrent souvent les mêmes qui s'assument et qui assurent. Mais on dévie un peu du sujet là.


Le repassage n'est pas un loisir. Ca m'etonnerait qu'on dise aux enfants "bon vous avez le choix, c'est atelier repassage ou atelier foot". Il n'y a pas à mon sens, un choix à faire entre ces deux activités. Tu fais du repassage parce que tu "dois" le faire et tu joues au foot et tu fais de la danse pour le plaisir (comme disait je ne sais plus qui). De plus, tu n'as pas besoin de te spécialiser là dedans. J'avoue faire ca de façon très dilettante.

Je crois qu'en plus ce que certains reprochaient ici c'était que justement les loisirs étaient "assez cloisonnés entre les sexes". Même si historiquement cela peut peut etre s'expliquer (bien que Lysisca n'est pas OK et je lui fais confiance), elle n'a plus lieu d'être aujourd'hui. Il est dommage qu'il y ait les jouets roses pour les filles et les jouets bleus pour les garçons, qu'une fille qui fasse du foot ca puisse encore en choquer certains et que "oh mon dieu mon fils joue avec des barbies, il est homosexuel j'en suis sur".

Les loisirs n'ont pas à être cloisonnés entre les sexes, on peut être intéressé par les poupées et vouloir jouer à la guerre avec son GI Joe.
De même, les métiers n'ont pas à être cloisonnés entre les sexes, un homme peut être infirmier et une femme chef de chantier.

Ce qui agace dans ton discours c'est que tu cherches à expliquer les "différences culturelles existantes" sans pour autant dire qu'elles mériteraient d'évoluer et qu'il n'y a aucune raison maitenant qu'il y ait des "cases" selon le sexe de la personne.


Quant à ta modeste expérience des femmes, effectivement, elle n'a l'air d'inclure qu'une certaine catégorie de femmes. Et c'est peut être bien là le problème.

enfin, j'ajouterai que tes formulations ne sont pas toujours exactes :
Qu'il n'existe pas ou peu selon toi "de femmes qui aiment les mecs avec lesquelles elles ne sont pas en sécurité" ne veut pas dire forcément qu'elles ont besoin d'un mec qui va les "défendre". Pour ma part (là encore), je me sens en sécurité avec mon copain, mais je n'attends pas de lui qu'il me défende.
Quant à "elles préfèrent souvent les mêmes qui s'assument et qui assurent ", je ne vois pas en quoi il faut savoir se battre pour être un mec "qui s'assume et qui assure".
Maldoror dit:Non, j'ai été étonné de cela aussi, car je pensais que les femmes étaient plus résistantes à la douleur (en me référant notamment à l'accouchement).
Une amie biologiste m'a affirmé l'inverse, et il existe en effet des études qui le démontrent.


J'aimerai bien les voir ces études et si on parle bien de personnes non entraînées à résister à la douleur/torture....

brûlez un exemplaire de Full Metal Planet, vous allez voir combien de gars vont pleurer…

Moi, j’aimerais beaucoup rencontrer la femme de Maldoror.

Riruma dit:
Le repassage n'est pas un loisir. Ca m'etonnerait qu'on dise aux enfants "bon vous avez le choix, c'est atelier repassage ou atelier foot".

Imiter ses parents ou les métiers / activités des grands est un jeu pour les enfants. C’est le cas du repassage, de la dinette, du docteur, etc. …
Riruma dit:
Il n'y a pas à mon sens, un choix à faire entre ces deux activités. Tu fais du repassage parce que tu "dois" le faire et tu joues au foot et tu fais de la danse pour le plaisir (comme disait je ne sais plus qui). De plus, tu n'as pas besoin de te spécialiser là dedans. J'avoue faire ca de façon très dilettante.

Tu n’as pas à le faire, l’enfant va le faire tout seul. En lui proposant un type d’activité plutôt qu’un autre, il va se créer un goût en lui qui bien souvent va en entraîner d’autres qui vont en exclure d’autre. Après tu avais peut-être l’intelligence, le temps et les moyens quand tu étais petit de tout faire, mais c’est assez rare.
Riruma dit:
Il est dommage qu'il y ait les jouets roses pour les filles et les jouets bleus pour les garçons, qu'une fille qui fasse du foot ca puisse encore en choquer certains et que "oh mon dieu mon fils joue avec des barbies, il est homosexuel j'en suis sur".

De très nombreux garçons jouent avec des poupées / poupons / peluches quand ils sont très jeunes, je ne suis pas certain que les familles où ça choque soient majoritaires. Idem pour les filles qui font du foot. Après tu as peut-être grandi en Arabie Saoudite, mais en Europe, là où je vis, ça n’a pas l’air de poser beaucoup de problème aux parents. Les garçons auront souvent plus envie de ressembler par mimétisme à leur père qu’à leur mère, idem pour les filles et comme les femmes s’occupent, généralement pour des raisons liées à leur corps, souvent plus des enfants que les hommes…
Riruma dit:
Les loisirs n'ont pas à être cloisonnés entre les sexes, on peut être intéressé par les poupées et vouloir jouer à la guerre avec son GI Joe.

Oui, mais c’est assez rare. On peut aimer jouer à Call of Duty et à my magic poney aussi. Les goûts se forment souvent à notre insu, et certaines voies en ferment d’autres.

Riruma dit:
Ce qui agace dans ton discours c'est que tu cherches à expliquer les "différences culturelles existantes" sans pour autant dire qu'elles mériteraient d'évoluer et qu'il n'y a aucune raison maitenant qu'il y ait des "cases" selon le sexe de la personne.

Tu as raison, je dis qu’il est normal qu’elles évoluent. Je ne porte pas de jugement de valeur, en disant que c’est ce qu’elles méritent, car je n’ai pas beaucoup d’éléments de comparaison avec le millénaire écoulé. De plus je ne prends pas nos ancêtres pour de vieux arriérés, c’est peut-être aussi pour cela que je suis moins passionné que vous dans ce genre de discours.

Riruma dit:
enfin, j'ajouterai que tes formulations ne sont pas toujours exactes :
Qu'il n'existe pas ou peu selon toi "de femmes qui aiment les mecs avec lesquelles elles ne sont pas en sécurité" ne veut pas dire forcément qu'elles ont besoin d'un mec qui va les "défendre". Pour ma part (là encore), je me sens en sécurité avec mon copain, mais je n'attends pas de lui qu'il me défende.
Quant à "elles préfèrent souvent les mêmes qui s'assument et qui assurent ", je ne vois pas en quoi il faut savoir se battre pour être un mec "qui s'assume et qui assure".


Un mec qui s’assume assume sa part de virilité et les qualités qui lui sont liées.
S’assumant, il peut arriver plus facilement à « assurer ».
C’est facile de dire que se battre ne sert à rien tant qu’on n’en a pas besoin.
Des situations conflictuelles peuvent très vite dégénérer. Quand bien même ce ne serait pas quelque chose qu’on attend de soi, c’est pour moi aussi une question de devoir.