Maldoror dit:
Que ces distinctions n'aient plus forcément toutes lieu d'être, je le conçois parfaitement, mais c'est un autre sujet.
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Ben c'est là que tu te trompes : c'est tout le sujet.
Pourquoi ces distinctions qui n'ont plus lieu d'être continuent à peser aussi lourd sur notre société, ainsi qu'un certain nombre d'autres sociétés?
Pourquoi cette difficulté à les faire changer quand nous avons bien plus facilement fait changer d'autres traditions tout aussi justifiée ? (exemple, nous sommes tellement passé du nomadisme au sédentarisme qu'aujourd'hui c'est le nomadisme qui parait être l'anomalie)
Je suis d'accord avec toi, il n'y a pas de complot ourdi par une amicale masculine pour tenir les femmes dans l'esclavage. En revanche, il y a une réticence réelle à changer une tradition qui nous arrange bien. J'aime beaucoup ton exemple du combat et du repassage. Dans une société ou tes chances de devoir te battre pour défendre ton foyer sont quand même minime (et ce, du aussi à un long poids de l'histoire des société), pourquoi éprouves tu le besoin de prendre des cours de combat plutôt que de repassage ? Ne serait-ce pas un petit peu parce que les cours de combat c'est quand même plus marrant que de repasser les chemises surtout quand à la clef, il n'y a aucun risque de combat réel ? La plupart des gens (hommes et femmes) que je connais qui pratiquent les arts martiaux le font pour leur plaisir (à part les militaires ou policier(e)s qui le font pour leur travail (ce qui n'exclut pas le plaisir) alors que la très grande majorité des gens (hommes et femmes)que je connais qui pratiquent le repassage le font parce qu'il faut bien le faire.
Une tradition ne se change pas du jour au lendemain, c'est sur, mais c'est encore plus long et difficile quand 50% de l'humanité n'a pas grand intérêt à ce que ça change... Il y a des excès dans les dénonciations de certains féministes mais il faut quand même reconnaître la réalité de certaines injustices qui sont dues plus à la nature humaine qu'à la nature tout court...
Personnellement, je ne crois pas qu'il existe des tâches réservées aux hommes et d'autres réservées au femmes, je ne crois même pas que ce soit une question de plus ou moins efficace.
En revanche, je me ferai taxer de sexisme par certain(e)s car je crois que les différences entre sexe sont telles qu'une femme ne fera pas les choses comme un homme. pas mieux, pas moins bien, juste différemment. A mes yeux, ça justifie d'ailleurs la nécessité de ne surtout pas réserver une tâche à tel ou tel sexe.
Bien sûr cela n'implique nullement que toutes les femmes feront de la même manière, pas plus que pour tous les hommes (pas plus que cela n'implique que ces tendances sont séparées par des frontières étanches)
Je vais me risquer à une ébauche de balbutiement d'hypothèse : c'est peut-être une des raisons pour lesquelles certains jeux auront d'avantage un public masculin et d'autres un public féminin. Dans un jeu, les possibilités sont fatalement plus restreintes que dans la vraie vie, ce sont les possibilités données par les règles, prévues par les auteurs du jeu. Du coup, la possibilité d'inventer de nouvelles manière de régler le problème est fortement limitée et toutes les manières de penser, de concevoir le monde ne peuvent pas y trouver leur place.
Je redis bien que ce n'est qu'une ébauche de réflexion et que je ne prétends pas qu'il est gravé dans le marbre que si on veut que les filles jouent à des jeux de guerre, il faut y mettre du rose et des poneys et ne pas dépasser les deux lignes de règles...