KS, économie, boutique et Fred Henry

Fraction la plus core qui ira vers les jeux KS

perso
proposition 1 validé
proposition 2 : d’accord avec fred henry sur le fractionnement des core gamers

Mais tout le monde a t-il la meme définition de core gamers ?

- 300 jeux dans sa ludo
- joué plusieurs fois par semaine (jour?)
- joué a du Conan / twilight imperium

lequel des 3 ? les 3 ?

Bon je donne mon avis de gamer ayant levé le pied.

J’ai commencé à trouver que se tenir informé et faire des choix entre différents jeux (question de budget et volonté de bien faire) commençait à demander beaucoup trop d’énergie quand les KS ont débarqué, ou plutôt quand la formule KS a pris de l’ampleur.

Le 7th Continent c’est un jeu pour moi. J’adore qu’un jeu contienne une part narrative (Sherlock, Time Stories, Tales of the Arabian Nights, Runebound, Mage Knight et j’ai fait beaucoup de JdR et de LDVELH). Mais un KS j’avais pas trop envie parce que j’aime voir la bête d’un peu plus près avant de me saigner. Quand j’ai su qu’il allait être réédité (du moins l’avais-je compris aussi littéralement), je me suis dit: j’achète! Et quand j’ai compris que c’était à nouveau via un KS, je me suis dit: sans moi! Oui ça ne me botte pas quand une entreprise fait peser tout le risque sur le consommateur.

Le modèle KS doit encore trouver une certaine maturité dans le cadre du JdS et peut-être un pas sera-t-il franchi quand les boutiques pourront pledger à un taux “pro”, c’est-à-dire compétitif pour revendre ensuite.

Quant à donner un Prix à un truc introuvable (livre, BD, jeu, voiture, vin, saucisse ou publication scientifique ou tout ce que vous voulez), je trouve cela insensé. Dans un prix il y a deux choses indissociables: la reconnaissance du travail de l’auteur, du concepteur, du producteur par un petit public de connaisseurs (ça s’appelle un Jury) et le coup de projecteur sur un très bon produit vers le grand public, ce qui relève à la fois d’une aide à la vente -si c’est destiné à être vendu, et d’une forme d’éducation populaire (ce qui passe par les medias). Si le truc est inachetable, c’est monthypythonesque ou absurde.

Le KS en France ça doit représenter quelques milliers de joueurs hard-gamer qui ont les moyens de payer et le temps de défricher les infos puis de suivre les campagnes… C’est bien que ça existe mais pas que cela empiète sur des terrains encore traditionnels (auteur-éditeur-distributeur-boutique OL ou IRL) où le grand public est susceptible de s’aventurer. Aucun de mes potes joueurs occasionnels n’ira kickstarter. Et si il n’y a plus d’autres modèles, ou si l’info se rétrécit ils continueront à jouer aux petits chevaux

Dur à définir si précisément. Disons qu’on parle d un profil idéal-typique à la Weber.

Je ne dis pas qu’il n y a plus de coregamer en boutique, ce serait faux. Je dis juste qu’ils sont sous-représentés comparé aux années 90 alors qu’ils sont sur-représentés sur KS (je parle de taux). Et que le succès de KS s explique en partie par le fait que l’offre y correspond davantage à leurs attentes.

Bonjour,

Mon verre:

question : est-ce parce que je n’ai quasiment aucune chance d’acheter un Romanée-Conti que les supermarchés vont arrêter les foire aux vins ou les cavistes faire faillite, et moi ne plus boire mon Castillon médaille d’or à dix € la bouteille ?

Le cout, le prix final, la rareté, et la disponibilité d’un produit sur n’importe quel marché sont autant d’éléments fluctuant en fonction de l’adaptabilité de ses acteurs (du créateur au producteur en passant par le distributeur, le détaillant, le livreur, jusqu’au prescripteur et au consommateur) à l’évolution des modes de consommation en aval et de financement en amont, …

réflexion: qu’est ce qui empêche les boutiques individuellement ou collectivement (coopérative, syndicat, fédération, nationale ou mondiale, association multi langue) de créer un genre de k(s)game parallèle sur ce créneau spécifique? et de manger les 10% de ks ?

 Ou d’intégrer les % distribution et boutique actuelle dans des souscriptions massives à la place des pledgers? pour revendre finalement en boutique donc. Ou à coté sur un retirage (ou un 1er jet…)

ou de proposer  un service de pledges boutiques pour fidéliser leurs clients et proposer un produit d’appel ?

qu’est ce qui empêche les auteurs de ks de négocier des paliers de % en fonction des sommes atteintes ? Parce que 1 ou 2 % de différence sur 1 ou 2 millions d’euros , ça commence à le faire avec les multiplicateurs qui suivent / au circuit classique ?

Les gens boivent de moins en moins de vins en ce moment en France alors que la production internationale nous égalise voir nous surpasse avec nos cépages…

Donc oui tout change. Et la mercerie de mon enfance est devenue un opticien alors que mon dentiste ne trouve pas de repreneur à son cabinet…

Savoir si ne pas donner l’as d’or a un jeu qui le mérite ne desservira pas ce prix n’est pas à mon sens la bonne question puisque telle n’est pas son objectif “grand publique disponible”.

Savoir si donner ce prix à un jeu dont le circuit n’est pas encore intégré par les auteurs de ce prix est un panneau indicateur du changement auquel ils doivent s’adapter.

Quand est marchand on va là où sont les sous. On cherche comment faire et on le fait en essayant, en réajustant si besoin, en inventant, en copiant, en se trompant même.

Donc pour synthétiser mon point de vue:

Ce n’est pas la réalité économique de la répartition des couts du prix d’un produit qui doit en caractériser sa reconnaissance en tant qu’ oeuvre, sinon elle ne démontre que l’incapacité des juges à comprendre leur marché et donc la cristallisation de leur position .




Sinon là meilleure reconnaissance que peut avoir un auteur,un dessinateur, un éditeur, est encore celle que lui donne son public. 

Et et la je croix que les Serious poulp on du avoir un bon gros noeud à l’estomac (tous autant que Bruno cathala au Spiel) dans les premières secondes minutes heures de lancement de leur campagne!

De toutes façons, les limites posées par les organisateurs d’un prix me semblent forcément arbitraires.

Pourquoi rester sur les jeux en France ?
Pourquoi rester sur les jeux en français ?
Pourquoi rester sur des jeux édités et ne pas s’élargir aux prototypes ?

Jusqu’à aujourd’hui, les organisateurs avaient décidé que le prix ne concernait que ceux trouvables dans le commerce. Si le critère commercial change, les implications vont au delà du KS ou pas KS, c’est l’ensemble de l’organisation qui doit être repensée.

the reward and the price! De le prix ou le prix ?

soit c’est le meilleur jeu de l’année !!!

soit le meilleur jeu à moins de 40 balles…

c’est “juste” un problème pour les boutiques relatif au budget de leurs cliens “casual”. Et qui en fait ne concerne pas les “gros” jeux, puisque les acheteurs de “ces jeux là”, mettront les 100 € qui vont avec, que ce soit en boutique ou sur ks…

le problème c’est pas l’as d’or, c’est comment être là où sont les sous…

ou sinon comment mettre les sous là où on est…

KiwiToast. Oui tu as sans doute raison.

Après je pense qu’on est de toute façon dans un débat catégoriel où chacun cherche à défendre un intérêt propre. L’important est d’en avoir conscience.

Sans doute le débat se poserait moins si la marque “Jeu de l’année” n’était pas apposée à l’as d’or. 
Parce qu’en l’état je trouve compliqué d’exclure tout un pan de l’industrie ludique du “Jeu de l’année”. Mais je suis bien d accord que l’appelation “jeu francophone en boutique de l’année” fait moins rêver.

Encore une fois la question est actuellement prégnante pcq les retours sur 7thC aussi bien ici, que sur BGG et ailleurs sont systématiquement dithyrambiques, avec les meilleurs notes de l année malgré leur nombre conséquent.

prenons un exemple que j’ai pas les chiffres qui vont bien avec:

50 boutiques décident de se mettre d’accord pour contacter SP et leur commander DIRECTEMENT 20 boites chacune, tarif négocié pour 1000 boites donc, + 1000 boites à vendre à cannes (vu le nombre de visiteurs…) ,  + 500 boites pour les club, asso = 2500 boites.

y’a pas les 10% ks, on diminue les couts de transports de 5% (genre un demi container= 1 38 tonnes ou 4 camionnettes) et on négocie genre 10% sur la commande de 2500 boites = 25% de marge à la sortie  ?

Comment ça se fait en France qu’on soit toujours aussi con qu’on arrive jamais à s’entendre ?

Cher Monsieur,

Ce qui est sûr, c’est que je ne vois pas “7th Continent” louper les Tric Trac d’Or 2017 :o)

Ce qui est sûr, c’est la variété de points de vue et d’approches. Ce qui est interessant c’est de voir comment les commerçants sont perçu ici, en France, à quel point ils sont importants pour un certain nombre, et que ce point de vue me semble souvent oublier qu’ailleurs ce n’est pas forcement comme ça et pourtant ça marche. Aussi. je comprends que l’on soit attaché à son vendeur, ses efforts, le coté humain, mais je ne peux m’empêcher, quand je réfléchie à tout cela, de prendre de la distance, encore et encore, entrer des variables et des paramètres parfois très très éloigné. Un exemple, je suis sur que certains veulent un exemple. Ben, par exemple, je pense boutique, donc je pense commerce, alors je pense centre ville, alors je pense voiture, je pense nuisance en ville à cause des voitures, je pense pollution, etc… Du coup livraison par drone, plus de voiture… Oui, je vais loin… Du coup, la variable commerce devient un élément, un point, dont parte 100 traits qui relit 100 autres points qui sont autant de nouvelles problématiques… :o)

Bien à vous

Monsieur Phal

Un truc me dérange quand même avec tout ça. Je pense que le marketing 3.0 de KS permet des choses qui n’étaient pas possible avant, en terme de marketing.

Je suis persuadé que la plupart des gros succès KS n’auraient pas pu se faire une place en boutique. Non pas parce qu’ils sont moins bon que ce que les gens disent, mais tout simplement parce que transformer un bon jeu en succès commercial, c’est très difficile. Les réactions autour du 7ème continent, Conan, Scythe, Zombicide me semblent complètement démesurées par rapport à la qualité relative (c’est à dire comparée aux autres jeux existants) des jeux. Dans un monde idéal dans lequel le succès ou la médiatisation des jeux serait proportionnel à leur qualité ludique, KS ne me poserait pas du tout de problème. Malheureusement, je pense que les leviers marketing surpuissants de KS permettent d’amplifier à mort la déconnexion succès commercial / qualité. Et quand il y aura autant de jeux sur KS que dans les boutiques (des milliers d’offre en simultané), je pense que les succès se lisseront et que nous n’aurons plus ces grosses disproportions.

Du coup, j’ai l’impression que modifier les règles d’un prix, dont le but n’a jamais été de primer le meilleurs jeu de l’année je pense, c’est aussi participer à cette sur-réaction et à cette déconnexion.


L’As d’or n’est pas un prix du publique, modifier les règles de sélection parcequ’il a eu beaucoup de succès auprès du public me semble être une très mauvaise raison (je ne dis pas qu’il ne peut pas y en avoir d’autres qui seraient bonnes).

Et le fait d’exclure tout un pan du secteur ludique ne posait pas de problème quand on excluait les jeux : qui ne sont pas en France, qui ne sont pas en français ou qui ne sont pas assez connus tout simplement. Là, j’entend : “ce jeu est trop connu pour être ignoré”. Ça me fait de la peine pour tous les jeux méconnus, qui ont plus besoin d’As d’Or que les machines marketing qui n’en ont pas besoin. Ou pour les éditeurs qui préfèrent utiliser leurs moyens limités pour améliorer la qualité de leur jeu plutôt que pour faire de la communication.

Je me pose une question quand même et ça dépasse un peu le cadre de ce sujet mais suis-je le seul (quand je pose la question, je me doute que non) à acheter sur KS (perso je me suis jamais vu comme un “participant”), à acheter en ligne (massivement) et à continuer à acheter (plus cher, parfois vraiment plus) dans plusieurs boutiques en dur ? Voir même parfois à acheter en GSS ? 

Mr Phal, je viens de lire un livre très intéressant à ce sujet : Comment la France a tué ses villes, de Olivier Razemon. C’est rapide à lire, mais complètement HS, désolé. :smiley:

Et sinon, ou est-ce que ça marche autant qu’en France, sans boutiques ? Aux US ?

@ KiwiToast.
Sur la part des ressources allouées à la communication je suis désolé mais il me semble que tu fais fausse route et que tu es dans le prisme de l iceberg, c est a dire que tu juges uniquement a l’aune de ce que tu perçois (et donc évidemment la com).

Prenons l exemple de 2 sociétés que je connais très bien, Monolith (pour des raisons évidentes) et Space Cowboys (chez qui j’ai mes locaux).

Les ressources allouées au developpement de Conan c est 200 000€. Les ressources allouées à sa com : 20 000€. Soit 10%.
Les ressources allouées au developpement de MBP : 400 000€. Les ressources allouées à sa com : 30 000€. Soit 7,5%
Les ressources allouées à Batman, un peu moins de 1 000 000€. Les ressouces allouées a sa com 60 000€. Soit 6%.

Space Cowboys a un profil assez similaire avec en gros 1 projet par an aussi.
Seulement il y a approximativement 100 000 Euros de salaires qui partent uniquement dans l équipe de chargés de com. Et sans doute autant en :évenementiel, Salons, pubs, paiement de démonstrateurs, pubs d entrée en catalogue gss…
Donc au minima 200 000 Euros de budget marketing/communication (soit entre 3,5× et 10x le budget de nos propres projets) pour des projets qui pour la plupart ont un developpement bcp moins consommateur de ressources.

Et si je reprends l exemple de Batman, en terme de travail, c’est en interne 11 personnes qui ne font que ça pendant 1 an et une palanqué d externes que le jeu occuppe plusieurs mois. C est notament 3 salariés a temps complet sur les seuls scenarios et 8 externes en freelance. Honnetement je ne connais pas bcp de projet du circuit classique qui peuvent se permettre une telle allocation de temps au développement.
Nous juger aujourd’hui sur le seul Conan serait comme juger FFG sur la V1 d’Arkham Horror.

Vinciane dit :Tous les prix que ce soit les jeux, les livres, le cinéma servent à promouvoir le secteur, sa visibilite et son developpement. Le prix principal revient toujours à un produit disponible au grand public et concourt à sa vente. La multiplication des prix (exemple prix du meilleur court-métrage...) sert à reconnaître toutes les parties du secteur et montrer que le secteur est diversifié/vivant et que chacun peut y trouver son compte. Donc pour la translation vers les jeux, il devrait y avoir une catégorie ks mais ces jeux n'auront jamais le prix principal sauf s'ils sont pérenne et disponible de façon permanente. Comme un court métrage n'aura jamais la palme d'or sauf s'il devient un long-métrage...
 

Je suis totalement d'accord avec ceci.

Pourquoi devrait-on cloisonner le grand public à des oeuvres qu'il ne peut se procurer que par un circuit déjà établi ? pourquoi ne serait-il pas possible de communiquer en disant que tel jeu est primé et que pour l'obtenir, il suffit d'aller sur le site x ou y ? Les choses doivent-elles être immuables ? Je pense que non, tout ceci va évoluer, quelle que soit la réticence de certains acteurs.

Par contre, ça veut dire que ces jeux vont devoir être disponibles pour le consommateur lambda. Les éditeurs qui ne vont plus proposer leurs jeux en boutique DOIVENT trouver une solution autre que de faire attendre le consommateur x mois, il doit pouvoir acheter le jeu sur une plateforme en ligne sans avoir à patienter ou devoir suivre une campagne (ça c'est pas un truc qu'on peut imposer au lambda, ça ne fonctionnera pas). Il va falloir proposer ses jeux de manière claire avec une livraison rapide : si c'est le cas, pour moi c'est évident que ces jeux qui ne sont pas en boutique, doivent pouvoir être primés.
Je pense même qu'il faut proposer toute la gamme, sans restriction, de manière à ne pas créer une frustration inutile.

@mr fred henry
mais pour en revenir au sujet, quel votre point de vue a vous sur ce débat, votre point de vue sur la question initiale ? votre raison de vous posez cette question ? y voyez vous aussi un autre questionnement débat derrière ?

Les SC dépensent peut-être plus de sous Fred, mais je pense que les sous dépensés par Monolith sont plus efficaces (grâce à l’outil KS).


Ceci dit, ces chiffres confirment que proportionnellement, les SC financent plus l’événementiel que Monolith. Et donc que les festivals ont autant de soucis à se faire que les boutiques. Et que donc l’As d’Or se tirerait une balle dans le pied en ouvrant la porte aux KS. :stuck_out_tongue:

KiwiToast dit :

Enfin, je pense que si le but du prix est de promouvoir notre loisir, pousser un modèle qui va vers la destruction des boutiques n'est pas vraiment très constructif. Mais bon, puisque certains pensent que KS n'est pas un problème pour les boutiques ... :)
 

Tu t'es déjà renseigné sur ce sujet ?
Dans la radio des jeux des tenanciers de boutiques faisaient état de leur non-crainte de KS et cet aprem encore j'ai discuté avec un gérant qui ne craignait pas KS. Ce sont 2 marchés différents et les clients se répartissent sur les 2 plateformes.
Et plus j'entends les boutiquiers parler de KS, moins j'ai l'impression que KS va les manger tout cru.