L'après-non

cylmoryl dit: Tous les autres pays du globe ont interdit les partis communistes au meme titre que les partis nazis…

Ah oui???
Les extrémistes alors, parce que dans son nom le PC français semble être du courant de gauche cité plus haut. Et ne parlons pas des trotskystes et autres rassemblements de gauche.
Les principaux symbols de l’extrême droite et de gauche ont été interdit en Hongrie (p.ex. l’étoile rouge), mais il existe un parti communiste qui n’atteint jamais un score suffisant pour être représenté au Parlement.

20100 dit:
Pour Bigsam and co, je comprends l'utilité de savoir qui a voté quoi. Mais maintenant que c est fait, est ce le plus important?


Ben un peu pour savoir quelles attentes recouvrent le "non" français.
Parce qu'encore une fois, même si le "non" est principalement de gauche, comme nous l'a montré Coolsteph avec le sondage, je ne crois pas que l'opinion que vous avez ici (demande de plus d'Europe ou d'une autre Europe tournée vers les individus) soit celle de tous.
Et si renégociation il y a, il faut se poser la question de ce qu'on va demander.
bigsam dit:Ben un peu pour savoir quelles attentes recouvrent le "non" français.
Parce qu'encore une fois, même si le "non" est principalement de gauche, comme nous l'a montré Coolsteph avec le sondage, je ne crois pas que l'opinion que vous avez ici (demande de plus d'Europe ou d'une autre Europe tournée vers les individus) soit celle de tous.
Et si renégociation il y a, il faut se poser la question de ce qu'on va demander.


Mr Phal a fait une remarque pertinente à ce propos, à savoir qu'avant tout, c'est la vision de notre non qu'ont nos partenaires qui comptera, et, j'ajouterais, celle que Chichi fera passer auprès de ces mêmes partenaires à la prochaine réunion du conseil... Et il me semble bien que c'est le plus de social et moins de libéral qui devrait émerger de tout ça...
cylmoryl dit:Chirac, jusqu'à preuve du contraire, a défendu le oui, donc, non, il ne fait pas partie des bouffons dont je parlais. :lol:" alt="" />
Vinz dit:Comme l'a rappelé Chichi dimanche soir, le rôle du chef de l'Etat dans cette union est, entre autre, de défendre les intérêts de la France (entendez lui donner les moyens de se faire entendre). Je trouve que quand il défendait le oui, c'était principalement cette idée qu'il défendait, ainsi que l'importance de l'UE pour la France.


Le seul problème c'est que ce referrendum s'adressait aux français et non aux Européens. Par là même, en s'impliquant dans le débat (pour le oui) il a dit aux français "Moi, je pense que c'est mieux avec". A partir du moment où les français votent "Nous, on pense que c'est mieux sans, ou en tout cas pas comme ça", et bien le peuple se met en desaccord profond avec le Chef de l'Etat. C'est donc bien un désavoeux direct de Chirac qui vient de se produire. Ce dernier se réclamant tout de même du Gaullisme, je rappelle a tout hasard que De Gaulle est l'unique Président de la Vème République à avoir jamais démissionné en retour de Rerrendum où justement il s'était impliqué. Que ce même De Gaulle est celui qui a rédiger le texte fondateur de cette Veme République, et en incarne l'esprit, et plus d'en avoir commis la lettre.

Et j'espère que 2007 sera moins décevant que 2002... idem :D

Cher Monsieur Kadotori,

Et donc, si je suis votre raisonnement, le peuple se met en desaccord profond avec avec 9 pays d’europe (pour l’instant et p’tet avec 20 dans 18 mois d’au final)… C’est donc une espèce de genre de désavoeux de l’europe :roll: (celle qui se monte depuis 50 ans).

bref, je crois que le meilleur à faire c’est d’accorder un peu d’attention aux autres pays là, plutôt que de monter les ouitistes contre les nontistes :wink:

Bien à vous de cordialement

Monsieur Phal

Monsieur Phal dit:Par exemple le point de vue des médias suédois


Merci ! Merci ! Merci !

Pour tout ces liens interessant, a chaque fois que j'en vois un j'ai un petit sourire en cherchant la provenance...

J'adore.

Bien à toi.

Cher Monsieur Kadotori,

J’imagine que les autres pays font pareil, ils sourient en lisant la presse française :lol:

Bien à vous de cordialement

Monsieur Phal

je peux vous dire que ici, aux US… il y en a qui rigolent pas mal… :( :?

Ils y a en effet de quoi en rire ! Ce dimanche 29 mai 2005, la France à dit NON à :

NON au développement durable de l’Europe fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social, et un niveau élevé de protection et d’amélioration de la qualité de l’environnement.

NON à l’accès aux services d’intérêt économique général tel
qu’il est prévu par les législations et pratiques nationales afin de promouvoir la cohésion sociale et territoriale de l’Union.

NON à une Europe qui s’inspire des héritages culturels, religieux et humanistes de l’Europe, à partir desquels se sont développées les valeurs universelles que constituent les droits inviolables et inaliénables de la personne humaine, ainsi que la liberté, la démocratie, l’égalité et l’État de droit.

NON à l’Union fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l’égalité entre les femmes et les hommes.

NON à une Union qui respecte l’égalité des États membres devant la Constitution ainsi que leur identité nationale, inhérente à leurs structures fondamentales politiques et institutionnelles, y compris en ce qui concerne l’autonomie locale et régionale. Elle respecte les fonctions essentielles de l’État, notamment celles qui ont pour objet d’assurer son intégrité territoriale, de maintenir l’ordre public et de sauvegarder la sécurité nationale.

NON à la dignité humaine inviolable, respectée et protégée.

NON à une consitution où nul ne peut être condamné à la peine de mort, ni exécuté.

NON à l’interdiction de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants.

NON à l’interdiction de l’esclavage et du travail forcé.

NON au droit à la liberté et à la sûreté.

NON au droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion.

NON au droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la
liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir
ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontières.

NON au droit à l’éducation, ainsi qu’à l’accès à la formation professionnelle et
continue.

NON à la liberté de chercher un emploi, de travailler, de s’établir ou de
fournir des services dans tout État membre.

NON au le droit de jouir de la propriété des biens qu’elle a acquis légalement, de les
utiliser, d’en disposer et de les léguer.

NON à une Eurpoe où les expulsions collectives sont interdites.

NON à une Eurpoe où toutes les personnes sont égales en droit.

NON à une Eurpoe où est interdite toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre opinion, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle.

NON à une Eurpoe qui respecte la diversité culturelle, religieuse et linguistique. L’égalité entre les femmes et les hommes doit être assurée dans tous les domaines, y compris en
matière d’emploi, de travail et de rémunération.

NON à une Eurpoe où yout travailleur a droit à une limitation de la durée maximale du travail et à des périodes de repos journalier et hebdomadaire, ainsi qu’à une période annuelle de congés payés.

NON à une Eurpoe qui reconnaît et respecte le droit d’accès aux prestations de sécurité sociale et aux services sociaux assurant une protection dans des cas tels que la maternité, la maladie, les accidents du travail, la dépendance ou la vieillesse, ainsi qu’en cas de perte d’emploi, selon les règles établies par le droit de l’Union et les législations et pratiques nationales.

NON à une Eurpoe qui lutte contre l’exclusion sociale et la pauvreté, l’Union reconnaît et respecte le droit à une aide sociale et à une aide au logement destinées à assurer une existence digne à tous ceux qui ne disposent pas de ressources suffisantes, selon les règles établies par le droit de l’Union et les législations et pratiques nationales.

NON à la reconnaissance mutuelle des diplômes, certificats et autres titres.

NON à une Europe où l’objectif consistant à atteindre un niveau d’emploi élevé est pris en compte dans la définition et la mise en oeuvre des politiques et des actions de l’Union.

NON à une Europe où l’amélioration des conditions de vie et de travail, permettant leur égalisation dans le progrès, une protection sociale adéquate, le dialogue social, le développement des ressources humaines permettant un niveau d’emploi élevé et durable, et la lutte contre les
exclusions.

cylmoryl dit:blablabla


Et bien, pour une fille qui troll, tu fais des longs posts tout de même...
Es-tu sûre d'être aussi troll que tu le dis ?

Ou alors, tu te fais vraiment chier...
Monsieur Phal dit:Cher Monsieur Kadotori,
Et donc, si je suis votre raisonnement, le peuple se met en desaccord profond avec avec 9 pays d'europe (pour l'instant et p'tet avec 20 dans 18 mois d'au final)... C'est donc une espèce de genre de désavoeux de l'europe


Que la France ait montré son désaccord avec (au moins) 9 pays d'Europe est indéniable. Qu'elle ait désavoué l'Europe me semble au contraire être un argument non acceptable.

Un fort abstentionisme aurait été un désavoeux de l'Europe, certainement. Je crois plus simplement que pour la plupars de français, l'Europe elle se passe en France et aujourd'hui, pas dans 10 ans. Dissocié l'intérieur de l'Européen, me semble anti-européen par contre. Dire au gens "ca va mal en France, mais là le dite pas on vote pour l'Europe où tout est merveilleux", est au moins aussi absurde que la polémique sur le "plombier polonais".
Les francais ils la vivent tous les jours en France, l'Europe, et par conséquent ont voté sur la base de ce qu'ils avaient sous les yeux.

Désolé mais je m'enflamme un peu. Etant partisan du non, je n'arrive pas à accepter le mépris avec laquelle le choix des français à été reçu. C'est proprement anti-démocratique...

Je ne cherche pas à monter les Oui contre les Non, mais simplement à faire comprendre que les gens ne sont pas tous idiots, pas tous Fn, pas tous Trotskystes, et encore moins Anti-Européen.
Kadotori dit:Désolé mais je m'enflamme un peu. Etant partisan du non, je n'arrive pas à accepter le mépris avec laquelle le choix des français à été reçu. C'est proprement anti-démocratique...


D'abord si tu écoutes les hommes de métier (très majoritairement pour le oui), ils n'ont pas cette attitude de rejet du vote, ils le prennent en compte et vont faire avec.

Ensuite, pour la populace du oui, le problème est que même les petits maires des petits départements avaient dit en grande majorité oui (j'ai vu cette étude en Sarthe par exemple, mon département de naissance, qui est d'ailleurs le seul des pays de La Loire a avoir voté majoritairement NON). Ils ne savent plus à qui se fier et craignent le pire car ils font confiance aux prédictions des gens de métier.

Tu comprendras que le non est étonnant et peut montrer pour certains un dysfonctionnement dans nos institutions démocratiques ou finalement les gens dont c'est le métier se font apprendre leur métier par 80% d'ouvriers qui forment une masse humaine et qui avaient pourtant voté pour eux pour les représenter.

Est-il possible qu'un gagnant comprenne la détresse d'un perdant convaincu d'avoir fait le bon choix ? Ca, c'est aussi le métier des politiques, rassembler après avoir débattu.

Si on ne laissait que les français faire de la politique, ce serait le borel et bataille de clochers à totu bout de champs.

Ceux qui ont voté non remercient maintenant la classe politique car elle prend ses responsabilités face à ce vote et ne va pourtant pas tout envoyer chier.
Kadotori dit:
Je ne cherche pas à monter les Oui contre les Non, mais simplement à faire comprendre que les gens ne sont pas tous idiots, pas tous Fn, pas tous Trotskystes, et encore moins Anti-Européen.


je ne crois pas que l'on ait dit çà ici :shock:

Cher Monsieur Kadotori,

Perso, je n’ai fait qu’appliquer votre “syllogisme” sur le désavoeux de Chirac pour voir ce qu’il donnait si on l’appliquait à l’europe (qui était l’enjeux du référendum)… Mais vous me dites que c’est pas pareil, soit.

Les francais ils la vivent tous les jours en France, l’Europe, et par conséquent ont voté sur la base de ce qu’ils avaient sous les yeux.

et on a dit Non, mais c’est pas un désavoeux, ok, ça roule :roll: Enfin, j’ai pigé qu’il fallait proposer mieux, mais à qui on va proposer et qui va proposer, ça, j’ai pas encore bien compris :wink:

Bien à vous de cordialement

Monsieur Phal

MrGirafe dit:
Ceux qui ont voté non remercient maintenant la classe politique car elle prend ses responsabilités face à ce vote et ne va pourtant pas tout envoyer chier.


je n'ai pas entendu un seul homme politique partisan du oui dire qu'il avait compris que les français avaient voté contre cette constitution, ce n'est depuis dimanche soir que du rabachage de "je vous ai compris, la france va mal, on va changer de politique..." ce qui me semble très éloigné des responsabilités que tu évoques. Personne, par exemple, n'a dit "votre message sera relayé lors de la prochaine réunion de la commission européenne".

j'arrête de lire Mr Girafe, j'éteins ma radio, j'en peux plus là -
D.

Je suis assez daccord avec ton analyse Girafe mais à une exception près. Les élus et nommés n’ont qu’une chose à faire qui n’est pas de rassemblermais de prendre la barre de ceux qui se sont sont majoritairement prononcés.

C’est la propre de la démocratie, c’est celui qui est le plus qui a raison. ALors même si 80% des “gens du métier” pensaient que le Oui était la bonne solution, et bien, C’est mêmes 80% ont tort, en démocratie tout du moins.

C’est pour cela que le concept de même de “trouver une solution” me semble méprisant. Comme s’il y avait eu une faute, comme si les gens s’étaient trompés et qu’il fallait rattrapper leur connerie…

Et bien non, il ne s’agit que de suivre leur opinion, et de considérer, parce que nous sommes en démocratie, que cette opinion est la bonne. C’est leur job, sinon je ne vois pas l’intérêt de faire des élections ou des votes…

Je suis à peu près d’accord avec toi Kadotori et c’est à peu près ce que j’ai dit.

Mais c’est plus dur à accepter pour la populace du oui que pour les hommes de métier qui ont déjà assimilé cette nouvelle donne, sans l’avoir complètement analysée.

MrGirafe dit:qui ont déjà assimilé cette nouvelle donne, sans l'avoir complètement analysée.


Au vu du nouveaux gouvernement Chirac, j'ai bien peur que soit :

- Il n'y ont pas comprit grand chose (peu probable).

- Chirac a parfaitement comprit mais ce retrouve dans une situation impossible, ne veux pas demissionner, pensant, certainement à juste titre que c'est la porte ouverte à Sarko, le PS étant divisé. Du coup il gère jusqu'en 2007 et après c'est plus son problème.

- Pire : Les Deux.
Kadotori dit:- Pire : Les Deux.


Nous verrons, essayons d'être constructifs au niveau citoyen en proposant notre plan B (je suis sûr que Buffet, Emmanuelli, Fabius etc. ont un plan B pour l'Europe) et laissons quelques mois à l'Elysée pour réagir ou pour mieux l'enfoncer.

Pour l'heure, optimisme optimisme !