La chouette d'or

Un exemple : tu dit trouver des traces de passage d’un héritier de la chasse qui grave des aides sur les arbres , pour moi j’aurai plutôt pensé à un autre chouetteur dépité de ne rien trouver  sur sa fausse (?) piste et qui marque son passage , tu n’envisages pas que d’autres aient fini par raisonner à peu près comme toi ? 
encore une fois bonne chance en tout cas  !

ASTRAL dit :Un exemple : tu dit trouver des traces de passage d'un héritier de la chasse qui grave des aides sur les arbres , pour moi j'aurai plutôt pensé à un autre chouetteur dépité de ne rien trouver sur sa fausse (?) piste et qui marque son passage , tu n'envisages pas que d'autres aient fini par raisonner à peu près comme toi ?
encore une fois bonne chance en tout cas !

Voici deux éléments majeurs laissés par l'auteur à des endroits "clés" du parcours.
Tu crois qu'un chouetteur prendrait le temps de faire ça ? Graver une pierre et faire une bûche qui donne un dessin et un autre si tu la retournes (deux visuels représentant en réalité deux extrémités d'une droite entre autre).
Quand tu es énervé de ne pas trouver je crois que tu fais tout sauf marquer ton passage...ou alors en détruisant tout ! ;)
L'auteur ou son successeur a laissé ces marques, sûr et certain.
D'ailleurs, la boussole blanche, basculez-là d'1/4 de tour anti-horaire, vous retrouvez le visage de la chouette et la boussole postés précédemment (haut de page), avec le Sud qui brille à droite, et le rond de la lune (qui se retrouve donc au sud) qu'il faut trouver. Notez comment l'arc dans la boussole indique d'ailleurs ce rond, sachant qu'on trouve la première lune à la fin des 11 énigmes grâce à un arc qu'on prête à Apollon...Et je ne parle même pas des lieux dans lesquels ils se trouvent, aussi important que leur forme.

KiwiToast dit :C'est raté. Sans méchanceté hein, mais franchement ...

Et encore là, ce n'est que moi. Que penseras-tu de l'auteur qui a mis au point tout ça ?
Il se demandait si quelqu'un pensait comme lui. Ca fait peur...no

Vicen dit :J'ai l'impression que Max Valentin, c'est le genre de type qui a Codenames ne fait pas gaffe que son mot indice dirige également vers le mot assassin qui fait perdre la partie. 
 Il y a de ça.
Pour être confronté à ce type de jeu en terme de conception, je dirais que l'auteur doit quand même se poser la question de se qui est de l'ordre "du sens commun", c'est à dire ce qu'il peut faire trouver au plus grand nombre, sachant déjà que sa culture, son âge etc...rentre déjà en jeu.
Pour Max, qui disait "j'espère que quelqu'un pense comme moi", on est beaucoup plus dans un délire perso dans lequel il faut rentrer. Cela demande vraiment de se mettre dans sa tête, comme un cruciverbiste doit se mettre dans celle d'un verbicruciste, mais puissance 10 !
ston dit :
KiwiToast dit :C'est raté. Sans méchanceté hein, mais franchement ...

Et encore là, ce n'est que moi. Que penseras-tu de l'auteur qui a mis au point tout ça ?
Il se demandait si quelqu'un pensait comme lui. Ca fait peur...no

Que c'est  un très mauvais game designer au mieux, un voleur au pire. ;)

Un petit extrait du Pendule de Foucault, de Umberto Eco:

Première règle, les idées se relient par analogie. Il n’y a pas de règles au départ pour décider si une analogie est bonne ou mauvaise, parce que n’importe quelle chose est semblable à n’importe quelle autre sous un certain rapport. Exemple. Patate se croise avec pomme parce que l’une et l’autre sont des végétaux et aux formes arrondies. De pomme à serpent par connexion biblique. De serpent à gimblette, par similitude formelle, de gimblette à bouée de sauvetage et de là à maillot de bain, du bain au rouleau, du rouleau au papier hygiénique, de l’hygiène à l’alcool, de l’alcool à la drogue, de la drogue à la seringue, de la seringue au trou, du trou à la terre, de la terre à la patate.
Parfait. La deuxième règle dit en effet que si tout se tient, le jeu est valable. De patate à patate tout se tient, c’est donc juste.
Troisième règle : les connexions ne doivent pas être inédites, dans le sens où elles doivent avoir déjà été posées au moins une fois, mieux encore si elles l’ont été de nombreuses fois, par d’autres. C’est ainsi seulement que les croisements semblent vrais, parce qu’ils sont évidents.

Bonjour Tholdur,
Nous voyons bien votre raisonnement.  Vous suggérez que les chercheurs, et Ston tout le premier, se laissent abuser par des coïncidences illusoires. Ceci pourrait à la rigueur s’appliquer à une recherche de trésor basée sur des légendes plus ou moins fiables, genre Rennes-le-Château par exemple. A Rennes, il se peut qu’il y ait un trésor caché. Il se peut aussi qu’il n’y ait rien du tout. Par conséquent, toute coïncidence se doit d’être d’emblée soupçonnée d’être authentiquement fortuite. D’autant plus qu’il n’y a aucune raison, dans ce contexte-là, qu’un individu quelconque ait volontairement parsemé le terrain d’indices divers.
Ici, nous sommes dans un jeu, avec un organisateur qui a fait ses preuves sur d’autres chasses, lesquelles ont toutes été résolues. Pourquoi ? Parce que c’est le but du jeu, tout simplement. Et c’est pourquoi il y a forcément tout un tas d’indices et de « coïncidences », soigneusement préparées par ledit organisateur, qui mènent forcément au but. Par conséquent, le hasard n’a pas sa place, ou très peu.
C’est un peu comme dans l’exemple tordu que vous présentez, qui a d’évidence été soigneusement construit pour démontrer ce qu’il doit infailliblement démontrer. C’est un authentique jeu de piste, votre truc. Il n’y manque qu’une fausse piste ou deux, et un gros lot à l’arrivée…
Si on en revient à notre chasse. L’auteur nous présente une spirale légèrement biscornue, faite de 10 villes « choisies au hasard ». Miracle ! On constate que cette même spirale est reproduite deux fois dans le ciel nocturne, quasi exactement. Une fois dans les constellations, une fois sur la Lune. Quelle coïncidence ! Pas du tout. Ou plutôt si. Il y en a une, bien fortuite, c’est la similitude entre la forme lunaire et la forme stellaire. Un jour, un certain Max Valentin remarque cela, soit par lui-même, soit en la trouvant dans un bouquin quelconque. Peu importe. Et il a l’idée de bâtir un jeu autour de cela. Pour ça, il a l’idée de reproduire cette forme sur une carte de France. Facile, il suffit de choisir 10 villes judicieusement. Ca se fait en 5 minutes. Pour corser un  peu la chose, et la rendre un peu plus magique, il choisit ses patelins de manière à ce qu’ils soit dans l’ordre alphabétique. Plus difficile, mais faisable. Il ne lui reste plus qu’à reproduire cette même forme sur un terrain plus restreint et d’y cacher son trésor. D’où 4 spirales, donc 4 centres. Deux sont naturelles, et deux sont construites de toutes pièces par l’organisateur. Et le tour est joué. Le reste n’est plus que de l’habillage, organisé pour les besoins de la cause… Comme par exemple le choix de la chouette comme but final, oiseau nocturne par excellence. Encore un hasard, sans doute ?..
Bref, on peut rencontrer sur notre chemin trois sortes de coïncidences. Des coïncidences construites qui forment la piste qui mènent au but ultime. Des coïncidences construites qui mènent volontairement dans des impasses. Ca s’appelle des fausses pistes. Et des coïncidences effectivement fortuites, qu’il convient de savoir identifier comme telles. C’est là que réside tout l’art du joueur.
En tout cas, il est certain qu’il existe quelque part une vraie piste qui donne tous les éléments qui mènent droit au but, et cette piste est obligatoirement faite de coïncidences. Ston a-t-il ces éléments ? Nous le saurons bientôt. Mais en attendant, votre manière subtile de dénigrer les chercheurs n’apporte pas grand-chose au débat…

Avez vous lu le pendule de Foucault? En tout cas je recommande sa lecture, bien qu’il soit assez rude à appréhender. En comparaison le nom de la Rose est d’une fluidité incomparable.

La chasse au Plan (si je peux l’exprimer ainsi), telle qu’elle est racontée dans le livre, me semble à bien des égards similaire à la chasse à la Chouette. Bien que, dans le roman, tout se passe de manière plus “extrême” (je n’en dirai pas plus pour garder l’intrigue intacte) et que fort heureusement il n’en est pas de même pour la chouette d’or!

Je crois en tout cas qu’une telle lecture est salutaire pour prendre du recul. La certitude d’une vraie piste me semble un point qui peut légitimement être remis en question par tout un chacun et, à partir de là, tout le reste qui en découle. Mais c’est évidemment quelque chose qui ne peut absolument pas être remis en cause par ceux qui cherchent, car c’est l’axiome.

Si on considère que la vraie piste existe bel et bien, alors on trouvera toujours ces types de “coïncidences” qui donneront l’impression de progresser dans sa découverte, et chacun bâtira de savants échafaudages comme ceux qui sont exposés, de manière fort savante, dans le roman pour la chasse au Plan.

Roman dans lequel tout le monde rentre dans une des catégorie suivantes: “Il y a quatre types idéals : le crétin, l’imbécile, le stupide et le fou. Le normal, c’est le mélange équilibré des quatre.” Cela peut paraître blessant, mais à la lecture des définitions qu’en donne l’auteur via un de ses personnages, on commence déjà à réfléchir différemment sur soi. Et ce n’est que le début du livre!

Même si la chasse au Plan ne peut pas se transposer à la chasse à la Chouette, parce que l’axiome est vrai, cela reste une lecture intéressante qui fera réfléchir même le plus acharné des chercheurs pour d’autres aspects de son existence.

Aucun dénigrement là-dedans. Pour preuve je suis, comme tout le monde, moi aussi tour à tour crétin, imbécile, stupide ou fou. Et malheureusement je crois bien que le mélange n’est pas toujours équilibré!

Baudru dit :Bonjour Tholdur,
Nous voyons bien votre raisonnement.  Vous suggérez que les chercheurs, et Ston tout le premier, se laissent abuser par des coïncidences illusoires. Ceci pourrait à la rigueur s’appliquer à une recherche de trésor basée sur des légendes plus ou moins fiables, genre Rennes-le-Château par exemple. A Rennes, il se peut qu’il y ait un trésor caché. Il se peut aussi qu’il n’y ait rien du tout. Par conséquent, toute coïncidence se doit d’être d’emblée soupçonnée d’être authentiquement fortuite. D’autant plus qu’il n’y a aucune raison, dans ce contexte-là, qu’un individu quelconque ait volontairement parsemé le terrain d’indices divers.
Ici, nous sommes dans un jeu, avec un organisateur qui a fait ses preuves sur d’autres chasses, lesquelles ont toutes été résolues. Pourquoi ? Parce que c’est le but du jeu, tout simplement. Et c’est pourquoi il y a forcément tout un tas d’indices et de « coïncidences », soigneusement préparées par ledit organisateur, qui mènent forcément au but. Par conséquent, le hasard n’a pas sa place, ou très peu.
C’est un peu comme dans l’exemple tordu que vous présentez, qui a d’évidence été soigneusement construit pour démontrer ce qu’il doit infailliblement démontrer. C’est un authentique jeu de piste, votre truc. Il n’y manque qu’une fausse piste ou deux, et un gros lot à l’arrivée…
Si on en revient à notre chasse. L’auteur nous présente une spirale légèrement biscornue, faite de 10 villes « choisies au hasard ». Miracle ! On constate que cette même spirale est reproduite deux fois dans le ciel nocturne, quasi exactement. Une fois dans les constellations, une fois sur la Lune. Quelle coïncidence ! Pas du tout. Ou plutôt si. Il y en a une, bien fortuite, c’est la similitude entre la forme lunaire et la forme stellaire. Un jour, un certain Max Valentin remarque cela, soit par lui-même, soit en la trouvant dans un bouquin quelconque. Peu importe. Et il a l’idée de bâtir un jeu autour de cela. Pour ça, il a l’idée de reproduire cette forme sur une carte de France. Facile, il suffit de choisir 10 villes judicieusement. Ca se fait en 5 minutes. Pour corser un  peu la chose, et la rendre un peu plus magique, il choisit ses patelins de manière à ce qu’ils soit dans l’ordre alphabétique. Plus difficile, mais faisable. Il ne lui reste plus qu’à reproduire cette même forme sur un terrain plus restreint et d’y cacher son trésor. D’où 4 spirales, donc 4 centres. Deux sont naturelles, et deux sont construites de toutes pièces par l’organisateur. Et le tour est joué. Le reste n’est plus que de l’habillage, organisé pour les besoins de la cause… Comme par exemple le choix de la chouette comme but final, oiseau nocturne par excellence. Encore un hasard, sans doute ?...
Bref, on peut rencontrer sur notre chemin trois sortes de coïncidences. Des coïncidences construites qui forment la piste qui mènent au but ultime. Des coïncidences construites qui mènent volontairement dans des impasses. Ca s’appelle des fausses pistes. Et des coïncidences effectivement fortuites, qu’il convient de savoir identifier comme telles. C’est là que réside tout l’art du joueur.
En tout cas, il est certain qu’il existe quelque part une vraie piste qui donne tous les éléments qui mènent droit au but, et cette piste est obligatoirement faite de coïncidences. Ston a-t-il ces éléments ? Nous le saurons bientôt. Mais en attendant, votre manière subtile de dénigrer les chercheurs n’apporte pas grand-chose au débat…
 

Hé bien je vous remercie Baudru. C'est tellement cela. Merci.
Si on garde en tête qu'il y a un humain derrière cette création, et qu'on lui fait confiance sur son degré de "finesse", on sait qu'il y a un chemin.
Ne pas le trouver cela peut être en vouloir à l'auteur, le traiter de menteur, voleur ou autre.
Mais la bataille est en fait contre soi. Accepter ses erreurs, revenir en arrière, essayer de comprendre l'autre, ne pas "tordre" le jeu comme on le souhaiterait mais se laisser porter par lui, ne pas tenter d'y retrouver une "routine" de chasseurs de trésor.
Pour faire un parallèle avec Ricochet, dans les tests, les gens parfois se découragent, parfois m'insultent, parfois veulent la réponse vite, m'accusent d'avoir fait trop de fausses pistes, ou me disent que je me suis trompé quelque part...
Mais il y a bien un chemin, plus ou moins difficile.
Celui conçu par Max est puissance 1000 par rapport à tous les exercices connus jusqu'à maintenant.
Pour paraphraser Baudru, oui l'auteur a utilisé des clés, des occurrences, qui permettent de retrouver son chemin petit à petit, en essayant de sentir quand on va trop loin. Cela prend du temps, voilà pourquoi 9 ans de supersolution se sont passés (l'auteur a mis je crois 10 ans à la conception).
Si elle est au bout du parcours que j'ai pu réaliser tout ce temps, j'ai dit que ça râlerait car il y aura de toute façon une non acceptation que cette solution puisse être "refaîte".
Merci à Tholdur pour la référence que je ne connaissais pas, et l'extrait est pertinent.
Comme je le disais précédemment, c'est un mélange entre cette "non-règle" et "Tous les chemins mènent à Rome".
Il faut de la folie dans ce jeu car il faut penser autrement. En essayant aussi de garder raison. Sur un fil.
Le lieu final est beau, à la hauteur de tout ce parcours.

ston dit :

Si on garde en tête qu'il y a un humain derrière cette création, et qu'on lui fait confiance sur son degré de "finesse", on sait qu'il y a un chemin.
(...)
Mais il y a bien un chemin, plus ou moins difficile.

Comme je disais, c'est bien là l'axiome. Il n'est pas concevable d'éprouver le moindre doute à son sujet, et donc encore moins de le remettre en question, pour les Chercheurs.

Si la fameuse chouette est découverte, il y aura "ah, vous voyez, enfin, je vous l'avais bien dit!"
Si elle n'est pas découverte, il y aura "il faut continuer de chercher, penser à ce qui a cloché dans le raisonnement".

Dans le premier cas, même si le doute s'avère erroné puisque la chouette est découverte, il n'en reste pas moins qu'avant l'instant de cette découverte, ce doute de véracité restait une hypothèse comme une autre, qui méritait donc autant de considération que n'importe quelle autre.

Et dans le second, c'est le statu-quo. Enfin pas tout à fait. Le doute de véracité demeure valable. Il se renforce pour ceux qui disent: "Vous voyez, encore raté, c'est du pipeau votre truc". Alors que pour ceux qui cherchent, imperméables au doute, c'est la certitude de toujours se rapprocher du but qui se renforce en eux!

Si un Chercheur trouve, tous les autres vont devoir cesser de chercher. La fin de "toute une vie" en somme. Les Chercheurs ont donc un certain intérêt à continuer de chercher, sans être trop pressés de trouver! Je vois ici une raison pour laquelle, en dehors des restrictions de déplacement, le moment de la découverte est retardé. Quelque part, c'est l'envie de ne pas avoir raison, et de s'être trompé malgré tout pour continuer la chasse, qui est bien plus intéressante, palpitante, que la découverte de l'objet qui va siffler (ça siffle une chouette?) la fin de la partie.

Il y aura aussi tous ceux qui ne voudront rien entendre, se persuadant que c'est une imposture, une farce, une mascarade, bref, que la véritable chouette reste encore à découvrir. On aura beau leur montrer toutes les preuves possibles, ils trouveront matière à penser qu'on les trompe.

Ce que je peux juste te dire à ce stade :
- Je pense qu’une des forces du chercheur est justement de douter. Le parcours est d’ailleurs fait pour cela. Mais pour avancer il faut aussi avoir quelques certitudes. Ce drôle de mélange provoque des contrastes de sensations, et provoque entre autre un paradoxe avec l’existence d’un Forum pour échanger entre chercheurs. Quand tu es perdu tu questionnes, mais quand tu es sûr tu te fais remettre à ta place…c’est aussi pour cela que j’ai toujours considéré ce post plus comme un journal de bord des avancées plutôt qu’un lieu de questionnement. Car je ne suis pas perdu, je n’ai fait qu’avancer pendant ces 11 ans.
- Concernant l’empêchement de déplacement, je peux t’assurer que je souhaiterais en finir au plus vite, plus envie de repousser.
Je risque peu (une amende) au final, mais c’est surtout “l’ambiance” général qui bloque. Imaginons que je trouve, quel retour va-t-il pouvoir y avoir ? Difficile de l’annoncer car sorti de ma zone, impossible de se réunir pour évoquer cela, de se déplacer pour la suite etc.
Je la trouve, je la déterre et je rentre chez moi…peu engageant.
Dans tous les cas je vais attendre la fin du confinement ici, mais j’aurais du mal à laisser passer le 23-24 avril sans rien faire…
Crois moi, cela frustre grave de savoir où aller sans pouvoir y aller et de pouvoir fêter ça ! :wink:

Tu oublis que creuser risque de ne pas être une partie de plaisir.

Oui le chercheur doute. Il doute dans ses hypothèses pour trouver la chouette. Comme tout ce que tu expliques dans ce paragraphe à la conclusion évocatrice “Je n’ai fait qu’avancer pendant ces 11 ans”.

Mais jamais il ne doute sur l’axiome - devrais-je dire le dogme? Jamais il ne veut penser à l’hypothèse que la chouette ne soit qu’un miroir aux alouettes.
C’est là la différence majeur avec le quidam, qui lui envisagera sereinement l’hypothèse qu’il puisse ne rien y avoir à découvrir (et tout autant celle qu’il y a quelque chose à découvrir).

Tu affiches cette certitude d’avoir avancé, cela montre bien que tu ne peux pas envisager qu’il en soit autrement.

Pour un Chercheur la découverte n’est pas l’aboutissement. C’est la recherche, l’élaboration des hypothèses, les recoupements, c’est ça qui est le moteur, l’élément de motivation, c’est de trouver des corrélations, de remonter la piste comme un détective. C’est le raisonnement. Comme tout ce que tu expliques avec tant de passion. C’est la fierté d’avoir un beau raisonnement auquel personne n’a encore pensé. Un vrai défricheur de l’inconnu, c’est forcément grisant comme sensation.

Peu importe qu’il y ait quelque chose au bout ou pas. Je dirais même que c’est encore mieux s’il n’y a rien au bout, car cela forcera tous les chercheurs à chercher indéfiniment, à élaborer sans cesse des scénarios toujours plus complexes et fascinants. Trouver la chouette ce serait rendre inutile tout nouveau raisonnement, toute nouvelle exploration de piste non encore explorée. Une vrai déception de se dire que c’est vraiment terminé. Comment trouver ensuite une autre activité aussi passionnante? C’est impossible. Alors que ne pas la trouver, c’est se dire " mais qu’est-ce qui peut bien manquer encore, qu’est-ce que j’ai oublié?" et c’est reparti pour un tour dans le monde merveilleux des hypothèses et déductions, pour trouver un scénario encore meilleur que le précédent.

Il faut (re)lire le Pendule de Foucault, ce mécanisme est très bien décrit, ainsi que la difficulté voire l’incapacité à se remettre en question quand on est accaparé par la recherche.

La recherche de la chouette ne fait de mal à personne, contrairement à ce qui se passe dans le livre. Donc si les chercheurs sont content de chercher, après tout tant mieux pour eux. Ne jamais trouver la chouette est la meilleure chose qui puisse leur arriver! (ils auront toujours le sentiment de s’en rapprocher chaque fois davantage)

tholdur dit :La recherche de la chouette ne fait de mal à personne, contrairement à ce qui se passe dans le livre. Donc si les chercheurs sont content de chercher, après tout tant mieux pour eux. Ne jamais trouver la chouette est la meilleure chose qui puisse leur arriver! (ils auront toujours le sentiment de s'en rapprocher chaque fois davantage)

As tu vérifié tout les parcours de vie de tout les chouetteurs pour pouvoir dire que cette quête n'a pas eu d'effets négatifs sur leur vie ? Ne pas envisager cette possibilité, c'est du même ressort que d'autres certitudes.

Vous avez entendu parler de celle-ci ?
La nouvelle chasse au trésor

Vicen dit :

As tu vérifié tout les parcours de vie de tout les chouetteurs pour pouvoir dire que cette quête n'a pas eu d'effets négatifs sur leur vie ? Ne pas envisager cette possibilité, c'est du même ressort que d'autres certitudes.

C'est la raison pour laquelle je ne participe pas à ce genre de chasse même si j'aime bien les mots fléchés ou croisés. Je me connais suffisamment bien pour savoir que c'est le genre d'activité qui va virer à l'obsession. En plus l'aspect compétitif me rebutte.
Vicen dit :Tu oublis que creuser risque de ne pas être une partie de plaisir.

Je ne crois, d'après ce que laisse entendre l'auteur sur le parcours (et non dans les madits), déterrer l'oiseau ne semble pas si fastidieux.

tholdur dit :Peu importe qu'il y ait quelque chose au bout ou pas. Je dirais même que c'est encore mieux s'il n'y a rien au bout, car cela forcera tous les chercheurs à chercher indéfiniment, à élaborer sans cesse des scénarios toujours plus complexes et fascinants. Trouver la chouette ce serait rendre inutile tout nouveau raisonnement, toute nouvelle exploration de piste non encore explorée. Une vrai déception de se dire que c'est vraiment terminé. Comment trouver ensuite une autre activité aussi passionnante? C'est impossible. Alors que ne pas la trouver, c'est se dire " mais qu'est-ce qui peut bien manquer encore, qu'est-ce que j'ai oublié?" et c'est reparti pour un tour dans le monde merveilleux des hypothèses et déductions, pour trouver un scénario encore meilleur que le précédent.
Ce que tu exprimes là à un autre terrain de jeu : La philosophie.
Tendre vers la vérité sans jamais la trouver, c'est la raison même de cette discipline. Aussi, les chouetteurs pourront toujours s'y mettre si ce n'est pas déjà le cas.
Dans une chasse au trésor, la différence c'est qu'il y à un trésor, un point final.
D'ailleurs, Max disait "il n'y a qu'une seule vérité et il faut la trouver".
C'est donc bien la différence entre chercher en sachant que le chemin compte plus que le but, et chercher sachant qu'il y un but.
Pendant plusieurs années, le vidéaste qui m'a suivi en début de recherche avait choisi cet axe de réflexion pour son suivi : suivre un chemin seul suffit-il ? Ou faut-il qu'il y ait un but même inaccessible pour que chemin il y ait ?
Si un jour je dois faire état des réponses de cette chasse, je pense que l'axe philosophique est intéressant, car beaucoup de concepts sont interpellés sur le parcours : le doute, la vérité, la pugnacité, la confiance,...
HerlockSholmes dit :
Vicen dit :

As tu vérifié tout les parcours de vie de tout les chouetteurs pour pouvoir dire que cette quête n'a pas eu d'effets négatifs sur leur vie ? Ne pas envisager cette possibilité, c'est du même ressort que d'autres certitudes.

C'est la raison pour laquelle je ne participe pas à ce genre de chasse même si j'aime bien les mots fléchés ou croisés. Je me connais suffisamment bien pour savoir que c'est le genre d'activité qui va virer à l'obsession. En plus l'aspect compétitif me rebutte.

C'est la raison pour laquelle je ne pense pas que j'en ferais d'autres ! ;)
Doublé du fait que la communauté des chercheurs de trésor n'est pas une communauté très accueillante, les forums étant paradoxaux avec l'objet même de la raison pour laquelle ils sont créés : une course.
Ce qui m'intéressait dans la chouette d'or c'est le défi, la curiosité de ce temps passé, et l'aspect "cruciverbiste". Les décryptages alphanumériques et autres codes m'intéressent moins, mais les jeux de mots...;)

13ème travail : La patience.
- Pour : la possibilité de terminer une chasse au trésor mythique après 11 ans et demi de recherche.
- Contre : non respect des règles sanitaires, amende possible, impossibilité de fêter ça avec proches et amis, période morose, possibilité de se faire doubler…
 
Faut-il y aller ? cheekycheekycheeky