Quelques pistes de reflexion suite a la dernière remarque d’Eric, qui synthétise certaines prises de positions de façon interressante:
2) il semble croire qu’une appartenance ethnique implique une culture et réciproquement, ce qui pour le coup, est une ineptie…
Sur le plan théorique, c’est en effet une ineptie.
Sur la plan pratique, si les frontières des ethnies et des cultures ne se superposent pas completement, on remarque globalement des similitudes. Au même titre que les frontières nationales, d’ailleurs.
Dans mon propos, il ne faut pas voir le terme “frontière” comme celui d’une frontière en guerre, avec tranchées et no-man’s-land, mais comme une frontière en paix, traversées par des flux, sources d’échanges.
Et finalement, ce qui est interressant est la mécanisme de passage de l’un a l’autre (de paix à guerre). Pas la frontière elle-même, qui peut être matérialisée par une ligne sur une carte ou tout a fait autre chose.
3) il s’imagine que si chacun restait chez lui tout irait mieux. D’une part je maintiens que s’imaginer que chacun puisse rester chez lui est une ignorance complète de l’histoire. Et d’autre part, j’affirme que justement à cause de cette tendance xénophobe de l’humain, nous nous trouverions de toute façon des boucs émissaires suffisamment différents pour que nous puissions projeter sur eux nos peurs et nos haine (quand l’homme occidental médiéval n’avait pas de juifs ou de maures sous la dent, il se trouvait des sorcières ou des hérétiques ou ceux du village voisin voire ses voisins direct…)
Alors j’entrevois ici une contradiction: d’un coté, la méthode du “bouc émissaire”, qui reposerait selon toi sur la focalisation sur des différences réelles pour s’acharner sur ce pauvre bouc, mais de l’autre coté, même s’il n’y a pas de “bouc émissaire” évident sous la main (juifs ou maures ^^) on va quand même se trouver assez de différences avec son voisin pour lui foutre sur la gueule.
Donc finalement, les différences peuvent être aussi bien réelles qu’imaginaires, et ne servent que “d’excuse” a la violence, sans en être l’origine. Qu’il faut chercher ailleurs. Car des frontières entre peuples tout a fait différents peuvent coexister en paix et même être sources de nombreux échanges.
4) il nie notre capacité à nous habituer et à considérer comme nôtre ce que nous rejetions hier comme différent et insupportable à notre identité
Nous pouvons l’accepter, mais aussi le refuser. C’est un choix.
En effet, tout comme lui, je pense que l’homme a profondément tendance à rejeter ou à vouloir écraser ce qui est différent et que ces tendances s’amplifient en période de crise et/ou de mutation. Et tout comme lui, je pense que cela rend difficile la rencontre entre les cultures.
Et pourtant, là encore, cette “tendance” ne s’observe a mon sens QUE en temps de crise. Alors qu’en temps de paix, les frontières sont au contraire source d’échanges et de gains.
Ce n’est pas la différenciation, ni même le dévellopement dans des directions opposées de cultures ou leur cohabitation au sein d’un même (ou de différents) états qui est source de malheurs, bien au contraire en temps de paix.
Alors pourquoi seraient-elles désignées responsables des guerres de par leur nature même, et devant être toutes détruites et mélées dans un grand creuset mondial pour le bien de tous?
C’est a mon sens absurde, et le petit exemple entre parenthèses dans ton message le montre: même en l’absence de différences réelles, de “bouc émissaire”, on trouveras alors des différences imaginaires…
@ Batteran :
J’ai bien compris ta position. M’enfin, à un moment, faut arrêter de faire l’autruche (ou l’oie aveugle ). Je ne vais pas laisser ce monsieur dire n’importe quoi et passer du coq à l’âne incapable qu’il est de soutenir ces arguments mensongers. Je manifesterai à nouveau du respect, lorsque la réciprocité sera rétablie. En l’occurrence, celle de ne pas passer sous le tapis les contre-arguments de Pierre2.0, Eric et moi. C’est un principe de respect dans une discussion, et ce dans la plus pure tradition française. Encore une valeur de bafouée par ce monsieur qui s’en auto-proclame le “défenseur”.
Pas de soucis ^^
Dès que le débat deviens un peu plus théorique et moins personnel, j’aime mieux, mais c’est peut-être juste un gout personel, après tout.
Ceci étant, en admetant que vous soyez dans le vrai (cad que les différences que DTC revendique ne soient que des erreurs de sa part), celà confirme quelque part ma vision qui séparerait nettement la culture des “vraies” raisons des cripsations violentes (pour autant qu’elles existent)