Keiyan dit:Ou alors, c'est que, en choisissant un lieu de vie éloigné de ton lieu de travail et en choisissant de ne pas avoir de voiture et en choisissant d'habiter loin de tous tes collègues et en choisissant de ne pas utiliser les services de covoiturage en ligne et en choisissant de ne pas louer de voiture et... et... etc (et, in fine, en choisissant de poser un RTT*), tu t'es mis en position d'otage. * Oui, c'est un choix. Tu aurais pu faire grève. Ou aller bosser.
Ah d'accord, j'ai compris. Donc la grève sert à nous encourager à : - déménager plus près de notre patron plutôt que de notre famille ; - utiliser notre petite voiture personnelle plutôt que les transports collectifs.
Je suppose que le jour où les hopitaux fermeront leurs portes les jours de grève, ce sera aussi de la faute des malades de ne pas avoir fait le choix d'une clinique privée ?
Mirmo dit:Concernant Maldoror : 1/ Je suis pas sûr qu'il pense tout ce qu'il dit, il y a des gens comme ça qui aiment contre balancer les idées du plus grand nombre... D'ailleurs s'il dévoilait ses réelles tendances politiques, je suis quasiment persuadé que beaucoup seraient surpris, mais il aime à garder le mystère ^^
Si c'est le cas, je tombe sur le cul. J'imagine mal qu'il s'agisse d'un "affreux gauchiste" déguisé en "affreux conservateur". Qu'est ce qui te permet de dire cela ?
J'ai pratiqué le trollage ailleurs pendant pas mal de temps avec une autre identité. Et pour être un bon troll, la malhonnêteté intellectuelle doit primer. Il ne faut pas non plus dévoiler ses convictions réelles, qui sont souvent assez paradoxales avec les propos qu'on tient en tant que troll
Fred. dit: Même si je n'adhère pas aux opinions de Maldo ( et de très très très loin ), je trouve intéressant que ce type d'opinion s'exprime sur le forum. Je refuse donc l'ostracisme de MrGirafe.
+10, même s'il y a chez Maldo un masochisme que je comprends mal...tant qu'à troller, autant se marrer, et là ça se fait "dans la douleur"...
Gnork dit:Je suppose que le jour où les hopitaux fermeront leurs portes les jours de grève, ce sera aussi de la faute des malades de ne pas avoir fait le choix d'une clinique privée ?
Alors, pour information : Les services publiques hospitaliers sont tenus de fonctionner 24 heures/24, 7 jours sur 7. Quand on travaille dans la fonction publique hospitalière, on doit déclarer qu'on fait grève avant, et on est tenue de faire en sorte qu'un service minimum soit présent. Ce n'est pas le cas dans les cliniques privées. Mais bon, ce n'est pas non plus le même métier.
Mirmo dit:Concernant Maldoror : 1/ Je suis pas sûr qu'il pense tout ce qu'il dit, il y a des gens comme ça qui aiment contre balancer les idées du plus grand nombre... D'ailleurs s'il dévoilait ses réelles tendances politiques, je suis quasiment persuadé que beaucoup seraient surpris, mais il aime à garder le mystère ^^
Si c'est le cas, je tombe sur le cul. J'imagine mal qu'il s'agisse d'un "affreux gauchiste" déguisé en "affreux conservateur". Qu'est ce qui te permet de dire cela ?
C'est quand même sacrément caricaturale ce qu'il dit. J'imagine que si les membres du forum étaient majoritairement à droite, il serait de gauche extrême, voire staliniste !
Pour revenir sur le terme prise d’otage, oui il est volontairement abusif et outrancier dans pas mal de cas. Néanmoins, quand on empêche les gens de circuler en voiture (cas des cortèges), oui, il y a réduction de la liberté de mouvement. De plus pour ce qui est de prendre le train, il ne s’agit pas d’un “confort”, puisque c’est censé être un service “public” dont certaines personnes ont un besoin impérieux afin de se rendre sur leur lieu de travail.
Plus important, quand j’entends aubry dire que le président doit céder devant les français. J’ignore si c’est sa cure de désintox alcoolique qui lui a fait griller des neurones ou si c’est juste à force de torp lire marx, mais il me semble que dans la langue française, les articles définis et indéfinis sont deux choses bien distinctes. Des français sont dans la rue. Les français ont voté.
Quand je lis que X % des français soutiennet la grève, ce qui est récurrent, cela me semble normal, vu que peu defrançais souhaitent moins de pouvoir d’achat et voir la crise perdurer. Ce qui est également récurrent, c’est que ça ne se traduit presque jamais dans les urnes.
Jusquà preuve du contraite, les sondages n’ont pas encore de pouvoir définis dans la constitution.
En tout cas la grève est passée, ça en a amusé certains, ça en a emmerdé d’autres, deux choses sont certaines: ça n’a rien changé, et la gauche n’est toujours pas là de revenir au pouvoir. En effet, l’appel à la grève n’est pas un programme, et le dernier livre de Golène ressemble à un but contre son camp.
Certains me diront que la grève n’a servie à rien. sans doute, mais au moins maintenant il sait à quoi s’en tenir, le Mugabé hongrois. Et puis c’est très “économiquement capitaliste” de penser que la grève doit forcément servir et rapporter quelque chose… On a plus le droit, en France, de dire qu’on est pas d’accord en dehors des urnes? J’aimerai bien voir les résultats des élections présidentielles si elle devait se dérouler demain… Certains me demanderont, vu que je suis si malin, quelles solutions j’ai pour régler ces problèmes; à ceux-ci je répondrai que lorsqu’un de mes clients n’est pas satisfait d’un de mes produits ou prestations, je ne vais pas lui demander de trouver lui même la solution. Chacun son métier et les vaches seront bien gardées (les vaches hein, pas les moutons ! )
Dod dit:Certains me demanderont, vu que je suis si malin, quelles solutions j'ai pour régler ces problèmes; à ceux-ci je répondrai quel lorsqu'un de mes clients n'est pas satisfait d'un de mes produits ou prestations, je ne vais pas lui demander de trouver lui même la solution. Chacun son métier et les vaches seront bien gardées (les vaches hein, pas les moutons ! )
On les paye assez cher pour qu'ils trouvent les solutions eux-mêmes... D'ailleurs, s'ils baissaient leurs salaires, les caisses de l'état seraient peut-être moins vides... Si on baissait le nombre de ministres et de secretaires d'état au lieu de baisser le nombre d'enseignants ?
C’est fou ça : depuis aussi loin que je me rappelle (Ankou), on a droit au même débat à chaque mouvement social.
En gros, d’un côté les “manifester et faire grève contribuent à la bonne santé de la démocratie” et de l’autre “circuler et travailler sont des libertés qu’un mouvement social ne peut se permettre de réduire”.
Les deux positions me semblent fondamentalement légitimes. Pourquoi ne pas simplement admettre qu’il y a surtout une absence de solution pour rendre compatible dans le monde d’aujourd’hui ces deux positions ainsi présentées ? On a l’impression que reconnaitre la légitimité de l’autre serait porter atteinte à la sienne. En quoi ? Ce ne serait pas la première fois que deux phénomènes contradictoires œuvrent simultanément.
Je pense surtout que cet éternel débat souffre d’un manque de nuances. De la même façon que précédemment, comme si mettre des conditions/nuances au droit de grève ou de circuler/travailler aussi infimes soit-elles les mettrait en péril dans sa totalité. Je ne parle pas de conditions légales mais simplement d’actions responsables ou proportionnées : quand peut-on limiter le blocage et quand peut-on limiter ses déplacements et son travail ? Ainsi, comment savoir si les perturbations provoquées par un mouvement sont légitimes et proportionnées alors même qu’on ne discute quasiment nulle part des 3 pages de revendications ?
xavo dit: En gros, d'un côté les "manifester et faire grève contribuent à la bonne santé de la démocratie" et de l'autre "circuler et travailler sont des libertés qu'un mouvement social ne peut se permettre de réduire". Les deux positions me semblent fondamentalement légitimes. Pourquoi ne pas simplement admettre qu'il y a surtout une absence de solution pour rendre compatible dans le monde d'aujourd'hui ces deux positions ainsi présentées ?
Question (pour comprendre ): pourquoi ne pas faire le choix de manifester le dimanche afin notamment de ratisser le plus large possible dans le secteur privé et ne géner personne?
xavo dit: Pourquoi ne pas simplement admettre qu'il y a surtout une absence de solution pour rendre compatible dans le monde d'aujourd'hui ces deux positions ainsi présentées ??
xavo dit: En gros, d'un côté les "manifester et faire grève contribuent à la bonne santé de la démocratie" et de l'autre "circuler et travailler sont des libertés qu'un mouvement social ne peut se permettre de réduire". Les deux positions me semblent fondamentalement légitimes. Pourquoi ne pas simplement admettre qu'il y a surtout une absence de solution pour rendre compatible dans le monde d'aujourd'hui ces deux positions ainsi présentées ?
Question (pour comprendre ): pourquoi ne pas faire le choix de manifester le dimanche afin notamment de ratisser le plus large possible dans le secteur privé et ne géner personne?
L'année dernière j'ai accompagné ma femme à une manif d'enseignants et de parents d'élèves qui a eu lieu un dimanche (nous étions à Paris). Pour un dimanche, il y avait du monde. Aucune visibilité dans les média nationaux (télé, journaux). De plus, je ne suis pas convaincu que les gens soient prêt à se mobiliser le dimanche. Ce jour reste pour beaucoup, une journée familiale, une journée "associative" (sport, culture...). Par contre, il y a déjà eu de grosses manifestations le samedi (notamment contre le CPE, réunissant ainsi jeunes, enseignants et parents).
Enfin, le choix du jour correspond aussi sans doute aux revendications. Elles étaient cette fois-ci en lien direct avec l'emploi, la crise, la réglementation de la sphère salariale et la relance par l'emploi et les salaires. L'idée général étant d'ajouter la question de l'emploie et des salaires des gens "normaux" dans les plans de relance. Ca peut sembler logique de lancer une "grève générale en semaine".
Gnork dit:Je suppose que le jour où les hopitaux fermeront leurs portes les jours de grève, ce sera aussi de la faute des malades de ne pas avoir fait le choix d'une clinique privée ?
Le jour où les hopitaux fermeront pour cause de grève et où des morts en découleront ? J'espère qu'il n'arrivera jamais. Mais, au vu de la politique de rentabilité absolue appliquée ces dernier temps et de la considération plus que minimaliste qu'à le pouvoir en place pour ceux qui y travaillent, je crains fortement que, si cette voie est poursuivie, il ne restera effectivement plus que cette solution une fois toutes les autres épuisées...
Mais je suis près à parier que les premiers morts arriveront non pas pour cause de grève, mais en déclencheur de celles-ci. Ce que les médias nationaux s'empresseront d'inverser histoire de dire que c'est encore la faute des grèvistes s'il y a des conséquences avant les causes.
Maldoror dit:Néanmoins, quand on empêche les gens de circuler en voiture (cas des cortèges)
Les manifs sont déclarées à l'avance à la préfecture, leur parcours aussi. C'est bien la République.
Tiens! Je coryais que tu avais disparu de ce fil! Alors, tu nous la fais ta démonstration visant à nous démontrer comment, mécaniquement, le SMIC sera à 1500€ net en 2012?
Gnork dit:Je suppose que le jour où les hopitaux fermeront leurs portes les jours de grève, ce sera aussi de la faute des malades de ne pas avoir fait le choix d'une clinique privée ?
Le jour où les hopitaux fermeront pour cause de grève et où des morts en découleront ? J'espère qu'il n'arrivera jamais. Mais, au vu de la politique de rentabilité absolue appliquée ces dernier temps et de la considération plus que minimaliste qu'à le pouvoir en place pour ceux qui y travaillent, je crains fortement que, si cette voie est poursuivie, il ne restera effectivement plus que cette solution une fois toutes les autres épuisées... Mais je suis près à parier que les premiers morts arriveront non pas pour cause de grève, mais en déclencheur de celles-ci. Ce que les médias nationaux s'empresseront d'inverser histoire de dire que c'est encore la faute des grèvistes s'il y a des conséquences avant les causes. Y'a pas, ils sont forts ces grévistes. Keiyan, ça doit être quantique, tout ça.
SI les directeurs hospitaliers avaient fait des vraies réformes dans leurs établissements plutôt que d'acheter la paix sociale en surdottant certains services, si on sortait une bonne fois pour toute de "la santé n'a pas de prix" (car en fait, elle a un coût), si tous les soignants ne se refaisaient pas leur armoire à pharmacie à chaque rentrée (le coût de cette extorsion est bien supérieure à ce que vous pouvez imaginer, croyez moi), si on essayait de lisser les effectifs plutôt que de surdotter certains services, on en serait pas, comme aujourd'hui, à virer des gens dans les hôpitaux ou à faire des coupes aussi sévères.
Une fois qu'on a bouffé toutes les parts du gâteau... bah y reste plus rien. C'est con hein?
Maldoror dit: SI les directeurs hospitaliers avaient fait des vraies réformes dans leurs établissements plutôt que d'acheter la paix sociale en surdottant certains services, si on sortait une bonne fois pour toute de "la santé n'a pas de prix" (car en fait, elle a un coût), si tous les soignants ne se refaisaient pas leur armoire à pharmacie à chaque rentrée (le coût de cette extorsion est bien supérieure à ce que vous pouvez imaginer, croyez moi), si on essayait de lisser les effectifs plutôt que de surdotter certains services, on en serait pas, comme aujourd'hui, à virer des gens dans les hôpitaux ou à faire des coupes aussi sévères.
Comme d'habitude, tu affirmes des choses sur un sujet sans le connaître le moins du monde !