ITINERAIRE LUDIQUE D’UN ARTISTE DE LA GOODIFICATION
Je n’ai pas toujours été le Mister Goodies que je suis aujourd’hui.
On ne naît pas goodificateur, on le devient. 
C’est lors du topic consacré au poids BGG que je me suis mis à chercher dans mes vieilles fiches de scores pour remonter le temps et dater ma passion pour les jeux de société ainsi que pour l’art de la goodification. 
Ce qui suit n’est que le humble parcours de vie ludique de l’artiste que je suis aujourd’hui.
Ceci a aussi pour but de faire comprendre à ceux qui ne me connaissent pas mon cheminement vers les jeux auxquels je joue aujourd’hui en se penchant sur les jeux joués lors d’un passé un peu trop lointain à mon goût. 
1993-2002 : L’éveil ludique, la naissance d’une passion
1993 est l’année du big bang ludique avec l’arrivée de Magic: The Gathering. 
J’y joue beaucoup, mais moins que la moyenne de l’époque, car je suis plus attiré par une autre bombe de Garfield : Netrunner TCG
.
Un jeu qui reste pour moi la référence des jeux à deux. 
Cette période est aussi celle de ma découverte d’un auteur de légende : Docteur Knizia. 
Ce personnage est alors une référence dans le domaine et je saute sur tous les jeux de l’auteur.
Internet n’étant pas ce qu’il est aujourd’hui, je commence sans le savoir encore mon travail de goodification en allant chercher des aides de jeux sur Internet pour goodifier mes jeux allemands en version française. 
Mes premiers pas dans l’art de la goodification ont été faits par nécessité
.
Bref, c’est pourquoi en 2002, mon top des jeux les plus joués est celui-ci:
2003-2010 : Le butinage frénétique, l’envie de tout avoir mais surtout la rencontre inattendue avec la goodification
C’est une période d’achat compulsif : je veux tout et tout de suite ! 
C’est la période où une société fait l’unanimité : Ystari. 
J’enchaîne l’achat des jeux de cette nouvelle maison d’édition qui fait la part belle aux jeux experts de l’époque.
Ce sont les années de découverte d’un jeune auteur de jeux français nommé Bruno Cathala. 
Je deviens fan de cet auteur et lors d’un salon, il me dédicacera Mr Jack. 
J’achète alors pas mal de jeux et commence doucement mais sûrement à goodifier par envie et non plus par nécessité. 
2011-2018 : A star is born 
La place devient plus rare et les jeux s’empilent en ayant été joués que quelques fois
…
Il faut donc faire quelque chose et diminuer les achats… facile à dire mais dur à faire.
Je me rends compte que la goodification exacerbe mon plaisir ludique et j’intensifie la chose, mais ma ludothèque monte à plus de 300 jeux. 
Cette période marque aussi le retour d’un jeu mythique : Netrunner
sous sa forme Android
J’y joue non-stop tous les week-ends pendant deux ans, enchaînant les parties avec Madame Goodies.
En parallèle, je goodifie les jeux que j’aime bien et me découvre un talent latent pour cet art naissant.
Ce qui donne le tableau ci-dessous:
2019 - Aujourd’hui : L’âge de la maturité ludique et l’ascension de l’art de la goodification
2019 a été une année charnière dans mon parcours d’artiste avec l’acquisition de TfM (NDG4)
qui deviendra aussi le GOAT. 
Comment un jeu aussi riche et intemporel peut-il être aussi laid ? 
Ni une ni deux, je me suis mis à concevoir et à acheter tout ce qui pourrait en faire ce que ce jeu est aujourd’hui : un de mes plus beaux jeux de ma ludothèque. 
L’artiste élève devenait alors un artiste accompli. 
C’est alors que m’est venue, tel un message divin, l’envie de partager mes œuvres pour que sorte de l’ombre l’artiste enfoui en chacun d’entre nous et que cet art soit enfin reconnu comme tel. 
C’est aussi à partir de cette période que je me décide à stopper l’achat compulsif de jeux et à consacrer mon art aux jeux que je pense faits pour durer.
Je me mets alors à butiner par procuration en regardant des vidéos de jeux. 
L’expérience combinée à mon savoir de ce qui me plaît ou pas me permet de faire des achats plus réfléchis et plus conformes à ce que j’attends d’un jeu sans plonger aveuglément dans des jeux qui garniront mon grenier.
C’est aussi dans cette période que me vient l’idée d’impliquer mon frérot dans ma folie de goodification à tout prix et que va naître G4G. 
Les éditeurs ont aussi compris cet attrait pour des jeux plus beaux, fonctionnels et ergonomiques et le plus bel exemple est Les Châteaux de Bourgogne subissant une goodification de niveau 5 par AR. 
La goodification est de nos jours de plus en plus présente car il vaut mieux jouer X fois à des jeux qui nous plaisent que jouer une fois à X jeux qui vont nous décevoir. 
Il y a une chose qui ne s’achète pas, c’est le temps.
Le temps est quelque chose de précieux et il faut bien l’utiliser pour optimiser son plaisir ludique. Je ne critique pas les butineurs, j’en ai d’ailleurs été un dans ma jeunesse, car sans eux pas de butinage par procuration, mais le butinage n’est qu’une étape de la vie indispensable pour mieux apprécier le temps passé à poncer. 
Après plusieurs années, voici à quoi je joue régulièrement :
Ce dernier tableau reflète ma ludothèque en 2025 et mes étagères du bonheur décrites ICI.
Voilà, vous savez (presque tout) de moi, je me sens comme un oiseau déplumé et mis à nu. 
J’espère que cet article vous permettra de mieux connaître mes goûts et de savoir à travers mes positions et goodifications si un jeu est fait pour vous ou pas et mérite que vous vous penchiez sur sa goodification. 