Je vais enfoncer des portes ouvertes mais rappelons qu il n y a pas de retours pour les jeux. L éditeur vend a la boutique et si ça ne vend pas c est elle qui trinque. De plus en plus les commandes passent de 12 ou 6 pièces a une par une. On court également que cette année le panier moyen a chuté. Par ex a qq jours de Noël la boutique est a -30% par rapport a l an dernier. Vous me direz que les gens se sont peut être plus dirigé vers les enseignes comme Cultura , Fnac qui deviennent plus présentes pour les jeux.
Mr Cathala n a pas tort, l âge d or est terminé et il va y avoir sport dans les années a venir
Je comprend qu’il y a une baisse.
Mais une baisse par rapport à quoi ?
À 2021, 2022 quand le Covid a créé une bulle et une augmentation fulgurante du marché ?
Ou à 2019, avant cette bulle ?
Que le CA d’une boutique soit en baisse par rapport à l’année dernière, cela me semble normal. On surfait toujours sur la vague du Covid. Même si c’est pas simple à gérer je le conçois très bien.
Mais qu’en est il par rapport à 2019 ?
Si on est au dessus cela signifie que le marché a repris une croissance normal, si on est très au dessus, c’est à dire avec une pente supérieure à celle de l’évolution des années 201x, cela veut dire que la période COVID a quand même permis de faire rentrer le jeux dans bien des foyers.
Si on stagne ou régresse par rapport à 2019, en ÇA et en nombre de clients, c’est plus mauvais signe. On peut même imaginer que c’est le signe d’une déception de beaucoup de clients sur les produits achetés ces derniers mois.
Le constat « on a signé trop de jeux dont beaucoup pas assez bons » qu’exprimaient les éditeurs lors de Cannes de l’an dernier peut avoir eu un effet assez dévastateur sur des nouveaux clients déçus.
Les années COVID ne sont pas a prendre en compte bien sur.
Je jette un peu en vrac, mais par ex je vois qu il y a 3 ans les gens me semblaient plus curieux(que ce soit boutique/foire aux jeux hors festival), maintenant la tendance me semble plus “le jeu que j ai vu sur internet” ou “je viens en bourse pour acheter Catan” moins cher et pas prendre le risque d un jeu a 3 e…
Si on part dans cette direction, cela va laisser moins de latitude aux créateurs (certains créent déjà en fonction de ce qui se fait, pour payer le loyer) et aux éditeurs …
Tant de choses a débattre mais par écrit c est vraiment pas pratique
C’est surtout difficile à discuter sans données précises.
Oui et on n’a pour le coup pas de loi Lang pour encadrer les prix.
En complément à cette dérive de discussion…
Si quelqu’un est abonné, ça m’intéresse ! Un petit résumé…
A un moment je peux aussi faire confiance aux professionnels que nous côtoyons
S’ils disaient tous la même choses, pourquoi pas.
Personnellement j’ai trop entendu des chefs d’entreprise noircir les situations pour manipuler les gens (j’avais les chiffres) que sans les chiffres et qu’en plus les analyses sont divergentes, je suis intéressé mais je réserve mon jugement.
On a entendu cette année des professionnels dire avec aplomb et assurance des trucs objectivement faux, sur des choses facile à contredire même par un particulier se baladant sur internet ! On les a entendu se contredire parfois même dans la même interview et bien évidemment , ils se contredisaient entre eux. Qui croire ? Le dernier qui parle ? Personnellement ça a un poil émoussé ma confiance. Ils ne mentent pas forcément, mais peuvent avoir une vision très biaisée ou très partielle.
Il est clair que cette cacophonie est signe d’un malaise, mais au delà du malaise elle ne dit rien.
Sauf que , peut être et probablement, après 3 années euphoriques, il y a eu un relâchement (les editeurs disaient eux même en début 2024 qu’ils avaient signé n’importe quoi et que ce n’importe quoi sortait cette annee) et que ce relâchement se paye.
Bruno Cathala fait surtout des très bons jeux. Mais si ces très bons jeux sont noyés dans une marée de choses médiocres pondues par d’autres, ils peuvent ne pas rencontrer leur public. Et pire, la marée de médiocrité peut éloigner une partie de la clientèle du hobby !
De plus, le point de vue d’un commerçant direct, d’un éditeur ou distributeur ou d’un auteur peuvent être, à juste titre, très différents.
Bref… faisons confiance à notre ignorance.