Philippe dit:Ségolène a refait le fameux numéro de gauche typique : "bouh ! vous, les gens de droite, vous êtes des sans-coeur !". Sauf qu'elle a menti ! Ou qu'elle s'est trompé... en chargeant à tort son adversaire et en le taxant - excusez du peu ! - d'immoralité ! Une telle attitude, pour le coup, est vraiment cynique.
Cynique et préparée à l'avance (j'en ai la certitude comme dirait Bayrou!). Comme l'explique mieux que moi http://blogules.blogspot.com/ (pro-Bayrou) :
sa montée de sève sur l’éducation des handicapés n’avait rien de naturel: dans sa préparation minutieuse du débat, elle a revu tous les débats présidentiels passés, et toutes les émissions auxquelles Sarko a participé, et elle l’a donc déjà vu faire le même numéro sur le même sujet et avec les mêmes termes (la dernière fois c’était déjà face à Arlette Chabot, qui y a donc eu droit deux fois en moins d’une semaine !). Ségo avait donc CHOISI A L’AVANCE de frapper à ce moment précis, de placer la formule "tout n’est pas possible" à ce moment précis, de brandir sa "colère saine" à ce moment précis ; histoire de marquer les esprits sur la forme à défaut de pouvoir le faire sur le fond.
Bref une "colère" déplacée et inopportune pour ce débat.
Eric dit: remise à plat équivaut bien à suppression pure et simple non ?
juste pour rebondir la dessus, il y a 3 leviers pour les retraites : les pensions, le nombre d'années de cotisation et les prélèvement.
Je vais peut-être dire une bétise mais je crois que l'immigration de population plus jeune en est un autre. Il faut juste accepter que l'augmentation de la population créé de la valeur plutôt qu'elle ne participe au partage d'un gateau fini (ça me rapelle un débat...).
Sinon, remettre à plat, cela ne veut pas forcément dire changer de méthode. Il est possible après cette remise à plat de décider de passer à 45 ans de cotisations ! Mais bon, ce n'est pas son but : elle veut juste régler quelques injustices face à la retraite et intégrer au débat la condition de la femme et la pénibilité du travail (et les régimes spéciaux sont liés à ce second point).
Eric dit: remise à plat équivaut bien à suppression pure et simple non ?
juste pour rebondir la dessus, il y a 3 leviers pour les retraites : les pensions, le nombre d'années de cotisation et les prélèvement. Il a été choisie le nombre d'année...remettre à plat signifie donc de prendre un autre levier selon moi. Si c'est pour reprendre le même autant ne rien mettre à plat.
Non, ce n'est aps ce qui a été dit par S. R. Pour elle remettre à plat c'était faire entrer d'autre facteurs en compte tels que la pénibilité du travail.
Philippe dit:- soit elle était réellement en colère... et dans ce cas c'est bien dommage de perdre son sang-froid (surtout quand on se trompe) ;
Il ne faut pas mélanger colère et sang-froid. Les deux ne sont pas incompatibles.
Je ne les mélange pas... par contre : (petit Larousse illustré 2000) Colère : état violent et passager résultant du sentiment d'avoir été agressé ou offensé. Sang-froid : maîtrise de soi, calme ; de sang froid : de façon délibérée, sans emportement, calmement.
Difficile à rendre compatible, hein ? Il faudrait être dans un état violent mais calme et sans emportement... très fort !!
Philippe dit:Une telle attitude, pour le coup, est vraiment cynique.
Cynique et préparée à l'avance (j'en ai la certitude comme dirait Bayrou!).
Je crois que pour bien comprendre ce dont on parle il faut compendre ce qui a été abrogé ce 16 avril 2007. Selon toute vraisemblance, il s'agit de textes n'ayant plus vocation à être appliqués. Néanmoins, il peut toujours se cacher quelque chose derrière cela. Là où je vous donne raison c'est sur le fait que Royal doit s'expliquer sur ses affirmations.
7Tigers dit: Cynique et préparée à l'avance (j'en ai la certitude comme dirait Bayrou!).
Sauf que le thème a été abordé par Sarkozy et pas par Royal et surtout que tout le monde s'accorde pour dire qu'une colère pendant un débat présidentiel n'est pas forcément une bonne chose surtout pour attirer les centristes(même si je trouve que Royal n'a as trop mal récupéré ce coup là, mais là effectivement mon parti pris influence ma vision des choses)... Et quand un blogueur écrit
Stephane Mot dit:Leur bavardage télévisé m'a définitivement oté les derniers doutes que je pouvais nourrir de ne pas avoir accordé ma voix à ce dernier : il a confirmé qu'il était un chic type et sans doute l'un des plus justes pour diriger le pays au-dessus des partis, mais qu'il n'avait fondamentalement pas les capacités d'y arriver par lui-même,
J'ai un peu de mal à l'identifier comme pro-bayrou... Je dirais plutôt aile centre de l'UMP (et résolument anti-Royal)
Philippe dit:- soit elle était réellement en colère... et dans ce cas c'est bien dommage de perdre son sang-froid (surtout quand on se trompe) ;
Il ne faut pas mélanger colère et sang-froid. Les deux ne sont pas incompatibles.
Je ne les mélange pas... par contre : (petit Larousse illustré 2000) Colère : état violent et passager résultant du sentiment d'avoir été agressé ou offensé. Sang-froid : maîtrise de soi, calme ; de sang froid : de façon délibérée, sans emportement, calmement. Difficile à rendre compatible, hein ? Il faudrait être dans un état violent mais calme et sans emportement... très fort !!
Dnas ce cas-là, "colère" n'était certainement pas le bon mot, alors. Hier, sur cet échange en particulier, je ne l'ai pas vue "s'emporter", je ne l'ai pas vue "violente". En revanche, je l'ai vue véhémente, mais calme.
7Tigers dit: Cynique et préparée à l'avance (j'en ai la certitude comme dirait Bayrou!).
Sauf que le thème a été abordé par Sarkozy et pas par Royal
C'est vrai et c'est ce qui a été dit: tel un SDF dans le métro, NS a rabbaché pendant 15 j les même thèmes en employant toujours les même mots (attitude d'ailleurs plutôt pénible j'en conviens). SR a juste attendu que NS prononce les mots-clés prévisibles...
J’ai personnellement trouvé ce débat lamentable, chaque candidat cherchant plus à pousser l’autre dans les cordes, plutôt qu’à réellement débattre et exposer vraiment ses idées.
Plus un débat de forme de que fond, donc, tout à l’image de cette navrante campagne.
J’étais anti-Sarko, et l’attitude de Nicolas Sarkozy m’a conforté dans cette opinion. Par contre, je dois bien avouer que l’attitude de Mme Royal ne m’a pas du tout convaincu de voter pour elle. Ma révulsion pour le premier fera qu’au final je voterai Royal, mais honnêtement, ce débat m’a surtout convaincu que quel que soit le prochain président, on est mal barrés si sa politique est le reflet de ce qu’on a vu hier soir…
arthemix dit: Dans ce cas-là, "colère" n'était certainement pas le bon mot, alors. Hier, sur cet échange en particulier, je ne l'ai pas vue "s'emporter", je ne l'ai pas vue "violente". En revanche, je l'ai vue véhémente, mais calme.
Si tu veux... mais c'est elle qui a employé le mot colère, à quatre reprises. Quant à véhément, mon dictionnaire décidément utile me dit "qui s'exprime avec emportement, fougue ; passionné, enflammé". Donc, tu l'aurais vu s'emporter sans emportement... Je pense que cette querelle de mots n'a pas grande signification, à moins que tu ne cherches à sauver Ségolène Royal malgré elle.
Romanus dit:Il y a toujours la possibilité de voter blanc (ce qui n'est pas la même chose…)
Le vote blanc n'est même pas affiché dans les résultats... alors qu'au moins l'abstention est visible via le taux de participation...
oui mais l'abstention véhicule une idée de non participation au vote (je suis parti à la plage plutôt que dans l'isoloir). Moi je veux voter pour exprimer mon opinion, c'est un droit que tant de personnes aimeraient avoir à travers le monde...
Je ne voterai pas pour rejeter un candidat (ce que j'ai pourtant fait au second tour en 2002 pour éviter Le Pen), mais pour en rejeter 2.
Sarkozy a montré hier sa capacité à communiquer, le martellement de son discours "travail famille patrie" qui plaît à beaucoup mais qui risque de conduire le pays dans une impasse sociale grave. 40 ans plus tard, mai 2008 ???
Royal a surfé sur une vague de démagogie "négociation avec les partenaires sociaux" qui n'augure donc que des demi-morceaux de réformes.
Point convaincu par l'un, point convaincu par l'autre, renforcé dans mon idée de voter blanc. Au premier tour, j'avais voté Bayrou comme vous pouvez vous en douter.
Je trouve que vous mettez la charrue avant les boeufs. Comment s’interroger sur la bonne foi de l’un ou l’autre sans éléments solides sur cette question des élèves handicapés ?
Les associations mettent les candidats dos-à-dos : AFP
arthemix dit: Dnas ce cas-là, "colère" n'était certainement pas le bon mot, alors. Hier, sur cet échange en particulier, je ne l'ai pas vue "s'emporter", je ne l'ai pas vue "violente". En revanche, je l'ai vue véhémente, mais calme.
pareil : je l'ai vue, puis entendue de nouveau. elle était très déterminée, tranchante peut-être, farouche même mais ni déstabilisée, ni emportée, encore moins comme une gamine qui tape du pied dans son caprice malgré l'aiguillon de son contradicteur. qu'elle se redresse et s'oppose fermement à un homme du pouvoir en place, après tout c'est ça un rôle "d'opposition politique" et dire sans détour que "non, tout n'est pas possible" et qu'une autre voie existe. un débat d'idées, ce n'est pas non plus un consensus mou, ni une bataille de chiffres : restons humains de temps en temps, non ?
arthemix dit: Dans ce cas-là, "colère" n'était certainement pas le bon mot, alors. Hier, sur cet échange en particulier, je ne l'ai pas vue "s'emporter", je ne l'ai pas vue "violente". En revanche, je l'ai vue véhémente, mais calme.
Si tu veux... mais c'est elle qui a employé le mot colère, à quatre reprises. Quant à véhément, mon dictionnaire décidément utile me dit "qui s'exprime avec emportement, fougue ; passionné, enflammé". Donc, tu l'aurais vu s'emporter sans emportement... Je pense que cette querelle de mots n'a pas grande signification, à moins que tu ne cherches à sauver Ségolène Royal malgré elle.
Je ne cherche rien du tout, à part exprimer ma vision propre, qui est de toute évidence différente de la tienne. Mais je regrette déjà d'être intervenu, si, au delà des mots, tu ne comprends pas du tout le sens de mon intervention.
Dans ma vie à moi, il m'arrive parfois de m'emporter, de m'énerver, d'être violent dans mon vocabulaire, etc... En général, cela traduit alors un état d'esprit, plutot qu'une réaction sur un sujet de fond. Et souvent d'ailleurs, le sujet de l'énervement est furile.
En revanche, il m'arrive aussi d'argumenter énergiquement pour défendre un sujet que je juge important, pour lutter contre un prise de position que je juge erronée, dangereuse, etc... Et, dans ces cas-là, j'essaye de rester aussi calme que possible, de choisir mes mots avec le plus de discernement possible, afin que mon message soit correctement perçu.
Donc, je persiste, on peut être à la fois calme et en colère.
arthemix dit: Donc, je persiste, on peut être à la fois calme et en colère.
D'où le terme de "colère froide". Mais en ce qui concerne le débat:
SR: "Cet écart entre le discours et les actes, surtout quand il s'agit d'enfants handicapés, n'est pas acceptable. Je suis très en colère" NS: "Calmez-vous !" SR: "Non, je ne me calmerai pas" (2x)
El comandante dit: Un des trucs que j'ai trouvé assez pitoyable : "je vais réformer la façon de gouverner en donnant des lettres de mission à mes ministres". Parce que peut-être qu'avant les ministres faisaient ce qu'ils voulaient, appliquaient le budget qu'ils voulaient, ne rendaient de compte à personne ?... Vraiment de l'effet d'annonce à la mordsmoilenoeud...
Ce qui compte ce n'est pas la lettre de mission (que j'ai mentionné par facilité), c'est la "revue de performance annuelle", comme celle qui existe dans le privé. Passer dans l'esprit d'une obligation de moyens à une obligation de résultats. C'est là le lien avec le management.
OK. Note bien que je ne suis pas contre le principe, qui existe d'ailleurs dans la fonction publique depuis des années, et qui s'approfondit chaque année (définition d'objectifs précis, de critères quantitatifs - on atteint à mon avis la limite du truc d'ailleurs); les ambassadeurs recoivent lettre de mission, instructions et plans d'actions; j'imagine qu'il en va de même pour les préfets et hauts hauts fonctionnaires nommés en conseil des ministres. C'est juste que pour les ministres, qui passent plus de temps à faire de la comm' que de l'action - et NS fut un pionnier dans le genre - qui sont contrôlés par le Parlement, qui ont leur premier ministre et leur président sur le dos à tout bout de champ, je trouve ca un peu bidon.
Je trouve cet échange sur la colère vraiment surréaliste. Ou est-il dit qu’un président ne peut pas s’énerver ? Il faut savoir laisser s’exprimer ses pulsions de temps en temps pour montrer ce que l’on pense vraiment. La colère est une forme de communication et l’énervement peut être parfois utile. Etre capable de discuter de la tarte au citron et de la pauvreté, par exemple, avec le même ton ne me parait pas des plus souhaitables et encore moins des plus humains. Je parle de communication, pas d’action.
La vraie question est de savoir si cette colère était calculée ou non et si le gouvernement a ou non réduit les postes d’accompagnement des enfants depuis 2005. C’est tout.
xavo dit:Je trouve cet échange sur la colère vraiment surréaliste. Ou est-il dit qu'un président ne peut pas s'énerver ? .
"This is not a method!" Vous vous rappelez cette colére de Chirac ?
Le 22 Octobre 1996, en visite à Jérusalem, Jacques Chirac prononce des mots qui vont faire le tour du monde : "This is not a method, this is provocation". Le chef de l’Etat vient de tancer les yeux dans les yeux et devant les caméras, le responsable du service de sécurité israélien qui l’accompagne dans sa visite de la vieille ville. Un coup de sang qui fera très vite la une de l’actualité des journaux du monde entier.