xavo dit:Je trouve cet échange sur la colère vraiment surréaliste. Ou est-il dit qu'un président ne peut pas s'énerver ? Il faut savoir laisser s'exprimer ses pulsions de temps en temps pour montrer ce que l'on pense vraiment. La colère est une forme de communication et l'énervement peut être parfois utile. Etre capable de discuter de la tarte au citron et de la pauvreté, par exemple, avec le même ton ne me parait pas des plus souhaitables et encore moins des plus humains. Je parle de communication, pas d'action.
La vraie question est de savoir si cette colère était calculée ou non et si le gouvernement a ou non réduit les postes d'accompagnement des enfants depuis 2005. C'est tout.
Concernant la réduction ou non des postes d'accompagnement, je n'ai pas d'infos, mais il y a déjà un truc intéressant à relever :
les AVS et les EVS.
AVS :
Les assistants d'éducation doivent être titulaires du baccalauréat ou de son équivalence sauf s'ils ont trois ans d'expérience avec des élèves handicapés dans le cadre des contrats des aides-éducateurs. Ils devront avoir au moins 20 ans s'ils travaillent en internat.
Les Assistants d'Éducation sont recrutés par les chefs d'établissement pour le second degré et par les Inspecteurs d'Académie pour le premier degré. Les chefs d'établissement et les Inspecteurs d'Académie mettront en place des commissions de recrutement, qui entendront les candidats dont la liste leur aura été fournie pas le Rectorat.
De plus, les AVS sont formés.
EVS (infos issus du site de l'Educ Nat.) :
"Si vous avez des difficultés à trouver un emploi, vous pouvez être recruté ! Il n'y a pas de diplôme minimum requis, ni de limite d'âge pour postuler.
Les AVS sont embauchés sur des CA ou des CAE (contrats aidés, sur du 20 h ou 26 h max. par semaine, et au SMIC horaire).
Ils sont directement embauchés par les établissements scolaires écoles, collèges, lycées (plus de boulot pour les directeux, principaux...).
Les EVS ont progressivement remplacé les AVS.
EVS et AVS sont deux choses très différentes. D'un côté, nous avons des salariés formés, qui ont de réel contrat et avec des possibilités de formations supplémentaires. De plus, les AVS ont des missions précisément définits alors que ça reste très vague pour les EVS.
Tout cela pour dire, que l'accompagnement scolaire, ç'est un truc tellement simple et peu important que le 1er venu (faut quand même pas avoir de casier) peu s'y coller. Cela montre l'intérêt du gouvernement pour ces questions.
D'autre part, les EVS font partis de ces "subterfuges" ayant permis de diminuer les chiffres du chômage, tout en offrant à des gens de superbes emplois précaires.
Maintenant, concrêtement ça donne quoi ? Des salariés motivés (dans le meilleur des cas) mais régulièrement dépassés car manquant de compétences. Du coup, des établissements ont choisi de se passer des EVS (ils ne travaillent pas uniquement avec les enfants handicapés), ou bien un très important travail de formation/accompagnement/suivi a dû être effectué au détriment des autres tâches des directeurs (ça a parfois été très lourd dans certaines écoles, car les directeurs ont aussi leur classe à gérer). Pour finir, ce type de contrat a une conséquence relativement néfaste qui est l'important turn-over des EVS. Ben oui, ils sont pas cons, quand ils trouvent mieux payer, ils vont ailleurs et paf, tout le travail de formation est à refaire.
L'intérêt des EVS, ça coûte moins cher à court terme d'un AVS
Pour l'avoir véçu, c'est pas forcément agréable.
P.S. : attention je n'ai pas dit que les EVS étaient des gens incompétents... simplement que chaque métier mérite un profil de poste, une formation et un salaire adapté.