"Le terme jeux de société, une spécificité française ?" Chronique de Pénélope

J’avais lu je ne sais plus ou que le principe meme du jeu implique l’absence de contrainte ou de benefice autre que le plaisir personnel.
Une activite ne peut etre un jeu que :

  • si on est libre de quitter le jeu a tout moment, sans autre raison que parce qu’on ne s’y amuse plus. Ce doit etre vrai pour tous les participants.
  • si le seul benefice a en tirer est une forme de satisfaction personnelle, immaterielle.

Dans ce cadre, quelques exemples :

  • un travail ne peut pas etre un jeu. Tu es remunere et tu as des obligations.
  • un jeu d’argent ne peut pas etre un jeu. Le plaisir n’est pas le seul objectif. Tu peux jouer au poker pour de l’argent alors que ca te fait super chier.

Notez que je n’ai pas remonte la discussion, cela a peut-etre deja ete discute.

Je copie colle un passage de la page Wikipedia.

Selon Roger Caillois, le jeu se distingue du travail en ce qu’il est une activité libre, divertissante et qui n’aboutit à aucune création de valeur d’un point de vue économique. En effet, au terme d’une partie d’échecs, de bridge… le joueur ne possède pas plus de richesses qu’au début. L’auteur précise d’ailleurs que les jeux d’argent ne dérogent pas à la règle puisqu’ils ne permettent qu’un déplacement des richesses et non une création de valeur : les pertes des uns sont les gains des autres.

En conclusion, Roger Caillois définit « le jeu comme une activité :

  1. libre : à laquelle le joueur ne saurait être obligé sans que le jeu perde aussitôt sa nature de divertissement attirant et joyeux ;
  2. séparée : circonscrite dans des limites d’espace et de temps précises et fixées à l’avance ;
  3. incertaine : dont le déroulement ne saurait être déterminé ni le résultat acquis préalablement, une certaine latitude dans la nécessité d’inventer étant obligatoirement laissée à l’initiative du joueur ;
  4. improductive : ne créant ni bien, ni richesse, ni élément nouveau d’aucune sorte ; et, sauf déplacement de propriété au sein du cercle des joueurs, aboutissant à une situation identique à celle du début de la partie ;
  5. réglée : soumise à des conventions qui suspendent les lois ordinaires et qui instaurent momentanément une législation nouvelle, qui seule compte ;
  6. fictive : accompagnée d’une conscience spécifique de réalité seconde ou de franche irréalité par rapport à la vie courante.»[2]

Mais attention cela ne dit nulle part qu’un jeu est toujours un jeu de société.

Donc un jeu de société est un jeu et donc rentre dans ces critères et d’autres.
Mais un jeu qui rentre dans ces critères n’est pas obligatoirement un jeu de société.

Voila. Ca.

Oui beaucoup. Vous devriez déjà définir l’objectif et donc le type de classification à mettre en place.

De toutes façons c’est trop tard pour réfléchir à une dénomination est rentrée dans le language commun, comme jeu de société ou jeu de rôle.
Car changer les habitudes est quasiment impossible.

Par contre avoir réfléchi avant quand un nouveau concept éclos aurait toute sa pertinence.

Car faute de termes nouveaux pour accompagner des concepts nouveaux . On a tendance à déformer et réutiliser des termes pour mettre dedans tout et n’importe quoi.

Je pense que tu fais un amalgame entre théâtre d’impro et match d’impro. Il existe mille formats d’impro qui n’ont aucune structure de jeu réglé. Le match d’impro lui-même, n’a rien d’un jeu s’il est pratiqué dans l’esprit de son inventeur, Keith Johnstone. Le jeu n’est alors qu’un simulacre. Une équipe qui joue pour “gagner” est en général très mauvaise.

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J’ai fait un raccourci, je voulais dire jeu de société.

On parlait de match d’improvisation. Je n’ai fait que répondre au postulat de @karlschnaps :wink:

Je ne suis pas tout à fait d’accord. Il y a des "règles " et une partie de la jubilation en tant que participant et spectateur est justement de s’amuser avec ces “règles” (techniques, coup de main, conventions, rien ne recouvre vraiment ce que je cherche à exprimer ici).

D’ailleurs, le faible survol que j’en ai fait m’a très sérieusement gâché nombre de films, séries et tutti quanti pendant quelques années.

Exact, du coup ma réponse s’adressait à lui, pour lui signaler qu’un match d’impro n’est pas un jeu mais un simulacre (quand c’est bien fait) et n’est pas, à mon avis, un bon exemple.

Parce que tu étends le sens du mot règles… Je comprends et évidemment approuve tout ce que tu dis, mais tu admettras qu’on ne parle pas des mêmes règles que celles de stationfall, de D&D ou du rugby.

+1, comme on disait à l’époque.

Oui je pousse le bouchon un peu loin. Mais pas tant que ça. Beaucoup de jeux de rôles de la période narrativisto-experimentale (j’ai l’impression qu’on en revient un poil) arrivaient à proposer une expérience qui s’approchait franchement d’un long form, avec des contraintes structurelles et narratives finalement assez proches. Je pense à euh, zut, suspects (?) par exemple. Ne manquait que le jeu de scène à peu de chose près.

@vinz un avis ?

On est bien d’accord on n’est plus dans le jeu.

D’ailleurs si on pouvait arrêter avec justement les associations entre des activités qui certes on peut-être un point commun mais qui ne sont clairement pas des jeux ou pas des jeux de sociétés.

Cela clarifierait un peu les échanges.

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Oui pour moi le jeu de rôle narrativiste est facilement hors cadre. Alors qu’il était une fois s’en sort plutôt bien, il a une vraie mécanique ludique.
Par contre j’exclue les Rory Story Cubes qui sont clairement un outil d’improvisation mais pas un jeu de société (pas un jeu tout court).

Je trouve ça assez intéressant car identifier les points limites peut justement permettre de mettre en évidence les caractères partagés par l’ensemble à définir. Ou leur absence. Et donc le fait que l’ensemble n’en est pas un.

Du coup on s’arrête où ?

Il était une fois (et tout les trucs similaires) ?
Les aventures du baron de Münchhausen (qui est dans bgg en tant que boardgame mais dans le Gog en tant que jdr) ?
Le grandeur nature c’est comme le Molkky ?

Au vu de l’ensemble de la discussion j’en retire personnellement essentiellement :

  • que le terme “jeu de société” étant polysémique il ne se prête pas à un usage de classification. Il faudrait créer un vocabulaire contrôlé. Il se trouve que ça à été fait (cf. les liens plus haut) dans le cadre d’une classification utilitaire. Si on cherche ici autre chose il faut créer un vocabulaire ad hoc ou continuer à parler dans le vide.

  • que les jeux ne sont pas classifiables dans un système dichotomique hiérarchique style graphe acyclique dirigé.

En gros ma conclusion : les JdS c’est un groupe de définition utilitariste dans lequel on regroupe des objets qui appartiennent à des classes complètement différentes. Il est normal que ce groupe soit non homogène d’un point de vue autre qu’utilutaire.

Bref, pour ceux qui me connaissent irl : les jeux de société, c’est des poissons.

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Comme les dauphins? Et TI c’est une baleine?

C’est ce qu’on appelle le mot de la fin ? Topic Killer, va ! :grin:

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Exactement.

Les castors aussi. D’où le saucisson mangeable pendant le carême. Coolos.

Les dauphins et les baleines ne sont pas des poissons.

Si.

Toi aussi d’ailleurs.

(Le premier lien que j’ai trouvé qui semble bien expliquer la question : Les « poissons » n’existent pas ! – Descends de ta branche)

La situation me semble identique pour “jeux de société”.

Pour résumer : “les jeux de société n’existent pas” (en tant que groupe homogène permettant une classification). Ça regroupe des objets partageant certaines propriétés mais issus de groupements distincts selon d’autres critères. La différence avec le cas de l’évolution est qu’il n’y a probablement pas de phénomène sous jascent justifiant la pertinence d’une structure de classification plutôt qu’une autre.

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