Alors non je n’ai jamais dit que « c’était pareil » la dînette et D&D , mais en effet je les ai groupés dans la même sous-genre de jeu.
Pourquoi ? Ce sont 2 activités ludiques dont la composante « mimicry = rôle » est très élevée, et la composante «compétition » très faible.
A l’inverse , dans Unmatched où le saboteur (je reprends tes exemples) , la composante
« rôle » est faible et les composantes « compétition » et « hasard » plus élevées
(Voilà j’ai retrouvé chez Caillois les 4 composantes du jeu : compétition, hasard, rôle , vertige.)
En bref , bien sûr il y a certainement une porosité , mais meme en employant un modèle de jeu de Caillois, certains jeux se rapprochent plus d’autres quand on bouge les 4 curseurs de ses composantes .
Mais on peut aussi scinder (ce que j’ai fait aussi plus haut) les catégories de jeu en fonction des 2 sens de Caillois (reglé ou libre), pour séparer les jeux d’enfants des jeux de rôle comme vous les entendez.
On parlait d’approche scientifique plus haut , elle ne s’encombre pas de heurter les sensibilités de ceux qui souhaitent que « leur » hobby soit plus noble qu’un autre.
Voici un article intéressant sur tous les changements de la signification du mot “sport”.
Un jeu de société peut être un sport, comme les échecs.
Si vous voulez avancer, merci de couper le gras qui a autour pour toucher le cœur du sujet.
Merci de ne plus parler de sport.
Un casse-tête peut-il être un jeu de société ? (Mots croisés, Ricochets, Solitaire, Onirim, Sudoku, Turing Machine, les Échecs, les Problèmes avec les règles des Échecs : cette liste ne contient pas que des casse-têtes, mais c’est pour aider à la comparaison)
Si oui, quel(s) aspect(s) mettriez vous en avant afin de classer un casse-tête dans les jeux de société ?
D’après Wikipédia, “Un casse-tête est un jeu qui se joue seul ou à plusieurs. Il consiste à partir d’une situation initiale donnée ou aléatoire et à aboutir à une situation particulière en suivant un certain nombre de règles”.
Le théâtre d’improvisation peut-il être un jeu de société ?
Si je prends le cas d’un match d’improvisation où 2 équipes s’affrontent. Les règles sont bien définies, avec des contraintes dans la façon de jouer (1 thème imposé,1 lieu, 1 époque, etc), puis il y a un décompte de points attribué par applaudissement du public, avec à la fin la victoire d’une des deux équipes.
Si je prends le cas du jeu de société Codenames, où deux équipes s’affrontent. Les règles sont bien définis, avec des contraintes dans la façon de jouer (1 mot à donner et pas de la même famille que les mots présents sur la grille), etc.
Dans les deux cas, il n’y a pas de choix d’action (ex : avancer un pion, manger un pion) mais une liberté sur le choix des mots servant à jouer avec certaines contraintes, il y a des phases de jeu bien définies.
Quant à la manière d’attribuer des points, le vote est un système comme un autre. La seule différence est la présence d’un public, donc non joueur - les mots donnés par le public aux acteurs donnent le cadre du jeu, mais il ne joue pas lors des phases de jeu, je pense.
Voici donc 2 questions.
A vos claviers !
PS :Est-ce que je vous ai dit de ne plus parler de sport ?
Le public est il non joueur ? Un maître de jeu est il non joueur ? Le public fait entièrement partie de la mécanique ici.
Cette activité est “gamifiée” mais elle n’a pas d’autre but de pousser les équipes à donner leur meilleur d’elles-même et de fournir un moment de spectacle. Ça reste la première motivation du battle d’impro. Pour moi ce n’est pas un jeu de société, par contre on peut voir ça comme un jeu quand même je suppose. Par contre le principe rappelle les battles de danse qui sont des compétitions artistiques et… Sportives, oups
Je pense que dans un jeu de société tu es censé avoir une constante de matériel et de règle d’un exemplaire à l’autre. Là on n’est pas dans cette configuration…
Pour moi oui un casse tête est un jds , car on peut y jouer en privé à la maison sur une table .
Ce n’est ni un jeu de rôle (reglé ou libre), ni un jeu vidéo , ni un jeu qui impose de sortir de sa maison (reglé ou libre) , ni un jeu de hasard
Je ne connais pas assez cette pratique.
Déjà , Est-ce un jeu ?
Si oui , ce n’est pas un jds car on ne peut pas y jouer en privé à la maison sur une table . Ni un jeu vidéo , ni un jeu qui impose de sortir de sa maison (reglé ou libre) , ni un jeu de hasard
C’est rigolo cette insistance à vouloir mettre des trucs dans des cases. Vous vous êtes déjà intéressés aux problématiques de la classification ? Il y a une littérature très riche sur le sujet.
Ce n’est pas le fait de jouer un rôle qui en fait un jeu mérite le fait qu’il y a une règle pour opposer plusieurs participants, les mettre sur contrainte, les évaluer et déterminer le meilleur (le vainqueur). Pour moi c’est iso avec le patinage artistique .
Du coup jeu de rôle libre, non, création artistique sans doute.
@rodenbach
Oui j’ai laissé la porte ouverte , je ne sais pas si le théâtre d’improvisation est un jeu.
Par contre ta définition de jeu (règle , vainqueur) n’est-elle pas trop restrictive ?
Les jeux libres (sans règles formelles, ni comptage de Points etc ) sont aussi un type jeu , pas pour toi ?
Par exemple, on a déjà parlé de dînette , des batailles de boules de neiges , de cache cache ou chat perché.
J’avais lu je ne sais plus ou que le principe meme du jeu implique l’absence de contrainte ou de benefice autre que le plaisir personnel.
Une activite ne peut etre un jeu que :
si on est libre de quitter le jeu a tout moment, sans autre raison que parce qu’on ne s’y amuse plus. Ce doit etre vrai pour tous les participants.
si le seul benefice a en tirer est une forme de satisfaction personnelle, immaterielle.
Dans ce cadre, quelques exemples :
un travail ne peut pas etre un jeu. Tu es remunere et tu as des obligations.
un jeu d’argent ne peut pas etre un jeu. Le plaisir n’est pas le seul objectif. Tu peux jouer au poker pour de l’argent alors que ca te fait super chier.
Notez que je n’ai pas remonte la discussion, cela a peut-etre deja ete discute.
Selon Roger Caillois, le jeu se distingue du travail en ce qu’il est une activité libre, divertissante et qui n’aboutit à aucune création de valeur d’un point de vue économique. En effet, au terme d’une partie d’échecs, de bridge… le joueur ne possède pas plus de richesses qu’au début. L’auteur précise d’ailleurs que les jeux d’argent ne dérogent pas à la règle puisqu’ils ne permettent qu’un déplacement des richesses et non une création de valeur : les pertes des uns sont les gains des autres.
En conclusion, Roger Caillois définit « le jeu comme une activité :
libre : à laquelle le joueur ne saurait être obligé sans que le jeu perde aussitôt sa nature de divertissement attirant et joyeux ;
séparée : circonscrite dans des limites d’espace et de temps précises et fixées à l’avance ;
incertaine : dont le déroulement ne saurait être déterminé ni le résultat acquis préalablement, une certaine latitude dans la nécessité d’inventer étant obligatoirement laissée à l’initiative du joueur ;
improductive : ne créant ni bien, ni richesse, ni élément nouveau d’aucune sorte ; et, sauf déplacement de propriété au sein du cercle des joueurs, aboutissant à une situation identique à celle du début de la partie ;
réglée : soumise à des conventions qui suspendent les lois ordinaires et qui instaurent momentanément une législation nouvelle, qui seule compte ;
fictive : accompagnée d’une conscience spécifique de réalité seconde ou de franche irréalité par rapport à la vie courante.»[2]
Mais attention cela ne dit nulle part qu’un jeu est toujours un jeu de société.
Donc un jeu de société est un jeu et donc rentre dans ces critères et d’autres.
Mais un jeu qui rentre dans ces critères n’est pas obligatoirement un jeu de société.
De toutes façons c’est trop tard pour réfléchir à une dénomination est rentrée dans le language commun, comme jeu de société ou jeu de rôle.
Car changer les habitudes est quasiment impossible.
Par contre avoir réfléchi avant quand un nouveau concept éclos aurait toute sa pertinence.
Car faute de termes nouveaux pour accompagner des concepts nouveaux . On a tendance à déformer et réutiliser des termes pour mettre dedans tout et n’importe quoi.
Je pense que tu fais un amalgame entre théâtre d’impro et match d’impro. Il existe mille formats d’impro qui n’ont aucune structure de jeu réglé. Le match d’impro lui-même, n’a rien d’un jeu s’il est pratiqué dans l’esprit de son inventeur, Keith Johnstone. Le jeu n’est alors qu’un simulacre. Une équipe qui joue pour “gagner” est en général très mauvaise.
Je ne suis pas tout à fait d’accord. Il y a des "règles " et une partie de la jubilation en tant que participant et spectateur est justement de s’amuser avec ces “règles” (techniques, coup de main, conventions, rien ne recouvre vraiment ce que je cherche à exprimer ici).
D’ailleurs, le faible survol que j’en ai fait m’a très sérieusement gâché nombre de films, séries et tutti quanti pendant quelques années.
Exact, du coup ma réponse s’adressait à lui, pour lui signaler qu’un match d’impro n’est pas un jeu mais un simulacre (quand c’est bien fait) et n’est pas, à mon avis, un bon exemple.
Parce que tu étends le sens du mot règles… Je comprends et évidemment approuve tout ce que tu dis, mais tu admettras qu’on ne parle pas des mêmes règles que celles de stationfall, de D&D ou du rugby.
