"Le terme jeux de société, une spécificité française ?" Chronique de Pénélope

C’est drôlement chouette de lire tous nos échanges ! Donc Merci @loneprior :heart:

1 « J'aime »

Il y a des règles dans le jeu de roles non ?

Voici un passage de l’édito du premier hors série de Casus Belli V1, début 90s, à propos du jeu de rôle :

image

Non, non, c’est bien çà …

Pardon, j’aurai du préciser que je rebondissais au sujet de l’absence de but du jeu.

Ceci dit, une règle classique du JDR est qu’on est pas obligé de respecter les dites règles. Mais là je dis juste ça pour chipoter. :smiley: Je suis d’accord que ça reste un jeu à règles. :wink: (et donc un jeu de société)

Dans mes bras !!!

Globalement il y a quand meme des buts définis par le scénario, la campagne…
Dans les rare cas où un MJ serait capable de partir en full impro tout au long de ses parties, je pense qu’en réalité on frôle les limites entre jouer à un jeu, faire du jeu libre, jouer un rôle.

Il me semble que la distinction entre Sport et Jeux à règle vient de la professionnalisation de ses acteurs.

Un jeu n’a pas d’enjeux en dehors de lui même, l’espace qu’il crée disparait à la fin de la partie. Un sport est un jeu dont les participants se professionnalisent. Et cela nécessite des instances responsables du respect des règles par tous ses participants.

C’est la distinction entre jouer au foot avec ses copains et pratiquer le football dans le cadre d’une fédération (= sport). Mais je dois avouer que mes sources sont loin dans ma tête. Il faudrait lire Jouer et Apprendre de Brougère pour retrouver ça (et je préfère Henriot).

1 « J'aime »

Il n’y a pas d’antagonisme, parce que le rôle du MJ est de faire en sorte que les PJs arrivent à la fin du scenar. Sinon, les PJs perdraient tout le temps.

En jeu de rôle, le but c’est le chemin, et pas le but. :exploding_head:

2 « J'aime »

L’antagonisme n’est pas un pré-requis. Par contre si le MJ ne fait que s’arranger avec les règles pour le plaisir du narratif, on tombe dans le jeu libre.

D’un point de vue pratique aujourd’hui ça marche assez bien, mais j’ai quand même l’impression que c’est plus un constat à posteriori qu’un vrai critère de définition.
Le poker serait donc un sport, quelques autres jeux de cartes traditionnels aussi ?

Qu’est ce qu’on sous entend par professionnalisation ?

  • gagner suffisamment d’argent en jouant a un ou plusieurs jeux pour en vivre ?
  • avoir une rémunération (même insuffisante pour en vivre) ?
  • participer à des compétitions officielles ?

Je pense que la professionnalisation est plus une conséquence de l’intérêt des gens qu’une différence intrinsèque.
Mais le débat est sûrement biaisé par le fait que se faire reconnaître comme « sport » a un impact alors que se faire reconnaître comme « jeu de société » n’en a priori pas (je pense au cas de la reconnaissance des échecs comme un sport de mémoire).

Est ce que la distinction peut venir de la façon dont on pratique l’activité ? Car si demain le monde a un engouement pour Ark Nova, et que le cash price des tournois permet la mise en place de sponsoring et l’émergence de joueur qui peuvent partiellement gagner leur vie, Ark nova devient un sport ?

Remarque : je ne suis personnellement pas opposé à cette façon de catégoriser (je fais partie de ceux qui pensent que sport et jeux de société sont très proches sur le principe de part leur aspect « réglé » ), mais sport = professionnel et jeux de société = amateur ne me parait pas être ancré dans une pensée générale…
(Je pense que le critère effort physique serait plutôt le critère numéro 1 dans l’imaginaire collectif…)

En même temps je ne pense pas qu’il y ait une différence intrinsèque entre quelqu’un qui joue aux échecs et quelqu’un qui joue à Onitama. Pourtant, le premier fait du sport, l’autre non. (selon le ministère de la jeunesse et des sports, donc selon l’état/la loi)

Les concepts de “jeu” et de “ludique”, dans la langue française, viennent de notions qui en latin n’étaient pas forcément associées (le jeu de l’enfant et les jeux du cirque). Il serait intéressant de voir l’étymologie du mot “sport” pour voir si ça a quelque chose à voir avec le bousin, ou pas.

Je suis personnellement d’accord. Mais je pense que cette reconnaissance s’est faites d’un point de vue pratique pour les conséquences concrètes que ça avait (considération, subvention, apparence auprès du public, Regime fiscaux des joueurs pro, autres… - liste random que j’imagine possible).
Mais cette reconnaissance « concrete » (qui se rapproche du critère « professionnalisation » que tu évoquais) ne fait pour moi pas sens dans une réflexion « philosophique », ou dans le débat linguistique (c’était ça que j’essayais de dire).

Je crois qu’avec la professionalisation du jeu, on quitte le jeu. Seul le resultat compte : on peut gagner sans defis, avec ennuis même. Dans le jeu, il y a cette notion de prise de risque ou de challenge. Un pro. doit lui reduire le risque. C’est completement different.

C’est même totalement faux puisque l’intégralité des sports se jouent en amateur et que la majorité ne se jouent pas de façon professionnelle.

Messieurs, Dames,

Reprenez vos esprits !

Que lis-je ? Cela repart dans un débat sur qu’est ce qu’un sport ?

On n’en finira jamais à ce rythme.

“Une définition a pour but de clarifier, d’expliquer. Elle détermine les limites ou « un ensemble de traits qui circonscrivent un objet.” Wikipédia

Il est clair que mettre de simple limites au terme "jeu de société " ne donnera de satisfaction à personne.
Trouvons donc des traits, soit une liste de caractéristiques.
Cela permettrait d’obtenir que si un jeu entre dans la majorité des traits proposés, celui-ci est bien un J2S.

ça tombe bien, le propos de Stéphane Chauvier est aussi de dire que la notion de jeu qui nous intéresse est agglutinante. C’est à dire que des concepts viennent enrichir le terme par intersection d’ensembles de traits, de façon “centripète” (de la marge vers le centre), où le centre représente les concepts les moins discutables (les plus partagés), et la marge ceux qui sont sujets à débat. si bien que des concepts éloignés du centre peuvent n’avoir aucun trait en commun avec des concepts situés à l’opposé du spectre par “symétrie centrale”.
Désolé pour le verbiage, je ne sais pas l’expliquer autrement.

2 « J'aime »

la notion de règle n’est pas une condition suffisante pour dire que l’on a affaire à un jeu de société (sinon le sport serait un jeu de société ). A mon avis il faut aussi une surface plane (une table en général).

Pour moi les différents categories de jeux sont les suivantes :slight_smile:

  • jeu de rôles : règlé (D&D) ou libre (dînette)
  • jeu de société (en intérieur, sur table) = tabletop : toujours reglé , que ce soit avec plateau (boatdgames) ou cartes (card games), solo (puzzle games, dont les mots croisés) ou multi , de réflexion (catane) et/ou d’adresse (pitchcar)
  • jeux d’adresse / habileté physique qui ne rentre pas sur une table ^^ : en intérieur (billard, bowling, flechettes, babyfoot ) ou en extérieur = jeu de plein air ; libre (bataille de boules de neiges) ou reglé (mollky, foot) , le sport etant un cas particulier avec organisation formelle (asso, compétition)
  • jeu vidéo
  • jeu de hasard (loterie, machine à sous)

Qu’en pensez vous ?
Pour vous le molkky, la pétanque , le bowling, le billard, ce sont des jeux de société ?

C’est pour moi c’est un ensemble que l’on peut facilement grouper avec les jeux de café (fléchettes, air hockey, baby foot…). À noter que la pétanque a compté parmi les jeux olympiques. Ce sont tous des jeux d’adresse qui se pratiquent debout. Et ils ont tous le droit d’avoir une fiche sur TT :grin:

Tu noteras que je n’ai pas répondu directement à la question car mon cerveau a tendance à se recentrer naturellement sur les critères les plus au centre (voir mes messages précédents)