Terrible ! Et excellemment réalisé !
Je retiendrai en particulier de ce Tour, le lynchage médiatique de Rasmussen, particulièrement par France 2 et 3 ayant entrainé l’exclusion d’un coureur qui n’a pas jamais détecté comme dopé. Une justice du “on dit” qui a fait couper dans le temps bien des têtes à des innocents.
La deuxième chose c’est l’influence sur les spectateurs du harcèlement sordide des média sur Rasmussen. Une bonne quantité de braves gens ont suivi aveuglément la condamnation (bien que les média vous dirons qu’ils ne l’on pas condamné mais seulement suspecté fortement et aussi qu’il n’était pas gentil, qu’il était taiseux et menteur). Résultat un homme conspué comme au bon vieux temps, un homme dégradé sans preuve. Hypocrisie des organisateurs du Tour : c’est le patron de l’équipe qui l’a licencié, la société du Tour et les journalistes n’y sont pour rien (bien voyons !)
Vive les franchouiard et crève le Tour de lyncheurs !
Rasmussen est peut-être coupable mais on ne peut pas condamner sans preuve. Il n’y a pas de preuves concrètes, Rasmussen est donc innocent et c’est le réel vainqueur du Tour de France.
Il faut aussi noter que Rasmussen a été exclu lorsque sa victoire était définitivement acquise après les Pyrénées. Avant, les commentateurs de la télé affirmaient que ce serait bien qu’il ne passe pas les Pyrénées avec le maillot jaune. C’est-à-dire que s’il n’avait plus eu de chance de remporter le Tour, sont exclusion n’aurait plus été nécessaire. Quel courage dans les prises de décisions !
Tout ça pour laisser la victoire à un coureur impliqué dans l’affaire Puerto et qui est le seul dont le nom est dans le dossier à avoir encore la possibilité de courir (contrairement à Heras, Beloki, Ulrich, Basso…)
Il faut à mon avis arrêter de taper sur le Tour de France en particulier et le cyclisme en général, car au moins, dans ce sport, quelque chose est tenté contre le dopage !
On ne le dit pas assez, quand on trouve des dopés, c’est qu’on les cherche. Il y a encore de nombreux sports qui n’ont recours qu’au contrôle urinaire et ne pratiquent même pas les contrôles sanguins, alors comment peuvent ils trouver des cas positifs ?
On le sait tous, les contrôles urinaires ça sert surtout à détecter des substances qui sont supplantées - et de loin - par d’autres bien plus efficaces uniquement détectables par un contrôle sanguin (je ne parle même pas des substances indétectables).
Quand les sports à “gros budgets” s’y mettront, là on aura des surprises.
kirk hammett dit:Il faut à mon avis arrêter de taper sur le Tour de France en particulier et le cyclisme en général, car au moins, dans ce sport, quelque chose est tenté contre le dopage !
Je n'ai rien à redire sur le fait que le cyclisme est le sport qui lutte le plus contre le dopage (avec peut-être l'athlétisme).
Mais ce n'est pas une raison pour faire n'importe quoi en autorisant un coureur à participer au Tour puis en attendant voir s'il va lacher son maillot jaune et voyant qu'il va le conserver jusqu'à Paris le faire chasser du Tour et côté média inciter la foule à le conspuer sous le seul prétexte qu'il n'est pas gentil et qu'il ne communique pas.
De toute manière Rasmussen à juste titre va porter l'affaire devant les tribunaux mais la ficelle de faire virer le coureur par son équipe au lieu que les organisateurs du Tour le fassent eux-même fait que l'affaire ne touchera pas la société privée du Tour de France (la plus grande caravane publicitaire au monde

C'est ce procédé déloyal ainsi que le comportement des média et de la populasse que je dénonce.
Lutter contre le dopage ne peut en aucune mesure permettre d'exclure un coureur qui n'a jamais été contrôlé positif et ceux qui trouvent cette exclusion légitime, je leur souhaite de connaître un jour le banc des accusés sans preuves. Il y a une justice, il faut la respecter.
Le problème que je soulève n'est pas celui du dopage mais de la justice expéditive, mais comme je l'ai souligné le consensus entre l'équipe Rabobank et le Tour contourne ce problème d'injustice, il ne s'agit plus que d'un problème interne à Rabobank amenant à un licenciement. Et maintenant Rasmussen, sali par les biens pensants, n'a plus qu'à se démerder à faire laver son honneur par des avocats mais le Tour ne risque rien n'ayant bien sûr rien à voir avec cette affaire.
Hypocrisie quand tu nous tiens !
Cher Monsdieur Damon,
Dans le fait, si j’ai bien tout compris, l’organisation du tour ne savait pas que Rasmusen allait prendre le départ avec une sanction de l’UCI et de sa fédération. Ils ont appris durant l’épreuve que le coureur était interdit de compétitions futures par sa fédération… D’ailleurs, les organisateurs ont dénoncé une intention de nuire de la par de l’UCI en annoncant tout ça juste quand il Rasmunsen avait le maillot jaune. L’équipe Rabobank a licencié le coureur quand ils ont eu des preuves de mensonge de la part de leur coureur qui disait être au Mexique alors qu’un consultant pour une chaine italienne l’a vue s’entrainer en Italie.
Tout cela ressemble à une belle partie de diplo avec des coups bas et des dommages collatéraux comme on dit…
Je pense que les pauvres spectateurs que nous sommes n’avont pas tous les éléments pour juger dans un sens ou dans l’autre qui que ce soit…
Bien à vous de cordialement
Monsieur Phal
Damon dit:
Mais ce n'est pas une raison pour faire n'importe quoi en autorisant un coureur à participer au Tour puis en attendant voir s'il va lacher son maillot jaune et voyant qu'il va le conserver jusqu'à Paris le faire chasser du Tour et côté média inciter la foule à le conspuer sous le seul prétexte qu'il n'est pas gentil et qu'il ne communique pas.
"il n'est pas gentil et il ne communique pas" dis-tu? Il se moque du monde, oui !
Avant de détailler ta citation ci-dessus tu soulèves le problème de la présomption d'innocence de Rasmussen. Il y a quand même un problème : c'est que Rasmussen est coupable. Coupable d'avoir menti ou passé sous silence ses lieux d'entrainement (il l'a avoué à la Rabobank et c'est pour ça que son employeur l'a viré, aussi certainement sous la pression d'ASO comme tu le suggères à juste titre, sûrement - ASO = organisteur du Tour). Cette culpabilité d'omission-mensonge lui a très officiellement coûté des avertissements. Il n'est donc plus question d'innocence mais de culpabilité, même si ça n'est pas de dopage, et cela tous les spectateurs du Tour le savent donc sifflent et huent Rasmussen.
Mentir-ommettre sur ces lieux d'entrainement lui a fait loupé des contrôles anti-dopage inopinés une semaine avant le départ du Tour. Quel est l'intérêt d'éviter des contrôles inopinés quand on n'a rien à se reprocher? La question reste posée, même si on ne peut pas accuser de dopage avec ça.
Une éventualité peut-être celle-ci : je prends le risque d'un avertissement (très anodin) mais en attendant j'évite des contôles inopinés et me dope, j'augmente ainsi mes performances de manière conséquente sur le Tour (sans que ce soit détectable) afin d'en tirer moults avantage dont la renommée et le fric ne sont pas des moindres (sans commune mesure avec les sommes touchées dans d'autres sports, mais très importantes sur le Tour pour le milieu du cyclisme).
Mais on ne pourra pas le juger là-dessus. On retiendra juste sa culpabilité avérée, et sanctionnée, d'omission-mensonge.
En ce qui concerne ton extrait de citation : pourquoi a-t-il particpé au Tour? ASO n'avait pas été prévenue de la culpabilité de Rasmussen d'omission sur ces lieux d'entrainements. Donc ASO n'avait aucune raison de refuser l'accès du Tour à Rasmussen. Quand ASO l'a appris, pendant le Tour, ils ont eu l'impression d'avoir été grugé par l'UCI (voir plus bas) et ont certainement fait pression sur Rabobank, comme tu le dis, pour faire virer ce tricheur (c'est ASO qui parle, pas moi) qui nuit à l'image du cyclisme et du Tour.
UCI : Union Cycliste Internationale. Qui n'a pas prévenu ASO, vraisemblablement à cause de la très mauvaise entente entre ces deux organisations, alors qu'elle l'aurait dû car
" l'article XIV.8.220 stipule que tout coureur qui échappe à un contrôle inopiné durant les quarante-cinq jours précédant un grand tour ne peut prendre le départ - le Danois était dans ce cas".
Si l'UCI avait fait son boulot et n'avait pas gardé secrète cette information, Rasmussen n'aurait pas pris le départ du Tour et n'aurait pas eu à subir les sifflets des spectateurs.
Pourquoi l'UCI n'a pas prévenu? Il faut lui poser la question. Le Tour est-il trop puissant pour elle, lui fait de l'ombre au point qu'elle veuille ternir l'image du Tour? Veut-elle vraiment radicalement et rapidement lutter contre le dopage? L'UCI aurait-elle des intérêts financiers avec certaines équipes privées sulfureuses pour "justifier" son laxisme dans cette lutte?
On n'est certainement pas au courant de tout mais une chose est sûre : Rasmussen est bien coupable d'omission (et peut-être de mensonge, on le saura bientôt) et cela lui a valu des sanctions.
Une dernière chose : lorsqu'un coureur n'indique pas son lieu d'entrainement, il a un avertissement. Au bout du troisième il est considéré comme dopé, d'après le règlement de L'UCI. Rasmussen a eu deux avertissements. Il se pourrait même qu'il en ait eu deux autres d'après certains directeurs sportifs. Si cela est avéré (on le saura dans quelques jours) Rasmussen sera officiellement considéré comme dopé.
Ah, ben pendant que je pianotais Phal a dit certaines mêmes choses que moi.
Mais j’ai plus développé, quand même… , hein ?
Monsieur Phal dit:Cher Monsdieur Damon,
Tout cela ressemble à une belle partie de diplo avec des coups bas et des dommages collatéraux comme on dit...
Je pense que les pauvres spectateurs que nous sommes n'avont pas tous les éléments pour juger dans un sens ou dans l'autre qui que ce soit...
Je suis entièrement d'accord avec ce que vous écrivez. Simplement en tant qu'individu, je me permets de constater qu'on a sorti astucieusement Rasmussen du Tour alors qu'il n'était pas dopé (controles négatifs) uniquement lorsque le Tour était dans sa poche et j'affirme que l'histoire du mensonge c'est de la foutaise sinon l'exclusion aurait été prononcée non pas par Rabobank mais bien par les responsables du Tour et bien avant la dernière étape de montagne.
D'autre part, il semble assez simple de prouver que l'on se trouvait au Mexique (tampon sur passeport, utilisation carte bancaire et toout autre signe de passage imaginables). Donc les organisateurs du Tour pouvaient éclaircir la situation bien avant le col d'Aubisque, mais ils ne l'ont pas fait et on a simplement sorti un indicateur italien providentiel.
Attendons la réaction de Rasmussen.
Denis, tout ce que tu as écrit je l'ai aussi lu et entendu, ça ne change rien à ma position par rapport au comportements vis-à-vis de Rasmussen. Et quant à justifier le comportement de certains spectateurs des bords de routes, ce n'est absolument pas possible. Maintenant si demain on apporte la preuve que Rasmussen était dopé, cela ne changerait encore rien à ma position sur le lynchage organisé pour des raisons politiques probablement comme l'a écrit M. Phal.
Damon dit:Je suis entièrement d'accord avec ce que vous écrivez. Simplement en tant qu'individu, je me permets de constater qu'on a sorti astucieusement Rasmussen du Tour alors qu'il n'était pas dopé (controles négatifs) uniquement lorsque le Tour était dans sa poche et j'affirme que l'histoire du mensonge c'est de la foutaise sinon l'exclusion aurait été prononcée non pas par Rabobank mais bien par les responsables du Tour et bien avant la dernière étape de montagne.
Bon, alors reprenons chronologiquement les choses :
- Rasmussen a 2 avertissements de l'UCI (non envoi de son lieu de résidence, controle manqué)
- Il a également 2 no-show de la fédé damoise pour controle manqué (fédération qui ne peut pas donner d'avertissements, qui a transmis l'info à l'UCI, qui n'a pas converti les no-show en avertissement officiel)
N'ayant que 2 avertissements officiels, légalement, il pourrait avoir le droit de prendre le départ, exepté le fameux réglement de l'UCI stipulant qu'un no-show dans les 45 jours précédent un grand tour peut entrainer l'exclusion de ce Tour (réglement que l'UCI s'est refusé à mettre en application, d'ailleurs, il va disparaitre sans doute prochainement, au bénéfice exclusif du réglement stipulant 3 avertissements = condamnation)
Au moment du départ, l'UCI est au courant (mais ne veut rien faire), Rabobank est au courant (mais préfère le garder en course), Rasmussen est au courant bien sur, des rumeurs circulent un peu au Danemark (des références aux Men in Black, mentionné par Mme Griper, Rasmussen ayant été vu s'entrainant sans la tenue officielle Rabobank), les médias en général ne savent rien, pas plus que le Tour.
Dès que Rasmussen fait son numéro et prend le maillot jaune, après, ça bouge au Danemark, les journalistes veulent confirmer l'info, la fédé danoise l'exclut de la liste des sélectionnables pour le Mondial, et les Jeux (mais là-dessus, le comité olympique danois dit que c'est à lui seul de décider, et qu'il n'y a pas de raisons de l'exclure). C'est pendant cette fameuse étape qu'en direct sur la Rai, Cassani dit avoir croisé Rasmussen d'entrainant sous la pluie dans les Dolomites au mois de juin (à l'époque ou il était sensé être au Mexique, mais Cassani ne savait pas que l'histoire allait exploser, il voulait juste meubler, et parler un peu de Rasmussen, connu pour être très méticuleux, pointilleux, et courageux pour s'entrainer sous un déluge dans le Dolomites, bref, il lui rend hommage).
Une fois l'histoire "sortie", que faire ?
L'UCI se refuse toujours à appliquer son règlement, le jugeant trop dur, Rabobank ne veut pas se séparer de son maillot jaune, jugeant qu'il a légalement le droit d'être là. L'organisation du Tour voudrait bien l'exclure bien sur, sauf que s'ils décident de l'exclure, il y a la possibilité de porter l'affaire devant le TAS (Tribunal Arbitral du Sport) dans l'heure, qui rendra évidemment un arrêt décrétant que légalement, Rasmussen peut courir.
La course continue, Rasmussen cherche à s'expliquer, des journalistes danois entendent parler des commentaires de Cassani, se renseignent. L'oinfo revient au manager de la Rabobank, qui se fait confirmer l'histoire. Il demande ensuite à Rasmussen si c'est vrai. Celui-ci aurait avoué. A partir de ce moment, il n'est plus coupable d'un manquement vis à vis de son employeur et des instances internationales, mais bien d'une faute grave vis à vis du réglement. Bref, la seule solution pour Rabobank, c'est l'exclusion.
Quand à dire que s'il avait perdu son maillot jaune avant les Pyrénées (dans le clm par exemple), alors, ASO n'en aurait rien eu à foutre, il aurait tout de même été porteur du maillot à pois

D'ailleurs, je vois mal un "complot" attendant la fin des Pyrénées pour sortir l'histoire de Cassani, c'était une déclaration publique, noyées au milieu d'heures de direct, mais si un responsable d'ASO (qui ne doivent pas regarder la RAI à mon avis) en avait connaissance avant, ils auraient agis plus tôt, pour éviter le tour qu'a pris l'affaire.
Pour en revenir à Contador et l'affaire Puerto, je n'ai rien lu récemment, mais initialement, il était bien listé, mais a été retiré de la liste (et ce, avant le Tour 2006), car son nom apparaissait seulement dans des écoutes téléphoniques, et uniquement au sujets de résultats (aucune autres allusions). Ensuite, il y a visiblement des flacons marqués des initiales PC...
Et pour conclure sur les relations UCI - ASO (et les autres organisateurs des grands tours), l'UCI veut imposer un système appelé Pro-Tour qui ne plait pas aux organisateurs (pour diverses raisons, car ça empiete sur leurs resposabilités, ça leur impose des choses dont ils ne veulent pas, et autres, l'historique du contentieux est assez long). Du coup, il y a un conflit ouvert, c'est pourquoi ASO soupçonne ouvertement l'UCI d'avoir caché l'avertissement de Rasmussen, et de ne pas avoir agi, en attendant de sortir l'affaire pendant le Tour (Rasmussen étant un prétendant sérieux au maillot à pois). Mythe ou réalité ? En tous cas, l'UCI avait sérieusement préparé le terrain avec les déclarations de Mme Griper ("il y a des favoris au Tour qui ont des résultats non négatifs, il y a des rumeurs de Men in Black, s'entrainant en secret"...) sans agir concretement ensuite.
Anecdote, l'année dernière, dans le but de contrer ASO, l'UCI voulait mettre le Tour d'Allemagne en concurrence frontale avec le Tour de France, avec l'étiquette Pro-Tour, les équipes du Pro Tour auraient du aller au Tour d'Allemagne (obligation Pro Tour). Bref, l'UCI était prête à aller au clash. Cette année, l'Allemagne est en tête des pays impliqués contre le dopage, à tel point que les organisateurs ont annoncés qu'ils refuseront Astana suite au controle de Kessler et Vinokourov. Bref, une position encore plus ferme que ASO.
Al1_57 dit:Arfff le cyclisme...
...
Très bonne analyse.
Le dopage est une institution dans le cyclisme. Cela a toujours fait partie du jeu.
Le problème qui s'est posé pour le cyclisme c'est d'une part l'escalade du dopage (parrallèlement à l'arrivée de très grosse sommes d'argent ?) et d'autre part la prise de conscience du public.
Aujourd'hui on change les règles, on dit aux cyclistes " hey! les gars faut plus se doper c'est terminé. Si vous le faites vous serait punis. Par contre coco tu continues à faire le boulot, hein, pas de blague !".
A leur place vous feriez quoi ?
Bein comme partout y'en a qui disent :" Ah OK, ce sont les nouvelles règles, je joue le jeu" et d'autre qui disent " ...font ch.. les c... ça fait 15 ans que je fonctionne comme ça, vont pas venir m'emm... maintenant. Y'a qu'a pas se faire chopper."
Faut juste laisser le temps pour que les premiers deviennent majoritaire sur les seconds ... ça peut être long.
Yep…
Ce matin, j ecoutais le gars qui a fait la boucle un jour avant le peloton et tout seul sans dopage en partenariat avec le chu de toulouse, bah il y est arrivé !
Moi, je trouve que l’idée de revenir aux équipes nationales est plutôt excellente…
forest dit:Yep...
Ce matin, j ecoutais le gars qui a fait la boucle un jour avant le peloton et tout seul sans dopage en partenariat avec le chu de toulouse, bah il y est arrivé !
Moi, je trouve que l'idée de revenir aux équipes nationales est plutôt excellente...
Il y a aussi plein de coureurs professionnels qui arrivent à faire le Tour sans dopage.
Le Tour de France est la plus grande course cycliste du monde mais en dehors de ça c'est une course comme une autre. Si on met des équipes nationales (comme au bon vieux temps) il faut le faire pour les autres courses. Le problème c'est : comment fait-on pour financer tout ça? Actuellement le cyclisme mondial est financé par des sponsors privés (d'où cette course à la performance et au dopage, certainement) car il n'y a pas de recettes de spectateurs comme dans la plupart des autres sports professionnels (avec stade, entrée payante...).
Ensuite, chaque équipe ayant 9 coureurs, il faut accepter qu'il n'y ait plus que 9 coureurs français, alors qu'il y en avait plus de 30 à ce Tour 2007. Les autres pointent au chômage?
Revenir aux équipes nationales, pourquoi pas mais il y a énormément de choses à repenser. Tout, à repenser, surtout le financement. C'est pas gagné.
Merci pour ces précisions très intéressantes, Fadest.
Le Glaude dit:Bein comme partout y'en a qui disent :" Ah OK, ce sont les nouvelles règles, je joue le jeu" et d'autre qui disent " ...font ch.. les c... ça fait 15 ans que je fonctionne comme ça, vont pas venir m'emm... maintenant. Y'a qu'a pas se faire chopper."
Faut juste laisser le temps pour que les premiers deviennent majoritaire sur les seconds ... ça peut être long.
Ou bien attendre qu'un nouveau Tom Simpson y laisse sa vie...
Très bon résumé sinon Fadest.
Je vais pas pleurer sur le sort de Rasmussen en tout cas. Quant a Contador, il me plait bien mais a 24 ans, pour son premier tour de France, je ne me fais aucune illusion...
Denis dit:forest dit:Yep...
Moi, je trouve que l'idée de revenir aux équipes nationales est plutôt excellente...
Ensuite, chaque équipe ayant 9 coureurs, il faut accepter qu'il n'y ait plus que 9 coureurs français, alors qu'il y en avait plus de 30 à ce Tour 2007. Les autres pointent au chômage?
Revenir aux équipes nationales, pourquoi pas mais il y a énormément de choses à repenser. Tout, à repenser, surtout le financement. C'est pas gagné.
A l'époque des équipes nationales, il y avait certes l'équipe de France (ainsi qu'une équipe B suivant les années je crois), mais également des équipes régionales (Bretagne, PACA). On pourrait imaginer une équipe Poitou-Charentes, pour sur

Pour les "petits" pays, il y avait des équipes trans-nationales je crois.
Maintenant, le cyclisme s'est internationalisé (il y a 40 ans, les pays de l'est restaient derrière le mur, et d'autres comme l'australie, les états-unis, l'afrique du sud n'avaient pas de cyclisme sur route pro compétitif...).
Le retour aux équipes nationales est une sorte de serpent de mer qui ressurgit régulièrement. Une fausse bonne idée à mon sens. Ce n'est pas parce que ça a marché 2 fois (au début pour susciter l'intérêt, dans les années 30 pour casser les "mafias" de 30 coureurs individuels, mais tous reliés à 1 marque de cycle, et donc formant une équipe de facto) que ça marchera dans ce cas là. Et surtout vouloir flatter le nationalisme des spectateurs pour sauver le Tour ne me semble pas très sain. Je n'ai pas envie de remplacer dans les journaux les problèmes liés au dopage par ceux de St6etienne, ou ce qu'a pu connaitre le Tour d'Italie il n'y a pas si longtemps (alors que ce n'était pas des équipes nationales).
Ce n'est pas l'argent ou les sponsors qui conduit au dopage, c'est une culture et une "tradition". Dans le cyclisme, elle surgit au grand jour contrairement à d'autres sports, mais ce n'est pas en niant le passé qu'on aide le futur. BRef, si les "grands anciens" arrétaient de taper sur les coureurs actuels, flattant le public en le laissant croire que "c'était mieux avant", si les journalistes arrétaient de situer dans les articles de vulgarisation le début du problème historiquement à 98 et (enfin, ils ont gagnés 2 ans dans leurs articles cette année, suite aux cas Ullrich et Riis), ça irait sans doute mieux pour les coureurs actuels qui se prennent sur la gueule tout le ressentiment de dizaines d'années, alors que globalement, ils sont sans doute pas plus pire qu'avant.
Finalement, le retour aux équipes nationale, quand on voit l'adhésion qu'a réussie à obtenir la France en 98 ou surtout l'Italie en 2006 (juste avant le mondial, les italiens étaient massivement dégoutés du foot, suite aux affaires, les résultats de la Nazionale leur a fait tout oublier), c'ets sur que c'est tentant aux yeux des organisateurs du Tour. Mais c'est une mauvaise idée tout de même

grojaky dit:Ou bien attendre qu'un nouveau Tom Simpson y laisse sa vie...
Il y a eu quelques morts "inexpliquées" sur des terrains de foot ces dernières années, mais sans réelles suites. JE n'ose imaginer la déferlante médiatique si c'était le cas dans le vélo. Enfin si, c'est arrivé à un jeune avant une course, on en a parlé beaucoup plus, et des enquêtes policières ont été menées, comme pour les autres probablement, la différence, c'est qu'on avait le droit aux résumés dans les journaux

forest dit:Yep...
Ce matin, j ecoutais le gars qui a fait la boucle un jour avant le peloton et tout seul sans dopage en partenariat avec le chu de toulouse, bah il y est arrivé !
Moi, je trouve que l'idée de revenir aux équipes nationales est plutôt excellente...
Ouaip, j'ai suivi tous les jours les étapes de Guillaume Prébois. Et effectivement le tour est jouable sans produit dopant. Apparemment les gens étaient étonnés du peu de poids perdu sur les 3 semaines.
Au final, il perd 10 km/h de moyenne sur le maillot jaune (~30 km/h contre ~40 km/h).
Une interview
intéressante de Benoit --> http://www.lemonde.fr/web/chat/0,46-0@2-676968,55-937074,0.html?xtor=RSS-3208
Aucun intérêt de suivre cette course de drogués.
Le cyclisme deviendra (peut-être… car perso’ je n’aime pas) intéressant le jour où les contrôles seront systématiques sur TOUS les participants 1 semaine AVANT l’épreuve quelle qu’elle soit, puis la veille, puis le matin du départ et ainsi de suite tout au long de l’épreuve avec renvoi immédiat de l’équipe toute entière sans discuter 3 heures dans le vent + amende et interdiction de participer à la prochaine épreuve du calendrier, voire même interdiction de participer l’année suivante !
Ca me fait toujours marrer de voir le bordel que ce genre de truc peut faire… Sauf que si on le voulait vraiment, il n’y aurait plus de dopage dans ce sport (comme plus de tabac, de mecs bourrés dans les boites de nuit, de dangereux récidivistes…etc)
Quelle hypocrisie !
Après si les mecs sans médocs sont incapables de faire plus de 150 bornes par jour, alors qu’on leur foutent la paix avec des épreuves de plus de 200km pendant 3 semaines ! La course serait sans doute plus intéressante avec des étapes certes plus courtes, mais où la Team pharmaceutique ne feraient pas tout ! Parce que tenir à ce rythme là, tu m’étonnes qu’ils sont pas nets !
+
(ça a peut-être déjà été dit mais 10 pages c’est long à lire, sorry )
Très bonne analyse de fadest, donc merci.
Mais pour être plus complet je dirais que le problème est global et il n’est pas seulement lié au vélo. On en parle plus pour le vélo car c’est devenu vraiment flagrant et il y a eu une volonté malgré tout louable de freiner un peu cette course dans la course : qui se dopera le mieux?
Je l’ai déjà dit et je le pense sincèrement : arrêtons de croire que le dopage ou la triche, ne se limite qu’a quelques cas isolés, dans certains sports. Je crois fermement que le trop de médiatisation/pognon/enjeux nationaux ( sisisi Mr girafe : les pays sont fiers de gagner, à voir les anciens pays de l’est qui étaient prêt à pratiquement tout pour que leurs athlètes gagne et aujourd’hui la chine cf nageuse chinoise par exemple) poussent la plupart des sportifs à recourir à des “aides” médicamenteuses. Ne soyons pas naïf : les meilleurs deviennent des “demi-dieux”, des symboles, c’est tout de même grisant, qui n’est pas prêt à franchir la ligne rouge pour atteindre ce statut?
Je crois qu’il faut ouvrir les yeux remettre tous les records mondiaux à plat qu’aucun athlète normal ne peut égaler et contrôler partout de manière régulière, intégrer cela de manière culturel, on est sportifs de haut niveau, on doit se faire contrôler de manière inopiner x fois par ans et tout tricheur convaincu doit être exclu une bonne fois pour toute.
Sinon eh bien on accepte et on arrête l’hypocrisie : oh le méchant tricheur il s’est dopé c’est pas bien, car lui il n’a pas eu de bol et le reste passe