les consignes de vote de bayrou au 2ème tour

Ils sont des hommes et des femmes qui, chaque fois qu’on les écoute parler, ont l’air plein de bon sens et de logique sur quasiment tout ce qu’ils disent :

Laguillier - Delors - Rocard - Bayrou - Giscard - Veil - Barre - Séguin - Le Pen

Pour qualifier ces personnes, on peut dire que soit elles n’ont jamais eu de responsabilité politiques, soit elles sont allées tellement haut que maintenant elles sont libres et ne cherchent plus aucun mandat !

Cette année, pour la campagne, chacun parle tout seul, on ne peut plus confronter les idées, il n’y a quasiment plus de débat entre hommes politiques de différents partis mis au même niveau dans une même émission. Chacun peut dire ce qu’il veut soit pour capter un électorat qui lui manque pour accéder au pouvoir, soit par liberté de penser ce qu’il veut.

Je trouve Bayrou très bien, en toute généralité, mais sa campagne de coalition gauche/droite n’est pas honnête.
Ce n’est pas comme une union UMP+UDF ou Verts+PC+PS, où on essaie de prendre le meilleur de chaque parti, c’est une coalition de gens issus de gauche comme de droite (pas forcément les meilleurs) autour d’un nouveau parti du centre qui adopte le programme actuel de l’UDF…

Il n’y a plus d’indépendance des partis, il n’y a plus qu’une pensée unique créditée par l’arrivisme de gens de gauche, de l’UDF et de l’UMP qui se reconnaissent dans la majeure partie du programme de l’UDF et de Bayrou.

C’est la même distinction qu’entre un élu trostkiste et un élu socialiste qui a été trostkiste. Ce qu’il était finalement importe peu, l’important c’est qu’il ait évolué socialiste…
Pour Bayrou, peu importe l’origine de ses compagnons, l’important c’est qu’ils deviennent centre-droit et crédibilisent son action.

MrGirafe dit:Pour Bayrou, peu importe l'origine de ses compagnons, l'important c'est qu'ils deviennent centre-droit et crédibilisent son action.


Pas d'accord. Je trouve son action crédible, en prenant le meilleur des compétences de chaque bord. Aucun besoin d'avoir une tutelle politique, l'important est de dépasser les clivages.
Je pense qu'il a raison d'aller dans ce sens.

Et sa fameuse "vague" qui monte, je crois qu'elle va se transformer en tsunami !
:P

Avant Bayrou, il y a déjà eu un candidat,ancien ministre , “au dessus” des partis, soutenu par l’UDF et qui pratique une “certaine” ouverture: Raymond Barre

Yep…

Ludo le gars dit:Et sa fameuse “vague” qui monte, je crois qu’elle va se transformer en tsunami ! :P


J’pense aussi. Et ça me fait plus que plaisir…
Et comme disait Lafesse : “Pourvu que ça dure !”

Ludo le gars dit:, en prenant le meilleur des compétences de chaque bord.


Tu penses à qui en particulier?

Il y a beaucoup de choses sympathiques chez Bayrou, que ce soit dans sa démarche ou son discours. Je pense toutefois que son audience va se dégonfler lorsque l’on va se rapprocher de l’échéance et que le clivage gauche-droite va se durcir.

Je suis prêt à prendre les paris, et tant pis si je me plante ^^.

Un phénomène à peu près similaire avait eu lieu aux précédentes présidentielles avec Chevènement, dont les sondages étaient montés en flèches, et qui s’est dégonflé rapidement.
Aux fans de Bayrou, à votre avis, qu’est-ce qui peut faire que cela ne soit pas pareil ici?

Je ne parle que des présidentielles, pour les législatives, évidemment, cela n’a rien à voir, on vote pour qui on veut (j’explique tout cela sur mon site).

Pour l’instant, Le Pen n’est pas candidat, il n’a pas ses signatures et on peut dire qu’il ne fait pas beaucoup campagne.
Pas mal de personnes sondées disent qu’ils voteraient Bayrou par défaut, car on en entend beaucoup parler. Je ne pense pas que cela soit le cas ici sur Tric Trac :D

Bayrou ne peut pas passer de 6% à 20% en 5 ans avec le même discours de grande coalition gauche-droite qu’il y a 5 ans. La campagne officielle va passer par là.

Je pense que les électeurs de droite prennent un gros risque en votant Bayrou et non pas Sarkozy.
Quant à ceux de gauche… Je ne comprends pas leur geste. (certains me disent que Royal est à la droite du PS, donc ils préfèrent voter Bayrou, qui lui est au centre-droit, ce qui est déjà assez éloigné du centre gauche, lui même éloigné du PS…) Mais après tout, tant pis pour eux, ils ont déjà eu 2002 !

Le Pen va continuer à augmenter son score petit à petit.

Je rappelle les sondages de février 2002 : Le Pen 11% Le Che 11%
et les sondages du 15 avril 2002 : Le Pen 10,5% Le Che 8,5%

Enfin, la candidature de Raymond Barre n’avait rien à voir avec la candidature Bayrou.

MrGirafe dit:Enfin, la candidature de Raymond Barre n'avait rien à voir avec la candidature Bayrou.


+1

Bayrou: Du raisonnable sans imagination

De notre correspondant à Paris, Antoine CLAUSE

· Pas de bilan et peu de programme

· La spécialité du candidat UDF: Le discours antimédia

François Bayrou aime le poker. Il lui arrive souvent, tard la nuit, avec son vieux copain le député Maurice Leroy, de refaire le monde. Ils ne s’arrêtent pas avant le matin. Bayrou joue l’élection présidentielle comme une partie de poker. Toute la table sait qu’il n’a pas de jeu, mais il a tellement l’air d’y croire qu’on le suit, sans trop oser le relancer. On le regarde grimper dans les sondages et les Français le croient presque quand il affirme tranquillement qu’il sera président de la République, quel que soit le candidat au second tour contre lui!

C’est en tout cas du jamais-vu: les Français pourraient éventuellement envoyer à l’Elysée le seul homme politique dont ils sont sûrs qu’il n’aura jamais aucune majorité politique pour gouverner. François Bayrou a beau dire que Dominique Strauss-Kahn ou Jean Louis Borloo seraient de parfaits Premiers ministres, ça ne lui fera pas une majorité à l’Assemblée nationale. Sauf, bien sûr, en cas de raz de marée UDF législatives, ce qui est aussi probable qu’un titre de champion de France pour le PSG cette année.

Si François Bayrou est élu, c’est donc la crise politique.

Seulement voilà: avec une modeste paire en mains, le Béarnais s’est emballé, il a renchéri et il ne peut plus s’arrêter. Sa survie politique ne tient plus qu’à une seule chose: être présent au second tour. S’il n’y est pas, son groupe politique sera laminé aux élections législatives qui suivront: Nicolas Sarkozy, qui lui a déjà volé bon nombre de ses élus (Robien, Santini, Blanc), prendra un plaisir immense à achever l’UDF en mettant des candidats partout contre elle, quitte à faire élire des socialistes.

Mais il y a encore plus surprenant dans l’envolée actuelle de François Bayrou: il n’a ni bilan, ni programme original. Un exemple pour le bilan? En 2002, François Bayrou faisait campagne en se déplaçant dans un bus roulant au colza.

· Personnage un peu fade

A l’intérieur, son staff de campagne, qui avait le temps de s’ennuyer, a, pendant des semaines, essayé de faire des fiches sur le bilan du candidat. Ils ont finalement jeté l’éponge, leur candidat n’ayant jamais rien fait, ni au ministère ni au Conseil général. C’en est même extraordinaire: alors que tout homme politique rêve d’une réforme qui porte son nom, Bayrou a passé 4 ans à l’Education nationale sans laisser un seul texte! Depuis 2002, le bilan ne s’est pas enrichi: pendant 5 ans il a critiqué tous les gouvernements et a voté, avec 10 autres députés UDF, les motions de censure de la gauche. Il n’a, bien sûr, pas eu le temps de proposer une seule loi. Gilles de Robien, l’actuel ministre UDF de l’Education nationale, va publier le mois prochain un livre dans lequel il explique jusqu’à quel point son ami François Bayrou est un destructeur, pas un constructeur.

Vendredi dernier il a présenté un programme économique et social encore moins excitant que celui de Raymond Barre en 1976. Du raisonnable sans imagination.

En revanche, depuis des mois, François Bayrou s’est fait une spécialité: le discours anti-média. Il veut moraliser les médias français. Là aussi le coup de poker est fabuleux. A l’origine, lors de l’université d’été de l’UDF, il avait juste voulu se venger, en direct, dans le 20 heures de Claire Chazal, du peu de cas dans lequel le tenait TF1. Il s’en est donc pris aux grands patrons de l’industrie qui mettent journaux et télévisions à leur botte. Chazal, surprise, a perdu pied devant l’attaque. Enorme succès médiatique! Et personnel. François Bayrou qui n’a jamais aimé la caméra, qui a souvent du mal à s’exprimer surtout quand il s’énerve (il a été bègue très longtemps), s’est enfin retrouvé là dans un rôle à sa mesure: il peut mordre sans vraiment être dangereux et donner de l’épaisseur à son personnage un peu fade.

Et ce qui n’était qu’une idée d’un samedi soir d’été, est devenu, depuis l’automne 2006, le leitmotiv de sa campagne. Inlassablement il martèle son intention de déposer une loi «interdisant à toute entreprise ayant des commandes de l’Etat de détenir un groupe de presse». Non seulement le PS et le PCF au temps du programme commun n’avaient pas osé aller aussi loin, mais c’est surtout totalement irréaliste et inadapté au mal qu’il veut soigner. Irréaliste car n’importe quelle PME française a eu, au moins une fois dans son existence, un contrat avec l’Etat ou une collectivité publique; cela ne peut donc être discriminant. De temps en temps, Bayrou essaie de préciser sa pensée en évoquant uniquement les groupes «vivant des commandes de l’Etat». Mais là aussi, c’est à côté de la plaque: ni Lagardère, ni Bouygues, ni Dassault, ni Pinault, ni Arnaut, ni Bolloré ne sont dans ce cas-là. Ces groupes qui contrôlent les médias français vivent essentiellement des commandes privées et de l’exportation. François Bayrou peut continuer à exposer sa loi sur TF1, tout le monde sourit en coulisses, Martin Bouygues en premier.

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Une paire de deux en mains



CE qui plaît actuellement chez le spadassin béarnais: son côté bravache, doucement rêveur, un peu décalé dans la vie politique. Et il progresse, non pas sur les voix du centre qui n’existent plus depuis longtemps en France (le dernier centriste élu, Valéry Giscard d’Estaing, l’a été grâce aux gaullistes de Jacques Chirac), mais sur celles, d’électeurs socialistes pas enthousiasmés par Ségolène et de «gaullistes» effarouchés par le libéralisme de Sarkozy. Mais tout le monde va réintégrer son camp à l’approche de l’élection, les socialistes comme les gaullistes, comme à chaque élection. Bayrou va donc faire tapis pour le 1er tour avec une paire de deux en mains.



Dans L’Economiste

Quand on lit aussi l’autre article que tu as collé ici on ne se demande pas longtemps pour qui il va voter, Antoine CLAUSE :lol:

Une telle constance dans le ton et l’argumentaire sont une belle preuve de courage et d’intelligence politique.
C’est là qu’on se dit combien certains journalistes semblent “aux ordres”.

Yep…

Ca fait de la peine de lire ce genre d’articles…
Ca apporte rien, ca détruit plus que ça ne construit !

Moi je suis d’ac’ avec Elv, pas trop dur de savoir pour qui tu penches…

bertrand dit:Bayrou: Du raisonnable sans imagination



"François Bayrou aime le poker. Il lui arrive souvent, tard la nuit, avec son vieux copain le député Maurice Leroy, de refaire le monde. Ils ne s’arrêtent pas avant le matin. Bayrou joue l’élection présidentielle comme une partie de poker. "
N'importe quoi !

" Mais il y a encore plus surprenant dans l’envolée actuelle de François Bayrou: il n’a ni bilan, ni programme original. Un exemple pour le bilan? En 2002, François Bayrou faisait campagne en se déplaçant dans un bus roulant au colza. "
Et son bilan de ministre de l'éducation nationale, c'est quoi ?

"A l’intérieur, son staff de campagne, qui avait le temps de s’ennuyer, a, pendant des semaines, essayé de faire des fiches sur le bilan du candidat.".
Son staff s'ennuie...

"Vendredi dernier il a présenté un programme économique et social encore moins excitant que celui de Raymond Barre en 1976. Du raisonnable sans imagination. ".
Le monsieur propose quand même d'arréter de taxer le travail. C'est ultra-raisonnable.

... bon j'arrête là. Ce "journaliste" est pitoyable.

Yep…

Moi, ce que je trouve pitoyable, ce sont les attaques qu’il se prend sur sa volonté de faire travailler les deux ‘grands partis’ politiques français :

:arrow: que ça fait le jeu des extrêmes alors que Sarko (pour pas le citer) pousse les maires UMP à soutenir LE PEN ! :pouicboulet:
:arrow:

:arrow: que c’est utopiste de vouloir faire travailler ensemble la droite et la gauche ! C’est vrai, vaut mieux les laisser faire et défaire ! C’est du travail aussi ! (dernier exemple avec la police de proximité supprimé par Sarko qu’il va remettre).

:arrow: qu’il n’aura pas de majorité aux législatives et donc que l’on court à notre perte (pas grave, on sait ce que vallent deux coalitions ! a fait pas peur…).

etc et etc ! Bref, mauvaise foi quand tu nous tiens !

Une demi-page d’une opignon qui détruit un homme politique :arrow:

toujours très objectif ! :?

xavo dit:
Et son bilan de ministre de l'éducation nationale, c'est quoi ?

Oui c'est vrai, ça, c'est quoi son bilan de ministre de l'éducation nationale?

Yep…

Ah… Et celui de De Robien ? Allegre ? Fillon ? Ferry ?

forest dit:Ah.. Et celui de De Robien ? Allegre ? Fillon ? Ferry ?

Ben pour ceux-là ils ont au moins une loi à leur actifs. C'est vrai pour Fillon, pour Allègre aussi. Ferry je sais pas et Robien c'est vrai en dehors de l'éducation nationnal.
On peut surement les critiquer, mais s'il y a un bilan à tirer du passage de bayrou à l'éducation nationnal, c'est quoi?
tehem dit: Robien c'est vrai en dehors de l'éducation nationnal.

Non, Robien il a refait toute l'éducation : grace à lui, on apprend à lire et à compter en primaire, avant, on savait pas !