Kouynemum dit:El comandante dit: ...en mieux des trucs sur le centre que je pense aussi..
et c'est pour ça que ce scrutin commence à réellement m'intéresser indépendamment de mes convictions profondes.
jusqu'où ira l'extrême centre ?
Jusqu'au point d'affaissement du consensus mou (et compañeros nous profiterons alors des contrad

En tout cas la presse étrangère a l'air de s'y intéresser : voici la revue de presse du jour de Courrier International
ÉLYSÉE 2007 • L'extrême centre de Bayrou commence à agacer
L'envolée de François Bayrou dans les sondages a réveillé les commentateurs étrangers. Ils commencent à trouver au "gentil garçon" des débuts quelques défauts
Après s'être rendu compte de l'existence du leader centriste, les quotidiens internationaux s'essaient maintenant à l'analyse politique sur le "troisième homme" de la campagne. Et (enfin ?) les premiers articles qui tentent la critique du personnage apparaissent. Le premier à tirer est peut-être le moins attendu. The Economist commence par expliquer qu'en France "les électeurs ont le don d'humilier les favoris et d'exalter les outsiders. Le fait est que la présidentielle se joue en deux tours et que, donc, les surprises sont toujours possibles. En 2002, la surprise avait été désagréable. Cette fois-ci, elle pourrait venir d'un homme politique connu en France pour être un gentil garçon." Quant au programme du candidat, The Economist remarque avec un certain scepticisme que "la grande idée de M. Bayrou est de réunir droite et gauche" et égraine les contradictions de ce grand écart : "M. Bayrou est un catholique pratiquant plutôt libéral sur des sujets comme le mariage gay." Et l'hebdomadaire relève même des "accents populistes" dans certaines de ses propositions : "Alors que les travailleurs français sont fâchés avec la mondialisation, M. Bayrou a rejoint les rangs de ceux qui accusent la Chine de sous-évaluer sa monnaie. M. Bayrou a ainsi expliqué que le yuan est sous-évalué de 400 % et veut accentuer la pression sur Pékin. Pense-t-il sérieusement que la Chine réévaluera assez sa monnaie pour permettre aux industriels européens de redevenir compétitif en termes de coûts ? La question mérite en tout cas d'être posée, rétorque-t-il."
The Independent aussi s'est fendu d'un article assassin sur le candidat de l'UDF. Pour John Lichfield, "la lubie Bayrou est une autre façon d'éviter le changement, pas de le provoquer". "Après les culs-de-sac de l'extrême gauche et de l'extrême droite, la France est maintenant tentée par le cul-de-sac de l'extrême centre. […] M. Bayrou a une ou deux idées assez raisonnables sur la dette nationale ou les charges liées à la sécurité sociale tueuses d'emplois. Il a quelques idées antédiluviennes et corporatistes sur l'agriculture et l'éducation. Il n'a pas la base politique nécessaire pour opérer les changements économiques et sociaux dont la France a besoin et qu'elle réclame. Son parti, l'UDF – les restes de la coalition antigaulliste de droite et du centre fondée par Valéry Giscard d'Estaing – manque d'argent. Enfin, ce parti est trop petit et désorganisé pour lui donner la majorité parlementaire lors des élections législatives de juin."
Même le quotidien espagnol ABC est agacé par l'envolée du candidat Bayrou. Ne serait-ce que parce qu'il "peut représenter une véritable menace pour Nicolas Sarkozy. François Bayrou se présente comme un centriste mais défend en réalité l'héritage de Jacques Chirac. Un héritage fondé sur une conception politique particulière baptisée le 'ninisme' par les politologues français : à savoir un hypothétique point médian qui ne permet pas d'affirmer s'il s'agit de socialisme ou de libéralisme. Mais pour ceux qui ont découvert qu'ils ne pouvaient pas voter pour une candidate aussi creuse que la socialiste, Bayrou peut représenter un choix plus présentable au sein du front anti-Sarkozy."
Sur le même thème – d'un Bayrou qui se nourrit de la faiblesse des autres – Der Standard, en Autriche, rappelle tout de même "qu'il est loin d'avoir gagné. Il s'est attiré les bonnes grâces des Français dans les derniers sondages parce que ces derniers entendent bien montrer qu'ils veulent être les seuls à décider qui sera le prochain occupant de l'Elysée". En clair, ils ne veulent plus qu'on leur serine qu'un duel Sarko-Ségo est inévitable. "Ces entêtés de Français ont donc le même réflexe qu'en 2002, lorsqu'ils ont fait sensation en portant l'extrémiste de droite Jean-Marie Le Pen au second tour - parce qu'ils ne voulaient pas d'un duel Chirac-Jospin. On est alors en droit de se demander si tout cela ne va profiter à un quatrième homme. Se pourrait-il que Nicolas Sarkozy et François Bayrou se neutralisent au point que Le Pen arrive au second tour fin avril ? Lorsque les autres candidats ne tiennent pas compte du peuple, le candidat du Front national en ressort toujours renforcé."