Le Glaude dit:Je sors légèrement du sujet mais je crois dans la vie (et donc la mort) des partis politiques.
Oui, mais le rêve américain n'existe pas.
Je ne connais pas de parti qui puisse, dans un scrutin majoritaire, passer de 6% à 24% pour le même scrutin, avec le même candidat et le même discours... Peut être qu'il y aura un événement le 22 avril, mais j'ai du mal à faire ce pari. Les voix se gagnent petit à petit.
Il n'y a que Bernard Tapie à avoir réussi à réunir autour de son charisme, dans un scrutin proportionnel, les europénnes de 1994, 12% de voix pour un parti (les radicaux de gauche, au centre gauche) qui ne fait rarement plus de 3%. Mais le candidat était nouveau et la façon de s'exprimer également.
Pour mémoire, le PC a fait 3,37% aux présidentielles de 2002 ; 5,24% aux européennes de 2004 ; 4,82% au premier tour des législatives de 2002, 3,26% au second tour (FN 1,85%, UDF 3,92%).
Il a perdu ses voix au fur et à mesure que ses membres mourraient, incapable de séduire la jeunesse terrifiée par les horreurs du bloc soviétique effondré et devenu transparent. Incapable également de montrer qu'il apportait un plus "de gauche" en gouvernant avec les socialistes. Par ailleurs, le discours du PCF qui fait plutôt appel à la raison qu'au coeur a été petit à petit mis de côté par les classes ouvrières qui se sont laissé charmer par le discours plus facile d'accès, plus simpliste, du front national (Maintenant, c'est chacun pour sa gueule).
Bref, dans notre société de consommation, où tout va vite et l'image prévaut sur le texte et la parole, le discours marxiste a du mal à trouver sa place et ne correspond plus aux valeurs consommatrices des classes les moins favorisées... et toujours pas aux classes les plus favorisées

Enfin, le PS n'a pas à s'adapter pour récupérer des voix, il doit plutôt défendre ses idées pour convaincre les gens de leur donner leur voix. Il ne faut pas inverser la donne !