xavo dit:Tu dis que les progammes n'ont pas à être pris en compte pour placer son bulletin de vote dans l'urne, non ? Du coup, parler sans arrêt des tactiques politiciennes, je n'en vois pas bien l'intérêt car ces données me semblent encore plus incertaine.
Les
programmes des partis au sens super large, on les connait, ce sont eux qui nous font choisir le candidat, ils couvrent les actes effectués au gouvernement et l'ensemble de l'Histoire du parti.
Ce sont les promesses des campagnes qui n'ont pas à être prises en compte, ces promesses de campagne qu'on retrouve dans ce qu'on appelle
programme du candidat et qui sera diffusé dans nos boîtes. Jospin en 1997 a promis plein de trucs, a fait ce qu'il avait promis et il s'est fait boulé en 2002. Chirac en 1995 et 2002 a promis plein de trucs, il a fait une politique de droite en respectant certaines promesses mais pas les plus sociales, et il a été réélu en 2002...
Dans les deux cas, l'élu a fait la politique de son camp, qu'elle soit ou non le reflet de ses promesses électorales.
Ensuite, je n'ai pas l'impression de beaucoup parler de tactiques politiciennes, j'ai plutôt l'impression de parler de comment faire quand on est un électeur pour faire le bon geste et pour mesurer le geste (et ses risques) qu'on effectue.
Je pense que les gens de droite qui vont voter Bayrou cette année vont se mordre les doigts de n'avoir ni Bayrou ni Sarkozy au second tour.
Je pense que les gens de gauche qui vont voter Bayrou seront très peu nombreux car ils ne voudront pas se remordre les doigts comme en 2002 en constatant qu'ils n'auront ni Royal ni Bayrou au second tour. En revanche, ces gens de gauche qui auront pris ce risque pourront tout de même voter Royal au second tour, des opportuniste- profiteurs en quelque sorte.
Vinz dit:contexte différent de 2002
Le traumatisme politique, selon moi, a eu lieu surtout dans l'électorat de gauche, celui de droite a plutôt rigolé (contrairement aux élus de droite qu'on voyait à la télé faire grise mine).
Chirac en 2002 ne faisait pas du tout l'unanimité dans son camp, mais il était le président en place et Jospin pareil (t'en souviens-tu ?) mais il était le premier ministre. Et chacun avait en tête la revanche de 1995. Ils étaient candidats naturels mais contestés sur le fond.
En ce qui concerne Bayrou, je regarde les chiffres des élections depuis 2002, même aux européennes, il n'y a pas eu de percée significative. La gauche a largement plus le vent en poupe que l'UDF, selon les urnes, mais pas selon les sondages. En 2004, aux européennes comme aux régionales, la gauche (ps, pc, verts prg) a fait environ 40-42% quand la droite (UMP UDF) faisait 34-38%.
Bayrou aurait gagné 6 millions d'électeurs avec le même discours, le même gars et le même parti ? S'il en gagne 3 millions, ce sera déjà très bien (pour lui) !
Enfin, sur Bayrou, si tu doutes qu'il est à droite, lis son programme et regarde les dernières lois qu'il ait voté. Il se dit lui même de droite ! IL dit que la gauche c'est "l'autre bord", il dit qu'il veut bien avec lui des gens de gauche comme de droite pourvu qu'ils acceptent son programme dans son intégralité ! On n'est pas loin du foutage de gueule tout de même, non ? Evidemment, après les élections, quand les scores seront connus, il pourra négocier, mais pour l'instant, il fait campagne clairement sur son programme de drotie, et c'est lui qui dit tout cela !
Laguillier fait les scores qu'elle veut/peut, mais il me semble que les variations en nombre de voix ne sont pas très significatives. Par ailleurs, elle est à gauche et la gauche a peur du 22 avril de 2002.
En ce qui concerne la bipolarité des électeurs, il y a des gens de gauche, des gens de droite, cela a toujours été comme cela, même si parfois on apprécie des lois de l'autre bord, le mouvement de fond est assez invariable. On peut évoluer vers un autre camp, petit à petit, mais il n'y a pas trop de yoyo...
En ce qui concerne les partis gouvernementaux.
Pour les petits partis et les partis extrêmistes, il n'y a pas de règles.