Les mentalités de joueurs qui vous font marrer, sur internet

Dans l’absolu, les consignes sont “un utilisateur peut noter un jeu comme il l’entend, même si il n’y a jamais joué” (ce qui veut dire que "j’aime pas les titre jaunes sur fond bleu, 1/10 est une notation totalement valide). Mais si les guidelines officielles pour les différentes entendent l’idée de qualité, les exemples font systématiquement référence à l’envie de jouer.

Trad à l’arrache made-in Karwill :
10 - exceptionnel. J’ai toujours envie d’y jouer, et je ne m’attends pas à ce que cela change un jour
9 - Jeu excellent. J’ai toujours envie d’y jouer
8 - Très bon jeu. J’aime y jouer. Je le suggérerai probablement, et je ne refuserai jamais une partie
7 - Bon jeu. Je suis habituellement prêt à y jouer
6 - OK game. ( :sweat_smile:) Il y a au moins un peu de fun ou de challenge, j’y jouerai occasionnellement si je suis d’humeur
5 - jeu moyen, un peu chiant, ca dépend de l’humeur.
4 - Pas très bon, il ne me plait pas mais je pourrais me laisser convaincre à l’occasion.
3 - Je n’y rejouerai probablement pas, mais on pourrait me convaincre. Mauvais
2 - Jeu extrêmement irritant, je n’y rejouerai jamais
1 - C’est pas vraiment un jeu. Vous ne me prendrez jamais à jouer à ce truc. Clairement pété.

Donc, tu en fais ce que tu veux, mais voir un jeu passer de 9 (“je saoule tout le temps mes potes pour y jouer”) à 5 (“moui, si ça peut te faire plaisir, mais après on joue à autre chose”) parce que l’on a perdu l’envie d’y jouer est totalement raccord avec le système de notation de BGG.

Et en vrai, ça m’arrange, parce que c’est un critère que je sais pouvoir noter. Je serai bien incapable de dire si Cry Havoc est objectivement un bon jeu (le matos est somptueux, les scénarios sympas, mais les règles souffrent de défaut d’équilibrage? On compare à quel jeu de référence? Et si c’est le seul jeu de ce type auquel j’ai joué?), mais si un de mes potes me dit “ça fait longtemps qu’on n’a pas joué à Cry Havoc. Tu l’as toujours, qu’on se fasse un petit scénario?”, j’y rejouerai avec plaisir → 7/10

Cette facilité d’appréciation est la raison pour laquelle toute ma ludo est enregistrée, notée et partiellement critiquée sur BGG, même les vieux machins genre “Captain Cosmos”, alors que je ne le ferais pas sur un site ayant des critères plus stricts.

Pourtant les ventes de Tesla diminuent significativement depuis quelques mois, et ça me semble être des actes individuels plutôt qu’un mouvement collectif?
Ou alors j’ai pas bien compris :thinking:

Et, plus proche de nous, il est paradoxal d’entendre à la fois “les boycotts individuels, critiques et polémiques n’ont aucun impact”, et à côté qu’ils pénalisent ou blessent injustement les auteurs/éditeurs qui en font l’objet, comme c’est parfois reproché quand une critique à l’emporte pièce est faite sur ce forum. Voire qu’un forum puisse se faire attaquer en justice pour avoir nuit au business d’un éditeur malaimé.

Les polémiques auront un impact surtout sur les petits éditeurs, sur les auteurs individuels, sur les kickstarters sortis de nulle part, plus que sur les “géants”, mais l’impact existe, sinon le sujet ne serait pas aussi sensible.

La bonne blague tesla.
En fait cela ne vient pas d’un militantisme individuel mais comme tu dis une action groupée.

ET il y a beaucoup de critères qui rentre en compte et d’ intox sur les ventes de Tesla.

Le marché de l’auto en gêneral souffre. L’effet mode de Musk et Tesla s’essouffle. L’électrique marque le pas et la concurrence chinoise fait mal.

Donc non juste les actoins individuel ne mettent pas vraiment Tesla en difficulté.

Surtout c’est sur le long terme qu’il faudra voir.

Les action contre Tesla sont en faite contre Musk.a t-il pour autant changé? Est-il moins nuisible qu’avant?

Ceux qui peuvent nuire et arrêtez Musk ce sont les pouvoirs publics et les très gros actionnaires. Pas les petits militants individuel.

Oui mais globalement vis a vis des vrais gros problèmes auquel fait face l’humanité ( répartition des richesses, justice, climat, organisation du travail et de la société) c’est un pet de lapin

Cette définition date du début des années 2000. Notre relation au jeu a bien évolué depuis.

Clairement, beaucoup de gens ne la comprennent pas comme toi.

Prenons exit : secret labs.

Nous allons supposer raisonnablement que les gens qui notent ont joué au jeu.

S’il notent leur envie d’y jouer, donc d’y rejouer, ils devraient tous mettre un. Peu de gens ont envie de rejouer à un jeu d’énigmes qu’ils ont déjà résolu.

Seulement voilà : sur les plus de 6000 personnes ayant laissé une note, moins de 350 ont laissé une note inférieure à 5 et la note globale est 7,1.
Ce n’est pas compatible avec « je note mon envie d’y jouer », mais totalement avec « je note le plaisir que j’y ai pris ».

De plus, pour ceux qui ont laissé des commentaires pour expliquer leur note, ils parlent soit de la mécanique du jeu, soit duplaisir ou déplaisir qu’ils ont eu. Pas du désir de refaire une partie, il n’y en a pas !

« Un problème systémique ne peut pas être résolu par des actions individuelles. »

Version longue :

Je trouve hilarante la réaction de l’interviewer « quoi ? Faire une loi ? Vous prônez le totalitarisme ! ». Drôle et désespérant.

J’admets que le cas des jeux “jetables” est délicat. Mais on peut avoir envie de jouer à un jeu, tout en sachant qu’on ne peut plus. “Je t’envie de découvrir cette expérience pour la première fois” est un sentiment assez courant pour les jeux narratifs, après tout.
Et oui, ça veut dire que je vais laisser une note correcte à un Unlock que j’ai déja fait et apprécié, même si je n’y rejouerai pas. “Si j’en avais l’occasion, ce serait cool de le refaire de zéro. Ou si tu me propose une autre enquête de ce type, je signe direct”

Bon, en vrai, je tourne autour du pot, mais il est évident que je suis d’accord avec toi sur le critère “j’ai pris du plaisir à jouer à ce jeu”. Mais ça ne veut pas dire que c’est un facteur immuable et intemporel. Pour moi, il est mitigé fortement par “est-ce que j’y rejouerais maintenant? Est-ce que j’y trouverais du plaisir?”

Un exemple : Car Wars, un de mes gros kiff de jeunesse. Compliqué, surdétaillé, chaotique. J’y jouais très souvent, juste pour voir comment on allait se crasher cette fois ci, ou pour tester mon dernier véhicule. 8/10 à l’époque.
Sauf que je l’ai ressorti du grenier il y a 3 ans. Et que cette partie “nostalgie” a été une Purge! Un temps de démarrage bien long, avec des rounds de 0,2 secondes où il ne se passe rien, pour finir dans le décor au premier virage après 1h de jeu (et quelque chose comme 3 secondes de temps “en jeu”).
Du coup, dois-je le noter pour le plaisir qu’il m’a apporté quand j’étais étudiant, ou pour l’ennui qu’il m’a infligé en tant qu’adulte? J’ai choisi de le noter selon ce critère qui me parait plus net : Je n’y rejouerai pas, à moins qu’un copain insiste vraiment → 4/10. Remonté à 5 juste pour faire plaisir à mon “moi” d’il y a 30 ans, mais c’est vraiment parce que je suis bien trop indulgent avec ce p’tit con.

Et pourtant, 95% de mon temps de jeu a été un 8/10. Mais ce sont les 5% “actuels” qui comptent.

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Ça je comprend, surtout sur un temps long. Quand les goûts évoluent, quand l’offre de jeux change, quand on évolue en âge…
Tu donne des exemple de car WARS, je pourrai parler d’armada, de zargos, …
En effet, aujourd’hui, 40 ou 30 ans plus tard, je ne leurs donnerai pas la même note parce que les critères ont changés pour moi, parce que je n’attend pas la même chose.
Par contre, un jeu qui est sorti il y a 5 ans, au quel j’ai beaucoup joué, avec lequel j’ai fait plein de parties heureuses, même si aujourd’hui je n’ai plus envie d’y jouer, parce que je me suis lassé, je trouverais malhonnête de lui donner une mauvaise note.

Question (je ne sait pas comment fonctionne le process de l’édition):
Estce Qu’un auteur a un droit de regard sur le fait que la DA de son jeu fasse appel à l’IA ?
Je veux dire est-ce qu’un fois qu’un contrat est signé l’éditeur peut faire appel à n’importe qui (n’importe quoi) pour illustrer, où est-ce qu’un accord est passé en amont avec l’auteur ?

Je pense que cela peut être mis dans le contrat, mais si ça ne l’est pas, l’éditeur fait ce qu’il veut.

Sur BGG j’applique la définition que BGG de la cotation, cad l’envie de jouer. Si cette envie descend ou augmente, je change les cotations en conséquence.

Je revois les cotations tous les ans, et lorsque je cherche un jeu à jouer je les ordonne par ordre décroissant de cotation, donc ça a un aspect fonctionnel pour moi.

Pour ce qui est des jeux qui ne se jouent qu’une fois, je change moins leur cotation, mais ça arrive si je le rends compte qu’il ne correspond plus à mes intérêts.

Comme quoi chacun a sa propre interprétation.

loups garou de Thiercellieux: entre 2003 et 2005 j’en ai fait un nombre incalculable de parties. J’aurais mis 10/10 c’etait innovant je trouvais ça génial.

Les grands parents l’ont découvert il y a un an, ils y jouent tout le temps dans la famille. Je passe mon tour je ne saurai plus y jouer (au vu du parcours ludique et puis overdose un moment donné) mais je vais jamais aller mettre 1 ou 2 à ce jeu. Ce serait injuste par rapport à d’ obscurs jeux pourris où je n’aurais même pas terminé une seule partie.

De la même manière, mettre une note extrêmement basse à un jeu auquel on n’a pas jouer parce que IA, parce que appli, parce que l’auteur s’est barré avec ma gonzesse… je ne trouve pas ça honnête.

C’est une bonne mesure, et je trouve même que c’est plutôt pertinent… pour soi-même.
Mais si on ne prête pas attention à la définition, à quoi correspond ce chiffre, on ne voit qu’une note, avec une moyenne, et la conclusion logique c’est “ce jeu est nul / bon / excellent”. Et je suis persuadé que 99% des gens ne regardent que le chiffre, sans chercher à savoir à quoi il correspond, ce qu’il représente.

Ce serait intéressant d’avoir 2 notations : une note “objective”, moyenne des notes accordées au jeu pour ses qualités intrinsèques, et une autre plus subjective, reflet de l’envie de jouer.
On pourrait alors dire “objectivement, le jeu est bon : la mécanique fonctionne, le matériel est bien réalisé, etc (8/10). MAIS pour ma part, je n’ai pas vraiment envie d’y (re)jouer parce que je n’adhère pas à la DA/au thème/au gars qui m’a expliqué les règles/à ma belle-soeur qui m’a trop soulé pendant la dernière partie… (1/10)”

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Combien de personnes sont capables de mettre une note objective ? Quel niveau de connaissance ludique faut-il atteindre pour noter objectivement ?

La notation objective, c’est par des spécialistes, pas par la population de joueurs.
Je ne définis pas exprès ce qu’est un spécialiste.

L’avis “envie de jouer” reste pertinent dans ce cas, même pour guider les choix des autres. “Ce jeu est sympa d’après plein de personnes” et “plein de gens ont envie de jouer à ce jeu” sont souvent corrélés.

Et comme je l’ai dit, à la seconde où tu me demande de rentrer un avis “objectif”, j’arrête de mettre des notes. Je ne me fait aucune illusion sur mes capacités d’expert ludique, et je suis bien conscient que mes avis seront toujours basés sur mes ressentis. “Est-ce que j’aime le style graphique?”, “est ce que le rythme de la partie me correspond?”, “est-ce que j’arrive à piger les règles?”, “est-ce que je me suis fait chier à la seconde partie?”, “est-ce que l’éditeur m’a débité 60 Euros sans jamais me livrer?”… Je ne saurais pas reconnaitre un jeu “objectivement bon”, seulement s’il me plait ou non.

Hé bien, arrêtons de parler de “note” et remplaçons ça par “l’envie de jouer”, de manière claire et explicite.

Ha ! Le retour de l’avis objectif ! (Oxymore)
Ça faisait longtemps.

Un avis, donc une note, ne peut pas être objectif. C’est toujours un individu qui note, en fonction de ses goûts et en toute subjectivité.
Il faut l’accepter.

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loups garou de Thiercellieux est vraiment le bon exemple de ce que je pense (c’est un avis personnel hein…) d’un mauvais jeu (enfin disons médiocre) car pour moi il dépend entièrement des personnes avec qui l’on joue. Quand j’ai commencé à jouer avec mes filles, j’ai particulièrement vu le problème où l’élimination du joueur était complètement aléatoire avec des enfants par exemple, donc cela n’a pas grand intérêt pour moi. Et cet avis, je l’ai eu dès le début y compris à l’époque où je jouais avec des adultes et donc moins de manière pifométrique.
Tout les jeux de feeling ne sont pas nécessairement mauvais pour moi mais dans le cas de loup garous, le fait de l’avoir couplé avec une élimination direct crée pour moi un fort sentiment d’injustice qui me fait ne pas aimer le jeu. C’est comme Monopoly où le hasard est très important et très punitif en même temps…

La note correspondant à l’envie de rejouer ne marche pas pour les jeux legacy et les jeux narratifs; on peut très bien avoir beaucoup aimé un jeu legacy ou narratif et en même temps ne plus avoir envie d’y rejouer.