Une partie à 3 joueurs avec un qui en a fait une seule il y a quelques mois.
On démarre avec un Moine, un Diplomate et un Artisan. A la dure, monsieur Joyeux (le débutant) a été tiré au sort premier joueur, je lui dis donc ce que je ferais dans son cas (il a contré un dé noir, il peut donc se placer sur Artisan pour avoir des sous et assurer dans le même tour l’acquisition d’un Moine). Il suit donc mon avis, monsieur Proute n’ayant rien eu à ajouter, et pour ma part je partirai sur le Moine tandis que le dernier occupera le Diplomate.
Au tour 2, nous découvrirons, en plus de la Sécheresse déjà présente, un Conflit de succession. Monsieur Proute ayant réparti ses forces entre l’hôtel de ville (3 citoyens) et le palais royal (2 nobles), il s’attaque aux événements. Ceci dit, je parie aussi qu’il a Henri Ier et la fin me donnera raison, et malheureusement de mon côté je ne serai parvenue à contrer aucun événement (en fait j’aurais pu en contrer un à la fin, mais j’ai pensé faire un meilleur choix avec mes dés, au final l’un ou l’autre aura sûrement fait un différentiel d’1 ou 2 points).
Apparaissent donc l’Apprentissage, la Chasse (qui va vite m’intéresser étant donné que j’ai Hugues de Payns) et le Milicien. Tout se présente bien pour monsieur Proute qui enchaîne les événements tandis que de mon côté je tente d’amasser un petit pécule en combinant la Chasse et l’Artisan, laissant pour l’instant au chaud les 4 cubes qui m’attendent depuis le premier tour sur le Moine. On se place très timidement à la cathédrale et puis c’est tout. Monsieur Joyeux garde la tête hors de l’eau.
Au troisième tour surgissent le Pélerinage, le Capitaine et l’Orfèvre. Monsieur Joyeux étant placé sur plusieurs événements (qui commencent à être nombreux malgré les succès de monsieur Proute sur ce terrain), je lui fais remarquer le rôle que le Capitaine pourrait avoir dans ses plans. Il s’y placera donc, je ne sais plus si c’est à ce tour ou au suivant, je sais qu’il l’activera deux fois durant la partie.
Monsieur Proute continue ses efforts contre les événements à l’aide du Diplomate et construit un peu la cathédrale tout en replaçant ses hommes au palais royal (oui, la vie est dure pour certains).
De mon côté, après quelques hésitations dues au fait que je veux honorer Hugues de Payns au mieux (ça va être mon petit challenge perso pour cette partie), j’opte pour une combinaison Moine-Orfèvre et embauche donc ce dernier. En trois manches, je pense qu’entre mes dés jaunes et mes dés blancs aidés par le Moine, je l’activerai 5 fois, ou même 6 en achetant un dé à l’un de mes adversaires. Du coup, je deviens une pompe à PV et je fais du fric du fric du fric.
Mes compagnons pensent donc que j’ai Thibaut II par chez moi, bien que monsieur Proute suppute aussi que j’ai Hugues de Payns. En tout cas ça fait un moment qu’il est au taquet en influence, aidé en cela par son combat contre les événements (il en aura contré 4 à la fin de la partie). Je déduis de ses soupçons que lorsque je n’ai pas Hugues de Payns, je joue beaucoup plus de mon influence pour arriver à mes fins.
On peut donc remarquer ainsi que l’expérience entre joueurs qui se connaissent peut aussi être un facteur à considérer dans ce jeu, que ce soit pour déduire les cartes personnage (comme ce fut le cas pour nous deux dans cette partie), ou peut-être pour arriver à faire croire que, juste pour le fun parce que je ne suis pas persuadée que les parties se jouent forcément sur les bonus des personnages.
A propos de fins, j’ai de multiples choix lors du dernier tour, au point que je ferai une belle boulette en retournant précocément un dé de peur qu’on m’achète ce précieux 1 jaune (oui, au dernier tour c’est un peu stupide, mais voilà, j’ai bloqué) ou que monsieur Proute utilise son 4 jaune que je convoite. Bref, je panique et après cela on m’achète mon beau 6 blanc (mais quelle truffe !), bien évidemment. Bon, pas grave, j’en achèterai un autre ensuite.
J’ai tellement de sous que même en achetant pour des lots à 3 dés, je finis la parties avec plus de 30 deniers !!!
Pour mon dernier coup, je réfléchirai pas mal pour choisir entre un dernier Orfèvre ou à utiliser le Milicien pour optimiser ma présence sur les événements. Je choisirai l’Orfèvre qui est une valeur sûre et finalement achèterai encore son petit 2 jaune à monsieur Joyeux pour l’emmener avec mon Milicien contrer les Normands.
La cathédrale aura été bien délaissée, alors que toutes nos actions devraient quand même viser à l’édification de ce fleuron de la ville ! Une perturbation des travaux tardive aura même ruiné ma présence au troisième étage, tandis que mes compagnons auront à peine posé une pierre à chaque étage. On voit bien que le Pape nous avait laissés livrés à nous-mêmes (et que mumut n’était pas de la partie).
Bon, mon Orfèvre aura été un merveilleux artisan, puisque je gagne 50 - 37 - 36.
Je le dis encore ? Troyes, c’est le meilleur jeu du monde !