Hum… Thème Lovecraftien, en quelque sorte.
Oui, ca y est, c’est bien ça, je suis convaincu. Ce jeu, c’est un Lovecraft Game. C’est juste que c’est pas fait par Chaosium. Visuellement, c’est mieux, c’est plus raccord, plus viscérale.
Je suis raccord avec @jmguiche. Pfister, Lacerda (pas tous il paraît) et les gros feld tombent dans la catégorie.
Brass ça va. Bus, great zimbabwe aussi. On est dans le haut mais ok.
Tzolkin, Marco polo ça commence à vraiment froler la limite. Je crains qu’antiquity finisse du mauvais côté… mais faudrait que j’y rejoue pour savoir.
Perso, je classe pas Brass et Dune Imperium dans du eurogame complexe.
Les deux autres, je n’ai pas essayé.
En revanche, j’aurais cité Tzolk’in, qui pour moi se situe au niveau de l’eurogame complexe débutant… 
Et qui pour le coup, est le seul jeu tableau Excel, pas solo-multi que je connaisse.
Pingouin ! Sors de mon esprit tout de suite ! Tu écris là exactement ce que je pense, c’est presque du paranormal ! 
Et puis alors les soirées il y a 20 ans dans le genre eurogame “complexe” de l’époque, oui, c’était tout fait ça. Je suis d’accord avec toi, il y a beaucoup de jeux eurogames experts de qualité de nos jours si bien que je dois (je le mets en gras car je le sens vraiment comme une contrainte) faire aujourd’hui des choix difficiles que je n’avais pas à faire il y a 20 ou 25 ans, et si je remonte plus loin, c’était encore plus simple.
Alors est-ce qu’on est au bout de la route pour ce type de jeu ? Je dirais plutôt qu’on a atteint un certain plafond, mais les amateurs du genre seront toujours là. Non, ce qui me pose le plus problème, c’est la perte d’une certaine simultanéité : on est moins nombreux à jouer en même temps à un jeu costaud bien précis et à venir en parler abondement ici. Il y a bien TfM ou Ark nova par exemple qui ont suscité des échanges, mais d’abord est-ce assez “eurogame complexe” pour tout le monde, et puis ça me semble moins soutenu dans les discussions qu’à l’époque d’un Puerto, Caylus ou Brass, mais je peux me tromper hein…
Ouais JSuis d’accord pour reparler des vieux…
Alors le prévôt, comment l’utiliser un bon escient 
Déjà rien que “complexe” j’ai l’impression qu’on a pas tous la même définition.
On parle de profondeur de jeu ou d’accumulation de règles et d’actions?
oui et je le déplore aussi 
. Surtout que malheureusement ça participe au phénomène d’épuisement rapide : moins de gens ont le jeu (puisque production éclatée), du coup moins de discussions, donc moins de moteur “ah intéressant j’essaierai à ma prochaine partie” et a contrario l’envie de profiter du prochain jeu dont on parle. Et on passe à un autre eurogame.
D’ailleurs je pense qu’une partie des eurosgame qui paraissent de simple OK game, le sont juste parce que malheureusement le public n’a pas le temps de les creuser et se les approprier assez. Certaines seraient sorties il y a 5-10 ans seraient peut-être devenus des classiques avec l’espace qui leur aurait été accordés ( bon pas tous, on est d’accord que sur le volume il y a eu du bof 
).
On parle clairement d’empilement de règles.
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A ok.
Donc JSuis hors jeu. Pour moi c’est le profondeur stratégique du jeu. Et c’est ce que je préfère par rapport à la multiplication des actions. Mais les 2 ne sont pas incompatibles😉
J’ai tendance à penser que cette phrase peut s’élargir à l’ensemble de la création ludique actuelle.
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oui complètement. Mais je pense que c’est plus sensible sur les eurogames, car nécessitent plus de temps (temps de parties mais aussi de préparation-apprentissage de règles et prospection). En 1 partie d’eurogame, on a le temps de caser 2-3 parties d’un jeu initié. Donc clairement l’appropriation et donc l’installation dans une ludothèque est plus difficile.
C’est souvent un truc que je pense… « si ce jeu était sorti il y a 15 ans, il aurait semblé génial, mais maintenant il semble banal et n’apporte rien de nouveau ni en terme de mécanique ni en terme de sensation. Dommage. ».
Dans le monde du jeu, cela va vite.
Cela pourrait se comparer à l’art. Au debut du xx ieme siècle, peindre comme un « fauve », c’était génial. Le faire maintenant c’est au mieux décoratif.
Ce qui étonnant c’est que je ressente que c’est banal et n’apporte rien s’explique parce que je m’intéresse au jeu depuis 40 ans. Vu la croissance du marché, la majorité des clients s’intéressent au jeu depuis 5 ans ou à peine plus. Elle ne devrait pas avoir ce ressenti. Pourtant le succès de ces jeux et leur durée de vie sur le marché est généralement court. Étrange.
C’est pas l’Eurogame complexe ca, et puis Blood Rage c’est pas un jeu de gestion. Mais on est pas là à parler de la définition. On est là à poutrer les feuilles excel peu importe les définitions hein!
Complexe et caricatura = les espèces de feuilles excel à la Paladins, les gros Pfister, les Lacerda, les Mindclash (anachrony, Trickerion)…
EuroGame pas complexe (et trop bien) = Puerto Rico, Caylus, CdB, bcp de Feld, Five Tribes…
I
Tout à fait. Et finalement, on répond presque à la question initiale. Où consacrer son temps disponible ?
Ce qui réfute assez l’idée qui voudrait que l’eurogame complexe soit en bout de course.
Les joueurs se répartissent naturellement selon les joueurs dont ils " disposent " et leurs appétences communes.
La différence tient en ce que l’eurogame complexe n’est plus le genre roi. La multiplicité des profils de joueurs ou plus exactement la progression de certains profils éclatent le média en communautés nettement séparées et peu poreuses. La différence vient à mon sens de la conscience de l’existence des autres communautés aujourd’hui, quand hier le joueur de supermarché ignorait à peu près tout de l’existence du marché parallèle.
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Oui, c’est aussi un travers de l’euro game, d’où d’ailleurs cette terminologie “expert” que je n’aime pas, qui consiste aux yeux de certains à faire de ce jeu le truc ultime, celui qui fait un “vrai joueur” . Un peu comme dans le domaine du travail où la consécration pour un employé va être de monter dans les postes à responsabilité.
Alors perso je me sens pas du tout là dedans. J’aime l’eurogame pour le petit côté monde à gérer, combos à trouver, et le thème qu’il raconte ( car à part ce genre et les jeux purement narratif ou communication, tous les autres jeux me semble purement mécaniques). Ca me parle, ça m’amuse et contrairement à ce que ça peut laisser croire, même avec une interaction techniquement faible je passe toujours un très bon moment (parce qu’on papote aussi 
)
J’ai depuis quelques années l’impression de jouer un peu toujours au même jeu quel que soit sa catégorie.
Un twist qui prend le truc à l’envers, de trois-quarts, ou en fourchette, mais la sensation… Bah c’est la même. C’est bon. Mais c’est connu.
Dernier exemple qui pour moi cristallise cette sensation d’une façon presque caricaturale : Faraway.
Dans mon groupe, le retour au jeu de rôle a été un bel espace de respiration.
Les jeux narratifs kleenex aussi, d’ailleurs.
De ce point de vue, c’est l’eurogame qui en a pâti le plus. Trop de temps pour trop de sensations déjà vécues.
T’inquiète pas, aucun jugement de valeur de ma part. 
On a le droit d’aimer l’eurogame ou de s’en détourner pour des raisons complètement indépendante de l’ego. J’espère même fortement que c’est la norme.
En revanche, tu soulèves un point intéressant. Le " passage obligé " , le rite initiatique qui accompli le profane pour en faire un joueur.
Un travers qu’on a tous, je pense, un peu vécu ou vaguement ressenti (je plaide coupable).
Puis les goûts s’affirment, s’affinent tout en étant dépendant du contexte social (un point qu’on aborde peu mais qui me semble loin d’être anodin).
Je pense que la plupart des joueurs sortent de cette forme d’élitisme (de plus en plus surannée à mesure que le marché évolue), et finissent par profiter pleinement des jeux qu’ils pratiquent.
Je vois de moins en moins de vieux grincheux intransigeant en tout cas. Mais cette expérience ne vaut que pour moi.
Et j’en culpabilise, car je suis pas meilleur que d’autres sur ce point : je me disperse aussi. J’en suis à un point où je m’interdis donc de me pencher sérieusement sur certains jeux qui suscitent pourtant ma curiosité dés que je les vois dans une boutique…Pour ne pas craquer, il me suffit de penser à des boites (et pas des moindres) qui sont pour certaines depuis un petit moment sur mes étagères et qui n’ont pas encore connu les plaisirs de la table.
Moi, ça fait deux ans que les achats sont sous contrôle. Eh ouais. 
#fier
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Je suis meilleur public que toi, Faraway, je trouve que c’est intéressant.
Pour les jeux narratifs, ils font tous des revamping des livres dont vous êtes le héros, je n’ai jamais aimé !
Par contre, les jeux d’énigmes one shot (exits, hidden games) j’aime bien, on passe de bon moment en couple.
Pour le reste, je comprends ce que tu ressent bien souvent. Moi, ce n’est pas le jeu de rôle, après le Covid mon groupe s’est disloqué. Enfants tout ça… Mais le jeu d’affrontement direct type wargames légers me tentent le plus.
Je recherche toujours un peu mon bonheur dans des nouveautés et je trouve quand même plusieurs jeux par an qui font mon bonheur. Wonderland war, La bete, expeditions, faraway, dune imperium…
@laidzep
t’inquiète je ne l’ai pas pris personnellement et le sujet est intéressant. C’est un phénomène que je ressens autour de Lacerda typiquement (il y en a leurs challenge c’est monter l’Everest, d’autres c’est faire partie du cercle possesseurs d’un Lacerda ). Et du coup ça peut faire un biais.
Autre sujet sur le nombre partie et l’approfondissement des petits jeux. Pas trop d’accord que ce soit différents pour eux, je vois les mêmes phénomènes de mode, on joue là aussi au dernier hit du moment.
Et si on raisonne en temps de jeux, j’ai fait pas mal de parties de faraway par exemple, mais au final je ne pense pas y avoir passer plus de temps que mes 4-5 parties de Nucleum.
@le-zeptien
pas de jeu sous cello à la maison (à la rigueur Aegean’s sea, un peu honte, mais il est tellement particulier 
) , 2-3 parties pour l’instant de tous mes jeux ( même si malheureusement pas sûr pour certains de dépasser ce chiffre)