reveur81 dit:...
Comme je l'ai dit autre part, plus un terme est utilisé pour définir tout et n'importe quoi, plus il perd de sa précision significative.
Aujourd'hui on qualifie ses ennemis de "terroristes". On notera que l'on ne les appelle justement plus "ennemi". Il y a juste les terroristes qui appelent encore leur ennemis, "ennemi".

J'ai ma petite idée du terrorisme moderne.
Je crois qu'un des exemples qui m'a le plus marqué ces dernières années, fut lors des attentats de Madrid qui ont eu lieu quelques jours avant les élections présidentielles espagnoles. Il ne s'agissait évidemment pas d'une coïncidence et je crois que mon idée de terrorisme trouve bien son sens dans cet attentat : il a s'agit, grâce au relais des médias, d'une volonté de conditionner politiquement tout un peuple qui lui fait perdre sa lucidité politique à travers un acte barbare. Par un attentat, ils ruinent non seulement des vies humaines, mais aussi des années de travail de discussion pour tenter équilibrer et pacifier le monde politique.
Pour ma part il n'y a pas de terrorisme sans attentat suivi d'un relais médiatique quelconque ou ayant à vocation d'attirer l'attention des médias dans des buts de manipulations politiques. Ça permet d'éviter les confusions entre actes de guerre, règlements de compte, mouvements resistants armés, prises d'otage contre rançon et terrorisme.
Finalement, on pourrait qualifier les terroristes de révolutionnaires usant de méthode violentes pour manipuler l'opinion publique à des fins propres au mouvement révolutionnaire.
Pour que terrorisme il y ait, il faut une motivation politique qui pilote un acte violent relayé à travers média.
Le problème du terrorisme est le même qu'avec le nazisme, c'est à dire qu'il cristallise le Mal incarné de l'ennemi pour éviter d'avoir à trop se justifier pour lui foutre sur la gueule. Ça permet de tuer dans l'oeuf des mouvements révolutionnaires, pas toujours si excentriques...
De part l'accélération des attentats terroristes, au sens où je l'entends, on peut légitimement se demander si les pouvoirs politico-financiers que nous mettons en place n'acculent pas des populations à ce genre d'extrémismes. On peut aussi s'interroger sur l'excessive puissance du pouvoir médiatique.
Historiquement, l'information des médias s'opposait à l'information du pouvoir politique. Si on peut se demander au profit de qui finalement cette information était mis en place, aujourd'hui avec le croisement du pouvoir politique et médiatique, il ne fait plus de doute qu'il faut plus que jamais se méfier de l'information qu'on reçoit.
C'est un peu pelle-mêle mais bon