À titre personnel, je suis bien d’accord avec cette analyse et personne n’oblige quiconque à jouer de façon optimale (que ce soit à la première partie ou les suivantes). Je me peux m’amuser à un jeu sans en comprendre tous les méandres, même si je m’y attache car cet apprentissage fait aussi partie du plaisir ludique.
Mais cette évolution ne soit pas se dérouler dans la douleur, sinon autant laisser de côté. Peut-être que ce qui déstabilise un peu au début, c’est la profusion de cartes couplée au fait qu’il existe plusieurs voies stratégiques assez scindées. Moi, j’ai bien aimé l’image de Proute avec les gourmandises dans la vitrine.
En même temps, comme dans une pâtisserie, pourquoi se forcer sur une proposition / référence si d’autres te tendent les bras ? Le problème, c’est qu’avec une tablée, pour jouer en multi, il faut se mettre d’accord à un moment sur un jeu (une proposition). Bref, ce n’est pas toujours aussi simple de se régaler communément !
Moui… je suis d’accord avec toi, Docky, et je n’imposerais pas à qui que ce soit de jouer à un truc pénible pour lui. Donc de mon côté, j’ai choisi d’entendre monsieur Proute lorsqu’il dit que le jeu est complexe, et de reconnaître cette complexité, et du sien il a entendu que j’avais beaucoup aimé. Bref, on en a refait une partie ce soir.
Histoire de tenter de rendre la chose plus amusante, on a joué avec la bande son du film Pirate des Caraïbes.
Bon, sans surprise j’ai à nouveau beaucoup aimé ma partie. J’ai pioché dès le départ quatre cartes espions (je crois que je préfère aussi assistants, ou à la limite sous-fifres), j’ai donc décidé de tenter une stratégie espions mais sans la coupler à l’exploration, seulement à quelques combats judicieux.
Au début, monsieur Proute m’a suivie sur les combats pour la France, mais il a finalement changé d’avis en cours de route (j’étais en tête sur la piste d’influence) et a retourné sa veste pour l’Espagne. La lutte a été très serrée puisque l’Espagne et la France finiront à égalité. Seulement, la France avait mené plus de combats, donc son multiplicateur était plus élevé.
Par ailleurs, j’ai eu tôt dans la partie l’aubergiste martiniquaise, donc à chaque tour j’ai engrangé beaucoup de points, 16 au dernier !
De son côté, monsieur Proute a posé beaucoup de cartes Matelot et l’autre qui donne des boussoles, bref, il avait 5 boussoles en tout et est donc allé plus d’une fois à la pêche aux quêtes. Pas mal, mais en même temps, c’est en faisant une quête de trop (celle pour valider gourmandement sa carte de carrière) qu’il rate une occasion de faire un combat par l’action village où se trouve son bateau, et cela lui coûtera la victoire puisque sinon l’Espagne aurait remporté la domination des Caraïbes.
Nous finissons 224 à 235, un score assez serré, donc. Sans surprise, il trouve toujours que c’est plus un exercice qu’un jeu. Comme Troyes, finalement, sauf qu’à Troyes la durée n’est pas la même.
Si j’ai bien compris, les joueurs qui ont fait plusieurs parties ne scorent plus autant, tirant parti de l’aspect course pour couper l’herbe sous le pied des autres joueurs, leur mettre la pression. Peut-être que si on arrive jusque-là, il appréciera mieux.
Je précise, pour ne pas être mal comprise, qu’il ne déteste pas le jeu. Ceux qu’il n’aime vraiment pas, il n’y joue pas. C’est juste que là où moi ça me fait plein de petits pops dans le cerveau et me remplit d’énergie, lui ça lui en demande.
L’ambiance était studieuse et agréable, mais je crois qu’il a dit un truc comme quoi j’étais un gros geek.
Attention pour la suite quand même : le fait, avec plus d’expérience, de pouvoir jouer plus vite, d’adapter son rythme et parfois couper l’herbe sous le pied de l’adversaire, ça peut être frustrant aussi.
Certaines personnes aiment bien se développer “tranquillement”, et dans ce cas il y a vraiment une dynamique potentielle à prendre en compte. Du coup, on passe parfois de certains aspects stratégiques à d’autres plus tactiques /opportunistes. Juste pour info !
P.S. Et rezut, j’adore Troyes aussi.
Merci pour ta mise en garde, Docky. J’espère que nous aurons l’occasion de découvrir les différentes facettes du jeu.
Dans ces deux parties (je en compte pas la première où on a tâtonné), j’ai en effet aimé prendre mon temps, et finalement monsieur Proute aussi : c’est lors de la première manche que les deux fois il est allé très vite. Dans les manches suivantes, s’il reste plus rapide que moi, c’est quand même raisonnable, n’empêche, cela lui donnait l’avantage de faire plus de combats que moi.
Pour le reste… monsieur Proute, finalement, ne refuse jamais une partie de Troyes avec moi ; à voir ce que ça donnera pour celui-là. Je crains que sa durée ne nous donne pas beaucoup l’occasion d’y jouer une fois les vacances passées, et qu’il lui préfèrera TFM lorsque nous aurons du temps.
Le temps, c’est une drôle de chose.
J’hésite à faire une partie en mode histoire (car oui, nous allons encore y jouer ce soir !) : en effet, je ne sais pas si le mode histoire apportera une variété que monsieur Proute pourra apprécier ou si au contraire cela complexifie encore le jeu.
Qu’en pensez-vous ? Et après combien de parties du jeu de base avez-vous commencé le mode histoire ? Après combien de parties du jeu de base le conseillez-vous ?
réponse simple : Go
Grossièrement ça amène juste des quêtes spécifiques (à la place de quêtes automatique ajoutées à chaque début de manche par la fiche 75/76/77), mais le principe reste le même . Et aussi parfois des nouvelles tuiles qui changent la physionomie du plateau. Aucune complexité supplémentaire, on reste sur la base de ce qui se fait, ce sont juste de nouvelles propositions.
Précisions sur le fonctionnement car perso j’ai pas trouvé ça clair au début :
- les tuiles histoires sont posés sur le plateau et à validées comme une quête. Si à la fin d’une manche la quête n’a été prise par personne, vous ne changez rien : l’histoire n’avance pas. Dans le cas contraire on regarde à la fin de la manche ce que la carte du scénario dit.
- Parfois ça ajoute des cartes de personnages rencontrées dans le deck. Ceci fait que peut-être vous piocherez ces nouvelles cartes à la prochaine partie … ou pas. Je trouve ça mal pensé, dans le sens où c’est tellement homéopathique que ça n’apporte pas grand chose. En plus les persos n’ont rien de particuliers par rapport à d’autres du même genre
Voilà y a plus qu’à . Je pense qu’effectivement ça peut être un bon plan car ce mode Campagne amène un plaisir de la surprise , l’envie de voir la suite (à défaut de l’histoire , assez cousues de fils blancs, voir les nouveautés qui vont s’ajouter).
Je déconseillerais juste le passage en configuration 76 / 77 ( pas en total découverte, bon là je pense que vous pouvez y aller) car pour le coup ça ajoute plein de choses sur le plateau. Même si perso je l’ai trouve très bien (l’effet “jeu complet”) et je ne me vois plus rejouer en config 75.
Merci pour ta réponse rapide, ocelau, je vais de ce pas faire la mise en place, avec la tuile Histoire 01, donc !
- 1 avec Ocelau. Même si l’ajout de personnages supplémentaires n’offre pas vraiment d’intérêt et que l’histoire est plutôt bateau, le fait de modifier (légèrement) le plateau de façon évolutive rend les parties plus variées et donnent envie de continuer l’histoire sans ajouter de complexité au système de jeu. Vas-y fonce !..
Et voilà, partie jouée, en mode histoire.
Bon, ben c’est plutôt sympa, surtout qu’on joue avec des musiques de films de pirates !
Ça évolue doucement, puisque monsieur Proute commence à s’y amuser. Il ne le trouve plus si complexe, maintenant que les règles sont bien assimilées, par contre il le trouve toujours un peu trop long à son goût.
J’avais l’intention de partir sur une stratégie explorateur, pour changer de l’espion et du combat, mais monsieur Proute m’a surprise en s’y lançant avant moi et je n’ai pas réagi assez vite pour qu’on joue à saute-mouton, alors je l’ai suivi de loin.
Par contre, c’est la première partie où l’on combat peu, et on a beaucoup résolu les quêtes, d’ailleurs on a remporté les 4 tuiles Histoire.
Cette fois-ci j’ai mis en place un moteur de sous par les cartes qui augmentent le revenu de doublons, mais monsieur Proute y arrivait quand même mieux que moi, sans avoir l’air de faire aucun effort pour ça, alors que de mon côté je n’avais pas l’impression que c’était si évident à faire. L’avantage de ce moteur à doublons, c’est qu’il procure aussi des boussoles, qui aident à faire des points avec les quêtes.
J’étais contente d’avoir mené l’Angleterre en tête, mais nous avons fait si peu de combats que le multiplicateur était seulement de 5. Bon, ça faisait quand même pas mal de points (5*5), mais rien à voir avec la partie d’avant-hier !
On commence aussi à bien se préoccuper des bâtiments de prestige et monsieur Proute en aura financé deux. Cela ne lui suffira toutefois pas pour rattraper mon avance assez confortable.
N’empêche, il commence à apprécier le jeu, j’en suis sûre, et de la moitié du deuxième tour à la moitié du troisième, je l’ai bien observé, et je l’ai même vu s’amuser ! Espérons que son amusement va aller croissant.
De mon côté, j’essaie de contrôler un peu les choses, d’anticiper, de prévoir, de décider de quelque chose et d’essayer d’y coller, mais ce n’est pas évident, d’autant que le jeu de l’autre influence pas mal le nôtre, ce qui oblige donc à une certaine adaptation, notamment en ce qui concerne les combats, mais pas que. Mais surtout. Bref, en tout cas, moi je m’amuse bien, et je ne vois pas passer le temps de la partie !
chouette
toujours frustrant quand on aime un jeu et qu’on voit que son/ses partenaires de jeux n’est pas dans le même trip.
Combat j’aurais tendance à dire que c’est le cheminement normal de le délaisser . Ca parait super fort parce que tout le monde y va (intéressant au début pour les bonus de villes) et donc l’effet multiplicateur rend ça incontournable. La limite d’une stratégie combat c’est que celui qui la mène doit faire 2 fois plus d’effort pour poser les cubes ET faire l’influence que d’autres qui se contente de faire l’influence. Maintenant c’est une stratégie que je fais en fonction des autres, plus en suiveur et suivant combien ça rapporte au final.
Petit point de détail a propos du combat : vous n’oubliez pas , à 2 joueurs, à la mise en place de mettre un cube de chaque nation sur le plateau ( village 6-7-8 de mémoire) ? J’ai mis une dizaine de partie solo, me rendant compte que ça montait difficilement avant de remarquer cet oubli
ocelau dit :
chouette
toujours frustrant quand on aime un jeu et qu'on voit que son/ses partenaires de jeux n'est pas dans le même trip.
Combat j'aurais tendance à dire que c'est le cheminement normal de le délaisser . Ca parait super fort parce que tout le monde y va (intéressant au début pour les bonus de villes) et donc l'effet multiplicateur rend ça incontournable. La limite d'une stratégie combat c'est que celui qui la mène doit faire 2 fois plus d'effort pour poser les cubes ET faire l'influence que d'autres qui se contente de faire l'influence. Maintenant c'est une stratégie que je fais en fonction des autres, plus en suiveur et suivant combien ça rapporte au final.
Petit point de détail a propos du combat : vous n'oubliez pas , à 2 joueurs, à la mise en place de mettre un cube de chaque nation sur le plateau ( village 6-7-8 de mémoire) ? J'ai mis une dizaine de partie solo, me rendant compte que ça montait difficilement avant de remarquer cet oubli
De quoi ????? Heu ben si, carrément.
Merci de me l'avoir dit, je ne sais pas combien de parties j'aurais mis avant de le remarquer (la mise en place, ce n'est pas forcément le truc que je relis le mieux quand je reviens sur les règles).
Je pense qu'on pourra encore faire deux parties sans problème avant la fin des vacances. Par contre, une fois le train-train repris, ce sera plus dur de caser un jeu de cette durée avec mon partenaire. J'espère que la campagne le motivera à trouver un peu de temps.
Merci pour cette remarque, j’ai moi aussi complètement zappé la mise en place des cubes nation sur ces villages…
La mise en place dans ce jeu est vraiment très pénible et c’est son seul gros défaut. Heureusement, moi qui joue presque uniquement en solo, je n’avais pas zappé ce point de règle sur la mise en place des trois cubes nations.
Le temps de jeu peut être aussi un élément pénalisant, mais en solo ça ne me gêne pas, je peux laisser le jeu en place. Dans un multi-joueurs à combien de temps tournent vos parties suivant les configurations ?
Logan dit :Dans un multi-joueurs à combien de temps tournent vos parties suivant les configurations ?
En général 45 mn à 1h par joueur, je n'ai joué qu'à 3 ou 4, on ne voit pas le temps passer 😉
mouais je ne trouve pas la mise en place si pénible, en tout cas pas plus que pleins de jeux, que dire de Terra Mystica, Prjet Gaia,
à 3 joueurs mes parties ont durée 2heures sans les explications à peu près la même durée à 2 joueurs
après je suis plutôt du genre à mettre la pression et accélérer les choses, je trouve que le jeu perd énormément de son intérêt si le joueurs prennent trop leur temps à voguer sur les villes
Nous n’avons fait que 4 parties pour le moment, mais à 2 chacune a pris 2h15 à 2h30, sans mise en place ni rangement.
Et moi j’aime bien quand on prend notre temps, ça me laisse faire plein de choses !
c’est amurant (amusant/MArrant) ça me fait penser à Terraforming Mars aussi où j’aime bien faire grimper rapidement les 3 critères plutôt que de trainer sur les actions des cartes
Merci pour vos retours sur les durées. Le problème d’une durée longue n’est pas la perte d’intérêt, sur un très bon jeu je peux passer 5 ou 6 heures de suite sans soucis, mais c’est la possibilité de trouver des partenaires avec un emploi du temps compatible avec le mien pour une longue durée. Deux heures est une durée OK pour moi, mais ensuite au delà de trois heures généralement ça me pose des problèmes pour trouver des partenaires compatibles en termes de planning.
En ce qui concerne la mise en place, je trouve vraiment que c’est un des jeux les plus pénibles à mettre en place que je connaisse. Le positionnement de la foultitude de pions, plus le triage et le mélange infernal de toutes les cartes sont vraiment chi…ts. Heureusement que l’intérêt du jeu est fort derrière. (note : j’ai trouvé Projet Gaïa nettement moins pénible à mettre en place, mais là c’est le jeu lui-même qui ne m’a pas branché).
Idem je trouve la mise en place pas trop chiante, pas + ni - que plein d’autres en fait
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Avons commencé cet aprem le mode campagne (2 parties à 2joueurs) : pour nous c’est tout bon!
Un peu de texte en prétexte pour ajouter un ptit truc au plateau, un peu de modulation ,… ça fait le job sans rentrer dans trop de narratif qui casserait le rythme
un peu peur de ne pas savoir revenir en mode “classique” après (?!)
Deuxième partie en mode campagne, c’est très sympa, on est moins focalisés sur le combat des premières parties (qui est une stratégie redoutable, mais à condition de ne faire quasiment que ça).
Nous avons tous les deux une carrière impliquant des quêtes et monsieur Proute est le premier joueur à courir après le docteur Edward, bref, à jouer. Du coup, je décide d’avancer sur la piste d’exploration, grâce à l’explorateur, et avec une petite carte +1 pour aider, ça devient facile de prendre des quêtes.
Dès le début aussi, je tombe sur Diego qui aide bien à prendre un bon départ. De son côté, monsieur Proute va se lancer dans une collection de Maîtres d’œuvre et en posera 4 en tout, ayant commencé dès le début. Amusant, puisque j’avais décidé que pour cette partie, pour la première fois je n’en poserais aucun, car j’ai toujours l’impression qu’en fait cela me retarde pour la suite.
Cette fois-ci, à la place, j’investis dans de la carte qui fait avancer sur la piste des doublons et en gagnerai plus de 20 dès la deuxième manche !
Je fais quelques combats, pas beaucoup : trois seulement, mais entre une bonne valeur de combat plus la piste d’exploration, j’arrive tout de même à avancer un peu sur les pistes d’influence, et à la fin je poserai deux Envahir un village (zut, il faut que j’apprenne à me souvenir du nom des cartes et des villes/villages) qui m’assureront une petite suprématie anglaise.
A côté de ça, je placerai 4 espions/assistants/sous-fifres dont l’aubergiste. Sachant qu’il y avait sur une ville l’action qui récompense leur nombre, tout comme la carte prestige qui les récompense aussi, ces 4 bonhommes me permettent de scorer pas mal de points (48 sur les deux derniers tours en comptant le prestige, 8 sur le deuxième tour, je crois).
Un peu de combat (carte carrière check), un peu de quêtes (carte carrière check), un peu d’influence (carte carrière check) et me voilà amirale !
Je finirai très loin devant monsieur Proute, ce qui montre bien qu’avoir plein de Maîtres d’œuvre, même dès le début, n’assure pas la victoire.