Tub' dit:Par contre, rajouter, déplacer, modifier ou enlever des informations en respectant ce cadre constitue justement l'essence de la valeur ajoutée du traducteur. Quand c'est bien fait...
Pas du tout d'accord. S'il faut rajouter, déplacer, modifier, enlever, c'est que la règle d'origine est mal rédigée. J'admets que parfois des périphrases sont nécessaires. Toutefois, si la base de travail du traducteur est mauvaise, son travail ne pourra se dérouler dans de bonnes conditions.
Le traducteur n'est pas auteur ni testeur. Il ne peut supplanter un travail qui doit avoir lieu en amont. Cependant, je confirme la préservation de l'esprit (référence, humour, etc), des formulations, et ainsi de suite. Et il est toujours préférable que le traducteur ait joué au jeu, mais un vrai dialogue avec l'auteur et un peu de passion peuvent aussi aider.
Docky dit:S'il faut rajouter, déplacer, modifier, enlever, c'est que la règle d'origine est mal rédigée.
T'enfonces souvent des portes ouvertes ? Bien entendu, la nécessité d'une refonte doit venir d'une règle d'origine mal rédigée. Pourquoi changer quelque chose qui n'en a pas besoin ? Un bouquin bien écrit, vous n'avez pas besoin de modifier grand chose...
Docky dit:Le traducteur n'est pas auteur ni testeur.
Faux : le traducteur est un auteur. Pas l'auteur d'origine, mais son travail s'apparente totalement et est considéré comme un travail d'auteur. Regardez les dégâts que peuvent occasionner une mauvaise traduction ou au contraire à quel point une bonne traduction peut sublimer le travail d'origine.
Tub' dit: C'est le cas dans le domaine du livre : le traducteur est celui qui est chargé de réécrire tout ce qui lui semble nécessaire tant qu'il respecte le message de l'auteur et la façon dont il fait passer ce message. L'ajout d'information, c'est par exemple les notes de bas de page.
Mais tu confonds traduction littéraire et traduction technique. Les deux domaines restent différents, et rares sont ceux qui sauront faire les deux.
Tub' dit: Edit : vous avez une vision très obtuse du métier de traducteur... Si le traducteur pense que la règle mérite une refonte plus ou moins importante, c'est son rôle de le signaler et de faire une proposition. Le rôle de l'éditeur, c'est d'avaliser cette refonte ou de décider de conserver l'original.
Et toi une vision trop ouverte Le traducteur peut dire qu'il pense qu'il y a un problème, mais comme tu l'écris toi-même, ça reste l'éditeur qui choisit, pas le traducteur. Pour une traduction technique (car la traduction de règle est une traduction technique), le respect de l'original est primordial. Après, si l'éditeur, qui a signé les droits auprès de l'éditeur original, veut changer des choses, à lui de voir. Mais sur une traduction technique, tu n'as pas a changé les choses, c'est une faute professionnelle.
Tub' dit: Re-Edit : je rappelle que, dans le cas de First Sparks, le jeu est sorti depuis bien longtemps en allemand et en anglais Re-Re-Edit : il n'empêche que vouloir traduire un jeu sans le connaitre a aussi peu de sens que traduire un livre dont on ne connait rien au contexte
Pour "Ersten Funken" (First Sparks étant aussi une traduction), en effet, on peut supposer que le traducteur avait déjà joué. Dans tous les cas, pour une sortie VF dans le mois qui suit la VO, il est très rare que le traducteur ait eu le jeu entre les mains. Et, je t'assure que c'est faisable, mais c'est un boulot, un vrai.
Docky dit:S'il faut rajouter, déplacer, modifier, enlever, c'est que la règle d'origine est mal rédigée.
T'enfonces souvent des portes ouvertes ? Bien entendu, la nécessité d'une refonte doit venir d'une règle d'origine mal rédigée. Pourquoi changer quelque chose qui n'en a pas besoin ? Un bouquin bien écrit, vous n'avez pas besoin de modifier grand chose...
Docky dit:Le traducteur n'est pas auteur ni testeur.
Faux : le traducteur est un auteur. Pas l'auteur d'origine, mais son travail s'apparente totalement et est considéré comme un travail d'auteur. Regardez les dégâts que peuvent occasionner une mauvaise traduction ou au contraire à quel point une bonne traduction peut sublimer le travail d'origine.
excuse moi, mais c'est toi qui te plante le traducteur est un auteur oui mais ce n'est pas l'auteur du livre ni du jeu, si un bouquin est mauvais, ce n'est le rôle du traducteur de l’améliorer mais là c'est différent on est dans la littérature. Le meilleur traducteur qui me vienne à la l'esprit c'est Patrick Couton pour Pratchett. Dans un article, il parlait très bien de son boulot, du fait de la nécessité de respecter l’œuvre originale, d'être transparent ou apparaitre comme tel, mais oui aussi de sublimer mais de manière littéraire, nullement sur le coté créatif. Je vais essayer de retrouver cet article. mais il ne faut pas confondre avec le travail de traduction d'une règle qui n'est pas un travail littéraire Le vrai intervenant auprès des auteurs c'est l'éditeur, même dans le livre, c'est à lui que revient la responsabilité du produit fini
EDIT : alors oui aussi une mauvaise traduction peut annihiler le travail de l'auteur, mais encore une fois c'est l'éditeur qui doit faire son job dans ce cas
Tub’, le travail du traducteur, c’est la retranscription dans une autre langue, en respectant l’esprit du texte d’origine. Ce que tu évoques, c’est un travail certes parfois nécessaire, mais qui relève d’un travail tout au plus complémentaire, donc pas intrinsèque.
J’ai à ma modeste échelle déjà rédigé quelques règles officielles (Blackrock City par exemple), et je ne me considère pas comme un auteur, seulement comme un prestataire de service passionné. Ma tâche ne relève pas d’une quelconque forme de créativité au sens pur du terme.
loic dit:Mais tu confonds traduction littéraire et traduction technique.
Dans le cadre du JdP, je trouve qu'on est quelque part entre les deux : on est loin de la froideur et du descriptivisme implacable d'une notice tout en n'étant clairement pas dans l'oeuvre littéraire pure.
loic dit:Le traducteur peut dire qu'il pense qu'il y a un problème, mais comme tu l'écris toi-même, ça reste l'éditeur qui choisit, pas le traducteur.
Je n'ai jamais dit que le traducteur a pouvoir de décision. Je dis qu'il a pouvoir - et même devoir - d'interpellation et de proposition.
loic dit:Et, je t'assure que c'est faisable, mais c'est un boulot, un vrai.
Comment repérer des erreurs ou des maladresses si tu n'as pas essayé le jeu ? On peut reprendre l'exemple de TTA : comment peux-tu espérer voir que le coup de piquer les tokens bleus est une connerie gigantesque sans avoir joué au jeu ?
Ben, je reste persuadé qu’il confond la traduction littéraire et la technique. Ce dot il parle, c’est de la traduction littéraire. La traduction d’une règle de jeu, ça s’apparente à du technique, pas à du littéraire, c’est là toute la différence. Et traduire une règle de jeu comme on traduirait un bouquin, je confirme, c’est de la faute professionnelle.
Docky dit:Tub', le travail du traducteur, c'est la retranscription dans une autre langue, en respectant l'esprit du texte d'origine. Ce que tu évoques, c'est un travail certes parfois nécessaire, mais qui relève d'un travail tout au plus complémentaire, donc pas intrinsèque.
Il est intrinsèque à partir du moment où il devient nécessaire. Ca fait partie de son boulot.
Docky dit:Ma tâche ne relève pas d'une quelconque forme de créativité au sens pur du terme.
Traduire est un travail de création : tu crées un texte dans une autre langue. Quand bien même il se base sur un autre texte. Tu crées, tu es un auteur. Sous contraintes.
je suis d’accord avec Tub’ le minimum c’est de jouer au jeu avant de le traduire mais hélas ce n’est pas toujours possible et donc quand la règle d’origine est claire et bien conçue ça passe pour la traduction. Mais on voit bien avec FGG/EDGE par exemple, que les traducteurs n’ont pas joué au jeu ou bien que la règle n’a pas été testée sur des “candides” ni avant, ni après traduction. Dernier exemple “le signe des anciens” qui a nécessité une Faq afin de pouvoir jouer au jeu
en fait ce qu’il manque souvent aux jeux ce ne sont pas les testeurs du jeu ça y en a plein, mais les testeurs de règles. Punaise je vais inventer ce métier “Tiens mon gars, appel 4 potes et faites une partie, après tu me dis si tu comprends” et ça c’est con que ça ne se fasse pas trop, car oui en salon on teste le jeu mais il nous ait souvent expliqué (pas toujours très bien).
Mais y a t il des tests à l’ouverture de boite, lit et joue ?
EDIT : tiens d’ailleurs le fait que Filosofia refuse généralement de diffuser les règles VF amplifie le risque. d’autres éditeurs diffusent avant l’éditions, ce qui leur permet d’avoir des dizaines de relecteurs gratos
loic dit:Et traduire une règle de jeu comme on traduirait un bouquin, je confirme, c'est de la faute professionnelle.
Attention, je n'ai jamais dit qu'il fallait traduire une règle comme un bouquin. Je faisais juste des parallèles pour étayer mes propos, rien de plus. De mon côté, j'estime que traduire "bêtement" une règle sans signaler ou proposer des ajustements qui semblent nécessaires (en les argumentant) relève de la faute professionnelle. L'éditeur fera ce qu'il veut, mais il ne pourra pas venir se plaindre si le problème est remonté par les clients une fois le produit sorti.
Docky dit:Tub', le travail du traducteur, c'est la retranscription dans une autre langue, en respectant l'esprit du texte d'origine. Ce que tu évoques, c'est un travail certes parfois nécessaire, mais qui relève d'un travail tout au plus complémentaire, donc pas intrinsèque.
Il est intrinsèque à partir du moment où il devient nécessaire. Ca fait partie de son boulot.
Il est nécessaire, mais pas à l'échelle du traducteur de sa propre initiative sans s'en concerter avec l'auteur, l'éditeur. Je te ramène à la traduction scientifique évoquée par Loic. [Edit:] Au vu de ta dernière précision, on se rejoint finalement...
Tub' dit:
Docky dit:Ma tâche ne relève pas d'une quelconque forme de créativité au sens pur du terme.
Traduire est un travail de création : tu crées un texte dans une autre langue. Quand bien même il se base sur un autre texte. Tu crées, tu es un auteur. Sous contraintes.
On crée un texte sous contrainte, mais on ne participe pas à la création du jeu. Nuance...
Docky dit:Il est nécessaire, mais pas à l’échelle du traducteur de sa propre initiative sans s’en concerter avec l’auteur, l’éditeur. Je te ramène à la traduction scientifique évoquée par Loic.
Je n’ai jamais dit que le traducteur devait tout changer comme bon lui semble. Il propose à l’éditeur, l’éditeur décide (en concertation avec l’auteur si besoin, c’est son problème). En quoi cette démarche vous pose un problème ?
Docky dit:On crée un texte sous contraine, mais on ne participe pas à la création jeu. Nuance…
Oula ! Je n’ai jamais dit que le traducteur devait changer quoi que ce soit au jeu (i.e. au fond). Il ne crée pas le jeu, tout comme le traducteur littéraire n’écrit pas le livre. Son problème, c’est la forme. Néanmoins, son travail reste une activité créatrice. Ou alors vous limitez la création au fond ? La forme a pour moi tout autant d’importance. Être incapable de faire passer un message aussi intéressant soit-il revient à ne pas avoir de message à faire passer…
Pour moi, j’ai joué pour la deuxième fois à premières étincelles hier. Et pour la 2eme fois, un joueur s’est retrouvé bloqué : il produisait juste de quoi nourrir.
Est-ce que c’est déjà arrivé à l’un d’entre vous? Comment avez-vous fait? **Merci d’avance.
Ca tombe bien que ce sujet remonte… Je demandais justement, dans " vous cherchez une règle" si quelqu’un pouvait m’envoyer un scan ou me donner le texte traduit des cartes aide de jeu, de la fiche de score.
Et eventuellement pour vérifier, celle des textes sur les crtes, mais là, je pense les avoir toutes. Finances obligent, j’ai cru malin de prendre la version allemande, moins chère. Mais je ne comprends rien à l’allemand et les traductions de cartes ne sont pas sur le net apparemment. Snif.
Le jeu a l’air très sympa, sinon, j’ai hâte d’y jouer !
clafoutie dit:Pour moi, j'ai joué pour la deuxième fois à premières étincelles hier. Et pour la 2eme fois, un joueur s'est retrouvé bloqué : il produisait juste de quoi nourrir. Est-ce que c'est déjà arrivé à l'un d'entre vous? Comment avez-vous fait? **Merci d'avance.
chez c'est arrivé à la 1ere partie, si tu remontes un peu dans les pages, nous avons avons parlés.
C'est vrais qu'il y a un avertissement dans les règles mettant en garde que cette situation peut se produire. Désormais je préviens dès le début les nouveaux joueurs, leur disant de faire attention sinon ils ne pourront plus jouer. Et ça ne s'est jamais reproduit
clafoutie dit:Pour moi, j'ai joué pour la deuxième fois à premières étincelles hier. Et pour la 2eme fois, un joueur s'est retrouvé bloqué : il produisait juste de quoi nourrir. Est-ce que c'est déjà arrivé à l'un d'entre vous? Comment avez-vous fait? **Merci d'avance.
chez c'est arrivé à la 1ere partie, si tu remontes un peu dans les pages, nous avons avons parlés. C'est vrais qu'il y a un avertissement dans les règles mettant en garde que cette situation peut se produire. Désormais je préviens dès le début les nouveaux joueurs, leur disant de faire attention sinon ils ne pourront plus jouer. Et ça ne s'est jamais reproduit
clafoutie dit:Pour moi, j'ai joué pour la deuxième fois à premières étincelles hier. Et pour la 2eme fois, un joueur s'est retrouvé bloqué : il produisait juste de quoi nourrir. Est-ce que c'est déjà arrivé à l'un d'entre vous? Comment avez-vous fait? **Merci d'avance.
C'est simple : au moment de s'implanter (étendre sa position sur le plateau), il faut garder de quoi nourrir sa tribu + de quoi acheter un développement au début du tour suivant. Un mauvais compte est fatal.
Maintenant que ça fait un petit moment que le jeu est sorti, j’aimerais avoir des retours avec plus de recul de ceux qui ont pu le tester à 2 joueurs, et savoir si le jeu tournait vraiment bien dans cette config’ même après plusieurs parties, ou si cette configuration était plutôt anecdotique ?