[modo] jeux, enfance et violence

Loder dit:
Khelz dit:
Interdire ? Qui parle d'interdire ? Certainement pas moi !


Je ne répondais pas à toi mais au message juste au dessus du mien ;)
Khelz dit:Je plussoie également Niannian et Blodkhag...
Notamment en ce qui concerne les jeux vidéos... Je joue depuis que j'ai 4 ans à tout type de jeux vidéos à une époque ou les moralisateurs de tout poil avaient sans doute mieux à faire que de vouloir pratiquer la censure afin de protéger nos pauvres petits enfants dont la vue de sang virtuel risquerait (les pauvres) de les traumatiser à vie!!!!
Je n'ai jamais tué personne jusque là, j'ai une charmante épouse et je suis heureux, merci pour moi. Je dirais même qu'au contraire les jeux vidéo ont eu (et ont encore) un effet plus que bénéfique sur ma vie. Non ils ne nous rendent pas associaux, non ils ne perturbent pas vos petites têtes blondes, non ils ne rendent pas violent, non non et non.
Une multitude d'études l'ont déjà démontré et encore aujourd'hui ce média se fait pointer du doigt par une minorité de gens mal informés qui voudrait leur faire endosser tous les maux de la société.
Triste humanité parfois.


J'abonde dans ce sens !
C'est encore une fois chercher un faux responsable pour ne pas voir ses propres failles. Je citerais bien le site de l'OVEO pour se poser un peu les bonnes questions ;)
(hop : http://www.oveo.org )

Bien sûr qu'on n'ira pas coller n'importe quoi à n'importe quel enfant.
Mais je pense que la plupart de ceux qui postent ici se soucient un minimum de leurs enfants, de qui ils sont et ce à quoi ils peuvent faire face sans conséquences dramatiques.
Forcément, certaines choses en-dessous d'un certain âge, maturation du cerveau oblige, on est bien d'accord que c'est carrément nuisible.
De là à dire que jouer à un jeu de société en lui-même pourrait être violent ! Même un Zombicide ! :shock:

La manière dont on amène le thème des zombies à mon aîné (8 ans), ç'a été très évolutif. Vous connaissez tous je suppose le jeu "Plants VS Zombies", qui ira dire que ce jeu est violent ? Il a découvert le thème grâce à ce jeu, et il n'était pas bien grand à l'époque, il adorait !
A l'occasion d'Halloween, un de nos amis s'est déguisé en zombie, c'était amusant et décalé, il n'a pas eu peur un instant, car nous savons nous entourer de gens respectueux, qui ont su ne pas se montrer effrayants envers lui. S'en est suivi un événement "fin du monde" en janvier cette année... et tout ça a amené justement de longues et riches discussions sur le sujet. Depuis il s'amuse parfois à jouer les zombies avec nous, à grands renforts de "braaaain" (même mon petit dernier s'y met). Et non, cela n'est pas violent, parce que justement nous savons présenter ça de manière ludique. A côté de ça, il n'est pas violent pour un sou, ne frappe personne, protège et console son petit frère de deux ans, est plutôt respectueux des autres, et de toute vie en générale.
Maintenant, il joue à des jeux comme Les Morts aux Trousses ou Zombicide, et nous savons qu'ils sont adaptés pour lui, parce que nous le connaissons lui.

Et pour revenir à mon argument de départ, ça ne veut pas dire faire n'importe quoi. Il a entendu parler d'un film sorti récemment, une histoire d'amour entre une humaine et un zombie. Ce film le tentait beaucoup.
Nous l'avons visionné (mon compagnon et moi-même) pour nous faire une idée, et il est clair que ce film est trop violent pour lui, notre réponse a donc évidemment été non.

Le parallèle avec Mireille Dumas me fait aussi penser aux événements relatés dans Bowling For Columbine, où chacun s'empressait de rendre Marilyn Manson responsable des actes des deux jeunes.
Plutôt que de chercher ce qui n'allait pas en réalité, ce qui est dysfonctionnel. Plutôt que de se remettre en question soi-même, c'est tellement plus facile d'accuser la télé/les jeux vidéo/l'autre.

Pour moi une des racines de la violence se trouve justement là, et dans le vécu et l'exemple personnel aussi, bien évidemment.
Certainement pas dans l'accompagnement respectueux dont il est question ici.

Bon mais sinon, je voulais ajouter que, pour avoir fréquenté depuis presque dix ans les forums et autres listes de parents, s’il y a bien UN sujet qui fâche et divise, c’est les enfants. La TTCup à côté c’est vraiment du pipi de chat ^^

Vous n’imaginez pas la violence justement, dont peuvent être capables certain(e)s sur ces sujets-là (plutôt certaines d’ailleurs, puisque ces lieux sont fréquentés à 90% par des femmes, et la plupart carrément à 100%, sur ce post ça change, c’est sympa de voir ça ;p)

Forcément, certaines choses en-dessous d'un certain âge, maturation du cerveau oblige, on est bien d'accord que c'est carrément nuisible.


C'est bien ce qu'on essaie de dire !

Et pour les zombies, quand je joue à un jeu avec mes enfants, j'en profite toujours pour leur expliquer des choses, désolé, mais à 5 ans, je vais pas leur expliquer qu'un zombie est un mort qui mange de la chair humaine !

Il y a une multitude de jeu, pourquoi vouloir leur faire jouer avec des thèmes qui ne sont pas de leur âge !
On joue par exemple en copé au Petit Poucet, on joue à Augustus, on joue au Chaudron magique, à Ave Caesar, ...
Max43 dit:Il y a une multitude de jeu, pourquoi vouloir leur faire jouer avec des thèmes qui ne sont pas de leur âge !


C'est exactement ça !
Comme je l'ai déjà dis dans un autre post, je suis vendeur de jeux vidéo, mon rôle est d'orienter l'achat vers le jeu adéquate.
Je ne vendrais certainement pas un jeu tel qu'un COD ou autre Farcry à un gamin de 10 ans, sachant qu'il existe de véritables perles moins violentes.

Le jeu vidéo comme n'importe quel loisir peut provoquer chez certaines personnes psychologiquement faible une névrose.1 cas sur 1000 peut-être, mais pourquoi tenter le diable si il y a d'autre moyen de s'amuser.

Bien sùr, en grandissant on a un accès à un plus large choix de jeux mais on y est plus armé pour y prendre de le distance.

Je vous cache pas que je me fais souvent des ennemis parmi les enfants, mais j'ai la sensation d'avoir fait sérieusement mon taf et les parents sont informé et réconforté.
Enpassant dit:Vous allez finir par attirer ici des créatures maléfiques et il sera trop tard pour faire marche arrière.
Malheur ! Il est déjà trop tard ! Fuyez !!!


O mon dieu, un cylon !!!! Vu la veste, un retour de l’émission tempX ou star-trek j'hésite

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que pour un enfant la limite entre le réel et le virtuel est très floue. Son expérience du monde est bien différente de celle d’un adulte. J’exagère à peine si je dis que pour lui tout est réel. Je vous rappelle qu’il croit au Père Noël… Si on lui parle sans précaution de zombies ou de gobelins, il pensera que ça existe vraiment. Il n’a pas notre faculté à prendre du recul, à mettre à distance les choses qui lui font peur. La violence représentée au cinéma ou dans les jeux est pour lui réelle. Elle n’a pas du tout le même impact que pour nous, qui pouvons en tirer de l’amusement parce que nous savons que c’est une fiction. Pour lui, ça peut être très traumatisant. Ceci étant dit, chacun connait son môme mieux que personne…

MOz dit:Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que pour un enfant la limite entre le réel et le virtuel est très floue. Son expérience du monde est bien différente de celle d'un adulte. J'exagère à peine si je dis que pour lui tout est réel. Je vous rappelle qu'il croit au Père Noël... Si on lui parle sans précaution de zombies ou de gobelins, il pensera que ça existe vraiment. Il n'a pas notre faculté à prendre du recul, à mettre à distance les choses qui lui font peur. La violence représentée au cinéma ou dans les jeux est pour lui réelle. Elle n'a pas du tout le même impact que pour nous, qui pouvons en tirer de l'amusement parce que nous savons que c'est une fiction. Pour lui, ça peut être très traumatisant.

+1
MOz dit:
Ceci étant dit, chacun connait son môme mieux que personne...


Et pas trop d'accord ! On ne connait qu'une facette de nos mômes. Entre l'enfant que nous voyons, le copain que ses copains voient, l'élève que sa maîtresse voit et la façon dont lui se voit, il y a parfois un monde !

Je travaille avec des enfants et il m'arrive de dire aux parents que leur enfant est charmant, serviable, intéressant... Ils me regardent comme ça :shock: ! Et me disent qu'il n'est pas du tout comme ça à la maison.
L'inverse est vrai, j'ai des gamins tyranniques et super mal élevé et lorsque j'en parle aux parents, ils me disent que j'ai tord, qu'ils connaissent leur enfant et qu'il est gentil comme tout.
Lorsque ça arrive, je crois les parents sur parole mais j'essaye de leur faire comprendre qu'un enfant adapte souvent son attitude à la situation vécue et qu'il peut être très différent dans le cercle familial et ailleurs. Bien souvent, c'est peine perdu, les parents Connaissent leurs enfants et à leurs yeux, je raconte de la merde !
deltajordan dit:Ne faut-il pas pondérer ces propos par une notion de quantité ?


Depuis que ça a été posté, je voulais en parler et j'ai totalement oublié jusque là.

Alors oui ! La quantité est certainement une notion à prendre en compte ! Un peu comme dans mon exemple avec le soleil, passer un petit moment au soleil, prendre un coup de soleil de temps en temps... c'est nettement moins dangereux que passer ses journées au soleil et prendre des coups de soleil tous les jours !

J'aurais tendance à dire que le processus de banalisation de la violence est lent ce qui expliquerait qu'on s'y accoutume si bien. Alors si la fréquence d'exposition est faible, on doit pouvoir ne pas être trop soumis aux risques.

Mais il y a quand même des choses qui peuvent être choquante dès la première fois et parfois, on ne se méfie pas assez. Exemple, ma fille (qui n'avait pas encore 3 ans à l'époque) qui est en première année de maternelle a travaillé sur l'histoire des 3 petits cochons à l'école. Du fait qu'elle a été absente sur une séance, j'ai demandé à la maîtresse ce qu'elle avait fait. Elle m'a dit qu'elle avait présenté une série de diapositives aux enfants pour qu'ils s'imaginent l'histoire. Ma fille n'ayant pas vu les diapositives, j'ai voulu lui montrer le dessin animé de Disney de 1933 que, par erreur, je n'ai pas pris le temps de visionner à l'avance. Ma fille a eu un peu peur du loup tel qu'il était présenté dans cette version. L'écume aux lèvres, les dents pointues... Bon, elle n'a pas été traumatisé pour autant mais je l'ai sentie très impressionnée par ce loup. Heureusement, j'étais présent avec elle lors du visionnage et j'ai pu couper la diffusion de la vidéo, on a réexpliqué l'histoire, on a sauté quelques scènes... et hop, c'était fini. Ce loup, c'est pourtant pas grand chose mais si j'avais mis ma fille sur Youtube et que je lui avais dit : "tu te débrouilles, j'ai des choses importantes à faire", elle aurait été seule pour affronter ces images. Si c'était à refaire, je ne montrerais pas cette version des 3 petits cochons à ma fille. Au j'attendrais qu'elle soit un peu plus grande.

Pour vous donner une idée de la scène qui lui a fait peur, voila un lien. La petite montée d'adrénaline à 3min10, 3min15 environ

Mon fils n’a jamais su comment la maman de Nemo disparaissait, au début du film… Il a 8 ans! …

Non, j’déconne! Depuis il a largement rattrapé son “retard”. :mrgreen:

Mais outre la quantité, il suffit juste parfois d’une “simple” image pour marquer l’esprit. A titre perso, vers 6/7 ans, pour moi, ce fut cette couv’ de Starfix ( sur laquelle j’étais tombé totalement par hasard ) :


:pouicvomi: :bonnetpouic: D’aucuns diront :“Mireille Dumas jeune!”
'tain, même 32 ans, plus tard, elle me hérisse toujours autant les poils du dos! :holdpouic:

la couv de starfix est moins impressionante que l’image d’enpassant.

Il faut certainement se méfier des images mêmes dans un dessin animé ma fille a été traumatisé par bambie et c’est une gamine qui a toujours été sensible aux images, j’ai d’ailleurs jamais respecté les interdiction du CSA car même à 12 ans elle ne regardait pas certain film interdit au moins de 10

Mais je trouve la comparaison avec le jds est difficile, sur tous les exemples ce sont des images animés ( je parle pas de starfix car pour le coup c’est :pouicvomi: ) le ressenti des images animées ( dessin ou film )et figurines est à mon avis bien différentes…

Effectivement quand on discute avec les instits on se rend bien compte des multiple facette de notre enfant, mais le parent reste aussi capable de juger si son enfant supportera certaines images…et je rejoins Moz sur la perception des réalités des enfants, c’est au parent de rester vigilent…

vincelnx dit:Mais je trouve la comparaison avec le jds est difficile, sur tous les exemples ce sont des images animés ( je parle pas de starfix car pour le coup c'est :pouicvomi: ) le ressenti des images animées ( dessin ou film )et figurines est à mon avis bien différentes...


D'accord avec toi mais tu mets toi même une limite à ton propos, cette image de Starfix que je trouve répugnante aussi. Petit j'ai été choqué par des images certes animées mais dont ma mémoire n'en gardait qu'une image fixe genre la sorcière de Blanche Neige. Egalement choqué par des images fixes complètement anodine comme le renard de Coin Coin (ok vous pouvez vous moquer), je m'en rappelle encore, dans le coin inférieur droit de l'image, à l'affût, avec un regard démoniaque, du coup j'évitais à chaque fois de regarder ce coin d'image là :)

Pour en revenir au jeu, je pense que les illustrations d'Off the Dead bien que très jolies pour un amateur de Walking Dead pourraient choquer un mini moi d'aujourd'hui, bien qu'images fixes !

Attention, des images de ce livre peuvent choquer les enfants les plus sensibles :)

Vous m’inquiétez.
Tout gamin je trouvais dommage que le loup n’arrive pas à manger les 3 petits cochons après tous ses efforts.
En plus j’aimais bien les émissions sur les animaux avec des araignées, des rats ou des serpents au grand désespoir de mes parents.
En fait je réalise que j’ai toujours eu un faible pour les mal aimés. :mrgreen:
Faut peut-être que je consulte. :?

Enpassant dit:Vous m’inquiétez.
Tout gamin je trouvais dommage que le loup n'arrive pas à manger les 3 petits cochons après tous ses efforts.
En plus j'aimais bien les émissions sur les animaux avec des araignées, des rats ou des serpents au grand désespoir de mes parents.
En fait je réalise que j'ai toujours eu un faible pour les mal aimés. :mrgreen:
Faut peut-être que je consulte. :?


Avoir un faible pour les mal-aimés je dirais que c'est bien dans le monde actuel, si tout le monde était comme toi le monde serait moins dur.

Quant à consulter, tout le monde est différent, ma soeur avait une peur démente des guêpes alors que moi non ; j'avais peur du noir, pas elle ; j'étais traumatisé par E.T. (oui oui l'alien), pas elle. Des gens s'évanouissent à la vue du sang, moi j'ai déjà disséqué des chiens, chats, vaches etc sans que ça me pose le moindre problème.

Le plus intéressant néanmoins c'est d'essayer de décoder ses peurs et d'en trouver l'origine profonde :)

Je pense qu’il faut faire la différence entre plusieurs choses:

- la maturité / sensibilité individuelle. qui diffère d’un individu à l’autre. Même adulte

- la violence physique imaginée et la violence physique visible

- la violence morale dont on n’a pas beaucoup parlé ici.

ensuite l’on se construit à l’aide de nombreuses influences (familial et autres), donc juste une image ou un jeu à lui seul n’explique pas ou ne provoque pas un comportement violent.

vincelnx dit:Mais je trouve la comparaison avec le jds est difficile, sur tous les exemples ce sont des images animés ( je parle pas de starfix car pour le coup c'est :pouicvomi: ) le ressenti des images animées ( dessin ou film )et figurines est à mon avis bien différentes......


Ce n'est pas que la question des images, qu'elles soient animées ou fixes. On peut terroriser un enfant en lui racontant une histoire, rien qu'avec des mots et le pouvoir de l'imagination, ou en lui faisant écouter des sons ou une musique. Les images ne sont pas le seul moyen de susciter des émotions très fortes.
prince-baron dit:Je pense qu'il faut faire la différence entre [...] la violence physique imaginée et la violence physique visible


Un enfant fera difficilement la différence. C'est bien tout le problème. Son ressenti sera le même que la violence soit réelle ou fictive. C'est ce que beaucoup d'adultes, pour qui la frontière est très claire, ont dû mal à saisir.
MOz dit:
prince-baron dit:Je pense qu'il faut faire la différence entre [...] la violence physique imaginée et la violence physique visible

Un enfant fera difficilement la différence. C'est bien tout le problème. Son ressenti sera le même que la violence soit réelle ou fictive. C'est ce que beaucoup d'adultes, pour qui la frontière est très claire, ont dû mal à saisir.


Dire le chevalier est mort de ses blessures et montrer un chevalier les tripes à l'air agonisant couvert de sang n'a pas tout à fait le même impact :wink:
prince-baron dit:Dire le chevalier est mort de ses blessures et montrer un chevalier les tripes à l'air agonisant couvert de sang n'a pas tout à fait le même impact :wink:


Sauf que dans ton exemple, les deux descriptions ne sont pas équivalentes. L'une est plus détaillée, moins édulcorée (et donc traumatisante) que l'autre. Par contre, si tu décris la mort du chevalier avec des mots qui reprennent tous les détails de l'image, je ne pense pas que le bambin sera moins traumatisé que s'il avait vu l'image. Je pense même qu'il pourrait l'être encore plus. Cela me fait penser à ces parents qui cachent les yeux de leurs enfants lors des scènes choquantes d'un film. Résultat : en entendant les bruits et la musique du film, l'enfant s'imagine des choses encore pires que ce que montre le film. C'est d'ailleurs un vieux truc du cinéma d'horreur : il est plus effrayant de suggérer plutôt que de montrer explicitement. Ce que je veux dire par là, c'est que les images ne sont pas intrinsèquement plus traumatisantes que d'autres médias.