Eric dit:Une question comme ça : est ce qu'il est vraiment possible de comparer l'état de santé général d'un végétarien et d'un non-végétarien ?Je suis grée à Eric, comme souvent, d'avoir pointé cela...
Je m'explique
(...)
Bref, plutôt que de se balancer des statistiques reposant sur 5 ou 6 cas, y-a-t-il une véritable étude comparative entre des végétariens suivant un régime équilibré et des non-végétariens suivant un régime équilibré ?
Oups, je crois que dans une certaine mesure, ça rejoint la question initiale d'Aerth, ça...
J'ajouterais puisque le sujet a dérivé sur le végétarisme que je pense que les raisons qui peuvent amener à devenir végétarien ont un impact fort sur le débat...
Si c'est la souffrance animale qui est l'élément déclencheur vous n'aurez pas la même perception que celui qui y va pour des raisons religieuses, ou pour des convictions écologiques, ou par goût... Bien sûr, on n'y va jamais je pense pour une seule raison, mais cela va influencer votre position. Si la souffrance animale est au coeur de votre démarche cela risque d'être assez vite tranché (no pun intended, quoi que)., si la démarche est un gestion écologique les choses vont peut-être être différentes.
Pour ce qui est de la viande, à titre personnel j'ai réduit pour moi et ma famille, mais ne centrons pas le débat sur les personnes.
A coté de la "viande" et pour revenir à la question initiale, se posent aussi des problèmes de gestion alimentaire, culturelle, d'aménagement du territoire etc...
- une vache en boucherie, c'est aussi dans une certaine proportion (du mal à trouver l'info) une vache de réforme dont qui a produit du lait. Si on veut garder la production de lait (oui / non?) doit-on laisser mourir en paix les vaches? Doit-on laisser les consommer pour éviter le "gachis"? Sachant qu'on peut se poser des questions sur le risque sanitaire des vieilles vaches? faut-il laisser vieillir des cheptels? etc...
- Si on garde une filière lait, à moins de ne faire que des inseminations artificielles en triant les mâles / femelles (cote naturel et biodiversité, c'est moyen), on produit statistiquement des mâles (taureaux et boeufs) on en fait quoi?
- Se pose aussi les conditions d'élévage... On a déjà eu des débats là-dessus. l'intensif a des effets dévastateurs mais les cycles courts avec des fermes ayant comme dans la tradition de multiples activités (élevages / céreales) marchent pas si mal avec des impacts écologiques
modérés.
- Culturellement (ca peut se changer certes) mais certaines régions sont des producteurs de viande et de lait. Ma natale normandie, le Jura, le centre de la France. Ce n'est pas un aspect si facile que cela à traiter
- Ecologiquement, on parle un peu trop du méthane en négligeant d'autres aspects, une vache dans un pré (pas en intensif), cela permet d'éviter la pousse de ronces donc cela permet de faire éclore notamment une flore plus importante (bon pour la bio-diversité et les insectes). Si on bascule ces prés vers des productions céréalières, on va peut-être nourrir plus de monde la bio-diversité ne sera pas forcément meilleure.
- Comme cela a été dit certaines terres ne prêtent quand même nettement moins bien que d'autres à la culture (et foutre des engrais pour corriger le tir...). Se sont parfois aussi développées des niches écologiques liées à l'élevage (exemple, le bocage).
- Le type d'agriculture (intensif, extensif, diversifié ou pas) impacte le peuplement local et donc l'activité économique (et c'est sans doute dommage mais on ne peut pas le négliger d'un coup).
Voilà.... Bref je ne sais pas.
A titre personnel dans l'état actuel de mes lectures, je pense que nous allons devoir réduire drastiquement notre consommation de viandes, néanmoins, je ne pense pas aujourd'hui que cela doive signifier la disparition de l'élevage et de la viande.