Une enveloppe… c’est un truc dans lequel on en place un autre, généralement en carton ou en papier. On pourrait utiliser enveloppe, pourquoi pas ! Ça a déjà tellement de sens différents.
Une pochette, c’est une petite poche… qui va d’un petit truc qu’on va mettre dans sa poche ou dans un sac à main, c’est aussi un bout de tissu qu’on plie et qu’on met sur la pochette (une autre, cousue celle là) de poitrine de son veston… on pourrait l’utiliser, pourquoi pas, ça a déjà tellement de sens…
Sleeve… en anglais ça a plein de sens… manche, pochette, gaine, enveloppe… en français, ça en a dans le domaine médical (un truc avec l’estomac)…
Mais nos trucs a nous, ces machin en plastique dans lesquels on glisse des cartes à jouer… c’est nouveau… Alors pourquoi alourdir un mot comme pochette ou enveloppe qui ont déjà trop de significations diverses ! On vas être obligé, pour être compris de dire « pochette ou enveloppe individuelle pour carte à jouer » pour être précis.
Comme le truc est nouveau, prenons un mot nouveau… tiens ben sleeve par exemple. On ne va pas confondre avec le truc médical, plein de gens utilisent déjà en français, en plus, en prenant ce terme, internationalement on sera compris. Cela n’a que des avantages !
oui c’est sur, tout le monde sait que on ne peut pas confondre le truc médical (mais lequel, mystère*) avec sleeve et puis tiens pendant qu’on y est arrêtons de dire qu’on participe (ou je m’engage) on pourrait dire , allons soyons fou " pledge" (et puis bien sur je pledge, tu pledges, etc…etc… ça c’est de la nouveauté en conjugaison) et en plus on pourrait rajouter “backer” avec son pendant, backer etc…etc…mon propos est largement dévoyé, je ne suis pas contre le mot (ce n’est pas à moi je m’en f…) ni même contre l’utilisation des mots anglais, je suis contre son utilisation outrancière qui fait que un jour, peut être, nos enfants n’auront plus que 5000 mots pour parler correctement le français (ha? on me dit que c’est déja le cas) et on sera incapable de comprendre Voltaire ou Dumas, mais bon that’s life n’est t’il pas ? (avec tout ça j’ai des sleeves sous les yeux, je fatigue peut être).
Pour une sleeve ou un bypass, vous devez avoir un IMC (Indice de Masse Corporelle) supérieur ou égal à 40 kg/m2, encore de l’anglais, ils sont partout !!!
Réduction du vocabulaire parce qu’on ajoute des mots ?
Attend… enveloppe, pochette… ça fait 2 mots.
Alors que enveloppe, pochette, sleeve… ça fait trois. J’y vois plutôt une augmentation du vocabulaire et de la précision.
Je sais que bien souvent les littéraires ne sont pas bons en maths, mais là, quand même, faut pas pousser !
A moins d’avoir les moyens de se la jouer politique le seul critère pour savoir si on utilise sleeve, pochette ou enveloppe quand on fait commerce des-dit objets c’est le nombre de requêtes google…
on dit mel en français et machouillon pour chewing-gum, mais tu peux dire mail ou comme tu veux message l’important est d’être compris, en réalité, et encore une fois je m’en moque, ce qui compte c’est de savoir si on veux garder ou pas notre langue dans toute sa plénitude comme avec tout ce qu’elle a apportée en beauté, que ce soit notre langue ou une autre elle mérite qu’on la respecte, c’est tout, est ce suffisant ? je ne crois pas alors que la majorité est ancrée dans sa certitude (mais juste pour ne pas avoir tort ou raison, ce n’est pas le sujet) c’est à nous en faisant l’effort maximum de faire les mots même anciens pour qu’ils vivent. Ce n’est pas une croisade c’est simplement ce que je défend.
Oui alors : NOTRE langue dont tu te fais une idée aujourd’hui et dont tu apprécies la plénitude et la beauté serait certainement qualifiée de décadente et abjecte par les personnes du XIXème siècle.
Devant les écoles maternelles, on entend parfois les maitres.ses dire aux parents qui viennent récupérer leurs enfants : “Aujourd’hui, votre enfant a été un peu coquin. Je n’étais pas très content.e.”
Le sens du mot “coquin” s’est transformé et, il y a quelques siècles, si vous disiez d’un gentilhomme que c’était un coquin, ça pouvait terminer en duel dans la rue.
Aujourd’hui, on ne dira pas d’un homme que c’est un coquin. Ce mot est réservé aux jeunes enfants qui ne respectent pas bien les règles ou aux femmes mais dire d’une femme que c’est une coquine prend encore un autre sens…
Il y a toujours eu des nouveaux mots, des mots qui ont été proposés, des mots dont l’usage a modifié le sens, des mots acceptés, des mots rejetés…
Visiblement, l’édition 2024 du Petit Robert propose d’ajouter :
complosphère
mégabassine
babka
…
Mais aussi d’étendre les sens des mots :
miner (pour le minage de cryptomonnaie)
disquette (pour parler des techniques de drague un peu lourde)
…
En 2000, le dictionnaire Larousse avait proposé double-cliquer, gouvernance, guacamole, hot line… des mots qui sont restés. Mais ils ont aussi ajouté : zappeur et ça, je crois que je n’ai jamais entendu quelqu’un l’utiliser.
Au final, ce sont les usages qui arbitrent le destin des mots. Pas les dictionnaires et encore moins les conservateurs.
Comme la langue a toujours bougé et qu’elle s’est toujours enrichie de ses rencontres avec d’autres langues, d’autres civilisations, d’autres générations, tu veux que nous gardions quelle version ?
Je trouve que le mot mél est une horreur phonique pire que mail ou email (au passage mail signifie courrier pas spécifiquement électronique, c’est email la version électronique). Moi je préfère largement le terme courriel tellement plus joli et plus élégant. Mais le pire mot anglais est pour moi l’emploi abusif qui se généralise du terme “la game” ou “le game” pour dire “une partie” qui est pourtant un terme sur les jeux existant depuis des siècles. Je peux comprendre l’utilisation de mots étrangers pour de nouveaux concepts, mais cette mode de tout vouloir angliciser même les termes les plus courants de notre langue est simplement ridicule et néfaste. Pour sleeve ou pochette, je préfère pochette, mais là on est tout de même plus dans le nouveau concept qui peut éventuellement justifier l’emploi d’un mot anglais… Mais bon, pourquoi utiliser l’anglais quand on peut trouver des équivalents français sympas.
Un mot peut avoir un sens différent dans sa langue d’accueil que dans sa langue d’origine. Quand il s’agit d’un concept nouveau et qu’on prend un mot ancien dans une langue origine, cela ne me choque pas. Mail, en français, c’est un courrier électronique, un anglais, c’est tout type de courrier. Je ne suis pas choqué. Alors que courriel, porte, pour moi, une connotation « moi je connais les recommandations de l’académie Môssieur » pas très sympathique. Je les connais aussi, mais je ne me sent pas obligé de les suivre et ce ne sont pas 40 vieillards en vase clôt qui, heureusement, décident de l’évolution d’une langue. Vous avez remarqué qu’aucun linguiste n’est à l’académie française ? On dirait un gag… c’est comme si il n’y avait pas de médecin à l’académie de médecine.
Pour les mots nouveaux dans la langue d’origine que l’ont prend pour parler de nouveaux concepts , wargames, bit, j’aime bien quand ça ne diverge pas trop vite. Sinon on ne sait plus de quoi on parle. Il y a parfois des débats pour savoir si un jeu est un wargame. Pour me faire une opinion, je vais voire sur BGG. Les anglophones sont quand même encore les mieux placés pour judicieusement utiliser un mot de chez eux.
L’importation de mots pour jargonner, « le game », tout le jargon managerial, même si je l’ai utilisé parce que quand tu es plongé dans un milieu autant en parler la langue, est en effet, souvent et à mon avis, assez ridicule.
Bref, à mon humble avis, un concept nouveau à droit à un mot nouveau, quelque soit sont origine, et c’est très différent des jargons communautaires (jargon managerial, « parlé jeune),…) qui ont pour objectif de montrer une appartenance à un groupe. Quand je parle de jargon communautaire je ne parle pas des jargons de métier. Un menuisier utilise plein de mots que je ne connais pas pour nommer des choses qu’il a besoin d’adresser précisément.
Enfin, tout ça c’est amha. Et, de toute façon, quoi qu’on en pense, c’est l’usage qui décide… Dans le francais de 2100, réunion sera peut être un mot désuet et meeting un mot courant. Cela ne sera pas la première fois que ça arrive.
Pour la peine tout le vocabulaire technique comme en menuiserie, en voile (beaucoup d’emprunts et d’allers-retours là aussi), mais aussi en skateboard et autres sports, loisirs, concepts, champs de recherche, etc, “récents” ce n’est pas du jargon.
MDR (pour ne pas dire LOL) !.. Je ne savais même pas que c’était dans les recommandations de l’académie. C’est tout simplement que je trouve ce mot “courriel” à la fois très joli et en plus très parlant, donc rien d’antipathique de ma part je pense . Après je ne vois pas non plus ce que ça aurait de pas sympathique de se référer à l’académie (dont c’est quand même le boulot quoiqu’on en pense) sous prétexte que ce sont des personnes âgées (c’est pas très cool non plus pour les anciens comme remarque).
Le vocabulaire technique n’est pas un langage déformé. Il est effectivement difficilement compréhensible par les non initiés.
Une lauze, un guillaume, un chanfrein, un motoculteur, une drisse, un licol, un arbre à cames etc. j’ai de la peine à considérer celà comme du jargon.
Par extension je considère que c’est la même chose pour un aley pop, un passing-shot, un speedrun etc.
Ces termes se réfèrent tous à des objets ou des actions précises. Il en va de même pour des termes ou expressions (remonter au vent, sarcler, etc.), ils sont non substituables.
Par contre lorsque que l’on rend un phrase incompréhensible en substituant des mots par d’autres, là c’est du jargon.
Exemples :
“Reporter un brief sur le dernier call” = jargon.
“Stratégie B2B” = technique.
“Plan de sauvegarde de l’emploi” = euh ?
Je t’accorde que cet usage du terme jargon m’est peut-être personnel mais il me semble mieux correspondre à celui de mes contemporains que celui du robert. Après chacun voit midi à sa porte (sauf s’il regarde sa montre. Ou son mobile).
Non… en effet… mais un mot, jargon en l’espece, peut avoir plusieurs sens. J’ai choisi le Robert parce que c’est un dictionnaire qui se construit par observation de l’usage et non pas avec une volonté de prescription comme le Larousse. Et, pour le Robert, jargon est utilisé avec trois significations au moins.
Je suis toujours étonné quand, face à un ouvrage de référence collectif et reconnu , quelqu’un me dit : c’est moi qui ai raison, pas l’ouvrage de référence.
Pour l’académie française, j’aime bien cette vidéo :
Il me semblait avoir très clairement indiqué avoir conscience que mon avis sur le terme était subjectif, et qu’il ne valait pas mieux que ce que j’en vois du pas de ma porte.
Mais, soit, pour la peine je vais persister et signer.
Si je reprends la liste des synonymes proposée par le robert, je ne rencontre plus personne usant du mot jargon comme synonyme de “vocabulaire, lexique” et d’autant moins pour des aspects techniques. Par contre je le rencontre et je l’utilise comme synonyme de “charabia baragouin”. Il me semble désormais uniquement chargé d’un sens dépreciatif, si tant est qu’il en fut jamais autrement. Cette connotation -ressentie- fait que je ne le trouve plus adapté pour désigner le vocabulaire précis et technique, que je respecte et apprécie. Et c’est ce point de vue personnel que je souhaitais partager qui est à l’origine de ma remarque.
Je ne souhaitais pas asséner un vérité : “j’ai raison !”. Je voulais partager ce que je constate autour de moi. Donc dans mon milieu social, professionnel et géographique. D’autres fréquentations et d’autres lectures pourraient tout à fait modifier ce qui n’est -j’insiste- qu’un point de vue.