Pile de la honte

El Grande c’est du familial+, je pense qu’il faut réussir à convaincre n’importe qui de le jouer pour qu’ils l’apprécient !
Pas évident quand on n’a pas le cercle adapté en tout cas. Je compatis.

Sinon, je suis dispo que BGA :grin:

Je trouve ce " :rofl: " assez taquin :roll_eyes:
:grin:

Tant que c’est un taquin goodifié.

Comme ça ?

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Merci @prosper_manganate pour son thread psychanalyse :grin: j’en suis :innocent:

Comme beaucoup par ici, j’ai eu une période d’euphorie dans la phase d’immersion dans le JdS, c’était il y a longtemps, il n’y avait pas autant de sorties que maintenant mais il y avait aussi déjà quelques jeux culte qu’il était de bon goût d’avoir et jouer.

Pendant longtemps, j’ai acheté parce que les jeux me tentaient bien : soit par une chouette description soit par la promesse de combler une sorte de manque dans la proposition ludique de la maison (genre “il me manque un jeu moyen de gamme pas trop long qui marche bien à 5 joueurs”). Il m’est arrivé d’acheter des jeux parce qu’ils avaient une réputation de jeu culte, difficiles à sortir mais qui valaient tellement le coup (deux exemples en tête : Brittania et Die Macher)
A cette époque je jouais beaucoup, avec toutes sortes de personnes, y compris avec mes enfants et celle qui illuminait mes heures.
La diversité était donc un problème et une solution : avoir une pile de la honte était “nécessairement” un épiphénomène (un phénomène provisoire) : il se trouverait bien un moment où elle disparaîtrait.

Et puis en fait, non.

La vie s’est chargée de troubler les hypothèses, certaines configurations ne sont plus revenues que de façon très épisodiques. Moins de joueurs. Moins de temps. La pile de la honte s’est progressivement calcifiée.

Et puis, il y a eu le COVID : à ce moment-là, non seulement je n’ai pas arrêté d’acheter des jeux mais j’ai plutôt légèrement augmenté, notamment pour soutenir mon boutiquier local, mais aussi parce que l’achat était devenu signe d’un espoir de lendemains. Et, évidemment, j’ai beaucoup moins joué autrement qu’en solo (pour la blague : en 2020 j’ai réussi le challenge 20x20, et pourtant je n’ai fait aucune soirée jeux à partir de mars)…
Les statistiques ont explosé, la hauteur de la pile a joyeusement atteint les 3 chiffres et, depuis, la redescente est difficile.
Les dernières années ont été rudes.
Il faut freiner autant que possible la fièvre acheteuse, et se replonger dans des règles à peine travaillées histoire d’être prêt lorsque la bonne occasion se présente. Aujourd’hui j’ai moins de temps disponible, et un peu moins d’envie aussi, pour sortir un jeu le soir et me lancer dans une partie de découverte en solo.
Mais ce n’est pas vraiment grave non plus… Les boîtes sont juste un peu encombrantes, j’ai passé le cap de la frustration.
Lorsque je regarde la liste je suis désormais convaincu que je ne jouerai pas à tout, et qu’un jour ou l’autre ces boîtes changeront de propriétaire. Patience.

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Pinaise j’ai un grand nombre de jeux achetés dont je n’ai même pas lu les règles… et le pire c’est que je continue d’acheter les extensions. Allez de mémoire:
Conan
Mythic Battles: Panthéon
Claustrophobie 1643 (et idem pour Claustrophobia)
Obsession
Cyclades

Si au moins j’en étais resté à des petits jeux… pfffff…
Ah et je pourrais aussi ajouter quelques jdr, voire jeux de cartes des années 90/2000…

Un jour… un jouuuuuur !

Je trouve le terme pile de la honte inutilement culpabilisant.

Pourquoi pas pile du déshonneur tant qu’on y est?
Pourquoi honte?

Pile de l’attente serait plus adaptée.

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J’aime mieux « pile de la future joie »

Moi cest une collection de jeux que j’empile.
:laughing:

Colline de l’espoir?

Je suis d’accord. Moi je n’ai pas de pile de la honte.

Je range mes jeux sur des étagères, bien proprement. Et en plus les non-joués sont mélangés au jeux joués selon les formats, auteurs etc.

Pas de pile, donc pas de pile de la honte. Problem solved.

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La pile d’Espagne ?

ah le politiquement correct !! je dirais “jeux à fort potentiel de jouabilité en devenir”

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Non justement. Le terme honte n’est simplement pas utilisé correctement.

Savoir prendre les bons termes ce n’est pas vouloir masquer un truc.

On a des jeux pas joués?
Ok mais explique moi en quoi c’est honteux?

On a bien des vêtements que l’on ne porte pas/plus.
Des objets qui dorment à la cave/ grenier/ garage.

Parle t on de honte dans ces cas là?

Je ne vois pas ce qu’il y a de difficile à comprendre, mais essayons d’expliquer. L’idée de honte vient du fait d’une prise de conscience d’un aspect dysfonctionnel de son propre comportement, lorsqu’on se rend compte qu’on est en train d’acheter des jeux avec l’intention d’y jouer, alors qu’il nous apparaît de plus en plus clair que cela devient une idée utopique et fantaisiste.

Du coup acheter des jeux commence à apparaître comme un acte de compensation ou compulsif, des choses qui dénotent un aspect interpelant de notre comportement et poussent à une prise de conscience.

Bien entendu si on n’a pas ce genre de sentiments, le terme n’est pas approprié. Disons que j’achète une quantité plus grande que normal de PQ parce qu’il y avait une promo, c’est pas un problème, puisque j’arriverai un jour ou l’autre au bout du stock. Ceci étant dit je me rappelle qu’un jour en vacances ma sœur est revenue des courses avec une quantité monstrueuse de PQ à cause d’une promo, et ça n’avait pas de sens par rapport à la durée de notre séjour, comme quoi tu peux même avoir une pile de la honte du PQ, et je l’ai bien charriée avec ça :joy:

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Je crois qu’il y a surtout pas mal d’humour dans cette dénomination “pile de la honte”.
Quand je parle de pile de la honte, je visualise un truc dans cet état d’esprit :
Creative Mom Turns Dog's Cone of Shame Into A Sunflower

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Le terme « pile de la honte » vient de « pile of shame » en anglais.
Difficile de savoir d’où ça vient. Cela semble assez exclusif au monde du jeu et de la figurine, mais la plus ancienne réf que j’ai trouvé date de 2012 et parle je jeu vidéo ! Et l:auteur dit clairement que le terme existe déjà.
http://www.bigredbarrel.com/blog/2012/01/big-red-piles-of-shame/

Ça ne date pas du Covid comme on a pû l’entendre.

La première réf en France que j’ai trouvé date de 2018 :

oui il me semble l’avoir lu. il y a des années à propos de bouquins.

Finalement, 2009 pour pile of shame !

Et 2014;pour pile de la honte :

Et clairement, « of shame » ou « de la honte », parce que acheter un truc qu’on n’utilise pas, dont on n’a pas besoin, c’est du consumérisme effréné.
Ce n’est pas la pile qui est honteuse, c’est ce qu’elle dit sur nous même, notre besoin de consommer, d’avoir, notre soumission à la publicité et bonimenteurs.
Notre besoin d’avoir, notre peur de manquer à une époque d’abondance, notre inconstance (acheter, empiler, oublier), « je veux je veux je veux… avoir, j’ai… j’m’en fout j’entasse » pourquoi ?

Et la question n’est pas le jeu. La pile de la honte du jeu, ce n’est rien.

Oh la la la vie en rose
Le rose qu’on nous propose
D’avoir les quantités d’choses
Qui donnent envie d’autre chose
Aïe, on nous fait croire
Que le bonheur c’est d’avoir
De l’avoir plein nos armoires
Dérisions de nous dérisoires car

Foule sentimentale
On a soif d’idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle

Il se dégage
De ces cartons d’emballage
Des gens lavés, hors d’usage
Et tristes et sans aucun avantage

On nous inflige
Des désirs qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner dès qu’on est né
Pour des cons alors qu’on est
Des
Foules sentimentales
Avec soif d’idéal
Attirées par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle

Comme on nous parle

On nous Claudia Schieffer
On nous Paul-Loup Sulitzer
Oh le mal qu’on peut nous faire
Et qui ravagea la moukère
Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval

Foule sentimentale
On a soif d’idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle

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