[politique]Discours de N. Sarkozy : Qu'en avez-vous pensé ?

alighieri dit:
MrGirafe dit: Sarkozy (...) donne aux français une belle et bonne leçon de démocratie

fallait oser l'écrire ! je devrais me la mettre en signature, ça ferait marrer les écureuils...

Alors là je suis d'accord, Fallait oser ecrire une ânerie pareille ... :shock:
ynys dit:
alighieri dit:
MrGirafe dit: Sarkozy (...) donne aux français une belle et bonne leçon de démocratie

fallait oser l'écrire ! je devrais me la mettre en signature, ça ferait marrer les écureuils...

Alors là je suis d'accord, Fallait oser ecrire une ânerie pareille ... :shock:


Effectivement.... :shock:
El comandante dit::|
bon ben je crois que je vais m'arrêter là.

Ce qu'il faut savoir c'est que le magnifique débat sur le TCE de 2005 que certains regrettent était de ce tonneau là.
Moi ce que je comprends pas c'est que l'on puisse discuter politique avec MrGirafe. Tout son niveau d'analyse politique se retrouve résumé dans sa phrase sur la leçon de démocratie de Sarkozy. C'est à pleurer.

Remarque MrGirafe quand je vois ta définition de la république (cf ci- dessous) je comprends mieux … :cry:

MrGirafe dit:Le député fait ce qu’il veut, il ne demande pas à ses électeurs ce qu’il doit faire, il a été désigné pour prendre les décisions à leur place. C’est la république !


Pour rappel :
extrait de l’Article 2 de la constitution française :
La devise de la République est “ Liberté, Egalité, Fraternité. ”
Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Ne sombrons pas dans la caricature.
Sur les dernières discussions, nous avons :

- Sarkozy qui a une majorité écrasante dans toutes les chambres et à l’élection présidentielle, rien dans les textes ne lui impose l’ouverture mais il la fait :arrow: leçon de démocratie

- le PS qui fait du clientélisme aux législatives et une fois à Versaille “s’abstient” au lieu de voter contre :arrow: pas beau !

Sur d’autres points, Sarkozy dit :
- j’écoute mais je fais ce que je veux,
- j’invite les syndicats à discuter de MES propositions
- je change les institutions pour couper court aux discussions de l’opposition à l’assemblée
- je fais des cadeaux fiscaux aux plus riches etc.
:arrow: pas démocratique

Même Jack Bauer a une meilleure compréhension du monde qui l’entoure.

ynys dit:Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Ma définition était celle de la république, pas celle de la république française.

Par ailleurs, la république française n'est pas aussi belle que celle décrite dans les textes de notre constitution, nos scrutins ne sont pas vraiment démocratiques, le pire de tous étant le scrutin présidentiel. Un référendum n'est pas démocratique non plus. Mais nous en avons déjà beaucoup débattu.

Toutes nos institutions permettent la dictature de la majorité et pourtant on y échappe grâce à la "culture démocratique" de nos élus... Jusqu'à présent.

(et je redis pour le copier couper collé de alighieri : cest honteux, il sous-entend que la leçon de démocratie est générale alors que je l'ai très clairement restreinte à sa volonté d'ouverture au gouvernement, contre sa famille politique en plus)

Mouais, il ne faut tout de même pas oublier que les députés et dans une moindre mesure les sénateurs sont des représentants du peuple.
Ils ont le devoir de représenter leurs électeurs et aussi les militants de leur partie.
C’est ça aussi la république.

Lorsqu’on s’éloigne trop de cela, les électeurs finissent pas bouder les urnes, s’éloigner du monde politique et ont de plus en plus de rancœur. D’où l’accroissement des expressions “nous sommes contre”.

Je dois dire que je ne me reconnais pas du tout dans la république dont tu parles. République qui se doit, si je comprend bien, s’appuyer sur des élus éclairés.
J’ai vraiment du mal avec cette conception du politique, voir de l’élite éclairée. Tout comme j’ai du mal avec la solution vient du peuple.
Il y a un équilibre à trouver. Lorsque le peuple ne respecte plus ses représentants et vice versa, il y a un réel problème et je pense que nous sommes en plein dedans (ou pas très loin).

Il faut faire attention avec ce genre de conception: bien que notre régime soit représentatif (ce qui implique une liberté des représentants, “tout mandat impératif est nul”), le rôle du peuple ne se limite pas à voter. Une telle vision de la démocratie, se limitant à des procédures électorales, est beaucoup plus susceptibles de dégénérer (transformation du référendum en plébiscite sans rapport avec le sujet par exemple).

Bien que cela ne soit pas forcément institutionnalisé, il me semble évident que les représentants du peuple doivent tenir compte de celui-ci (“l’opinion publique”, si elle est difficile à définir, doit être prise en compte). Un mépris des citoyens réduits à leur fonction d’électeur me paraît ne relever que d’une vision très étriquée de la démocratie.

Sur le fond, l’attitude du PS est critiquable, mais je crois qu’il est naïf de tout voir en blanc ou en noir. Il n’y a pas d’un côté ce qui est démocratique, légitime, et ce qui ne l’est pas. La signature du traité de Lisbonne par le Parlement est inélégante si l’on veut, peut-être peu légitime, mais elle est valide dans le cadre de nos institutions, et il faut savoir être beau joueur. L’abolition de la peine de mort s’est également faite contre la volonté de la majorité des électeurs. Constitue-t-elle pour un autant un affreux “déni de démocratie” ?

Jokin

LeChef dit:Mouais, il ne faut tout de même pas oublier que les députés et dans une moindre mesure les sénateurs sont des représentants du peuple.

Tout à fait, et ce que veut le peuple c'est ce qu'il exprime dans les urnes. On ne gouverne pas selon les sondages, selon les manifs, selon les pétitions, selon les émissions de radio où on entend toujours les mêmes qui râlent... A moins que la pétition comporte 10millions de signatures ou que la manif mobilise 10 millions de français.
LeChef dit:Ils ont le devoir de représenter leurs électeurs et aussi les militants de leur parti. C'est ça aussi la république.

Sinon ils ne seront pas réélus, c'est une évidence, nous sommes d'accord !
LeChef dit:Lorsqu'on s'éloigne trop de cela, les électeurs finissent pas bouder les urnes, s'éloigner du monde politique et ont de plus en plus de rancœur. D'où l'accroissement des expressions "nous sommes contre".

Et si on suit les sondages ou la rue ou ceux qui gueulent le plus fort, on aura le même éloignement et le même dégoût.. L'époque est de ttoue façon à l'abandon, chacun cherche une raison d'abandonner tout effort citoyen.
LeChef dit:Je dois dire que je ne me reconnais pas du tout dans la république dont tu parles. République qui se doit, si je comprend bien, s'appuyer sur des élus éclairés.

Je ne parle que de la définition de république, je ne parle pas de ce qu'elle devrait être, je parle de ce qu'elle est actuellement. Je ne parle pas de mes fantasmes de gouvernement, je parle de comment on gouverne la France aujourd'hui avec son peuple et ses institutions.
LeChef dit:J'ai vraiment du mal avec cette conception du politique, voir de l'élite éclairée. Tout comme j'ai du mal avec la solution vient du peuple.

Je ne me souviens pas avoir parlé d'élite éclairée... En quoi un député doit être une élite ? C'est le représentant élu, c'est tout. Si le peuple vote pour des "élites" c'est son choix, ce n'est pas son choix que je défend mais le respect de son choix.
LeChef dit:Lorsque le peuple ne respecte plus ses représentants et vice versa, il y a un réel problème et je pense que nous sommes en plein dedans (ou pas très loin).

Car chacun cherche à se désengager de l'action politique, chacun trouvera une raison de baisser les bras. En politique, côté électeurs, la mode est au verre à moitié vide alors qu'il est (peut être) au 3/4 plein.

edit @jokin : je pense que tu t'adresses surtout aux autres, comme le confirme tes posts de la page suivante.

Le problème principal sur cette conversation c'est quelqu'un, alighieri, qui fait un copier-couper-coller foireux et qui fait basculer une discussion de "sur tel point précis Sarkozy défend une idée de la démocratie alors que nos institutions l'encourage à faire le contraire" à "Sarkozy est le plus grand démocrate que n'ai jamais connu La France".
Jokin dit:Il faut faire attention avec ce genre de conception: bien que notre régime soit représentatif (ce qui implique une liberté des représentants, "tout mandat impératif est nul"), le rôle du peuple ne se limite pas à voter. Une telle vision de la démocratie, se limitant à des procédures électorales, est beaucoup plus susceptibles de dégénérer (transformation du référendum en plébiscite sans rapport avec le sujet par exemple).
Bien que cela ne soit pas forcément institutionnalisé, il me semble évident que les représentants du peuple doivent tenir compte de celui-ci ("l'opinion publique", si elle est difficile à définir, doit être prise en compte). Un mépris des citoyens réduits à leur fonction d'électeur me paraît ne relever que d'une vision très étriquée de la démocratie.
Sur le fond, l'attitude du PS est critiquable, mais je crois qu'il est naïf de tout voir en blanc ou en noir. Il n'y a pas d'un côté ce qui est démocratique, légitime, et ce qui ne l'est pas. La signature du traité de Lisbonne par le Parlement est inélégante si l'on veut, peut-être peu légitime, mais elle est valide dans le cadre de nos institutions, et il faut savoir être beau joueur. L'abolition de la peine de mort s'est également faite contre la volonté de la majorité des électeurs. Constitue-t-elle pour un autant un affreux "déni de démocratie" ?



Je trouve qu'il y a une grande différence entre l'abolition de la peine de mort et le vote (ou plutôt l'abstention d'un groupe) du traité de Lisbonne.
Pour la peine de mort, l'opinion était contre (sondage).
Pour le traité de Lisbonne, il y a eu un référendum au part avant. La moindre des choses était qu'il y en ait un second.

D'autre part l'abolition de la peine de mort relève d'un choix de société alors que le traité de Lisbonne relève de la démarche de la construction d'un espace politique. Cette espace se construit à minima sur le plan démocratique, je trouve cela très dommageable.

Pourquoi ne pas avoir réalisé un vote (referendum et/ou parlementaire en fonction des pays) en simultanée. Chaque pays vote, en même temps.

Je trouve qu'on est très loin du contexte de l'abolition de la peine de mort et cette comparaison ne me semble pas idéale.

Construction d’un nouvel espace politique ou exercice du monopole de la violence légitime relèvent tous deux de la souveraineté nationale; je ne vois pas pourquoi mon exemple ne serait pas pertinent.

Je reconnais que le vote du traité de Lisbonne n’est pas très légitime, mais de votre côté reconnaissez que cela n’a rien d’un absolu: par exemple un tel procédé aurait été beaucoup plus défendable si l’intervalle de temps avait été plus grand. D’autre part, ce Parlement a été élu après le référendum, M. Sarkozy de même: n’est-ce pas mépriser la souveraineté du peuple que considérer qu’il ne comprend pas les conséquences de ces choix?

Lors de l’élection présidentielle, la position de M. Sarkozy sur le sujet était claire par exemple. La situation actuelle doit donc autant au “mépris du peuple” par les élites politiques que par exemple, de l’échec de la gauche “noniste” à créer une dynamique politique capable de profiter de ce résultat.

Le Parlement doit bien sûr essayer de respecter les choix du peuple qu’il représente. Mais qu’il exerce sa souveraineté n’est pas illégitime, dans le régime représentatif, effectivement, le Parlement fait des choix à la place du peuple; on peut le déplorer, mais notre régime est celui-là.

Jokin

alighieri dit:pour quelqu'un qui combat la confusion et les extrêmes, tu devrais moins t'enthousiasmer pour ce genre de procédé, qui crée une confusion absolue entre droite et gauche, majorité et opposition

Il reste cela également que j'ai laissé sans réponse. Je ne dis pas que l'ouverture est une bonne façon de gouverner un pays, je ne dis pas le contraire non plus, ce n'est pas de cela dont je parle.
Bayrou souhaitait cette ouverture, Royal aussi en proposant Bayrou comme 1er ministre. Sarkozy et l'UMP ne voulait pas cette ouverture pendant toute la campagne. Bayrou + Royal + Sarkozy = 75% des voix au 1er tour.

Sarkozy fait 55% au 2nd tour, avec une forte participation. Son geste d'acceptation de l'ouverture est un acte hautement démocratique, voulu par le peuple français dans ce qu'il a exprimé dans les urnes. Je ne dis pas que c'est ma volonté, c'est celle exprimée par les français dans les urnes. En faisant cela, Sarkozy écoute les électeurs, pas seulement les siens, ceux de l'autre camp. Il fait ce choix d'ouverture, contre une partie du camp UMP, après avoir été élu alors qu'il n'en a pas besoin du tout et que nos institutions le poussent même plutôt à diriger en monarche.

Vous pouvez vouloir détruire Sarkozy, il a plein de défauts, mais sur ce point là, quand vous le détruisez de la sorte, vous perdez toute crédibilité pour le critiquer sur tous les autres points ou la critique négative serait légitime.

Ce que tu propose sur un vote simultané, au niveau européen, aurait été nécessaire si le TCE était une véritable Constitution. A mon avis, ce n’était pas le cas; maintenant, là où vous avez raison, il est clair que l’un des problèmes majeurs de l’Union aujourd’hui est son manque de légitimité démocratique. L’Union a été construite par des visionnaires, des politiques, des “technocrates” (non-péjoratif ici), pas par les peuples qui la composent. Cela est regrettable et ce n’est pas la manière dont le traité de Lisbonne a été voté qui va améliorer la situation.

Jokin

Je croisque c’est un faux débat qui se déroule.
La réalité est beaucoup plus simple.
Nous sommes sous le régime de la Ve république qui est régie par une constitution.
il y est indiqué que c’est le peuple qui possede la souveraineté nationale, que son président est le garant de cette constitution et des pouvoirs publics, etc etc.

Maintenant, le gouvernement actuel bafoue cette constitution et tout particulierement le président.
c’est tout, y a rien à dire de plus.

maintenant concernant le sujet d’élite ou pas d’élite, posons nous la question : le peuple a-t-il réellement le choix ? On l’a tellement éloigné de la politique, on a tellement rabaché que seuls des professionnels peuvent s’occuper de politique, on n’enseigne plus les principes réels de la république dans nos écoles ou en tout cas on ne demande plus aux élèves de reflexion sur la république et les pouvoirs en place.
Alors effectivement on se retrouve avec une élite et des moutons …

(Désolé pour les multiples posts)

Pour l’ouverture, je crois que tu exagère beaucoup la portée de celle-ci. Une véritable ouverture, reconnaissance des choix des électeurs qui n’ont pas voté pour lui, etc. serait très différente de l’addition de quelques individualités. Les ministres d’ouvertures n’ont aucune part dans les décisions du gouvernement, n’ont pas de rôle politique à proprement parler. Le cas est très différent de la grande coalition allemande par exemple.
Bernard Kouchner n’est pas (plus, je n’en sais rien) indépendant, cela est clair. Martin Hirsch, pour lequel j’ai un grand respect, est une sorte de fonctionnaire mais ne joue aucun rôle politique.

Jokin

Le gouvernement bafoue la Constitution ? Sur des points précis, comme la justice, la tentative de passer outre une décision du Conseil Constitutionnel, on peut en discuter, mais porter une accusation aussi grave ne se fait pas à la légère. Cela me paraît tout sauf évident. Diaboliser l’adversaire n’a jamais été très payant (sauf lorsque c’est un ennemi), la gauche n’a cessé d’accuser De Gaulle d’être un dictateur: l’effet a été minime.

Jokin

MrGirafe dit:
LeChef dit:Lorsqu'on s'éloigne trop de cela, les électeurs finissent pas bouder les urnes, s'éloigner du monde politique et ont de plus en plus de rancœur. D'où l'accroissement des expressions "nous sommes contre".

Et si on suit les sondages ou la rue ou ceux qui gueulent le plus fort, on aura le même éloignement et le même dégoût.. L'époque est de ttoue façon à l'abandon, chacun cherche une raison d'abandonner tout effort citoyen.

Justement je ne parle pas de suivre les sondages (voir mes post précédents, bien avant). A mes yeux, la montée des contres vient d'une incompréhension totale entre les électeurs et ses représentants. Incompréhension nourrie par beaucoup de choses : les affaires, les arrangements électoraux, les paroles non tenues, l'absence de vision à long terme, les conflits d'intérêts, les fastes de la république...
Je ne dis pas qu'il faut suivre la rue coute que coute, mais qu'il faut l'entendre et être désormais capable de proposer un projet de société réaliste, cohérent et à la hauteur des enjeux actuels qu'on nomme crise :
- écologique (annoncée depuis les années 1970 au moins).
- économique et sociale (pour ma part, je pense qu'il s'agit d'une crise profonde et systémique mainte fois annoncée... l'avenir le dira).
- culturelle (incompréhension à travers le monde, refus du modèle occidentale ce qui pose la question de l'interculturel).
Hors le politique, en général, est très loin de ça et s'interroge beaucoup plus sur du détail.
MrGirafe dit:
LeChef dit:J'ai vraiment du mal avec cette conception du politique, voir de l'élite éclairée. Tout comme j'ai du mal avec la solution vient du peuple.

Je ne me souviens pas avoir parlé d'élite éclairée... En quoi un député doit être une élite ? C'est le représentant élu, c'est tout. Si le peuple vote pour des "élites" c'est son choix, ce n'est pas son choix que je défend mais le respect de son choix.

Autant pour moi.
Simplement, la république dont tu parles (je n'ai pas dit à laquelle tu crois, quoique je finis par m'interroger, je veux bien ton point de vue sur la république dont tu rêves si ça ne t'ennuie pas) me fait penser à cela.
Des élus supérieurs qui sont capables de prendre les bonnes décisions face à un peuple "ignorant". C'est notamment ce type de discours que j'ai entendu tout au long du débat sur le TCE (élus, journalistes, des proches également). J'ai trouvé cela insultant et trollesque dans la démarche car finalement peu argumenté face à ce que les tenants du "non de gauche" ont réussi à mettre en avant.
MrGirafe dit:
LeChef dit:Lorsque le peuple ne respecte plus ses représentants et vice versa, il y a un réel problème et je pense que nous sommes en plein dedans (ou pas très loin).

Car chacun cherche à se désengager de l'action politique, chacun trouvera une raison de baisser les bras. En politique, côté électeurs, la mode est au verre à moitié vide alors qu'il est (peut être) au 3/4 plein.

(pénible toutes ces citations)
Je ne sais pas si "chacun cherche à se désengager". Actuellement, je participe au lancement du Parti de Gauche alors que je n'ai jamais été encarté (action politique), je travaille pour une association qui œuvre dans le domaine de l'éducation populaire (action politique de terrain), j'ai 29 ans et je connais de nombreuses personnes qui en font tout autant que moi. Pour autant, il ne faut pas faire de généralité.
Ce que je tire de mon expérience, c'est que lorsque la porte est ouverte, les gens sont près à s'engager.
Dans "mon" asso, une jeune retraité, anciennement employé de chez Natixis, s'est engagée à nos côtés (aide aux devoirs en direction de collégiens en Zone Urbaine Sensible). Rien ne la menait dans cette direction, nous avons su l'accueillir et elle donne de son temps, elle s'engage dans la politique de sa ville.
Avec la création du parti de gauche, il y a évidemment de nombreux militants issu du "milieu politique" (ex-PS, des gens du PRS le mouvement de Mélanchon, des gens d'Utopia, du Mars...) mais il y a aussi beaucoup de novices dont je fais parti. La "création", la volonté de faire du neuf attire.
Aussi je suis convaincu, peut-être à tord, que les gens sont prêts à s'engager politiquement de manière partisane ou concrètement sur le terrain, mais qu'ils ont besoin d'un accueil et de s'éloigner des modèles vieillots que peuvent représenter bon nombre de structure partisane. Là encore, concernant le PG, il en faudra pas décevoir.


PS :
Sans vouloir donner d'ordre, l'emploi du "tu" à la place du "vous" facile grandement les échanges.
Mon point de vue n'engage que moi :wink:
LeChef dit:Pour le traité de Lisbonne, il y a eu un référendum auparavant. La moindre des choses était qu'il y en ait un second.

Le référendum n'est pas une consultation démocratique. La majorité, aussi petite soit elle, écrase la minorité par son OUI ou par son NON.
Quand on s'y risque, on s'y pique. C'est la grosse erreur de Chirac.

S'il n'y avait pas eu de référendum, les élus auraient fait leur boulot et nous n'en serions pas là. Mais avec des si...

Une fois que le référendum est fait, pour Sarkozy le pragmatique qui veut que le traité soit appliqué pour que l'Union poursuive sa marche de grand marché, deux choix :
- nouveau référendum mais délais trop courts il veut que sa présidence de l'Union relance la machine union, après il sera trop tard (on le voit avec les tchèques).
- passage en force comme le permet nos institutions. C'est ce qu'il annonce clairement pendant sa campagne électorale où il a reçu 55% des voix avec une forte participation.

Pour les socialistes, plusieurs choix :
- respecter leur promesse électorale d'un référendum, promesse brandie pour plaire au camp du NON de gauche comme dernière carte possible pour barrer la route à l'énorme vague UMP qui se dessine à l'horizon. Voter CONTRE et aller contre leurs idéaux, contre la construction de Mitterrand et Kohl.
- voter POUR (en s'essuyant sur les promesses électorales) et en se mettant le camp du NON à dos mais en respectant les convictions historiques du parti et la position défendue par celui-ci pendant le référendum.
- ne pas donner de consigne et laisser la grande majorité voter oui (en s'essuyant sur les promesses électorales) avec quelques individus qui votent NON.
- s'abstenir en embrouillant tout le monde dans les medias et en faisant en sorte que cela passe presque pour un NON -alors qu'on est d'accord, c'était clairement un OUI (donc en s'essuyant sur les promesses électorales mais en espérant que les cons ne verront pas trop...)
Jokin dit:Le gouvernement bafoue la Constitution ? Sur des points précis, comme la justice, la tentative de passer outre une décision du Conseil Constitutionnel, on peut en discuter, mais porter une accusation aussi grave ne se fait pas à la légère. Cela me paraît tout sauf évident. Diaboliser l'adversaire n'a jamais été très payant (sauf lorsque c'est un ennemi), la gauche n'a cessé d'accuser De Gaulle d'être un dictateur: l'effet a été minime.
Jokin

mais je ne la fais pas à la légère.
NE serait ce que ces 3 articles là :

Article premier
La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.

Article 21 :
Le Premier ministre dirige l'action du Gouvernement.

Article 5 :
Le Président de la République veille au respect de la Constitution.