dardar dit:Nous n'avons pas le même point de vue, mais je comprend tout à fait ton raisonnement. Objectif et juridique. ma vision est plus terre a terre, plus "morale". Mais je comprend.
Je suis scié. Je te parle de dangerosité d'un individu, tu me parles de légitimité des droits d'auteurs.
Ca n'a strictement rien à voir.
Je reconnais - probablement plus que la plupart des intervenants de ce forum, d'ailleurs - la légitimité de la propriété intellectuelle, qu'elle soit aux mains de grands groupes ou de petits artistes, peu m'importe.
J'ai peu de sympathie pour les grand groupes qui changent les règles du jeu en cours de route, et qui font prolonger leurs droits via des lobbys, mais c'est un autre débat, il me semble.
MAIS ce que je trouve ridicule, c'est l'inadéquation complète du droit pénal par rapport à l'infraction commise et la dangerosité supposée d'un contrevenant, dans ce domaine particulier.
En clair, je ne dis pas qu'il ne faut pas punir - d'une façon ou d'une autre - les personnes qui portent atteinte aux droits d'auteur, mais je pense que ce qui se fait actuellement n'est une réponse adaptée.
Ce que tu dis de la société capitaliste est très vrai, et me rappelle un détail de l'histoire du droit: au 19ième siècle, an Angleterre, les crimes contre la propriété étaient punis plus sévèrement que les crimes contre les personnes. Autrement dit: voler un riche, c'était grave, battre son domestique, ça n'était rien...
Je constate qu'aujourd'hui, au moins aux yeux de l'opinion publique, les crimes de sang sont considérés comme plus abjects que les crimes contre la propriété. Mais le code pénal n'a pas nécessairement suivi l'évolution des moeurs...