[politique]DSK inculpé pour agression sexuelle et arrêté

jmguiche dit:C'est donc, objectivement, un mauvais, au vu des résultats.

Ta façon de raisonner n'est pas optimale (idem pour Batteran). Je comprends bien tout ton cheminement intellectuel mais tes conclusions sont prises un temps trop tôt, il faudrait que tu pousses le raisonnement encore plus loin.
Par ailleurs, le fait qui soit hors jeu, c'est toi qui le décrètes. Tu dis il est hors jeu (ce qui reste à prouver) donc c'est un mauvais donc il est hors jeu...
Tu te bases sur le résultat comme s'il en était à l'origine.
Il s'est retrouvé en prison pour de mauvaises raison, pas pour les faits mais : parce qu'il était français et qu'il a été pris dans un avion.
Les bases de son incarcération étaient mauvaises puisqu'il est aujourd'hui libre, il n'a juste pas le droit de quitter le sol américain.
S'il n'avait pas été incarcéré pour de mauvaises raisons, il n'aurait pas eu à démissionner, il n'aurait probablement pas perdu son boulot... On aurait laissé la justice faire son travail...
C'est la même chose que lorsqu'un juge ouvre une enquête sur n'importe quel ministre en France, qu'il doit alors démissionner qu'il soit innocent ou non, que l'enquête soit basée sur du vent ou soit une évidence...
Les juges font la pluie et le beau temps, et en France c'est encore moins acceptable puisqu'ils ne sont pas élus, difficile d'anticiper une erreur judiciaire ou une envie de nuire d'un juge (je dis juge au sens large).
Un homme politique qui ne peut plus gouverner à 50 ans parce qu'il a un arrêt cardiaque (ou un accident de voiture, ou un grave choc à la tête etc.) serait un mauvais car "au vu des résultats" il s'est mis hors jeu... Non, il est hors-jeu sans pour autant avoir été ni devenir retro-activement un mauvais, au vu des résultats obtenus.
jmguiche dit:Je suppose que si tu continues à le défendre, c'est probablement parce que viré du FMI, en résidence surveillée, avec deux procès de mœurs dans son agenda, tu trouves que c'est un résultat efficace et exemplaire.

Je ne le défends pas, j'essaie de t'expliquer que ta vision de l'affaire est fausse et biaisée.
Par ailleurs, il n'est pas en résidence surveillée. Quant aux procès, ils laissent des traces mais c'est à la justice de trancher.

A partir de là, s'il sort blanchi-lavé des deux procès, je ne vois pas pourquoi on considèrerait qu'avoir des pratiques sexuelles légales ferait de lui un mauvais, simplement parce que la justice l'a exposé mondialement à la honte, lui et sa famille, au printemps 2011, en le faisant passer pour un ultra-pervers lourd et friqué, le poussant à démissionner de son emploi de directeur du FMI et ne lui permettant plus de participer à l'élection présidentielle en France alors que le peuple français semblait l'attendre à hauteur de 60% des votants, à un an du scrutin.

S'il est coupable et condamné pour tentative de viol et séquestration, c'est autre chose, évidemment !
Kouynemum dit:Pour l'instant, le mieux que j'ai lu à ce sujet, c'est :
DSK a confondu Primaires préliminaires et préliminaires primaires...

merci à l'auteur... :artistpouic: :pouiccooool:


La plus horrible que j'ai est "Il voulait des élections dans l'allégresse, il a eu une erection dans la negresse

Pardon :oops:
A partir de là, s'il sort blanchi-lavé des deux procès, je ne vois pas pourquoi on considèrerait qu'avoir des pratiques sexuelles légales ferait de lui un mauvais,

Le problème n'est pas les pratiques, mais le fait qu'il se soit fait prendre.
Dans l'imaginaire populaire, un "bon", il ne se fait pas prendre.
simplement parce que la justice l'a exposé mondialement à la honte, lui et sa famille, au printemps 2011, en le faisant passer pour un ultra-pervers lourd et friqué, le poussant à démissionner de son emploi de directeur du FMI et ne lui permettant plus de participer à l'élection présidentielle en France alors que le peuple français semblait l'attendre à hauteur de 60% des votants, à un an du scrutin.


C'est, je suis d'accord avec toi, certainement très stupide et illogique, mais pour "l'opinion publique", au moins pour un temps, DSK, ce n'est pas le "pervers friqué", mais "le pervers friqué qui s'est fait foutre en taule".

Que ce soit de sa faute, ou un complot, ou une erreur judiciaire n'y change finalement pas grand chose.

Intellectuelement parlant, je suis d'accord avec toi. Maintenant, les dégats sont là, et il y a contribué par ses pratiques, aussi légales et respectables puissent-elles êtres. (quand bien même n'a t'il rien a se reprocher dans un monde parfait et logique)
jmguiche dit:Il ne faut pas confondre promotion canapé et harcèlement sexuel.

:china:
Absolument. Je ne l'ai pas oublié même si la grivoiserie de mon message le faisait perdre de vue. :pouicdeguise:

Tu as raison camembert, dsk est au climax de sa carrière et tout ceux qui l’ont soutenus peuvent être ravis, ils n’ont pas dépensé leur énergie pour rien.

:roll:

Avant d’être compétents nos dirigeants se doivent d’être exemplaires !

ou l’inverse je ne sais plus trop du coup…

Exactement !
Un homme politique est avant tout un homme publique.
Comment choisir une telle personne, comme un Berlusconi, pour représenter son pays

Fabrice dit:Comment choisir une telle personne, comme un Berlusconi, pour représenter son pays

oh, tu sais, la paille et la poutre... :mrgreen:

c’était pour changer un peu de DSK :wink:
quoique que coté poutre il est pas mal le Berlusconi…


DSK : portrait d’un oligarque
Par Michel Pinçon, Monique Pinçon-Charlot| 7 juillet 2011

Dominique Strauss-Kahn, né à Neuilly, a grandi entouré de l’élite économique et sociale. Pour les sociologues Michel et Monique Pinçon-Charlot, il est un pur produit de l’oligarchie. Or c’est le propre des dominants de posséder les réseaux et l’argent qui leur permettent de se remettre sur pied.

Dominique Strauss-Kahn naît, en 1949, à Neuilly-sur- Seine – une ville qui est déjà l’emblème des familles les plus riches. A cette époque, l’habitat reste clairsemé, la densification remontant aux années 1950-60. Avocat et consultant, il baigne dès l’enfance dans le monde du droit, de la fiscalité et des médias par son père, conseiller juridique et fiscal, et sa mère, journaliste et assureur.
Dès le plus jeune âge
Après avoir suivi des études de droit comme de nombreux enfants de Neuilly, il intègre HEC, une grande école de commerce. Il réussit l’agrégation de sciences économiques et obtient le diplôme de l’Ecole des sciences politiques de Paris, ce qui lui permet d’être en phase avec le passage du capitalisme industriel au capitalisme financier.
Si les études juridiques sont une spécificité de la grande bourgeoisie, c’est que cette discipline, qui n’est enseignée ni en primaire ni dans le secondaire, est au coeur du dispositif de la reproduction des rapports sociaux. Pour continuer à dominer, en transformant leurs intérêts particuliers – financiers, fiscaux, culturels – en intérêt général, les dominants doivent se familiariser avec le droit dès leur plus jeune âge. C’est pourquoi la version réactualisée du Président des riches propose que le droit soit enseigné dès l’école primaire.
Le jeune Dominique Strauss- Kahn, comme tous les enfants de ces milieux, grandit dans la collusion de fait entre les différentes élites. Sa famille, politiquement à gauche, a vécu à Agadir, au Maroc, où DSK a connu le tremblement de terre atroce du 29 février 1960 dans lequel il a perdu plusieurs de ses amis. Ensuite, elle s’est installée à Monaco.
Dominants
On peut supposer qu’autour de la table familiale, il y avait des avocats, des hommes politiques, des hommes d’affaires et peut-être même des artistes. Des individus qui représentent les pôles dominants des différents secteurs de l’activité économique et sociale.
Le conflit d’intérêts est consubstantiel à la grande bourgeoisie : elle ne peut même pas en prendre conscience, cette collusion allant de soi. La séparation des pouvoirs n’existe pas pour cette classe qui fonctionne en tant que classe. Tout se mélange à travers la sociabilité mondaine.
Dominique Strauss-Kahn est membre du Siècle, un cercle où il retrouve de grands journalistes, au point d’épouser l’une d’elles, des conseillers fiscaux, des hommes politiques de droite et de gauche. C’est là qu’il peut rencontrer Marc Ladreit de Lacharrière, le propriétaire d’une agence de notation, Martine Aubry, François Fillon, etc.
Candidat des riches
Dominique Strauss-Kahn portait à un point inimaginable les qualités de représentant de l’oligarchie. Il aurait été le candidat des riches en 2012. Quelques exemples suffisent à étayer cette affirmation.
En 1999, alors qu’il est encore ministre de l’Economie et des Finances sous le gouvernement de Lionel Jospin, il baisse de manière considérable la fiscalisation des stock-options, y compris donc celles des patrons du CAC 40, en la faisant descendre de 40 % à 26 %. Par ailleurs, il privatise l’Aérospatiale au bénéfice de son ami Jean-Luc Lagardère, membre du Cercle de l’Industrie, que DSK a créé en 1993 alors qu’il était ministre. Dans le Conseil d’administration de ce cercle, on retrouve aussi Lindsay Owen-Jones, de L’Oréal, et Vincent Bolloré.
Dominique Strauss-Kahn procède également à la privatisation de France Télécom dont l’actuel président est Stéphane Richard, autrefois son conseiller à Bercy. France Télécom est aujourd’hui conseillée par Euro RSCG, et notamment par Stéphane Fouks, qui s’occupait aussi de l’image de DSK et du FMI. Ainsi se déroule la pelote de laine oligarchique.
L’ami Sarkozy
Si Dominique Strauss-Kahn scinde la SNCF, les rails relevant dorénavant de Réseau ferré de France, c’est pour amorcer une privatisation interne, comme lorsqu’il sépare GDF de EDF. Henri Proglio, patron d’EDF nommé par Nicolas Sarkozy, est un ami de longue date de Dominique Strauss- Kahn dont les liens avec le président de la République sont nombreux. Ils travaillent en effet avec les mêmes communicants, dont Alain Minc avec lequel Dominique Strauss-Kahn dînait régulièrement.
Parmi les anciens collaborateurs de DSK à Bercy, Mathieu Pigasse est devenu banquier chez Lazard, François Villeroy de Galhau est aujourd’hui l’un des hauts responsables de la BNP-Paribas et Stéphane Keïta a obtenu d’importantes responsabilités à la Caisse des dépôts.
Dans Le président des riches, nous relatons un dîner dans le septième arrondissement de Paris au cours duquel on demande à un grand banquier quel est son ministre de l’Economie et des Finances préféré. Sa réponse : « Pierre Bérégovoy, car il a déréglementé tous les marchés. » On peut donc travailler pour les intérêts de l’oligarchie tout en affichant des valeurs socialistes.
L’épisode judiciaire récent n’a pas ébranlé ce système oligarchique. C’est aujourd’hui un individu qui s’écroule, et encore, la suite peut réserver des surprises. Dominique Strauss- Kahn a jusqu’à présent toujours su rebondir, comme lorsqu’il a bénéficié d’un non-lieu dans l’affaire de la Mnef. C’est d’ailleurs le propre des oligarques de posséder des réseaux et de l’argent qui leur permettent de se remettre sur pied dans bien des circonstances, et d’être déclarés innocents.
Coexistence
La professionnalisation de la politique conduit inéluctablement à une coexistence permanente avec les autres personnalités de la vie économique, sociale et culturelle. En premier lieu avec les patrons et les dirigeants d’entreprises. Mais aussi avec les magnats de la presse, les hauts fonctionnaires, les hauts magistrats et les responsables des forces de l’ordre.
Dominique Strauss-Kahn est, ou était, l’un des représentants les plus marquants de ce haut personnel politique qui fait partie de l’oligarchie, qu’elle soit de droite ou de gauche.

DSK, l’incarnation vivante des valeurs socialistes en somme. :mrgreen:

jmguiche dit:
El comandante dit:
Wasabi dit:La proportion de ces promotions est extremement forte (de 10 a 30%), elles sont connues, mais tout le monde regarde ailleurs et a l'air de s'en satisfaire.

bah, ça ou la prom' au mec qui assomme tout le monde avec ses powerpoint chiants comme la mort de résultats trimestriels, hein. Au moins y'a d'la joie. :wink:
Vivement la prom' au mérite généralisée dans l'administration parce que pour l'instant, les fonctionnaires, ils niquent au bureau gratos. :mrgreen:

Il ne faut pas confondre promotion canapé et harcèlement sexuel.

Oui, donc je precise: de reelles lois sur le harcelement sexuel permettraient fortement d'attenuer/limiter les situations qui aboutissent aux promotions canape. Ca n'annulerait pas tout, mais ca reduirait fortement, en restreignant les attitudes a conotation sexuelle.
jmguiche dit:
La promotion canapé n'est ni mieux ni pire que la promotion copinage, réseau, entre anciens de la même école, lèche botte, etc...


Si c'est mieux ou pire est un autre debat je pense, mais c'est sur que le piston est aussi tres frequent dans les nominations de postes hierarchiques. Mais a ma connaissance, il n'existe pas de moyens de l'eviter.
Wasabi dit:
jmguiche dit:
El comandante dit:
Wasabi dit:La proportion de ces promotions est extremement forte (de 10 a 30%), elles sont connues, mais tout le monde regarde ailleurs et a l'air de s'en satisfaire.

bah, ça ou la prom' au mec qui assomme tout le monde avec ses powerpoint chiants comme la mort de résultats trimestriels, hein. Au moins y'a d'la joie. :wink:
Vivement la prom' au mérite généralisée dans l'administration parce que pour l'instant, les fonctionnaires, ils niquent au bureau gratos. :mrgreen:

Il ne faut pas confondre promotion canapé et harcèlement sexuel.

Oui, donc je precise: de reelles lois sur le harcelement sexuel permettraient fortement d'attenuer/limiter les situations qui aboutissent aux promotions canape. Ca n'annulerait pas tout, mais ca reduirait fortement, en restreignant les attitudes a conotation sexuelle.
jmguiche dit:
La promotion canapé n'est ni mieux ni pire que la promotion copinage, réseau, entre anciens de la même école, lèche botte, etc...

Si c'est mieux ou pire est un autre debat je pense, mais c'est sur que le piston est aussi tres frequent dans les nominations de postes hierarchiques. Mais a ma connaissance, il n'existe pas de moyens de l'eviter.


Le problème du harcèlement (pas seulement sexuel) et de la promotion par préférence non justifiée économiquement (bref le copinage) c'est surtout un problème de preuve.

Pour le harcèlement en particulier, les lois existent. Mais encore plus que pour le viol, il y a un problème de preuve et de dénonciation des faits. On trouve rarement des harceleur qui pratiquent le harcèlement par écrit (encore moins de victimes qui conservent d'éventuels mails ou notes incriminantes) et même quand c'est pratiqué devant les collègues, peu acceptent de témoigner (entre ceux qui veulent la place de la victime, ceux qui convoitent la même promo que la victime, ceux qui ont peur d'être eux-mêmes victimes par la suite et ceux qui craignent d'être viré s'ils témoignent contre leur employeur ...).l

Législativement, on peut difficilement faire plus que ce qui existe, l'application des lois dépend du courage et de l'intelligence des victimes et de leurs collègues.

Yep…

Pour bien comprendre le déroulement des évènements…

Calembert dit:
A partir de là, s'il sort blanchi-lavé des deux procès, je ne vois pas pourquoi on considèrerait qu'avoir des pratiques sexuelles légales ferait de lui un mauvais


Si tu le prends comme ca, je te signal que ses pratiques sexuelles ne sont pas legales, dans la mesure ou elles brisent son contrat (pas sur du terme exacte, en tous cas en anglais on parle de breach of contract) de mariage (meme si sa femme ne dis rien).
Bon apres chacun voit sous l'angle qui lui convient, dans mon cas j'estime qu'une personne qui a un certain niveau de responsabilite ne peut pas se permettre plein de choses *legales*.
Par exemple, pour rester dans le sujet, c'est parfaitement legal de lire un magazine porno, maintenant si des images montrent Aubry en train de feuilleter Playboy en attendant une interview, ses chances s'ecroulent.
Wasabi dit:... si des images montrent Aubry en train de feuilleter Playboy en attendant une interview, ses chances s'ecroulent.

Ah bon ! Pourquoi ?

Tout le monde ne vote pas comme Wasabi en sortant de confesse (sans jeu de mots)
Enpassant dit:DSK, l'incarnation vivante des valeurs socialistes en somme. :mrgreen:


La proportion importante de "bourgeois libéraux" au parti socialiste, du moins à sa tête, depuis plus de 40 ans, n'est malheureusement pas un scoop.
jmguiche dit:
Enpassant dit:DSK, l'incarnation vivante des valeurs socialistes en somme. :mrgreen:

La proportion importante de "bourgeois libéraux" au parti socialiste, du moins à sa tête, depuis plus de 40 ans, n'est malheureusement pas un scoop.




Un résumé : :arrow:

J’ai (parfois) un peu l’impression que vous mettez les gens “out” car vous pensez que les autres vont les mettre “out”.

Si tout le monde se met à penser ainsi, on n’agit plus selon ce qu’on pense mais selon ce que les médias nous disent que les autres pensent.

Damon dit:
Wasabi dit:... si des images montrent Aubry en train de feuilleter Playboy en attendant une interview, ses chances s'ecroulent.

Ah bon ! Pourquoi ?


Ca tu peux le comprendre par toi meme:
il suffit que tu ramenes un playboy a ton travail et que tu commences a le feuilleter devant tes collegues.
Puis tu reviens nous donner tes impressions.
Fais l'experience, tu veras, et apres on pourra continuer a discuter sur le sujet.