[politique] Primaires PS

alighieri dit:ouaip, mais bon :
le positionnement du futur parti (à gauche du PS, à droite du NPA) est extrêmement prometteur électoralement (parce que l'électeur de gauche est sensible à PS=fausse gauche bourgeoise, NPA= éternel protestataire utopiste)


Je suis d"accord mais si les programmes et intentions faisaient tout, on le saurait.
Mais qu'est ce que ce partis aurait de mieux que le PC de Buffet qui est un peu son concurent direct ?
La force du PS c'est cette alliance parfois agacante entre socialisme marxiste et sociale démocratie. L'un sans l'autre me parrait à l'heure actuelle depourvu d'avenir
Jarkus dit:La force du PS c'est cette alliance parfois agacante entre socialisme marxiste et sociale démocratie. L'un sans l'autre me parrait à l'heure actuelle depourvu d'avenir

Cherchez plus, les mecs, on l'a trouvé le dernier fan de la gauche plurielle :wink:
Jarkus dit:
alighieri dit:ouaip, mais bon :
le positionnement du futur parti (à gauche du PS, à droite du NPA) est extrêmement prometteur électoralement (parce que l'électeur de gauche est sensible à PS=fausse gauche bourgeoise, NPA= éternel protestataire utopiste)

Je suis d"accord mais si les programmes et intentions faisaient tout, on le saurait.

Il n'y a pas que ça. Il y a aussi les pratiques et les objectifs affichés.
Pour le PS, c'est la social-démocratie nordique ou la troisième voie. Là dessus, je te laisse aller voir les résultats très concrets de ces sociaux-démocrates, qui ont en fait démantelés leurs mécanismes de solidarité pour rien. Au nom du "modernisme" et de la "responsabilité réaliste", qui viennent de mettre un gros coup de pied aux bourses de ces gens-là. Et à une plus petite échelle Delanoë vient de s'en prend une bonne dans les dents aussi pour n'avoir rien compris, et avoir eu le flair de sortir un bouquins prônant le libéralisme de gauche en pleine crise des subprimes. Marie-Ségolène et ses tentations centristes de bonne gestionnaire plan-plan, c'est du même acabit, une espèce d'ectoplasme politique qui ne vise à prendre le pouvoir que pour le fonctionnariser. Pour la pratique, le PS est devenu (dixit des camarades inside) un parti de notables, de professionalisés de la politique, où plus rien ne bouge : t'as ton poste de conseiller général, en attendant mieux, t'as tes cartes de téléphone, ta bagnole, tes réducs, les bons plans, etc. C'est un fonctionnement qui est fondamentalement pourri (et je pèse mes mots, qui sont aussi les leurs) d'une structure rassie qui tient avec la peinture. C'est la SFIO dans les années 60. Ne pas oublier que la SFIO, juste avant de se faire culbuter par le nouveau PS, était le plus gros parti de France, le mieux implanté et celui qui avait le plus d'élus; elle s'est quand même écroulée comme un château de cartes. Certes, il y a les militants sincères et tout ça. Mais eux sont le moins à plaindre car ils trouveront toujours un espace.
Au NPA, il y a des pratiques que l'on ne connaît pas encore - mais qui a priori relèvent de la culture ligarde, ce qui fait moyennement envie, au-delà de toute la bonne foi que l'on peut accorder à la démarche de Besancenot (qui a probablement une vraie part de sincérité). C'est aussi une culture de la contestation pure, qui assume et revendique refuser d'assumer toute responsabilité gouvernementale. Ce que je trouve très gênant : quand on capitalise l'espoir des gens, ça ne devrait pas être pour espérer rassembler plus de manifs plus nombreuses, mais pour améliorer leur vie. Ca implique mettre les mains dans le cambouis, éventuellement se planter, recommencer, réussir.
L'objectif des deux compères, outre une rupture avec les pratiques d'une machine qu'ils ne reconnaissent plus, c'est d'assumer une gauche (pas un centre ni un centre-gauche), et de gouvernement. C'est ce qui s'est passé en Allemagne avec Die Linke. Au début Lafontaine a fait bien rigoler tout le monde, de "scissioniste" à "tocard"; aujourd'hui le SPD chie dans ses frocs. Et a brillamment porté à sa tête un type qui n'a jamais eu un seul mandat de sa vie.
Maintenant, évidemment, ils peuvent se planter et disparaître en six mois des écrans radar. Mais vu les vieux renards de la politique, ils n'ont pas dû partir sans biscuits. On va voir dans les prochaines semaines les élus et militants qui suivent ou pas.
Jarkus dit:Mais qu'est ce que ce partis aurait de mieux que le PC de Buffet qui est un peu son concurent direct ?

Le PC, c'est un peu le passé. On va voir leur prochain congrès, qui arrive bientôt... Reste des militants, un réseau. Mais le PC en tant que tel ne rebondira jamais.
Jarkus dit:La force du PS c'est cette alliance parfois agacante entre socialisme marxiste et sociale démocratie. L'un sans l'autre me parrait à l'heure actuelle depourvu d'avenir

Mais oui, et c'est bien là tout le problème. Quel est le cadre réel de la vie économique et sociale française aujourd'hui : c'est l'Union européenne. Or le PS aujourd'hui c'est amen au néolibéralisme sanctifié et inscrit dans le marbre des traités européens - ce qui le place très loin d'un débat constructif entre marxisme et social-démocratie. Des motions Delanoë, Royal et Aubry, aucun, absolument aucun, ne remet en cause les formes de la construction européenne aujourd'hui, et aucun n'ouvre l'espace pour discuter de cette remise en cause. Je crois que le PS voit aujourd'hui les conséquences de cet autisme.
Wasabi dit:
alighieri dit:donc :
Royal 29%
Delanoé 24, 9%
Aubry 24, 4 %

C'est dingue, il n'y a aucun homme dans le trio de tete.
Le PS, c'est sexiste!

Comme c’est intéressant d’aborder le cas Delanoë, pour la première fois dans ce sujet, avec une bonne blague homophobe !

Delanoë a commis une belle bourde avec sa sortie sur le libéralisme, mais justifie-t-elle son résultat au vote d’hier ? Avant qu’El comandante ne mentionne ce point, personne n'avait fait le moindre commentaire ici sur la motion de Delanoë. Il était pourtant donné favori. Certes il y a aussi l’absence du soutien des fédérations et le handicap que représente Hollande. Sa popularité n’est-elle qu’une illusion parisienne ? Un homo à la tête d’un parti ou de l’Etat, est-ce envisageable en France ?

Je ne suis pas particulièrement pro-Delanoë, entre les têtes de motions mon cœur balance. Une certitude en tout cas : tout (au PS) sauf Royal l’illuminée !
Blurpy dit:Sa popularité n’est-elle qu’une illusion parisienne ?

Je pense.

Blurpy dit:Un homo à la tête d’un parti ou de l’Etat, est-ce envisageable en France ?

Je ne vois pas en quoi ça gêne.


Tant qu'il n'est pas noir.* :mrgreen: ;)











* : Hu-mour inside.

(snip, il ne mérite pas tant d’attention, en fait)

Sinon, moi je suis venu soutenir El Commandante, qui dit toujours des choses pleines de sens. A ceci près que même si Mélenchon s’organise ( http://www.casuffitcommeca.fr/ ), il ne dit pourtant qu’un truc : on sait ce dont il ne veut plus, pas ce qu’il propose.

greuh.

Bon en même temps le gars écrit beaucoup (bouquins, blog, revues, etc.) - et c’est d’ailleurs un des trop rares qui aient une vraie rigueur intellectuelle (Lipietz est pas mal dans le style). Je serais plus vigilant sur les schémas “vieille gauche” et la prise en compte des nouveaux cadres globaux (environnement - le gars semble en prendre conscience lentement), carcan européen (là on ne peut pas dire qu’il soit ne retard).
Mais bon, tu as raison. Veremos companero, veremos…

El comandante dit: Des motions Delanoë, Royal et Aubry, aucun, absolument aucun, ne remet en cause les formes de la construction européenne aujourd'hui, et aucun n'ouvre l'espace pour discuter de cette remise en cause. Je crois que le PS voit aujourd'hui les conséquences de cet autisme.


Les motions A, C, D et E font, je vais résumé, le constat que l'Europe s'ets fourvoyé, qu'elle doit être réorienté vers une Europe sociale. Si la remise en cause n'est pas fondamentale, elle est au moins partielle il me semble.
xavo dit:
El comandante dit: Des motions Delanoë, Royal et Aubry, aucun, absolument aucun, ne remet en cause les formes de la construction européenne aujourd'hui, et aucun n'ouvre l'espace pour discuter de cette remise en cause. Je crois que le PS voit aujourd'hui les conséquences de cet autisme.

Les motions A, C, D et E font, je vais résumé, le constat que l'Europe s'ets fourvoyé, qu'elle doit être réorienté vers une Europe sociale. Si la remise en cause n'est pas fondamentale, elle est au moins partielle il me semble.


Oui mais pas remise en cause de Lisbonne, de Nice, de Rome. Donc du bla bla.
El comandante dit:
Oui mais pas remise en cause de Lisbonne, de Nice, de Rome. Donc du bla bla.


Les propositions avancées (harmonisation fiscale et sociale) sont forcément une remise en cause de Nice et Lisbonne (signés par le PS...), non ?
xavo dit:
El comandante dit:
Oui mais pas remise en cause de Lisbonne, de Nice, de Rome. Donc du bla bla.

Les propositions avancées (harmonisation fiscale et sociale) sont forcément une remise en cause de Nice et Lisbonne (signés par le PS...), non ?

Je ne crois pas, vu que ça ne touche pas au problème fondamental de l'UE, et que le PS même au pouvoir n'a aucun moyen d'imposer cette harmonisation (et en quoi consisterait-elle ?) à ses 26 partenaires.
El comandante dit:Je ne crois pas, vu que ça ne touche pas au problème fondamental de l'UE, et que le PS même au pouvoir n'a aucun moyen d'imposer cette harmonisation (et en quoi consisterait-elle ?) à ses 26 partenaires.


Je ne comprends pas que tu reproches au PS de ne pas faire quelque chose et qu'ensuite tu dises qu'il n'en a pas les moyens.
xavo dit:
El comandante dit:Je ne crois pas, vu que ça ne touche pas au problème fondamental de l'UE, et que le PS même au pouvoir n'a aucun moyen d'imposer cette harmonisation (et en quoi consisterait-elle ?) à ses 26 partenaires.

Je ne comprends pas que tu reproches au PS de ne pas faire quelque chose et qu'ensuite tu dises qu'il n'en a pas les moyens.

Je lui reproche d'effleurer le domaine du possible. Ce genre de propositions mi-figue mi-raisin n'a pas assez de radicalité pour décupler son propre poids et générer un impact. Et toi comme moi savons qu'il n'en adviendra jamais rien.
Sur un autre thème bien concret : négocier des choses au sein de l'OTAN, c'est chose quasi-impossible. Se retirer du commandement intégré, ça ne dépend que de toi et ça modifie effectivement le rapport de force. Tu peux prétendre aux mêmes choses avec l'OMC, l'euro, la stratégie de Lisbonne, la politique de la concurrence, les projets industriels et de recherche, etc.
Mais là non, on est dans le mou.

Au niveau européen, on peut douter des capacité d’action, mais au niveau local on est attérer devant le manque de réactivité.

Le PS a, a lui tout seul, les moyens technique de faire un véritable coup d’état en tenant ce dernier par les roubignol. Il contrôle tellement de communes, de département et de région, qu’il peut pourrir la vie du gouvernement avec la seule volonté de s’opposer à lui.

Par exemple, en ce qui concerne l’école par exemple, le PS peut asphyxier les Rectorats et toutes les Académies, les empéchants de mettre en oeuvre la moindre réforme. Des tentatives locales, sans aucune concertation, ont déjà montré l’incapacité des recteurs à faire appliquer certaines d’entre elles dans des communes récalcitrantes.
Les département, en contrôlant le ramassage scolaire, pouvaient (et on pu dans certaines cas limites) foutre en l’air la dernière réforme à l’emporte pièce de l’EN.

Ce qui est atterrant, c’est le manque de combativité, de vision politique, de sens historique et de conscience civique et citoyenne de la plupart des dirigeants PS. Localement, au moins dans le grand Toulouse, le PS a les moyens de ridiculiser les plans du gouvernement. Au mieux, on obtient une vague négociation mesquine qui s’arrête dès qu’on a besoin d’une once de courage politique. Le tout est d’accompagner les réformes, pas de s’y opposer. Voilà ce qu’on peut reprocher à un parti d’opposition.

Ce dernier est gangréné de l’intérieur par des rejetons du parti qui en connaissent toutes les ficelles, mais qui ont depuis longtemps oubliés à quoi pouvait bien servir un parti de gauche. Ce qui est le plus affligeant, c’est de voir qu’une bonne partie des militants qui le composent, travaillent dans le bons sens et ont encore une fougue et une détermination qu’on peine à voir dans ceux qui ont réussi à se glisser dans les instances dirigeantes qu’elles soient locales ou nationales.

C’est à faire les frais d’un AK-47 et du chargeur qui va avec !

STéphane

Sondages selon enquête Figaro - LCI (on sait que ça ne veut pas dire grand chose, mais ça fait causer)

Intentions de vote au premier tour 2012 :
Sarkozy 33%
Abstention Blanc Nul 25%
Royal 24%
Bayrou 16%

Avec Aubry ou Delanoe, le score PS descend à 16-18% et Bayrou monte à 18%

:arrow: Il faut avoir fait une campagne présidentielle pour être connu des français
:arrow: Royal passe de 25.87% en 2007 à 24% sans avoir gouverné
:arrow: Sarkozy monte de 31% en 2007 à 33%

Normalement, les deux partis UMP et PS montent progressivement dans les intentions de votes entre les deux élections (leur candidat potentiel est de plus en plus connu car il peut s’exprimer dans les médias) puis perdent leur avance petit à petit quand la campagne présidentielle est lancée, au profit des inconnus qui font campagne et rencontrent les français, à leur tour.

MrGirafe dit:Intentions de vote au premier tour 2012

Un sondage quatre (4) ans à l'avance ? :shock:
Mais quelle valeur cela peut-il avoir ???
MrGirafe dit:Sondages selon enquête Figaro - LCI
:arrow: Royal passe de 25.87% en 2007 à 24% sans avoir gouverné
:arrow: Sarkozy monte de 31% en 2007 à 33%

D'un autre côté, c'est un sondage Figaro...
Et puis ça dépend toujours de la façon dont est posé la question... et à quel point les noms sont proposés...
Ils ne font aucun sondage en proposant Villepin plutôt que Sarkozy ? :mrgreen:
El comandante dit:Mais quelle valeur cela peut-il avoir ???
Disons qu'on a pas, en ce moment, ce genre de sondage tous les jours, ni toutes les semaines, ce qui montre bien que leur utilité n'est pas de connaitre le score du premier tour.

En revanche, pour interroger les français, il faut des questions qui leur parle et comme ils sont plus joueurs qu'analystes politiques, un classement, des gagnants, des scores, des individus, ça leur parle plus que des idéees, des axes de réflexion ou des réformes de profondeur.

Les chiffres seuls n'ont pas de sens mais on peut voir des tendances, des évolutions et les comparer aux évolutions et tendances habituelles pour les mêmes sondages dans des conditions semblables.

Sans donner plus de sens à ce sondage. On a tout de même un PS qui gagne quasi-toutes les élections depuis plusieurs années mais qui est en belle position de looser quand il faut déterminer un chef, un leader, un égocentrique absolu.

La Ve république n'est pas faite pour la gauche, surtout depuis les dernières petites réformes (qui collent les présidentielles aux législatives).
Difficile d'être de gauche et de vouloir à tout prix se mettre en avant pour ses qualités propres, la notion de mérite individuel est moins porteuse de sens à gauche.
MrGirafe dit:et comme ils sont plus joueurs qu'analystes politiques,

ils jugent souvent péremptoirement aussi et ont tendance à appliquer leurs avis à tout le monde. :mrgreen:
MrGirafe dit:mais qui est en belle position de looser quand il faut déterminer un chef, un leader, un égocentrique absolu.

C'est l'idée d'un processus électoral - pas l'objet de la vie politique.
MrGirafe dit:Difficile d'être de gauche et de vouloir à tout prix se mettre en avant pour ses qualités propres, la notion de mérite individuel est moins porteuse de sens à gauche.

je crois qu'au PS ils ont su surmonter ces petites timidités. :kwak:
MrGirafe dit:Martine Aubry, enfin ?

Bertrand Delanoë appelle à voter pour Martine Aubry
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